Le cardinal a entendu les témoignages de quelques « focolares sacerdotaux » sur les effets du charisme de l’unité dans des contextes ecclésiaux et socio culturels. En Irlande où, dans un contexte de sécularisation croissante, une relation nouvelle s’établit avec l’évêque et avec les autres prêtres, à quoi s’ajoute un engagement dans les universités, dans le domaine œcuménique et interreligieux et une présence efficace dans le monde des médias. En Suisse, où le témoignage de l’unité suscite des vocations, où la vie commune entre prêtres devient un point de référence pour les autres presbytères et un antidote aux crises de la vocation, où l’assemblée est plus nombreuse à la messe dominicale. Et en Italie, à Ascoli Piceno, où la collaboration entre prêtres et laïcs animés par la spiritualité de communion insuffle une vie nouvelle dans les villes, comme par exemple en octobre dernier, quand les jeunes des Focolari ont réussi à impliquer les institutions civiles et la population dans l’organisation d’une de leurs manifestations.

Les prêtres ont posé des questions au Secrétaire d’État sur le déroulement du magistère de Benoît XVI, sur les défis actuels de l’Église dans le monde, sur les lacunes des communautés ecclésiales, sur les priorités dans les choix pastoraux… Le rôle des mouvements d’Église, « l’Église communion », la formation dans les séminaires, l’aide aux prêtres en difficulté ont aussi été abordés, ainsi que les relations personnelles quotidiennes du cardinal avec le pape.

« Le peu d’importance accordé à la foi », « l’isolement et la solitude » sont les principaux défis actuels à relever par les chrétiens. Le cardinal a rappelé cette réflexion du cardinal Ratzinger, publiée dans un ouvrage récent : « La preuve extrême de la solitude incommunicable est l’enfer ». « Cela veut dire que la solitude, nous la commençons dès maintenant, l’enfer, nous le commençons dès maintenant ». Il a cité Sartre : « L’enfer, c’est les autres », et Gabriel Marcel, pour qui les autres sont le ciel. « Alors – a-t-il ajouté – le ciel, le paradis, nous le commençons ici avec la spiritualité de communion, avec le charisme de communion. Le contraire de la solitude ».

En réponse au relativisme : « Il ne faut jamais se lasser de chercher la vérité et les témoins de la vérité ».

Et la réponse à cette question personnelle : « Vous êtes un illustre fils de saint Jean Bosco. De quelle manière cette filiation charismatique vous aide-t-elle dans votre ministère actuel ? ».
« Le charisme salésien m’a toujours aidé dans ma vie, depuis mon adolescence. Puis je suis entré dans la congrégation, j’ai assimilé cet esprit de famille, la capacité d’écoute et d’accueil, de confiance… ».

Sur les mouvements d’Église : « Ils ont toute leur place dans l’Église. Leur présence, vive, efficace, transformante, suscite aussi l’attention des non chrétiens ». Et à propos des anciens et nouveaux charismes : « Le Seigneur continue son œuvre de création, le processus de création est en cours dans l’univers, dans le cosmos… surtout par l’action de l’Esprit Saint ». Le cardinal a encouragé à « développer l’esprit et la pratique de communion entre les nouveaux charismes et les instituts qui ont une longue histoire ».

Le cardinal Bertone a adressé un « chaleureux salut » à Chiara Lubich, non sans avoir reconnu le rôle essentiel des fondateurs dans la vie de l’Église.

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