Robert Onyealusi avait lâADN du commerçant. Silencieux et concret, il savait évaluer dâun simple coup dâÅil la valeur de la marchandise quâil avait devant lui, et souvent même celle des personnes. « En 1978 â raconte Robert â trois hommes sont entrés dans mon magasin à Bamenda, dans le Cameroun de lâOuest. Jâai remarqué chez eux une différence énorme par rapport aux autres, dans leur manière de parler et de faire les choses. Cela mâa impressionné et quand ils ont fini leurs achats, jâai décidé de les accompagner jusque chez eux. Ce fut mon premier contact avec le mouvement des Focolari et depuis lors jâai commencé à recevoir la Parole de vie chaque mois. Le focolare de Bamenda mâa ensuite chargé de lâapporter chaque mois au Nigéria, étant donné quâen tant que business man je faisais régulièrement le voyage.
Ainsi, Robert, dâorigine nigériane, devient un « pont » entre le Cameroun et la communauté des Focolari naissante au Nigéria.
Depuis 1981 on le trouve donc de retour dans son pays natal, dans la ville de Onitsha. Précisément durant cette période il ressent, avec sa femme Priscilla, lâappel à suivre Dieu en tant que focolarino marié. Ils deviendront deux piliers de la communauté des Focolari de cette grande nation bien peuplée de lâAfrique Occidentale.
La vie de la famille Onyealusi sâoriente de plus en plus vers la pratique quotidienne de lâévangile. Comme il lâécrit à Chiara Lubich dans une lettre, Robert sent le désir de porter, avec lâaide de Dieu, le feu de lâamour évangélique qui brûle en lui. Chiara lui rappelle la parabole du « bon arbre » de lâévangile, « qui porte beaucoup de fruits ». Lâimage paraît refléter parfaitement sa personne : homme de peu de mots, mais riche dâexpériences évangéliques au quotidien. De fait, beaucoup de gens restent impressionnés par le témoignage lumineux dâamour concret et personnel que donne Robert.
En 1998, à lâimproviste le responsable du mouvement au Nigéria, Miguel Angel Andradas meurt, alors il déménage avec sa famille à Igbariam pour soutenir la communauté naissante des Focolari de cette petite ville. Câest pour eux vivre la phrase de Jésus : « qui aura laissé maison, frères, sÅurs, père, mère, femme, enfants ou champs par amour pour mon nom, recevra le centuple » (Mt 19,29). Ils y resteront quatre ans.
En 2004, le diagnostic de la maladie tombe. « Il mâa plusieurs fois fait participer à ses moments de suspens et de souffrances aiguës â écrit Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari â mais il a tout reçu des mains de Dieu ».
Il y a quelques mois, la maladie sâest aggravée. Il a dit : « Je suis prêt à ce que Lui veut » ; et, soutenu par lâamour de Priscilla, des quatre enfants et du focolare, il sâest préparé à la rencontre avec Jésus.
Le jour de la fête de la Toussaint, nombreux sont ses amis qui se sont retrouvés autour de lui pour réciter le chapelet. Pendant le chant du Salve Regina, Robert conclut sereinement son voyage terrestre.
Réaction
Noi abbiamo conociuto a Robert e Pricilla, il suo ricordo vive nei nostri cuori ed essere vicino a lui, è stata una benedizione. Saludes al cielo Alberto e Rosy della Honduras.