Roger Ndayiekeza, plus connu sous le nom de Régis, originaire du Burundi, arrive en Italie avec sa mère et ses frères à lââge de huit ans, à la suite du coup dâEtat où son père, alors Ministre de lâAgriculture, a perdu la vie, ainsi que dâautres représentants du Gouvernement de son pays.
Dès son arrivée à Caserta (Italie), sa maman, Radegonde, participe aux diverses activités et expériences proposées par le Mouvement des Focolari quâelle avait connu au Burundi. Régis, quâelle amène avec elle, ne tarde pas à se passionner pour lâidéal de lâunité et à rencontrer de nombreux jeunes qui, comme lui, veulent vivre cette spiritualité.
Son sourire, sincère, spontané et toujours nouveau exprime sa relation personnelle avec Dieu: il nâa rien de conventionnel, ce nâest pas une simple façon de saluer mais plutôt le désir de rendre lâautre heureux. Pour lui chaque personne est précieuse. Chaque rencontre, unique. Il reste dans le cÅur de ceux qui le rencontrent, même peu de temps. Sa vie nâest pas pour autant sans difficultés, il est affecté dâune maladie grave (anémie falciforme) et sa relation à Dieu lâaide à faire de ses souffrances un tremplin, des occasions pour sâintéresser à chacun.
Il vise lâessentiel: il parle peu mais sait toujours comment prendre les personnes. Au cours dâune rencontre avec les Gen (les jeunes des Focolari), une querelle surgit entre quelques uns, qui sème le trouble. « Ne nous préoccupons pas â intervient Régis â cela fait du bien de discuter parce que cela montre à quel point nous tenons lâun à lâautre, comme dans une famille »
Sa sagesse aide chacun à réfléchir et résout souvent les incompréhensions. Il réussit à devenir lâami de tous dans les milieux les plus divers quâil fréquente : le centre social, la discothèque, le bureau, la paroisse, sa famille. Partout il se dépense pour les autres sans que ce soit au détriment de sa personne. Ce qui compte pour lui, câest de vivre lâinstant présent, chaque jour, jusquâau dernier moment. A lâhôpital, peu avant de mourir subitement, à la suite de graves complications circulatoires (il a trente ans), il ne cesse de dire à son frère : « Ne te préoccupe pas ! »
Au cours des ses obsèques, lâévêque émérite de Caserta, Nogaro, entouré de plusieurs dizaines de prêtres du diocèse et en présence de lâambassadeur du Burundi, dit : « Nous sommes convaincus que Régis est au Paradis. Te fréquenter a été une joie. Ãtre en ta compagnie nous a toujours fait sourire ».
A la fin de la célébration un applaudissement chaleureux et recueilli vient confirmer les témoignages de ses amis. « Mourir câest rien, câest ne pas vivre qui est épouvantable ! Câétait une joie dâêtre avec toi, tu trouvais toujours une occasion pour rire et nous faire sourire. Tu vivais tes rêves et tu avais un grand sens de lâamitié. Nous avons eu de la chance ».
« Régis nâa gaspillé aucun instant de sa vie toujours projetée vers lâamour des autre. Il a vécu à 100% ».
Le témoignage dâun des Gen présents à cette messe dâÃ-Dieu est très parlant :
« Son dernier acte sur cette terre a été de tous nous réunir pour un moment de famille profond et vrai entre personnes de différents pays et langues ; une de ses caractéristiques semble avoir été celle-ci : être un facteur dâéquilibre et dâunité ».
Les Gen de son groupe continuent à renouveler chaque jour un pacte spécial avec lui, en sâappropriant la consigne quâun jour Chiara a justement donnée aux Gen : « Si, par une hypothèse impossible, il arrivait que tous les Evangiles de la terre soient détruits, les gens devraient être parfaits au point de pouvoir réécrire lâEvangile avec leur propre vie ».
Réaction
une belle expérience d’une vie qui inspire. plus qu’une action, une vie. d’un jeune qui n’a vecu que 30ans pour marquer le Monde. Merci de nous partager une si vraie expérience!