Igino Giordani, écrivain et journaliste, homme politique, marié et père de quatre enfants, a été également le premier animateur et responsable de Familles Nouvelles et on le considère comme cofondateur du Mouvement des Focolari. Depuis l’année dernière, sa cause de béatification est en cours. Pour examiner ses écrits – plus de cent livres et quatre mille articles – deux commissions viennent d’être créées : l’une historique, et l’autre, théologique.

Nous souhaitons l’évoquer ici, en ce vint-cinquième anniversaire de son départ de cette terre, par ce petit texte sur l’amour conjugal, qui a été lu durant la retransmission en direct du Familyfest, le 16 avril dernier.

La source de l’amour – texte d’Igino Giordani

«L’homme et la femme, par leur mariage, ne sont plus deux mais un. Se séparer, après une telle unification, c’est comme se tuer en s’ouvrant les veines. C’est la mort.

Pour que l’union conjugale puisse durer, il n’y a par d’autre courant unificateur que l’amour: mais un amour qui vient de l’amour de Dieu, qui surpasse les vicissitudes de la nature et les humeurs des hommes.

Si je regarde ma vie, je peux dire que mon mariage est réussi dans la mesure où je réalise cet amour. C’est là, avant tout, que réside sa valeur, et non dans les comptes en banque, le bien-être, le succès, ni dans la prestance et l’allure élégante. Il devient le tombeau de l’amour, lorsque, passés les élans physiques échangés par amour, l’esprit qui lui donne vie vient à disparaître.

S’aimer chaque jour davantage, ne pas relever les défauts, ne pas s’arrêter aux torts, pardonner toujours, recommencer toujours à s’aimer… Alors, la vie devient une joie. Quant à l’indifférence, l’égoïsme, à quoi servent-ils? Ils servent à créer un enfer sur terre.

Deux époux qui perdent leur temps à ne pas s’aimer, sont deux êtres qui perdent leur temps à mourir.

Mais s’ils s’aiment, Dieu passe entre eux.
Voilà comme faire de ta maison une maison du bonheur, même au milieu des plus grandes épreuves».

Comments are disabled.