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Il n’est pas facile de décrire un projet social depuis des débuts. C’est le cas de l’école de Pho Cap, dans la ville de Ho Chi Minh, au Vietnam. Elle a eu l’honneur d’une visite privée, il y a quelques jours, de la part de Laura Mattarella, la fille du Président de la République italienne, qui accompagnait son père en visite officielle. Accueillie – sans protocole – par quelques membres du Mouvement des Focolari actuellement responsables et porteurs du projet, Laura Mattarella a rendu visite à la centaine d’enfants scolarisés.

L’école de Pho Cap a été créée en 1998 par un prêtre des Focolari aidé par quelques jeunes universitaires. Ceux-ci faisaient partie du premier groupe ayant connu la spiritualité de l’unité au Vietnam. Le projet, né de l’amour pour les nombreux pauvres du quartier de Binh Thanh, a vu le jour dans une maison abandonnée. Après l’avoir débarrassée des nombreuses seringues, les jeunes ont refait la toiture, les toilettes, l’eau et l’électricité, le tout réalisé grâce à de modestes dons et de nombreux sacrifices. Ils se sont transformés en peintres, manœuvres, plombiers, électriciens…L’un d’entre eux, aujourd’hui focolarino, évoque ces débuts : « Ce fut un travail pénible, mais l’esprit du Mouvement nous a poussés à aimer concrètement. Quelques ouvriers ont aussi contribué à cette action grâce à leur travail. Ce fut vraiment un projet réalisé ensemble ! »

En quelques semaines ils ont rendu les lieux habitables et démarré les activités. Il a fallu alors convaincre les gens d’envoyer leurs enfants et leur faire comprendre qu’il était préférable pour eux d’étudier plutôt que de travailler. De fait beaucoup de ces enfants passaient leurs journées le long des routes de Saïgon à vendre des billets de loterie et ne fréquentaient pas l’école. Les jeunes ont dû aller chercher les élèves chez eux. Ce premier groupe a été rapidement rejoint par des jeunes filles disposées à donner de leur temps, de leurs forces et de leur dynamisme pour le projet.

20151123-05Le petit groupe d’élèves qui, au début, n’avait pas de repas assuré, a pu ensuite bénéficier d’un goûter puis d’un repas par jour. Le projet n’a pas cessé de se développer et a surmonté de nombreuses difficultés. Aujourd’hui c’est une école « prestigieuse » en raison des ses résultats, mais qui reste toujours pauvre et destinée aux enfants défavorisés. Elle réussit à donner un témoignage convaincant dans cette banlieue qui n’est pas facile.

Les visages et les regards des enfants de Pho Cap, majoritairement issus de familles bouddhistes, manifestent confiance, sérénité et envie de vivre. Laura Mattarella s’en est bien rendu compte. Elle a demandé les photos de cette rencontre qu’elle a qualifiée de « très belle » dans sa simplicité, empreinte de douceur et de relations profondément humaines.

La directrice de l’école a commenté : « La visite de la fille du Président de l’Italie nous a encouragés à aller de l’avant dans l’esprit qui nous anime : vivre la fraternité avec tous nos collaborateurs et la transmettre aux élèves, afin qu’ils deviennent porteurs de cet esprit dans leurs familles et dans la société où nous vivons ».

2 Comments

  • How could the president’s daughter visit there during official visit?
    Does she have any relationship with the school?

    • President Mattarella was there on an official visit. His daughter’s program included various visits to educational and social centres as is usually the case with those who assume the role of a « First Lady » in these circumstances. Ms Mattarella expressed the wish to visit a social centre, and she had heard of this small school through her Italian friends who had taught art to the children there. At this school in fact, over a number of years, there has been a visual arts program run by volunteers.

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