MardianaMardiana. C’est tout simplement ainsi qu’on l’appelle. Un prénom qui, comme il arrive parfois en Indonésie, sert aussi de nom. Y compris pour l’état civil. Actuellement elle est vice-présidente, au niveau national, d’une importante compagnie d’assurance multinationale. Récemment Heryanto, journaliste à Indopost, l’a repérée parmi les femmes de Djakarta qui ont réussi et l’a interviewée pour sa rubrique. Le parcours de Mardiana est intéressant et présente un point fort : une profonde spiritualité, vécue avec simplicité et conviction depuis sa rencontre avec les Focolari lorsqu’elle était adolescente.
Un an après avoir obtenu son diplôme en Economie auprès de l’Université de Medan (île de Sumatra), elle épouse Mulianta, lui aussi passionné par la spiritualité de l’unité. Tous deux veulent fonder une famille sur des bases profondément chrétiennes et donnent naissance à deux beaux enfants. A un moment donné la compagnie d’assurances où travaille Mardiana ferme ses portes et voilà qu’une occasion se présente, celle d’entrer dans la Reliance Insurance, une autre compagnie d’assurances qui a plusieurs antennes dans le monde. Souvent Mardiana doit se rendre dans la capitale, Djakarta (île de Java), pour participer à des réunions de travail. Et c’est un grand sacrifice pour elle qui aime tant rester avec ses enfants. Mais Mulianta la met en confiance et la soutient. Tous deux s’occupent des enfants à tour de rôle. A la suite d’une promotion, Mulianta se voit offrir un poste à Djakarta, mais il refuse pour rester auprès de son épouse et de ses enfants et, grâce à son esprit d’initiative, il monte sa propre affaire à Medan. Six années passent au cours desquelles l’agence où travaille Mardiana enregistre un bon chiffre d’affaires et un excellent niveau de vie de ses salariés. On propose alors à Mardiana de se transférer à Djakarta pour assumer la vice-présidence de Reliance Insurance Indonesia.

Mulianta et Mardiana se donnent un temps de réflexion. Ils pourraient dire non, car au fond, en ce qui les concerne, tout va pour le mieux à Medan. « Mais, se disent-ils, nous ne devons pas considérer les choses de notre seul point de vue. Nous devons nous interroger sur la mission que Dieu veut confier à chacun de nous ». Et c’est Mulianta qui encourage Mardiana à accepter, même si cela implique pour lui de laisser son entreprise de Médan et de trouver un nouvel emploi à Djakarta. Au cours des premiers mois Mardiana voyage continuellement pour transmettre les consignes au nouveau responsable et faire en sorte que ce changement de gestion n’affecte pas la clientèle de Medan. « Je remercie Dieu d’avoir un mari incroyable ! – confie Mardiana au journaliste d’Indopost – s’il ne m’avait pas donné confiance, je n’aurais pas pu y arriver”. « Nous partageons tout ensemble – ajoute-t-elle – surtout notre engagement à mettre en pratique l’amour évangélique qui nous porte à considérer chaque prochain comme un frère à aimer. C’est la raison pour laquelle nous ne faisons pas de discriminations, quelle que soit l’appartenance sociale : nous sommes tous égaux. Quelles que soient la couleur de la peau, l’ethnie ou la religion, pour nous ce sont tous des frères ». Et de raconter au journaliste une expérience personnelle. « Notre femme de ménage, qui est avec nous depuis pas mal de temps, est musulmane. Elle est non seulement honnête et travailleuse, mais aussi intelligente. Aussi lui avons-nous proposé de faire des études universitaires, ce qu’elle a volontiers accepté. Beaucoup de personnes nous ont dit : lorsqu’elle aura une bonne situation, elle vous quittera et vous oubliera. Mais pour nous aimer signifie offrir aux autres des occasions, s’occuper de leur avenir. Elle fera toujours partie de notre famille, mais nous ne devons pas penser qu’une femme de ménage doit l’être à vie, pas plus que notre chauffeur. Eux aussi doivent pour pouvoir accéder à de meilleures conditions de vie ».
Le commentaire du journaliste, musulman, dans l’un des deux articles parus sur Indopost, mérite attention: « Pour Mardiana diriger une succursale de Reliance était dans les plans de Dieu, même si c’est une responsabilité qui génère beaucoup de stress, avec des problèmes de toutes sortes. Mais elle parvient à les affronter sereinement parce qu’à la base de sa vie il y a l’amour qu’elle a appris de la spiritualité du Mouvement des focolari dont elle et son mari font partie. Certes, même si elle met toute sa confiance en Dieu, cela ne veut pas dire qu’elle reste passive, au contraire elle s’engage beaucoup dans son travail, et cela depuis qu’elle était au collège et par la suite dans sa vie professionnelle ».

4 Comments

  • Great…let’s not forget our source of this Ideal to live always and keep in touch. Since family Is only built One times. Pernandus_Focolare Yogyakarta

  • This is the fruit of the Ideal of Focolare in Indonesia! We would like to say a special thank you to who love and teach us in any situation and condition: Silvio Daneo, Alejandro Poirer (ako), Tarcisio Centis, Heydi, Vanna, Jorge Nikolas, Meg Poiani, Nar, Caloy and all popi and pope.

  • Bagus sekali pengalaman Mardiana. Memberi inspirasi yang mendalam untuk menghargai dan menerima orang lain sama sebagai saudara. Terimakasih kepada Suaminya yang senantiasa mendukung yang terbaik kepada istri. Saya belajar banyak dari pengalaman hidup Mardiana. Terimakasih kepada Focolare..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *