Jeunes d’aujourd’hui, d’hier et de demain : le 11 mars à Castel Gandolfo, des personnes de tous les âges étaient présentes pour l’après-midi consacré à Chiara et les nouvelles générations, pour le quatrième anniversaire de la disparition de Chiara Lubich. Témoins des premiers temps de la relation unique que la fondatrice des Focolari a tissée avec une génération qui respirait la contestation de  mai 68, et qui n’ont pas hésité à la suivre sur la voie d’une autre révolution : la révolution évangélique. Auprès des compagnes de la première heure se trouvaient les derniers arrivés qui ne l’ont jamais connue, mais qui se sont faits réalisateurs de ce projet de fraternité universelle ; ils travaillent dans de nombreuses parties du monde : du Vietnam à l’Argentine, des Etats Unis à la Hongrie. C’est ici, en Hongrie, que se déroulera le Genfest, le meeting mondial de ces jeunes.

Le message au potentiel révolutionnaire proposé à ces générations, s’est déroulé l’après-midi en six cadres : le premier a été consacré au thème du changement, trait distinctif des jeunes, hier comme aujourd’hui. De Valerio Cipri qui a exprimé son désir de changement –  inhérent à  la contestation des années soixante-dix – dans le groupe musical du Gen Rosso,  à Antonio de l’Egypte qui voit aujourd’hui dans son Pays une révolution en cours. Ils sont nombreux à dire  leur merci à Chiara. Parmi eux il y avait aussi Pasquale Ferrara, aujourd’hui diplomate engagé dans divers projets de paix et Joao Braz de Avis, cardinal appelé à Rome depuis le Brésil, comme préfet pour la congrégation des religieux.

Liberté et justice se concrétisent dans une conception diverse des biens matériels, comme l’a rappelé Chiara elle-même dans une des nombreuses vidéos projetées –toutes très actuelles – : « nous n’avançons pas seuls ». Mais donner son temps ou ses biens n’est pas l’unique façon de « susciter le paradis terrestre » – comme Chiara incitait à le faire en ’70. Giuseppe Milan l’a démontré qui a donné une ‘’empreinte communautaire ‘’ à quelques cours du département des Sciences de l’éducation de l’université de Padoue dont il est le directeur ; Emmanuel Pili, étudiant à l’institut Universitaire Sophia, qui a instauré une synergie intéressante avec l’université de sa ville, Gênes. Patience Molle, ingénieur, première femme à avoir la charge de directeur au ministère des Travaux publics au Cameroun : dans son action administrative elle a agi dans la légalité pour rester fidèle aux valeurs apprises toute jeune à travers le focolare ; Maria Chiara Campodoni, qui, à 30 ans, se retrouve assesseur au sport de la commune de Faenza (Ravenna).

Une autre ‘pierre angulaire’ de l’héritage de Chiara est la grande valeur donnée à  la souffrance : point de départ pour d’autres buts, d’autres objectifs. Beppe Porqueddu, en chaise roulante après un accident de moto à 17 ans, l’a exprimé de manière émouvante. Il a découvert dans le handicap « une lueur de transformation sociale » dans un monde qui semblait refuser les limites et la maladie. Il est aujourd’hui technologue de la réhabilitation et enseignant pour les kinésithérapeutes.

Le message de Chiara, très enraciné dans la vision de Dieu comme amour, n’est pas pour autant réservé seulement aux chrétiens : se sont succédés sur l’estrade Habib, jeune musulmane ; Metta, bouddhiste, qui a expérimenté comme ce message l’a aidée à « s’approcher de la vérité » ; et Andréa, « non croyant, plus que athée », qui a souligné l’accueil et le respect trouvés.

Pour clore l’après-midi, l’intervention de la présidente des Focolari, Maria Voce ! Elle a mis en évidence  le fait que « nous ne nous sommes pas souvenus, nous n’avons pas célébré, mais nous avons vécu », et comme Chiara dans son message aux jeunes, elle a donné cette consigne : « ici et maintenant » ; jeunes qui sont appelés à le cueillir et à s’engager à la première personne : « Nous le devons au charisme et à l’humanité ».

12-03-2012 de Chiara Andreola – Source : Citta Nuova


Comments are disabled.