MariaOrsola_aLa course vers le Ciel d’une jeune fille de 1968, dont la cause de béatification est en cours, qui a trouvé le secret du bonheur.

Seize ans. De course. À perdre haleine. Destination : Paradis. Maria Orsola Bussone est une jeune fille piémontaise qui aime la musique beat, s’intéresse aux premières manifestations estudiantines de 1968, joue de la guitare et prend des cours de chant. Une adolescente comme les autres, pourrait-on dire, amoureuse de la nature, du sport et de la musique. Elle a quelques amourettes, consigne ses pensées dans son journal intime, a beaucoup d’amis et écrit des lettres aux plus proches d’entre eux. Elle est la fille simple d’un petit monde ancien qui semble sur le point d’être emporté par les vents de la modernité. Mais sa vie, apparemment sans sursauts, cache au contraire une âme extraordinaire. Une foi sincère et cristalline.

Avec d’autres amies, poussée par une spiritualité qui lui donne une longueur d’avance et intégrée dans une paroisse qui met à profit les directives du Concile Vatican II, « Mariolina » passe la quatrième et, en peu de temps, franchit rapidement toutes les étapes.

En 1968, sur invitation du prêtre don Vincenzo Chiarle, elle participe à l’un des premiers congrès gen, la génération nouvelle du Mouvement des Focolari. Là, Chiara Lubich présente à ces jeunes de 1968 un autre modèle révolutionnaire : celui d’un homme juste qui s’est immolé pour la liberté des autres. Lui aussi avait un programme : « Que tous soient un ». Maria Orsola est fascinée et ce choix illumine toute sa vie. À seize ans, sa course vers le Ciel s’arrête à cause d’un banal accident. Mais, derrière elle, elle laisse un sillon de lumière. Un jour, elle avait révélé qu’elle aurait donné sa vie pour faire découvrir la beauté de Dieu aux jeunes. « Et Dieu l’a prise au mot », dit le pape Jean-Paul II à des milliers de jeunes du même âge qu’elle, à Turin, en 1988, la désignant comme « un exemple lumineux de l’acceptation de sa propre vie comme un don reçu et non comme une possession égoïste ». « Vive la vie » était sa devise.

MariaOrsola_cappellaEn 2007 a été publiée sa biographie, écrite par Gianni Bianco et publiée aux éditions San Paolo : « Vive la vie ». La course vers le Ciel d’une jeune fille de 1968. (“Evviva la vita”. La corsa verso il Cielo di una ragazza del ’68”.)

« Elle m’a tout de suite semblée une adolescente terriblement actuelle – écrit l’auteur – qui a beaucoup à dire aux jeunes d’aujourd’hui et qui, en certains aspects, a anticipé les grandes idéalités de la génération d’aujourd’hui, celle de l’engagement écologiste et du service civil volontaire. De plus, j’aimais pouvoir suivre de près l’histoire de cette jeune fille simple, qui, de la perspective de Turin, où le 1968 italien est né, observait un monde en changement tant rapide qu’orageux. J’étais surtout poussé par la possibilité de pouvoir raconter son histoire, avec un langage frais et – je l’espère – touchant, aux jeunes d’aujourd’hui, aux adolescents, accusés trop souvent d’avoir perdu toute valeur, et qui maintenant la regardent comme un modèle. »

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