2014_07_REP_CECA2C’est bien connu, l’été est la saison où les jeunes, et surtout les étudiants, cherchent un petit travail ; mais le Summerjob, (littéralement “travail d’été”) auquel ont participé 130 jeunes de toute la République tchèque, du 29 juin au 6 juillet, ce n’est pas exactement la même chose. Il s’agissait en effet d’une semaine d’activités dans des régions défavorisées – banlieues de plusieurs villes et villages de province – qui existe depuis cinq ans et que les jeunes du Mouvement des  Focolari proposent aux jeunes de leur âge. L’action démarre en hiver ; ils commencent par rechercher des lieux et prendre des contacts avec les maires, les évêques, les curés et se renseignent auprès de la population pour voir où leur intervention pourrait être le plus utile.

2014_07_REP_CECA__3L’édition 2014 du Summerjob, qui avait pour thème “Quand le travail prend une autre dimension”, s’est déroulée près de Brumov, dans le nord-ouest du pays. Les jeunes ont apporté leur aide dans six villages, auprès d’environ 90 familles. Les travaux étaient très variés : couper et rentrer du bois de chauffage pour l’hiver, repeindre des fenêtres, nettoyer des étables, des granges et des greniers, aider les paysans dans leurs potagers ou dans les champs ; tout cela a permis de renforcer les relations au sein de toute la communauté. Mais Summerjob n’est pas seulement un travail. La salle communale, habituellement aménagée en cantine pour les jeunes, logés tant bien que mal dans l’école, se transformait le soir en lieu de rencontre où s’alternaient des initiatives sportives et culturelles, des spectacles de théâtre, des concerts, une soirée sur le thème des années Soixante, et d’autres encore. La dimension spirituelle n’était pas absente. Les nombreuses églises qui se trouvent dans les lieux du Summerjob, et qui sont souvent abandonnées, se transformaient en “cathédrales” où se sont tenues des messes animées par les jeunes et, en clôture, une nuit d’adoration, avec la participation de la population locale. C’est précisément pour entretenir les contacts entamés que l’activité se répète pendant trois ans dans la même région, et ensuite on change de région.

2014_07_REP_CECA_1On est frappé par les impressions données par certains jeunes : « C’est la première fois que je viens ici – raconte Pavel -, et je reconnais que j’étais perplexe devant le nombre des participants et devant la nature du travail lui-même. La surprise pour moi a été de découvrir que ce travail peut être plus enrichissant qu’un travail rémunéré, surtout à cause des rapports qui se sont créés entre les jeunes, et entre eux et les habitants. » « Je suis venue ici pour apprendre quelque chose de nouveau – dit Kristina –, et pour faire une sorte d’école dans l’art d’aimer tout le monde. Je voulais essayer d’aider des gens. À la fin, on s’aperçoit qu’on a beaucoup reçu. On apprend à aimer. » Martin, qui a participé aux cinq éditions, va jusqu’à affirmer qu’il est venu « pour me reposer du bureau où je travaille. Ce repos vaut mieux que d’aller à la plage. Je fais connaissance avec beaucoup de jeunes et j’aide les gens. »

Summerjob a aussi attiré l’attention des médias : la tv nationale tchèque lui a consacré un bref reportage dans son télé-journal et une galerie de photos sur son site, et des articles sont parus dans les quotidiens.

 

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