L’histoire de Trente– ville natale de Chiara Lubich– n’oublie pas ce bombardement dévastateur du 13 mai 1944, qui rasa au sol des vies, des maisons, des idéaux. Le même jour, 70 années après, la ville a vu un « bombardement d’actes d’amour ». Quelques enfants qui étaient présents le racontent.

C’est toujours le mois de mai. La place du Dôme à Trente, cet énorme salon rafraîchi, accueille cette année encore plus de 2500 enfants, provenant de 23 écoles de la ville. Avec eux, des étudiants des degrés inférieurs et supérieurs du secondaire, des enseignants, des parents, des grands-parents, des représentants des institutions, le maire et différents assesseurs.

Il s’agit d’un rendez-vous qui a commencé à faire partie de l’histoire des 11 dernières années de la ville. Toutes les écoles y convergent afin de se raconter de mille façons différentes comment on a essayé de vivre les phrases du «  » pendant l’année et comment on a réussi à être de « acteurs de paix ». Le programme s’est développé autour du thème du conflit : comment l’habiter, comment l’affronter, comment le résoudre. Le moment du Time out fut particulièrement touchant, une minute de silence et de prière pour se souvenir des pays bouleversés par les conflits, avec une pensée particulière pour les 300 étudiantes environ, enlevées au Nigeria. Une longue minute qui, avec la touche des cloches du Dôme à midi, a recueilli la place pourtant très vivante.

Fête lors d’une splendide journée de soleil. Le résultat est que la ville a été inondée d’une vague de paix, avec des milliers de messages et de récits d’ « actes d’amour », écrits et distribués aux passants, commerçants, touristes. Avec des centaines de dessins qui coloriaient la principale artère du centre historique. Protagonistes furent donc aussi lors de cette édition, les enfants, enthousiastes et convaincus que « la paix commence par moi ».

Un titre en première page du journal « L’Adige » disait ainsi : « La place envahie de porteurs de paix ». Et le quotidien de Trente : « Quelle belle injection d’espérance que de voir des milliers d’enfants habillés avec une casquette et des t-shirts de toutes les couleurs, devenir presqu’un arc-en-ciel vivant et crier à l’unisson « paix ». La Rai, ainsi que d’autres télévisions et radios régionales ont voulu raconter cette espérance.

La fête « Trente, ville de la paix » conclut le parcours annuel de l’éducation aux valeurs, actualisé dans les écoles de la ville et partagé par une centaine d’enseignants, de différents types d’écoles, dans les rencontres mensuelles de la « Table Tuttopace».

L’initiative a commencé il y a 11 ans, avec une classe d’enfants de troisième primaire (CE2), leur enseignante et le dé de la paix joué chaque matin pour vivre une de ses 6 faces. Avec ce journal Tuttopace, à travers lequel véhiculer et raconter à d’autres enfants leurs faits vécus pour la paix, dessins, poésies, chansons, et aujourd’hui, inséré dans le journal de la Commune, arrive dans les maisons de toutes les familles de Trente. Et en plus, le fait de réaliser ensemble avec le maire de l’époque Alberto Pacher, ce « Parterre de la Paix » avec le dé au centre, afin que les passants puissent « observer et apprendre ».

Le projet « Trente, une ville pour éduquer » a également vu le jour aujourd’hui. Il intéresse les 7 instituts de la ville avec les écoles de la petite enfance, les écoles primaires, secondaires, écoles paritaires, instituts supérieurs, écoles de la Province auxquelles se relient celles d’autres villes. Les familles suivent elles-mêmes un propre parcours formatif, ensemble avec des enfants et des enseignants. Et avec elles, le territoire, l’administration communale et provinciale ainsi que d’autres institutions et associations.

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