Quatre langues nationales, trois grandes confessions chrétiennes et différentes autres communautés chrétiennes plus petites, villes et villages alpins peu peuplés : c’est la Suisse que la présidente des Focolari, Maria Voce, et le coprésident, Giancarlo Faletti, viennent visiter à l’occasion de la rencontre avec la communauté locale des Focolari et avec des membres de l’Église réformée en contact avec la spiritualité de l’unité. Pour les accueillir à l’aéroport de Zurich, une représentation de la société plurielle qui est l’identité de cette petite nation, née de la volonté décidée d’être ensemble, et qui se reflète dans la composition même du Mouvement des Focolari ici.

Le séjour suisse de la présidente, qui se prolongera jusqu’au 11 novembre, a pour siège principal le Centre de rencontre et de formation « Pierre angulaire » de Baar, près de Zurich. Né en 1976 pour favoriser le contact entre amis du Mouvement des Focolari provenant de régions avec des cultures et des langues différentes, il a vu naître au fil du temps de petites entreprises. Des cours de formation dans les domaines religieux, politique et œcuménique s’y déroulent.

Au programme de ces prochains jours, des rencontres avec les différents membres du Mouvement, des focolarini aux jeunes, des dirigeants aux enfants et à toute la communauté du Mouvement en Suisse. Le 8 novembre, une journée œcuménique à Berne est prévue, qui touche l’intérêt de catholiques et de réformés animés par une impulsion sincère à construire des rapports d’unité.

 

Le Mouvement des Focolari en Suisse

Les premiers contacts avec le Mouvement des Focolari remontent à 1955, à travers un architecte de l’Église évangélique réformée qui travaillait à Milan avec l’un des premiers focolarini. Cette rencontre a été, pourrait-on dire, la première pierre pour la diffusion de la spiritualité de l’unité en Suisse, en plus de la confirmation qu’elle pouvait être vécue autant par des chrétiens catholiques que réformés.

En 1961 s’ouvre le premier focolare à Zurich, suivi de ceux de Genève, Lugano et Berne*. Pour favoriser le contact et l’unité entre les membres et les amis des différentes régions du pays, un Centre de formation est créé en 1976 à Baar (ZG), également ouvert aux groupes extérieurs au Mouvement. À Zurich et à Adliswil se trouvent les deux centres nationaux qui sont au service de tout le Mouvement des Focolari en Suisse et le siège de la maison d’édition Neue Stadt. Dès 1981, à Montet, dans le canton de Fribourg, est établi le Centre international pour la formation de jeunes à la vocation du focolare.

La spiritualité de l’unité vécue au quotidien par environ 20 000 amis et membres du Mouvement contribue à la construction de ponts entre les différentes Églises chrétiennes et les autres religions. Quelques focolares composés de membres de différentes confessions chrétiennes, les groupes œcuméniques et les rencontres interreligieuses peuvent en témoigner. Depuis des années, il existe aussi des contacts stables avec le Conseil œcuménique des Églises à Genève.

A Genève en octobre 2002 : Chiara Lubich et le Dr. Konrad Raiser, à l’époque, Secrétaire Général du Conseil Oecuménique des Églises (COE)

La ville de Fribourg a accueilli en 1960 la première rencontre estivale internationale du Mouvement hors d’Italie. Depuis lors, Chiara Lubich est souvent retournée en Suisse. À ses séjours en été 1961 et 1962 à Oberiberg et à Einsiedeln sont liées d’importantes intuitions spirituelles sur le futur développement de la spiritualité de l’unité. Depuis 1971, Chiara a passé les mois d’été en Valais, où, en 1980, a eu lieu la première liaison téléphonique qui, depuis cette date, unit au niveau mondial les différentes communautés du Mouvement des Focolari et est devenue un important moyen pour la communion entre tous. Chiara Lubich connaissait en profondeur les habitudes culturelles et politiques de la Suisse et en appréciait la démocratie directe et la structure fédéraliste. Durant les différentes rencontres qu’elle a faites avec des politiques (Berne 1998, 2004 et Martigny 2003), elle a exprimé son admiration pour la richesse culturelle et encouragé tout le monde à la découvrir réciproquement à travers un dialogue respectueux. De ces rencontres sont nés des groupes de politiques qui s’engagent à promouvoir la fraternité en politique.

De l’envoyée Aurora Nicosia

*Site officiel du Mouvement des Focolari en Suisse : www.fokolar-bewegung.ch

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