Mouvement des Focolari
Turquie: unis dans la douleur

Turquie: unis dans la douleur

© Foto: AFP

“Pour notre petite communauté bigarrée– nous écrivent-ils – composée de chrétiens de différentes Églises et de musulmans, il est temps de prier, d’être solidaires, de partager la souffrance de nos frères et sœurs. Et de confier à Dieu, avec foi, le futur de notre pays, encore. Aussi le Pape François a prié ‘pour la mine en Turquie, et pour ceux qui sont pris au piège dans les galeries’. La communication a été transmise dans le pays, avec une reconnaissance profonde.”

Jusqu’ici, 282 victimes ont été officiellement recensées, mais le nombre pourrait encore augmenter (et est peut-être beaucoup plus élevé). L’explosion s’est produite il y a trois jours, lors du changement d’équipe, ce qui a malheureusement doublé le nombre d’hommes restés dans les profondeurs de la mine de charbon de Soma, à 120 km de Smirne, Au moins 80 mineurs sont blessés, alors que plusieurs dizaines manquent à l’appel. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, pour ce qui est la pire tragédie industrielle survenue en Turquie.

Les images qui proviennent du lieu de la catastrophe touchent, en particulier la dignité de ces personnes, dont les hommes et les jeunes, parfois très jeunes, sont habituées au travail très dur. Un mineur, venant de sortir du tunnel, est aidé pour monter sur la civière de l’ambulance: “Est-ce que je dois enlever mes bottes?”, demande-t-il, craignant de salir le drap blanc.

Le pays proteste: ces accidents de travail sont trop fréquents et, cette fois encore, les données, les circonstances et les implications de ce qui est arrivé semblent être plutôt confuses, alors que le gouvernement n’arrive pas à donner l’image d’une réelle préoccupation et proximité envers le peuple. Le nombre de morts sur le lieu de travail en Turquie a un triste record: selon les syndicats, 5000 personnes sont mortes en 2013, dont 19% dans les mines. La Turquie est le premier pays européen en termes d’accident sur le lieu de travail et le troisième au niveau mondial.

Cette catastrophe survient en outre dans un moment extrêmement délicat de la vie sociale et politique en Turquie, après que les dernières élections administratives ont vu de nouveau le parti d’Erdogan sortir en tête et le pays se prépare pour les présidentielles du mois d’août. La tension de l’époque, Place Taksim en juin dernier, est latente et les protestations explosent de nouveau. Les syndicats ont déclaré un jour de grève générale, chose rare dans ce pays, où la défense des droits des travailleurs a beaucoup de chemin à parcourir.

“L’évêque de l’Église latine catholique d’Istanbul – concluent-ils – a exprimé, par un message aux autorités, sa participation à la douleur de la nation et sa proximité envers les familles des victimes.”

Source: Mouvement des Focolari

Turquie: unis dans la douleur

Migration et mémoire

Le  Comité Humanité Nouvelle, expression sociale du mouvement des Focolari, depuis trente ans œuvre aussi dans le centre historique de Gènes en faveur des personnes les plus marginalisées. Il a développé une série d’initiatives liées au sujet de la migration.  Avec le parrainage de diverses institutions et associations de la région ligurienne un réseau de relations toujours plus étroit s’est formé,  qui a enrichi le tissu de liens dans la ville. Le lieu  choisi a été Galata Musée de la Mer, où, en ajoutant les nombreux témoignages de la vie marine, ont été reconstitués des scènes historiques de la migration italienne : des paquebots remplis de passagers d’il y a quelques années aux quartiers de la Boca à Buenos Aires ou Ellis Island aux Etats Unis.

Voilà ce qui a tenu lieu de corniche à l’exposition, au début de 2014, dont le titre : « En profondeur : voyage entre mémoire et migration », focalisé sur le thème des migrations intérieures, c’est-à-dire sur l’état d’âme qui coïncide avec le nomadisme culturel de l’art contemporain. Des artistes de différentes provenances y ont exposé comme Ignacio Llamas d’Espagne ou Claire Morard de France, mais aussi Piero Gilardi, un des premiers artistes pop italiens, célèbre au niveau international.

Le sujet de la migration a été un lieu de convergence pour le dialogue multiculturel, interreligieux, œcuménique, de rencontre et d’étroite collaboration entre quelques mouvements catholiques déjà engagés auparavant dans les manifestations liées à « Ensemble pour l’Europe » (Cursillos, Sant’Egidio, Equipes Notre Dame, Rencontres Conjugales et Renouveau de l’Esprit),  les migrants eux-mêmes y ont participé directement comme acteurs.  Le mouvement Familles Nouvelles a ensuite présenté les sujets du soutien à distance et de l’intégration scolaire, qui fait participer 200 étudiants des écoles supérieures de Ligurie. Un millier de personnes  y a participé, y compris un laboratoire d’écriture créative et le concert-Finissage, bien préparé par la classe de Jazz du Conservatoire Paganini de Gènes. Ils ont ainsi donné la possibilité de se rencontrer à une  vingtaine d’artistes ce qui a donné vie à trois jours de dialogue,  dans un nouvel élan et de nouvelles énergies pour continuer sur la route de la communion artistique.

<img class="alignright size-full wp-image-105791" style="margin-left: 10px;" title="Desert Refugees" src="https://www.focolare.org/wp-content/uploads/2014/05/20140515-02.jpg" alt="" width="319" height="224" /

Dignité et valeur de la personne ont caractérisé le débat tout en laissant la place à des expériences touchantes  comme celle de Chaia, jeune Saharawi qui a raconté son expérience douloureuse et celle de jeune maghrébin qui, après avoir traversé le désert, a débarqué à Lampedusa mais qui maintenant se trouve intégré dans le milieu genevois.

Il y eut des moments de dialogue significatifs qui ont eu des intervenants de valeur dans le monde religieux et associatif, tel le président des Migrants, le pasteur de l’Eglise Evangélique d’Amérique du Sud, l’Imam de la communauté musulmane et l’abbé d’un temple bouddhiste. Voici un commentaire qui semble exprimer la réalité vécue par la plupart : « Il me semblait que cet endroit avait acquis une sacralité et devenait un temple, une pagode, une salle, une mosquée, parce que l’on accomplissait une unique prière envers l’unique Dieu de tous les hommes, et ce n’était pas une question de sentiments uniquement, mais d’intelligence et de cœur qui devenaient un ».

 

Turquie: unis dans la douleur

En Serbie, vers les périphéries

Le Sud-Est européen, une mosaïque de peuples. En Serbie, pays majoritairement orthodoxe, il reste des villages catholiques, surtout à proximité de la frontière avec la Hongrie, où vivent des serbes et des populations d’origine magyare, mais aussi des minorités tziganes et ruthènes.

Don Nagy Jozsef a connu la spiritualité de l’unité en 1978. Lorsqu’on lui a confié les paroisses de Szenta et de Gornji Breg (près de la frontière avec la  Hongrie) il a commencé son ministère en cherchant à vivre l’Evangile et à aider les autres à faire de même.

Son témoignage: “Après l’écroulement du communisme et durant la guerre dans les Balkans, toutes les usines ont fermé à cause du chômage et de la crise économique. La population s’est trouvée dans des conditions de vie de plus en plus précaires. Un grand nombre d’enfants, mal nourris, s’évanouissait en classe: ils ne mangeaient pas depuis deux ou trois jours! Au début les enseignants leur apportaient quelque chose, mais lorsqu’eux-mêmes n’ont plus eu de quoi manger, la commune s’est adressée à moi. C’est ainsi que la Caritas s’est développée. On a commencé par distribuer un repas chaud pour 50 enfants, puis deux. Par la suite se sont ajoutés des adultes.

Depuis 20 ans une cuisine populaire est en place et offre un repas chaud, du lundi au vendredi, à 520 personnes. Nous le distribuons dans trois écoles pour les enfants qui sont dans le besoin, dans un centre qui accueille les  personnes âgées en journée et aussi à des personnes seules ou malades. Cette cuisine fonctionne uniquement grâce à la providence. Dieu intervient à travers la générosité de nombreuses personnes. Les difficultés ne manquent pas. A plusieurs reprises on a failli la fermer, mais le visage de Jésu,  qui crie son abandon à travers ces personnes, nous donne toujours le courage de continuer, en croyant dans l’Amour de Dieu.

Les personnes engagées dans cette expérience évangélique avancent de plus en plus. Elles échangent leurs expériences, partagent joies et difficultés. Joseph Varga, diacre marié permanent et père de quatre enfants, raconte: “Notre groupe assure de nombreux services auprès des deux paroisses avec un esprit d’unité que nous expérimentons tout particulièrememnt lorsque nous réussissons à prendre des décisions à l’unanimité. Certains d’entre nous sont au conseil pastoral, font le catéchisme ou travaillent dans le bureau  paroissial. D’autres s’occupent de l’église, du cimetière, des œuvres caritatives. L’un est chauffeur, l’autre  chargé d’approvisionner la cuisine populaire, sans parler de tous ceux qui aident à la distribution des repas”

 Eva est infirmière, responsable du service à domicile auprès d’une centaine de personnes âgées ou malades : « Je cherche à organiser le travail – dit-elle – en privilégiant les liens tant avec mes collègues qu’avec les patients. La Parole de vie m’aide beaucoup. Les personnes à visiter sont nombreuses et le temps toujours bref. Souvent je suis tentée de faire les choses en vitesse. Mais je découvre l’importance, pour ces personnes, d’être écoutées, consolées. J’ai aussi conscience d’avoir à mes côtés une communauté qui me soutient et m’encourage »

Don Nagy conclut en disant: “Toutes ces expériences nous font  ressentir la force que possède la communauté paroissiale dans la mesure où nous tendons constamment à nous renouveler et à la renouveler en vivant l’amour réciproque. Nous constatons que lorsque Jésus est pésent, c’est de Lui que jaillit sa lumière qui éclaire nos périphéries »

Turquie: unis dans la douleur

Portugal. Embrasser le monde

Cité Pilote Arco Iris. Le jour du lancement de la Semaine pour un Monde Uni, les jeunes, garçons et filles, en provenance de tout le Portugal, ont été accueillis par la fanfare du village et par une vingtaine de groupes qui ont animé l’après-midi en proposant diverses activités : judo, musique – de nombreuses chansons avaient été composées pour la circonstance – chorégraphies…  les joueurs de gamelan, instrument typique de l’ Indonésie, et 90 danseurs venus du Cap Vert ont contribué à la dimension internationale de cette journée. La presse, la radio et  deux chaînes de télévision ont couvert l’événement. Les autorités civiles aussi y ont été sensibles: le président et le vice-président de la Région étaient présents, ainsi que le maire de la ville. De nombreux prêtres ont accompagné des groupes de jeunes de leurs paroisses. Parmi eux le responsable de la pastorale des jeunes du diocèse de Lisbonne. Les focolari n’ont pas été les seuls acteurs de cette journée: plus de 20 groupes et associations ont contribué à l’Expo de la fraternité, une façon très vivante de concrétiser  United World Project  (Projet Monde Uni): les participants étaient appelés à partager leur expérience sur le sujet. Un parlementaire, un musicien, un acteur, un chercheur et un  maire ont mis leurs compétences au service de tous. Cinq points au programme de la journée pour approfondir le thème de la fraternité à l’aide de témoignages,  musiques et  chorégraphies: “Qu’est-ce que c’est?”, « Pourquoi ? », « Comment ? », « Toujours ? », « En réseau », montrant ainsi que cette culture nouvelle  concerne tous les domaines, aussi bien l’art que l’économie. Notons à ce propos l’interview très éclairante faite à l’économiste Luigino Bruni. Les workshops (ateliers) qui ont suivi ont invité les jeunes à s’engager de manière plus active au sein de la société en vue de construire un monde plus solidaire, comme en témoignent les impressions laissées par quelques uns d’entre eux: “Changer le monde dépend de nous: c’est la certitude la plus forte que j’emporte. Merci de nous avoir donné votre expérience, parce que si nous avons la clé pour affronter les difficultés,  le Monde Uni devient alors vraiment possible » « Cette rencontre a été ma première expérience avec les Jeunes Pour  un Monde Uni. Je suis très attirée par cet esprit de partage, d’aide réciproque et d’amour vrai que j’ai eu l’occasion de connaître et de vivre. J’emporte avec moi cette vie nouvelle ! » « A une époque marquée par l’individualisme et l’indifférence, il est beau de voir qu’il y a de nombreuses personnes qui luttent pour un monde meilleur et qui ne se laissent pas abattre par les obstacles. Aujourd’hui j’ai compris que la fraternité est vraiment à la portée de chacun, qu’elle se vit au quotidien. C’est aussi à moi d’embrasser le monde  et de chercher à le changer ».


Galerie de photos

Turquie: unis dans la douleur

Sophia: Open Day 2014

L’institut universitaire, dont le siège est dans la cité-pilote de Loppiano, se présente chaque année aux personnes qui désirent connaître l’offre de Sophia. Le 2 mai dernier s’est déroulé “l’Open Day 2014” avec un programme qui simule une journée passée dans l’institut: des cours d’économie, politique, ontologie trinitaire, des moments de partage et de dialogue avec des professeurs et des étudiants.

Au centre, le choix d’un parcours académique nouveau, interdisciplinaire, qui conjugue études et vécu, formant des étudiants provenant de différents continents à avoir “une vision globale”, comme il a été dit durant la présentation.

Parmi les témoignages, celui de Fabio Frisone, 23 ans, de Messine (Sicile): “Après des études en Sciences et Techniques psychologiques, je me suis inscrit à Sophia. La motivation principale de mon choix se trouve dans la différence essentielle que j’ai relevée entre le monde académique traditionnel et un monde dans lequel un parcours d’étude ne suffit pas pour se sentir satisfait, il faut plus. C’était déjà la fin de l’été et – après mon diplôme en psychologie et une expérience de bénévolat en Afrique – j’étais encore indécis. Les dernières années m’avaient rendu sceptique: continuer à étudier en suivant une formation dans laquelle règne une forte “technicisation” du savoir et une compétition effrénée entre les étudiants?

Fabio Frisone

J’étais triste: malgré mon envie de retourner en Afrique, je pressentais que je devais me donner le temps pour acquérir une formation plus complète, pour réussir à comprendre de façon moins superficielle la réalité africaine aussi. Connaissant le projet de Sophia, j’ai compris qu’il pouvait être la solution la plus adéquate à mes exigences. Maintenant, six mois après le début de cette expérience, je peux dire que je ne me trompais pas.”

Et concernant le cursus de Sophia, Fabio continue: Des professeurs aux étudiants, en passant par le personnel, l’IUS est un cursus académique nouveau. Au centre du plan d’étude, il existe la possibilité d’acquérir des connaissances et de développer des compétences interdisciplinaires. La recherche constante de cette complémentarité est un trait essentiel dans le dialogue qui se déroule en classe entre les différents domaines d’étude, mais aussi dans les relations personnelles. Le défi de l’Institut est d’expérimenter une manière nouvelle d’étudier et de faire de la recherche, d’élaborer la culture et de la partager.

Cela produit une méthodologie didactique spécifique: l’exercice de la réflexion demande de ne pas être pressé, de donner du temps aux questions, pour ne pas se retrouver confus par des conclusions approximatives. Il faut tenter chaque jour une question en plus, jusqu’à découvrir les racines des problèmes, pour les comprendre et les réélaborer en abandonnant les solutions idéologiques.

Chacun devient le protagoniste du changement social et politique, en regardant en face les problèmes et en visant à défaire les nœuds les plus complexes au service de nos villes et de nos peuples. Je sens que grandit en moi une pensée qui se fait toujours plus ouverte. C’est un engagement qui se renouvelle chaque jour. Si la tension qui nous guide est l’aspiration à construire la fraternité universelle, nous savons que pour voler aussi haut il faut commencer par le banc d’essai de la vie quotidienne.”

Source:Istituto Universitario Sophia

Turquie: unis dans la douleur

Congo (RDC): Parlement des enfants

“Tout est né il y a deux ans, raconte Maria Pia Redaelli,  point de référence AFN sarl pour la République Démocratique du Congo, où le projet Petite Flamme marche bien. Deux de nos enseignants avaient participé à un meeting de formation organisé par les Focolari à Douala au Cameroun.  A leur retour ils ont voulu mettre en pratique quelques unes des idées déjà expérimentées dans d’autres écoles, comme la mise en place d’unParlement des enfants’. Le premier effet a été que les enfants on commencé à voir l’école comme si elle leur appartenait, à être actifs et acteurs. Les années précédentes nous avions tant de difficultés à maintenir la propreté dans les classes et surtout dans la cour autour de l’école, maintenant on ne trouve plus un papier par terre… »

Chaque ‘Parlement’ est composé d’un président, d’un vice président et de quelques ministres, proportionnellement au nombre d’enfants. Chacun d’entre eux a un rôle. A la Petite Flamme Ndolo, qui compte plus de 400 élèves, le président de l’école, Mbuyi Idrisse, raconte : « chaque matin j’arrive un peu avant 7h30, pour avoir le temps de rassembler mes copains, de voir si leur uniforme est propre et bien mis. Sinon je dois les renvoyer chez  eux ».

Makwatshi Donnel est le vice président : « j’aide le président à maintenir la discipline – explique-t-il – surtout quand les enfants sont en rang avant d’entrer en classe et à la sortie de l’école ».

“Je suis ministre de l’art – ajoute Biamungu Bienvenue – j’entonne les chants le matin avant de commencer l’école. Même quand il y a des fêtes, j’aide le maître à préparer les nouvelles scénettes ».

Et Beyau, ministre des finances : « Mon rôle est de pousser les copains à venir en aide aux élèves qui sont dans le besoin. Par exemple, si quelqu’un perd un de ses parents ou un frère, nous essayons de contribuer aux dépenses avec nos économies pour être proches de celui qui souffre. La même chose quand nous apprenons que des enfants dans le monde souffrent. C’est moi qui ramasse tout ce que nous avons récolté et je le confie à la directrice de l’école ».

Luwala Précieuse est ministre de la santé: « à peine j’arrive à l’école, je vais remplir quelques bidons d’eau et j’y ajoute quelques gouttes de ‘désinfectant’ pour éviter que les enfants prennent des maladies. Puis durant la pause de 10h, je vais à la cuisine et je demande à la cuisinière de me faire goûter la ‘bouillie’ pour contrôler si elle est bonne et s’il y a assez de sucre, à la grande joie de mes copains ».

Losambo Jepthe : « Je suis ministre des sports.  Cette année j’ai essayé d’organiser quelques équipes de foot aussi bien pour les garçons que pour les filles. Tous les mercredis nous faisons l’entrainement et le samedi, pendant la récréation, nous jouons les parties selon des classes ».

Nakamuwa Pembe, ministre de l’environnement : « Je contrôle que l’école soit toujours en ordre ; quand je vois qu’un copain jette un papier par terre je l’invite à le mettre dans la corbeille. Je contrôle en plus que les classes et les toilettes soient propres ».

Luwala Précieuse, ministre de la culture: « Je veille à ce que les enfants parlent en français qui est la seule langue autorisée à l’école ».

Et pour finir, Binia Exaucé, ministre de l’ordre : « chaque matin je vérifie qu’il y ait dans toutes les classes la craie au tableau et je siffle pour donner le signal du début et de la fin des classes ».

« Avec ce ‘Parlement des enfants’ – conclut  Maria Pia – nous avons fait l’expérience d’un saut en qualité quant à l’engagement des enfants de Petite Flamme et à la fin de l’école primaire quand ils vont au collège, les professeurs sont en admiration devant l’engagement de ces enfants. L’ambassadeur d’Italie est même venu récemment en visite à la Petite Flamme, il était très satisfait du climat de respect et d’harmonie  qui régnait entre tous. Puis, s’adressant aux enseignants, il a eu des paroles de grande estime et d’encouragement ».

Évangile. Porteurs de joie et d’espérance

Ce geste éloquent

“Dans la société africaine, la femme et l’enfant sont considérés comme des créatures inférieures. J’avais demandé à Dieudonné quelle serait le comportement d’un chrétien. Nous avons parlé durant deux heures, mais il n’a pas réussi à me convaincre. Je venais de lui dire au revoir, lorsque j’ai entendu un bruit: une fillette qui portait un seau d’eau sur la tête était tombée à quelques mètres de nous, dans la boue. Alors que tous les autres riaient sans bouger un doigt, j’ai vu Dieudonné se précipiter pour aider la petite à se relever. Et il ne s’est pas arrêté là: il est allé à la fontaine pour remplir le seau à nouveau et le lui a apporté jusqu’à la maison. Je suis resté silencieux face à cette scène; comme moi, d’autres étaient étonnés par le comportement que Dieudonné avait eu avec cette fillette. Ce geste a été pour moi le plus éloquent de toute notre conversation.” A.B. – Cameroun

Franchir le fossé

“Je n’ai jamais été vraiment proche des gens, mais lorsque ma fille a commencé à se droguer, ma certitude s’est effritée. J’ai compris que je devais franchir le fossé de mon isolement et aller vers les autres. J’ai ainsi eu l’occasion de m’approcher de deux amis de ma fille, qui venaient de sortir de prison, pour possession de drogue. Je les ai abordés sans aucun préjugé. Un rapport d’amitié s’est ainsi établi et, alors que ma fille retrouvait un rapport avec moi, ces jeunes aussi ont eu la force de se réinsérer dans leur famille.” M.T. – Italie

Faire un effort

“Lorsque notre fille nous a dit qu’elle était proche du divorce, c’était pour nous un grand choc. Cela ne servait à rien de se révolter ou de la sermonner, mais seulement partager sa douleur. J’ai essayé de lui faire sentir qu’elle n’était pas seule, aussi parce qu’elle vit dans un autre État. Lorsqu’elle est venue quelques jours chez nous avec ses deux enfants, nous l’avons accueillie chaleureusement et avec affection. Grande a été notre joie, lorsque, de retour chez elle, elle nous a informés qu’elle voulait faire un effort pour reconstruire son mariage, plutôt que continuer les démarches pour le divorce.” J.S. – USA

Tiré de: L’Évangile du jour, Città Nuova Editrice.

Turquie: unis dans la douleur

Prix Fondation St. Ulrich à Ensemble pour l’Europe

  Bâtisseurs de ponts en Europe en faisant des pas vers la réconciliation et tissant des amitiés outre frontières. Il en est sorti un courant d’espérance inspiré de l’évangile… » : c’est le motif du Prix Européen de St Ulrich, reçu par le comité d’orientation de Ensemble pour l’Europe le 3 mai à Dillingen, ville historique de Bavière (Allemagne). Ensemble pour l’Europe rassemble 300 mouvements et communautés chrétiennes et s’engage dans la réconciliation et l’amitié entre les peuples européens. Y participent des chrétiens catholiques, évangéliques réformés, orthodoxes, anglicans et chrétiens appartenant à des églises libres.

Les bénéficiaires du prix et les représentants de 50 mouvements et communautés sont accueillis par les autorités civiles et religieuses : le maire Kunz, l’évêque catholique Zsarda de Augusta et l’évêque régional évangélique Grabow, en plus de personnalités de l’économie et de la culture de la région.

La laudatio  a été faite par le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la vie consacrée, venu de Rome : « Je vois avec reconnaissance le témoignage œcuménique du chemin Ensemble pour l’Europe. Des aspects toujours nouveaux s’ouvrent dans ce chemin, dans lesquels il est possible de se rencontrer fraternellement, en faisant naitre l’amour réciproque entre les Eglises et en ouvrant ainsi de nouvelles approches sur des points qui nous divisent encore. ».

La fondation européenne St-Ulrich nait dans la ville de Dillingen (Bavière occidentale) en 1993 à l’occasion des 1000 ans de la canonisation de  l’évêque Ulrich. Son but est le développement de l’unité de l’Europe dans la tradition occidentale. Le président du conseil d’administration, l’évêque d’Augsbourg, Mgr Konrad Zdarsa,  a présidé la cérémonie religieuse avec son collègue évangélico-luthérien, l’évêque Michael Grabow. Parmi les personnalités qui ont déjà reçu le prix ont peut citer l’ex chancelier de la république fédérale allemande, Helmut Kohl, l’ex président de la république allemande Roman Herzog, l’ex président polonais et prix Nobel de la paix, Lech Walesa, l’ex archevêque de Prague, le cardinal Miroslav Vlk, Andrea Riccardi, fondateur de la communauté de Saint Egidio.

Le président de la Fondation St Ulrich, Landrat Leo Shrell : « la variété impressionnante des mouvements engagés montre de manière évidente que l’intuition de Ensemble pour l’Europe est soutenue par des personnes de diverses Eglises et de provenances variées, qui ont un unique objectif : contribuer à l’unité européenne ». Selon Schrell ce chemin « est capable d’indiquer une route vers le futur. »

La somme allouée au prix (10000 Euros) est programmée pour servir à faire participer des jeunes des pays de l’Europe de l’Est à l’initiative de Ensemble pour l’Europe, en particulier pour le prochain congrès 2016.

Gerhard Proß (de l’YMCA de Esslingen), en tant que représentant du comité d’orientation de « Ensemble pour l’Europe » a remercié pour l’honneur reçu. Le prix est considéré comme un encouragement à continuer le travail : aider à découvrir la richesse de la multiplicité européenne, en ce moment historique où l’on assiste à la renaissance des nationalismes : « le futur de l’Europe est dans l’Ensemble ».

Turquie: unis dans la douleur

« Sharing with Africa » au cœur de la Semaine Monde Uni.

Ubuntu: je suis parce que nous sommes. C’est autour de cette idée fortement  inscrite au cœur de  nombreuses cultures africaines que s’articule le projet Sharing with Africa (Partage avec l’Afrique). Du 27 avril au 5 mai une centaine de jeunes, provenant de 29 pays,  se sont réunis à Nairobi. Mais qu’est-ce que précisément l’Ubuntu ?  Le professeur  Justus Mbae, doyen de l’Université catholique de l’Afrique de l’Est, l’a expliqué au cours d’un dialogue non minuté: “Chaque situation ou réalité qui concerne notre personne procède de  la communauté, parce que l’individu en fait partie : c’est à travers la relation avec les autres personnes qui la composent qu’il devient lui-même une  personne »

Dans la Cité Pilote de Nairobi, au Kenya,  a Sharing with Africa, les jeunes partagent aussi projets et expériences pour répondre aux défis que doivent relever leurs propres pays. Une créativité et un engagement surprenants : ils sont capables d’interpeller les institutions publiques.

Leur manifeste s’inspire d’un discours de Chiara Lubich, fondatrice des focolari, qui suggère les étapes pour changer sa propre ville: choisir des amis animés des mêmes intentions, aller vers les plus démunis pour les secourir et demander à Dieu de pourvoir à ce qui manque. C’est la voie pour asseoir le projet d’une ville renouvelée  et élargir notre  regard au monde entier.

Bénédict est un jeune infirmier de l’hôpital d’Iringa (Tanzanie) Dans son pays le sang est assurément un bien précieux. Il en manque beaucoup dans les hôpitaux et c’est une des causes de  mortalité. Un jour, à  la section maternité, beaucoup de mamans doivent rentrer chez elles: le laboratoire n’a plus aucune poche de sang. Bénédict confie cette situation aux jeunes des focolari avec lesquels il chemine depuis un certain temps. Ils sont attentifs aux besoins des plus pauvres. La solution arrive du groupe : pourquoi ne pas proposer une collecte publique de sang ? « C’est vrai que dans notre pays nous avons peu de choses à partager tant la misère nous écrase parfois. Mais du sang nous en possédons tous, il se trouve à l’intérieur de chacun » C’est ainsi qu’un appel est diffusé par lettre et en quelques heures 22 poches sont à disposition. Le chef du laboratoire confie n’avoir jamais vu une telle générosité. C’était en 2010. Au cours des quatre dernières années l’initiative s’est étendue au point de devenir une référence officielle pour les institutions sanitaires du pays et en janvier les jeunes de la Ruaha University d’Iringa et ceux de l’Institut musulman Dar el Salaam se sont portés comme donneurs volontaires.

C’est là seulement l’une des 800 “parcelles de fraternité” recueillies depuis 2012. Nous les appelons ainsi pour souligner que même si elles sont petites, ces actions sont en mesure de produire du changement et de la nouveauté. Le reste se trouve dans la Carte de la Fraternité, la nouveauté de cette 17ème Semaine pour un Monde Uni, un rendez-vous annuel qui se propose de  montrer aux institutions internationales des initiatives qui rendent possible la fraternité entre les hommes. L’ouverture officielle a eu lieu à Nairobi le 1er mai. A cette occasion vingt minutes de streaming ont  relié le monde entier à Sharing with Africa.

Maria Voce, présidente des focolari, dans son message d’encouragement, s’est réjouie de la « persévérance courageuse» qui a caractérisé les actions engagées pour ce projet « au cœur des  situations complexes du monde actuel » et pour la Carte de la fraternité. On a conscience d’œuvrer  pour « un immense chantier, mais il s’agit du Rêve d’un Dieu  comme Chiara Lubich aimait le définir. Et cela est aussi une garantie. La fraternité universelle n’est pas une utopie, loin de là : si elle exige de l’humanité un chemin ardu, elle en est aussi la perspective inéluctable » L’objectif de cette nouvelle année sera d’intéresser les délégations nationales de l’UNESCO à la reconnaissance officielle de  la Semaine Monde Uni, en raison de  sa contribution à l’unité de la famille humaine.

Bon travail à tous les Jeunes pour un Monde Uni !

Turquie: unis dans la douleur

Dialogues en architecture au World Urban Forum

Quelles peuvent être les dix bonnes raisons pour être architecte aujourd’hui ?  Quelle est la responsabilité que nous devons endosser  en ce qui concerne la manière d’ « habiter »  en relation avec les nouveaux  besoins, les attentes et aussi les rêves qui sont propres à ceux qui vivent cette époque ? Comment imaginer les espaces qui contribuent au bien-être de l’homme ?

Voici quelques-unes des interrogations lancées par « Dialogues en Architecture » (D.A.) au cours d’un des nombreux workshop dans le cadre du VII World Urban Forum promu par UN Habitat– agence des Nations Unies- portant le titre « Equité urbaine dans le développement. Ville pour la vie ».

Le Forum mondial s’est déroulé à Medellin du 3 au 11 avril, avec la participation de 20.000 personnes provenant du monde entier. Les activités parallèles étaient au nombre de 600 : séminaires, workshop, conférences et expositions. Un espace intéressant pour s’interroger et réfléchir sur l’inégalité croissante qui investit les centres urbains de la planète.

« Dialogues en architecture » se propose comme lieu d’approfondissement culturel et de stimulus civil et professionnel pour imaginer, projeter, construire, des espaces de communion et de réciprocité dans la ville contemporaine.

Le workshop promu par D.A., s’est tenu le 10 avril dans une des 16 Bibliothèques urbaines de Medellin, a mis l’accent à propos de quelques expériences sur le territoire, comme celle portée de l’avant dans le Barrio de La Merced de Bogotà. Laura Sanabria de l’Observateur Urbain de l’Université de La Salle, avec l’architecte Mario Tancredi, ont illustré comment ils travaillent- en collaboration avec d’autres collègues- en cherchant à nouer des relations entre les institutions publiques et les personnes du lieu ; et de la création d’un Conseil Mobile au service des besoins de la communauté. Ils ont mis en évidence – comme une des caractéristiques qui est à la base de « Dialogues en Architecture »- l’importance de la valeur de la fraternité comme « moteur » d’architectures au service de l’homme.

Barrio de La Merced

Comment dialoguer et œuvrer en particulier dans les contextes des métropoles latino américaines comme Bogotà et Medellin ?  Quelques jeunes architectes colombiens de D.A. ont organisé, toujours dans le cadre du Forum, des visites guidées à Bogotà et Medellin. Au « Barrio de La Merced- raconte Fernando Bedoya – entrer dans les histoires des gens, dans leur vie, a représenté une grande « aula de formation ». Le contact vivant avec les enfants et avec les responsables du Centre Social Unidad, initié  par le Mouvement des Focolari  avec des personnes du barrio, a représenté la première forte immersion parmi les plaies et les défis de cette population qui avec la force de l’amour et de la confiance réussit, jour après jour, à conquérir les propres droits à vivre d’une façon digne ». Et elle continue : Au « Barrio de ‘ la Candelaria’, nous nous sommes immergés dans le cœur historique et culturel de la ville qui a attiré des artistes, écrivains et intellectuels, également étrangers, qui ont comblé  la zone de théâtres, bibliothèques et centres culturels. Nous avons visité quelques-unes des œuvres architecturales de Rogelio Salmona où la construction de l’espace collectif occupe le poste central. Et enfin, la visite au Musée enchanteur de l’Oro qui nous a transportés aux racines de la très riche civilisation précolombienne ».

« L’époque actuelle exige de nous une vision différente de l’architecture- conclut Juliana Valencia-, la fragilité du contexte est notre point d’action pour pouvoir rester debout dans la crise. La beauté est maintenant un thème relatif, regarder le monde à partir d’une seule discipline ne fonctionne pas et c’est pour cela que notre point de départ ne peut être autre que l’homme lui-même, ses besoins et son rapport à l’espace ».

Prochain rendez-vous, en juin en Espagne : Barcelona ArquitecturaLimite.

Turquie: unis dans la douleur

Mgr. Livio Maritano nous a quittés

Mgr Livio Maritano (à droite) avec Chiara Lubich, les parents de Chiara Badano, et la doct. Maria Grazia Magrini, vice postulateur de la cause de béatification de Chiara Luce.

Mgr Livio Maritano, évêque émérite du diocèse d’Acqui, nous a quittés aujourd’hui.

Le lien entre Mgr Maritano et le mouvement des Focolari est devenu particulièrement plus intense suite à sa rencontre avec Chiara Luce Badano, jeune membre des Focolari de son diocèse, qui souffrait d’une maladie en phase terminale.

Il l’avait connue les derniers temps de sa vie et était resté frappé par son témoignage chrétien lumineux, « par la hauteur de sa spiritualité, par le niveau d’amour pour Dieu qui lui donnait la force d’affronter la maladie ».

A la nouvelle du départ de Mgr Maritano, Maria Voce a affirmé : «Il a su lire dans la vie de Chiara Luce la sainteté dans la vie quotidienne». Après la mort de la jeune Badano, voyant l’attrait grandissant qui continuait à émaner d’elle, il a fait ressortir dans sa vie les signes d’une dimension de sainteté universelle quitouchait le cœur de nombreuses personnes, surtout des jeunes. Il a ainsi décelé en Chiara Luce un modèle à leur offrir, comme par la suite Benoit XVI le souligna à l’occasion de sa béatification. Ensuite, il a voulu lui-même porter ce témoignage partout, dans toute l’Italie, où on l’appelait pour le raconter.

Mgr Maritano eut plusieurs fois la possibilité de rencontrer Chiara Lubich. L’estime envers sa personne et son charisme, qu’il voyait incarné de manière toute particulière dans la vie de la jeune Chiara Luce Badano, l’a amené à poursuivre un rapport même épistolaire avec la fondatrice des Focolari.

« Le mouvement des Focolari garde en mémoire Mgr Livio Maritano avec gratitude et reconnaissance », dit encore Maria Voce. « Nous nous unissons dans la prière à sa famille, ses amis, tout le diocèse d’Acqui et l’Eglise tout entière ».

Der Schlüssel zum Dialog nach Chiara Lubich

« Que répondrais-tu à quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions différentes ? » C’est une question qui a été posée à Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002

 

Turquie: unis dans la douleur

P. Casimiro Bonetti

Le mouvement des Focolari voudrait exprimer sa proximité à l’Ordre des Frères Mineurs Capucins pour le départ du P. Casimiro Bonetti. La Providence de Dieu a voulu lier sa personne aux premières heures du mouvement des Focolari Ce fut lui, de fait, qui le 7 décembre 1943, accueillit la consécration à Dieu de Chiara Lubich. Ce fut lui qui en diverses circonstances se révéla un instrument de Dieu. Il suffit de penser à la réponse donnée à Chiara, après en avoir compris la générosité : « Rappelez-vous, mademoiselle, que Dieu vous aime immensément ». Ou bien à la pensée qu’il exprima le 24 janvier 1944 à propos de l’instant le plus douloureux de la passion de Jésus, qui à son avis, se trouvait lorsqu’Il a crié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46) De telles affirmations, dont il s’est  lui-même étonné en y reconnaissant le fruit de l’agir de l’Esprit Saint, ont eu dans l’âme de Chiara Lubich une résonnance particulière. Grâce au charisme que Dieu lui a donné,  ces intuitions et d’autres qu’elle a eues, sont devenues au fil du temps les fondements de la spiritualité de l’unité qui anime la vie du mouvement des Focolari. En conservant un vivant souvenir du P. Casimiro Bonetti, avec tous ceux qui font parti du mouvement des Focolari d’une manière ou d’une autre, je vous assure de notre prière commune  pour lui, de notre gratitude et notre reconnaissance. Maria Voce Présidente du Mouvement des Focolari

Turquie: unis dans la douleur

Jeunes sur les traces de Jésus

Du 23 au 26 avril, dans la cité pilote de Loppiano, une centaine de jeunes consacrés hommes et femmes, venant de 36 pays et appartenant à 56 familles religieuses, se sont retrouvés autour du slogan: Oui! Nous choisissons l’évangile !

Un meeting préparé avec enthousiasme  depuis longtemps, en vue de l’année 2015 dédiée à la vie consacrée, mais aussi en tant qu’étape d’un chemin qui, au-delà de la diversité des charismes, est partagée par ceux qui ont engagé leur vie à la suite de l’évangile.

Première journée : toute centrée sur l’approfondissement théologique (préparé par le  p. Alessandro Clemenzia, professeur de théologie Trinitaire), avec des moments de partage, dialogue, échanges des propres expériences de vie et rencontre avec les habitants de Loppiano. Visite  à la cité pilote, messe dans le sanctuaire, dîner dans les communautés-focolari et dans les familles.

Quatre étaient les défis affrontés dans les workshops du second jour: rapport entre évangile, étude et vie; évangile et esprit de pauvreté, rapports communautaires; Eglise pauvre pour les pauvres. Visite à l’Institut Universitaire Sophia et soirée de fête avec les jeunes de la cité pilote.

Le dernier jour : dialogue à tous azimuts avec le Card. Braz de Avis, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. « Don João”, comme il aime se faire appeler, a exprimé sa joie de voir cette présence nombreuse de jeunes. « Cette spiritualité de communion – a-t-il souligné – doit entrer dans tous les charismes, être l’âme de tous les charismes » et il faut le faire «  comme expérience vécue ». Et il a ajouté : « en voyant votre joie et la lumière que vous avez trouvée, nous sentons que c’est en train de se réaliser »  et il est important de rappeler qu’ « un charisme est pour l’Eglise, non pas pour un groupe. Nous avons besoin de suivre Jésus ensemble… L’autre, pour moi, n’est pas seulement ma pénitence mais la possibilité de faire l’expérience de Dieu : je ne peux aimer que si je suis proche de quelqu’un… » Et face aux difficultés que ce chemin rencontre, il faut – a-t-il ajouté – découvrir et comprendre « le cri de Jésus sur la croix »,  parce que sans la mesure du don de la vie que Jésus nous a montré, « nous n’arriverions pas à nous aimer ».

Encouragés par le style familier et direct du cardinal, les jeunes ont continué dans un dialogue participé et ouvert qui a touché les nombreux défis que les communautés religieuses ont à affronter aujourd’hui : « Comment continuer l’expérience faite ici dans nos communautés ? Comment être véritablement libres même si l’on est dans une structure et avec des vœux ? Comment vivre en tant que personnes ‘bloquées dans un plâtre’ ? Comment grandir dans l’esprit d’unité ? Comment considérer les  souffrances de nos congrégations et de l’Eglise ?, sont quelques unes des questions des jeunes. Les réponses du Card. Braz de Avis ont été tout aussi directes : « en rentrant en communauté, ne parlez pas mais aimez »,  pour être libres « retournez en Galilée –  comme le dit le pape François –  là où Dieu nous a regardés dans les yeux la première fois » et développer une « liberté qui part de l’intérieur… en revenant au style de l’évangile ».  Et encore : « là où il y a attachement à l’argent, au pouvoir… il n’y a plus d’Eglise ; nous devons entrer, comme nous l’invite le pape, dans les plaies de l’Eglise et de l’humanité… regarder le passé avec gratitude, le futur avec espoir et vivre le présent avec passion… ».

Après avoir ouvert son cœur sur sa relation fraternelle avec le pape François, il a annoncé les différents rendez-vous pour 2015  et en particulier, le congrès mondial pour les jeunes consacrés/ées du 23 au 26 septembre 2015, en affirmant que « le Pape vous aime et notre Congrégation est votre maison ».

Plus de deux heures d’immersion dans la vie d’une Eglise qui s’interroge sans s’éârgner sur la propre réalité et sur les défis de ce qui fait le quotidien, une Eglise qui a dans le pape François un moteur d’un renouvellement profond et radical qui devient un stimulant et interpelle chacun en personne, chaque communauté, famille, cellule sociale. La conclusion s’est passée en fête avec les habitants de la cité pilote  recueillis dans la célébration de la messe au sanctuaire « Théotokos », en présence aussi de l’évêque du diocèse Mgr Mario Meini.

La clé du dialogue selon Chiara Lubich

« Que répondrais-tu à quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions différentes ? » C’est une question qui a été posée à Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002

 

Turquie: unis dans la douleur

L’autre face de la spiritualité: les œuvres sociales

Des engagements renouvelés et de fortes motivations ont caractérisé le deuxième Séminaire des œuvres sociales d’Amérique Latine et des Caraïbes qui a réuni les 12 et 13 avril derniers 70 représentants ainsi que d’autres instances des focolari engagées dans le social : Humanité Nouvelle, Jeunes pour un Monde Uni, Familles Nouvelles. La veille 90 personnes engagées dans l’Economie de Communion venaient de conclure leurs travaux.

Ce Séminaire a voulu renforcer la collaboration au niveau de tout le continent et a élaboré une « Charte d’intention » Ce fut aussi l’occasion de définir les modalités pour mettre en réseau les projets, les organismes et mouvements sociaux porteurs de fraternité évangélique en vue de transformer la société. Un objectif en accord avec « le Document d’Aparecida » des évêques latino-américains qui indique « l’option préférentielle pour les pauvres et les exclus » comme la boussole qui oriente la communauté chrétienne d’Amérique Latine et des Caraïbes. Une option qui n’est pas exclusive mais qui propose aux chrétiens cette priorité d’action et de style de vie. Le dialogue engagé avec Maria Voce, la présidente des focolari et le coprésident Giancarlo Faletti a été un moment important de cette rencontre.

Les questions posées ont mis en évidence les avancées et les souffrances, sans cacher un sentiment de solitude. Les réponses, éclairées par la perspective de contribuer à la réalisation du testament de Jésus « Que tous soient un » (Jean 17, 21) ont ouvert un nouvel horizon, non seulement pour les œuvres sociales, mais pour tout le Mouvement des Focolari.

“Vous êtes au cœur du charisme et plus encore, au cœur de ses origines ! Tout ce que vous faites est une mise en pratique de ce que Chiara Lubich et ses compagnes ont commencé à vivre à Trente », a rappelé Maria Voce. « Elles sont allées à la rencontre des pauvres, emportant avec elles un carnet et un crayon pour prendre note de leurs adresses et de leurs besoins. Elles se retrouvaient ensemble pour mettre en commun les nécessités et voir les possibilités d’aides et de ressources. C’était le principe du réseau. C’est ce que vous faites !”

« Toutes les initiatives à caractère social devraient contribuer à renouveler la société, à la faire devenir une communauté où l’on vit en partageant le même but, où l’on met en commun besoins et talents – a précisé Maria Voce en ajoutant : « Vous donnez une visibilité plus complète du charisme [de l’unité], qui n’est pas seulement spirituel, mais aussi social. Vous le faites voir »

Giancarlo Faletti a invité “à être conscients que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin, mais que beaucoup d’autres nous accompagnent dans de nombreux autres domaines » « Tous – a conclu Maria Voce – ont le même but : transformer la société, mais avec des moyens différents. Nous devons nous réjouir que dans la maison de Dieu il y ait de nombreux appels et des réponses très variées. Chacun est une des tesselles qui composent cette grande mosaïque dont nous sentons la grandeur et la force »

www.sumafraternidad.org

Mai 2014

“Au nom du Christ… laissez-vous réconcilier avec Dieu”

Cependant, cette foi dans l’amour de Dieu ne peut pas rester enfermée en chacun, comme l’explique Paul : “Dieu nous a confié le ministère de la réconciliation”(cf. 2 Co 5,18). Il confie à chaque chrétien la grande responsabilité de témoigner l’amour de Dieu pour ses créatures. Comment ?

Tout notre comportement devrait rendre crédible cette vérité que nous annonçons. Jésus n’a-t-il pas dit qu’avant de porter notre offrande à l’autel nous devons nous réconcilier avec celui ou celle qui aurait quelque chose contre nous (cf. Mt 5,23-24).

Cela vaut en premier lieu à l’intérieur de nos communautés : familles, groupes, associations, Églises. Nous sommes appelés à éliminer tout ce qui s’oppose à la concorde entre les personnes et entre les peuples.

“Au nom du Christ… laissez-vous réconcilier avec Dieu”

“Au nom du Christ” veut dire “en référence au Christ, à sa place”. Aussi, jouant son rôle, vivant avec lui et comme lui, aimons-nous comme il nous a aimés, sans réserve, ni préjugé, ouverts aux valeurs de l’autre, prêt à donner notre vie les uns pour les autres. C’est le commandement de Jésus par excellence, le signe distinctif des chrétiens, valable aujourd’hui encore, comme à l’époque des premiers disciples de Christ.

Vivre cette parole veut dire devenir des réconciliateurs.

Alors, chacun de nos gestes, chacune de nos paroles et de nos attitudes, s’ils sont imprégnés d’amour, seront comme ceux de Jésus. Nous serons comme lui porteurs de joie et d’espérance, de concorde et de paix, et nous annoncerons ce monde réconcilié avec Dieu (cf. 2 Co 5,19) que toute la création attend.

Chiara Lubich

Parole de vie publiée en 1997

Turquie: unis dans la douleur

Le début de la Semaine Monde uni 2014

Le lien mondial ( http://live.focolare.org/y4uw/ ) qui reliera le 1er mai à 13 heures italiennes, des jeunes des cinq continents pour donner le via à la Semaine Monde Uni 2014(SMU) : « Bridging cultures », galaxie d’activités et d’actions des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) sur les cinq continents, centrées sur le partage réciproque. D’autres liens avec le Japon, la RDC, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nigéria, l’Algérie, le Portugal et le Brésil. Une centaine de jeunes se sont rassemblés ces jours-ci à Nairobi (Kenya) : la moitié représente les peuples africains de la région sub-saharienne et l’autre moitié, les autres continents.

« Sharing with Africa ». C’est la devise pour exprimer la réciprocité que l’édition 2014 de la SMU veut actualiser avec le continent africain, emblème de couleurs, cultures et défis, afin d’approfondir quelques piliers des cultures africaines, dans un partage réciproque et échange de richesses.

Loppiano (Italie), comme chaque année, se transformera en une grande place ( #Spiazzaci) pour rendre visible une Italie différente avec les initiatives en cours sur la légalité, le dialogue interreligieux et l’immigration. Pour en savoir plus, consulter www.facebook.com/y4uw.international?fref=ts

Maria Voce, présidente des Focolari, a exprimé aux jeunes la reconnaissance pour l’« engagement », « le courage tenace » dans la « poursuite de l’objectif du Monde Uni, immergés dans les événements complexes du monde contemporain et dans les réalités diversifiées » qui leur sont proches. C’est un « immense chantier» a-t-elle ajouté, mais « il s’agit du rêve d’un Dieu, comme Chiara Lubich aimait le définir ».Tout en assurant son soutien à tous ceux qui « se reconnaissent dans les idéaux du Mouvement des Focolari », elle a rappelé le souhait adressé aux JPMU par Jean-Paul II : « Ce sont seulement ceux qui regardent vers le futur qui sont ceux qui construisent l’histoire », et elle a conclu en ces termes : « et l’histoire, comme du levain dans la pâte, nous sommes en train de la construire ici et maintenant » avec beaucoup d’autres.

Le 1er mai, en outre, pourrait être adopté l’Atlas de la Fraternité, un premier rapport sur 800 fragments de fraternité, actions courageuses qui se propagent dans les villes, construisent des ponts entre les hommes, les groupes et les cultures, ouvrent les voies au dialogue et indiquent de nouveaux parcours aux communautés. Un voyage idéal entre les méridiens et les parallèles du globe qui démontre combien la fraternité mise en acte enrobe le monde. Il constitue le premier document de l’United World Project (UWP) suite au Genfest 2012 à Budapest, consultable sur www.unitedworldproject.org .

Turquie: unis dans la douleur

Dialogue avec les Pentecôtistes

Partecipanti al convegno – (C) Thomas Klann

« Le charisme de l’unité (…) est tombé sur une chrétienne que Dieu a voulu qu’elle soit catholique. Mais (…) il n’est pas seulement pour les catholiques, cela n’aurait aucun sens, il est pour toute la chrétienté ». C’est avec ces paroles de Chiara Lubich que s’est ouvert le Cours organisé par le Centre Uno-secrétariat des Focolari pour l’œcuménisme– qui s’est déroulé du 11 au 13 avril à Castelgandolfo, sur les « Pentecôtistes » : une réalité très variée, née en 1901 aux Etats-Unis (mais avec des prodromes dans les siècles précédents) et qui grandit continuellement.

Udo e Ilona Knoefel, fondatori della comunità pentecostale Jesus-Gemeinde Sohland (Germania) – (C) Thomas Klann

Les leçons données par des experts se comptent au nombre de cinq : le professeur Teresa Rossi de la Pontificia Università Angelicum (Roma), Mons. Juan Usma du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le pasteur Albert Pataky, président des Eglises Pentecôtistes de la Hongrie, Michelle Moran, Présidente du Renouveau Charismatique Catholique International(ICCRS), Udo et Ilona Knöfel, fondateurs de la Jesus-Gemeinde Sohland (Allemagne), une communauté pentecôtiste.

Une centaine de participants- parmi lesquels des pentecôtistes, des réformés, des catholiques, une luthérienne et un orthodoxe- d’une vingtaine de pays européens, du Brésil et de la Corée.

Le professeur Rossi a présenté un panoramique sur la naissance et le développement historique du Pentecôtisme. Tandis que Mons. Usma a illustré le dialogue avec l’Eglise catholique, en affirmant qu’il s’agit « d’une réalité complexe avec laquelle le Vatican a accepté de dialoguer ». Il faut signaler que déjà lors du Concile Vatican II, il y avait un observateur pentecôtiste. En citant le document d’Aparecida, publié par les évêques latino-américains en 2007, il a souligné que pas mal de catholiques transmigrent vers le pentecôtisme, pas tellement pour des raisons doctrinales mais par recherche de Dieu.

Le Président des Eglises pentecôtistes hongroises, le pasteur Albert Pataky, participe depuis longtemps à un groupe œcuménique promu par les Focolari, qui se retrouve mensuellement pour méditer ensemble la Parole de Dieu. « Notre mouvement, raconte-t-il, est né dans la prière qui le renouvelle continuellement et le fortifie ».

(C) Thomas Klann

Dans l’Allemagne de l’Est, lorsqu’elle était encore sous le régime communiste, une communauté s’est formée autour d’Udo et Ilona Knöfel, qui pour ses formes charismatiques de l’époque, ne fut pas acceptée par l’Eglise évangélique locale. C’est en étant en contact en 2004 avec le Mouvement des Focolari qu’elle a cherché la réconciliation. Actuellement, la communauté s’est engagée à diffuser la connaissance de Jésus dans la région retenue la plus « athée de l’Europe ».

Les expériences du « dialogue de la vie », typique contribution des Focolari, sont nombreuses. Un dialogue basé sur « l’art d’aimer » qui crée les conditions pour que Jésus, selon sa promesse, se rende spirituellement présent parmi les chrétiens d’Eglises différentes (Mt 18,20). A Bari, il existe un échange direct entre Les Focolari et une communauté pentecôtiste nigérienne. Au Venezuela, au cours des années, un rapport œcuménique s’est développé et il a permis d’offrir au Congrès Missionnaire Américain qui s’est déroulé en novembre 2013 (avec la participation de 4000 délégués), un Forum œcuménique avec la participation d’un pasteur pentecôtiste originaire du Venezuela.

Pendant le cours à Castelgandolfo, après avoir entendu un discours de Chiara Lubich sur l’amour réciproque, une des participants a demandé pardon aux pentecôtistes présents pour les préjugés tenus jusque là dans le cœur. Ses paroles ont exprimé ce que beaucoup de personnes sentaient. « La chose la plus importante est l’amour- a dit le pasteur Pataky de la Hongrie-. L’orgueil divise, l’amour unit. Les vérités de foi que chacune des Eglises apporte, nous uniront si nous vivons dans l’amour. L’œuvre de l’Esprit Saint veut nous unir ».

Turquie: unis dans la douleur

La Thaïlande appelle et Latina répond

« Aves quelques amis des Focolari de Bangkok, raconte Luigi Butori un des protagonistes de l’action, nous essayions depuis longtemps d’apporter notre aide concrète à quelques familles de réfugiés du Myanmar, de l’ethnie Karen qui s’étaient établies dans le nord de la Thaïlande.

Nous avions partagé cette expérience avec quelques amis italiens qui nous soutenaient à distance et auxquels nous envoyions régulièrement des photos pour les mettre au courant. Il s’est créé un rapport spécial en particulier après la visite de l’un de nous en Italie en octobre 2013, avec les enfants de l’école de l’enfance du ICG Giuliano de Latina, qui ont montré tout de suite un grand désir de faire quelque chose pour ces enfants du même âge si éloignés mais que l’on sentait proches maintenant. Leurs aides se sont orientées spécialement vers un orphelinat de Mae au nord de la Thaïlande. Ce fut pour nous une expérience vraiment touchante : arriver dans ces lieux en étant conscients d’être des messagers d’enfants qui, à 10 000 kilomètres de là, se coupaient en quatre pour pouvoir leur envoyer leurs aides aussi petites soient-elles.

Les visages des enfants s’illuminaient au fur et à mesure que nous ouvrions les cartons, auxquels nous avions aussi ajouté du chocolat, du lait et d’autres bonnes choses, fruit du partage avec des amis bouddhistes, chrétiens et musulmans. C’était une fête pour ces enfants que de voir ces jouets : motocyclettes, camions de pompiers et autres petits jeux que nous-mêmes n’aurions pas su comment faire fonctionner : les enfants »Karen » au contraire, étaient déjà experts après quelques secondes. Nous avons également pu distribuer des aides à d’autres enfants au camp de réfugiés et dans d’autres villages (en réalité des cabanes regroupées à côté de fabriques ou bien de rizières).

Le don de tout cela est bien sûr important mais nous expérimentons chaque fois que plus important encore est de regarder la personne dans les yeux, de lui tendre la main, « toucher l’autre », lui faire sentir que tu es là pour lui. Au début, ils ont l’air suspicieux, mais peu à peu ils s’illuminent de joie, d’espérance et même si nous ne comprenons pas leur langue, il semble qu’ils nous disent : « Merci, aujourd’hui tu m’as rendu heureux…Tout cela est-il un cadeau gratuit ? Quand reviendras-tu ? ». « Tiens compte que je suis là et que je vis pour toi…n’aie crainte ».

L’expérience s’est renouvelée encore cette année et une fois de plus, rien ne nous a été demandé comme paiement de la part de leur douane thaïlandaise qui a été émerveillée par les dessins originaux et amusants que les petits de Latina avaient collés sur les 30 grands colis. Nous avons consigné le chargement entre les rizières et les canaux de Mae Sot, où ceux qui n’ont pas de documents essaient de survivre comme ils le peuvent.

Mais nous avons aussi été touchés à quel point cette expérience est en train de changer la vie des familles des enfants de Latina. Un papa nous disait : « La vie de nos enfants ainsi que la nôtre a changé depuis qu’on a commencé à faire quelque chose pour la population karen dont nous ne soupçonnions même pas l’existence avant. » Et une maman : « Merci de nous donner une occasion de faire quelque chose pour les autres ; beaucoup parmi nous voulaient faire quelque chose mais nous ne savions quoi faire ni comment le faire. La télévision nous donne tellement de mauvaises nouvelles, au contraire, celle-ci est une bouffée de joie et d’espérance ». Puis une institutrice : « les enfants sont électrisés à l’idée que leurs jouets soient arrivés à l’autre bout du monde avec un grand navire et ce pour des enfants qui n’ont rien. Une petite fille n’en pouvait plus de joie de voir sa poupée dans les bras d’une fille de son âge de l’orphelinat de Mae Sot ».

Les yeux ne trahissent pas et ceux des parents sont sincères. Nous continuerons à travailler afin que ce rêve, ce miracle d’amour qui unit Latina et un endroit perdu entre les montagnes du nord ouest de la Thaïlande, se poursuive encore ».

Turquie: unis dans la douleur

Deux papes saints : Jean XXIII

« …je comprends combien les paroles du pape Jean XXIII sont vraies et pleines de sagesse : « Je dois faire chaque chose, réciter chaque prière, accomplir telle règle comme si je n’avais rien d’autre à faire, comme si le Seigneur m’avait mis au monde rien que pour bien faire telle action et qu’à l’aboutissement de celle-ci soit liée ma sanctification, sans penser ni à l’avant, ni à l’après».

C’est avec ces paroles inscrites dans son journal et souvent répétées en public, que Chiara Lubich redisait l’importance pour un chrétien de se sanctifier en faisant la volonté de Dieu, moment après moment. Concept d’où elle trouvait confirmation dans l’enseignement de Jean XXIII. Et sur la même page, elle écrivait :

« Je vois comme mon âme est souvent investie, dans le moment présent, par deux, voire trois choses à faire, qui la rendent comme inquiète. Je remarque que souvent, le désir d’arriver à tous, de tout faire, d’embrasser le monde, je l’interprète pratiquement d’une manière qui n’est pas juste. Il s’agit d’une avidité spirituelle qui appartient toujours au vieil homme, bien qu’elle soit teintée de zèle.

Ce n’est pas la façon chrétienne de vivre. Même celui qui se trouve dans un magasin d’alimentation, s’il le désire, mange une chose, puis une autre, mais pas toutes ensemble ni non plus tout le magasin ! Il s’agit de se nourrir et donc de se contenter de ce que Dieu veut de nous dans le moment présent.

J’ai essayé de vivre ainsi ces derniers jours : c’est une expérience merveilleuse. Amputer avec violence tout ce qui n’est pas volonté de Dieu, afin de « plonger corps et âme » seulement dans telle ou telle action : j’en ai éprouvé la satiété de l’âme : la paix, la joie, le bonheur ! Une sorte de béatitude ».

Source : Città Nuova du 8-11-2010

Jean-Paul II

A l’occasion de la canonisation de Karol Wojtyla et Angelo Roncalli, nous publions une vidéo qui parcourt quelques moments historiques de Jean-Paul II avec le Mouvement des Focolari, recueillis dans une brève vidéo, don de Chiara Lubich au Saint Père en 2003, à l’occasion du 25ème anniversaire de son Pontificat.

 

Turquie: unis dans la douleur

A contre-courant : la fidélité des personnes séparées

« Giorgio et moi, nous nous sommes mariés après trois années de fiançailles au cours desquelles notre union a grandi jour après jour. C’est ainsi que, ensemble, nous avons pensé former une famille.

Après quelques années, une splendide petite fille nous est née, avec cependant une petite malformation cardiaque. J’étais heureuse, je sentais que cette naissance nous avait unis encore davantage. Mais après une année seulement, alors que nous étions à l’hôpital pour un simple contrôle, notre petite fille est décédée d’une façon totalement imprévue. Cela fut un moment de souffrance terrible. A ce moment-là, je ne broyais que du noir, j’étais très en rage avec Dieu qui m’avait pris ce que j’avais de plus cher au monde. Ce fut mon mari qui m’aida à m’en sortir, sans son amour, je ne m’en serais jamais sortie.

Un an après, Sofia est née et nous étions à nouveau heureux. Par la suite, nous avons aussi adopté un petit garçon. Alors que les années passaient, je me rendais compte cependant que Giorgio n’était pas serein, qu’il s’occupait peu des enfants. Même s’il les aimait beaucoup, il me laissait seule à décider de ce qui était le mieux pour eux. A un moment donné, il a décidé de quitter son travail et de commencer de nouvelles activités. De cette manière, nous avons commencé à fréquenter d’autres personnes, le plus souvent des personnes seules qui aimaient voyager de par le monde et vivre plus la nuit que le jour.

(C) Caris Mendes CSCAu début, j’ai essayé de suivre mon mari par amour dans cette vie-là, mais par la suite, j’ai compris que je n’avais rien de commun avec eux et ainsi, peu à peu, notre vie a pris des directions différentes. Je savais que mon mari m’aimait et qu’il aimait nos enfants mais il était inquiet, à la recherche de quelque chose. J’ai pensé alors que nous avions peut-être besoin d’aide en tant que couple mais lui n’en voulait rien savoir, il disait qu’il n’y avait pas de problèmes. Entretemps ses affaires allaient mal, aussi parce qu’il était entouré de gens qui n’avaient aucun scrupule.

C’est ainsi qu’il décida un jour de s’en aller car disait-il, « il ne sentait plus ni la capacité, ni l’envie de jouer le rôle de père », que même s’il nous aimait, il avait besoin de se retrouver face à lui-même. Je ne pouvais croire qu’après autant d’années vécues ensemble, tout finisse de cette manière-là.

Je ne réussissais plus à penser, je me sentais désespérée. La douleur la plus grande était pour moi le sens de l’échec que je ressentais et je me sentais coupable. Ce fut une période dure: la journée, j’essayais d’être forte pour mes enfants qui avaient respectivement 11 et 14 ans, mais le soir, toute la souffrance ressortait avec mille questions. Et maintenant, qu’est-ce que je fais ? Je saurai aider mes enfants à grandir en un moment aussi délicat de leur vie ? J’essayais de leur faire sentir que j’étais là et que leur papa les aimait même s’il faisait rarement entendre parler de lui.

Je ne sortais plus avec les amis, tous ayant une famille et moi, j’étais seule. L’unique chose qui m’a aidée à aller de l’avant, ce fut l’amour pour mes enfants, notre rapport a grandi, est devenu plus profond. Ma famille m’a également été proche, même si, après un certain temps, elle a commencé à me dire que je devais refaire ma vie, que j’étais encore jeune. Mais pour moi, le mariage représentait encore un sacrement, même si mon mari n’était plus là.

(C) Caris Mendes CSCEnsuite, j’ai été invitée à participer à une rencontre organisée par le Mouvement des Focolari, rencontre destinée aux personnes séparées. Là, parmi plusieurs personnes qui vivaient la même souffrance, je me suis sentie aimée, acceptée pour ce que j’étais et notre amitié, unie par le cheminement de foi vécu ensemble, m’a aidée à surmonter mon sentiment d’échec. J’ai expérimenté que l’amour est plus grand que la douleur, j’ai compris que je suis encore le signe du sacrement et lorsque je reçois l’Eucharistie, je sens que Jésus me dit : je ne t’abandonnerai jamais ! Cela me donne la force, chaque jour, de rester fidèle au « oui » prononcé pour toujours le jour de notre mariage, même si civilement je suis séparée. Je sais que je ne suis pas seule, parce que Dieu est avec moi et m’aide à voir ma vie comme Lui la voit : avec tout son amour et sa miséricorde.

Turquie: unis dans la douleur

Brésil : Tapisseries de lumière

Le voyage au Brésil de la présidente des Focolari, Maria Voce, accompagnée par le co-président Giancarlo Faletti, s’est à peine terminé. Pendant les 55 années de présence du Mouvement dans le grand pays sud américain, la spiritualité de l’unité a imprégné différents domaines : le domaine social (avec de nombreuses œuvres de solidarité), l’économie avec le développement du projet de l’Economie de communion(EdC) né justement au Brésil, la politique avec le Mouvement politiciens pour l’unité (MPPU), le monde ecclésial, l’œcuménisme, le dialogue avec les autres religions et avec la culture contemporaine.

« Le Brésil vit un moment de transformations rapides non exemptées de contradictions, affirme Klaus Bruschke, directeur de l’Edition Cidade Nova. C’est la huitième économie mondiale, toutefois, le douzième pays le plus inégal au monde et malgré tout, les dernières années, 40 millions de brésiliens sont sortis du niveau de la misère.  Chiara Lubich indiquait déjà comme priorité pour ce pays,  l’aspect social à travers l’amour aux plus déshérités, en harmonie avec l’Eglise d’Amérique latine et aujourd’hui aussi, avec le Pape François ». Et d’ajouter : « A Recife, justement dans le quartier pauvre dans lequel le Mouvement développe une action sociale depuis le tout début, l’île Santa Teresinha, se trouvant face à un mur qui la sépare d’un shopping center, Maria Voce a précisé que la richesse n’est pas de ce côté-là, dans le shopping center, mais bien de ce côté-ci, dans cette communauté de l’île car la richesse est la communion ». A partir de la citadelle «  Ginetta Calliari », aux alentours de San Paolo, Maria Voce et Giancarlo Faletti se sont reliés par streaming avec les nombreuses communautés des Focolari répandues dans le monde et ont synthétisé le riche et intense voyage dans l’immense Brésil.

Une impression à chaud sur ce voyage, un titre pour le définir ?

Maria Voce : « Le Brésil m’a enchantée et si voulions donner un titre à ce voyage, je le prendrais d’une expression de Chiara Lubich : « Tapisseries de lumière », car j’ai dans le cœur présents tous les fruits merveilleux que nous avons vus réalisés par ce peuple de Chiara au Brésil. Et je pense aux fruits, comme les nombreuses œuvres sociales, les projets menés par les jeunes, les entreprises de l’Economie de Communion…Mais je pense aussi à beaucoup d’autres groupes, Mouvement ecclésiaux, personnes qui se sentent inspirées par le charisme de Chiara et qui prennent la Parole de Vie, ou l’amour à Jésus abandonné, ou l’appel de Chiara « Donne-moi tous les gens isolés », qui ont développé des œuvres merveilleuses que nous avons eu l’occasion de rencontrer ces jours)ci. En ces personnes, nous avons vu les fruits abondants de la spiritualité de l’unité ; et naturellement, on y voit la racine dans le Mouvement des Focolari, dans le peuple de Chiara. Mais la racine se réjouit de ces fruits qui sont nés également au-delà d’elle- même et remercie Dieu. Ces fruits à leur tour, remercie la racine car ils se sentent alimentés et veulent continuer à l’être. Il s’agit donc d’un grand amour réciproque, qui fait voir ces tapisseries de lumière répandues dans tout le Brésil. »

L’inauguration de la chaire Chiara Lubich à Recife nous confirme que  nombreux sont ceux qui peuvent vivre la spiritualité de l’unité…

Giancarlo Faletti : « En cette période (pascale), dans laquelle nous sentons résonner d’une manière particulièrement forte les pages du testament de Jésus » Que tous soient un » (Jn15, 17), la forte impression a été que la catégorie de la fraternité, à travers le charisme de l’unité, pénètre dans de nombreuses disciplines, également d’une grande université. Il s’agit donc d’une expérience très dynamique, liée au testament de Jésus ».

Pendant ce voyage, vous avez écouté beaucoup d’histoires, connu et participé à la vie des communautés locales. Comment aller de l’avant ?

Maria Voce : « Il me semble qu’il faut vraiment continuer à « broder », ces tapisseries de lumière dont on a parlé avant. Dans l’humilité du moment présent, en faisant ce que Dieu nous fait voir, moment par moment, sans jamais perdre de vue le dessein total de la fraternité universelle, le dessein du monde uni.

Et que donc, chacune de ces merveilleuses œuvres que nous avons connues, se sente partie intégrante de ce dessein universel et qu’ensemble, nous puissions donner au monde, le modèle, l’exemple, d’une unité qui naît de l’abondance des dons de Dieu, dans tout le Brésil et dans le monde, pour ne jamais perdre de vue le rêve de Dieu : faire de tous les peuples une seule famille ».

“Ces jours-ci, conclut Klaus Bruschke, nous ont donné un sérieux coup de pouce à chercher à transmettre avec plus de passion, le message de l’unité qui dépasse l’inégalité et qui contient les différences, richesse qui exprime la richesse de Dieu”.

Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli  Espace réservé

Website: www.focolares.org.br/sitenacional

 

Turquie: unis dans la douleur

Indonésie, il y a toujours quelque chose à donner

Les tragiques images du typhon Haiyan ou Yolanda restent toujours vives en nos mémoires (« oiseau des tempêtes), typhon qui s’est déchaîné sur quelques pays du Pacifique, particulièrement sur les Philippines en novembre 2013. Il a été parmi les cyclones tropicaux, un des plus violents jamais enregistrés et ce, dans le monde entier. Des pays et des organisations solidaires se sont mobilisés afin de faire arriver les aides aux victimes du désastre.

La communauté des Focolari a également donné sa propre contribution particulièrement aux pays les plus proches. Comme par exemple dans l’immense archipel que compose l’Indonésie (245 millions d’habitants), pays qui ne baigne certainement pas dans la richesse. Jeunes et adultes du Mouvement se sont mis à l’ouvrage dans la ville de Yogyakarta, sur l’île de Java. Ils n’avaient pas d’argent mais, se sont-ils dits, il y a toujours quelque chose que l’on peut encore donner. C’est ainsi qu’ils ont organisé une grande récolte de biens « superflus » dans les propres maisons afin de mettre sur pied une « brocante ». « On a constitué un comité pour coordonner le travail, racontent-ils. Le centre des Focolari est devenu le point de récolte des donations, il y avait donc un va et vient de personnes qui sélectionnaient les objets, les regroupaient par catégories et ce, avec joie et enthousiasme ».

La « Brocante » était fixée pour les 3 et 4 mars, auprès d’une paroisse située à 20 kilomètres de Yogyakarta. Mais il y a eu entretemps les éruptions volcaniques de Sinabung et de Kelud et les victimes étaient nos concitoyens, nous dit Tegar. Nous nous sommes dès lors demandés si les gens auraient encore adhéré à notre initiative pour des victimes lointaines, des Philippines.

Ils n’ont pas perdu leur générosité et tout en aidant aussi pour les nouvelles priorités, ils ont été de l’avant dans leur intention d’aider des frères encore plus dans le besoin. « J’ai été choisie comme coordinatrice de l’action, nous raconte Edang. Ayant été moi-même victime d’un tremblement de terre précédent, je savais ce que cela signifiait et quelle tristesse on éprouvait dans cette situation. Je me suis ainsi engagée et même si je n’avais pas d’argent, j’ai pu donner de mon temps et de mon énergie. Quelques jours avant la « Brocante », lors d’une rencontre, j’ai compris ce que signifie cette phrase qu’on entend souvent dans le Mouvement des Focolari, c’est-à-dire que lorsque nous sommes réunis au nom de Jésus, il est présent au milieu de nous. Nous avons en effet expérimenté que si nous nous mettons ensemble et que nous travaillons en Son nom, Il optimalise notre travail ».

Pour William, ce fut également une expérience incroyable. Je me suis engagé pleinement dans cette action. Nous avons en particulier ciblé les personnes du village qui participaient à la messe le samedi ou le dimanche. Nous étions une vingtaine au service des gens. Il y avait ceux qui orientaient les personnes, qui servaient les « clients » lorsqu’ils venaient petit-à-petit regarder et « acheter » les objets et ceux qui prévoyaient nos collations! Une très belle expérience : expérimenter que lorsque tu aimes les autres, Dieu te redonne la joie au plus profond de toi-même ».

On a ainsi récolté 5.115.700.00 Rupiah (452 dollars américains), somme qui est loin d’être négligeable si l’on considère que plus ou moins la moitié de la population vit avec 2 dollars par jour. La joie de tous n’était pas seulement due au fait d’avoir récolté une belle somme, tient à nous préciser William, mais par l’amour et la contribution que chacun a donné pour aider les victimes de Haiyan ».

«Je pense qu’à travers cette « Brocante », conclut Wulan, on a donné un peu de joie non seulement aux personnes qui recevront de l’argent mais aussi à ceux qui ont contribué en achetant les objets. Je suis certain que l’amour ne s’arrêtera pas là mais qu’il se répandra dans beaucoup d’autres lieux ».

Turquie: unis dans la douleur

Évangile. Vivre Pâques chaque jour.

Auto-stop

«Je rentrais avec ma femme à la maison en voiture, lorsque nous remarquons un auto-stoppeur. Nous le dépassons, mais nous ressentons l’absurdité d’être passés à côté en faisant semblant de ne pas le voir. Nous décidons de rebrousser chemin. C’est un étudiant sénégalais qui se rend à Anvers et qui est au bord de la route depuis longtemps, avec des habits d’été. Il a très froid et nous l’invitons chez nous pour déjeuner. Après avoir mangé, nous lui proposons de l’amener à Anvers (25 km de chez nous). Il est heureux et ému. Au moment de lui dire au revoir, je sens que je ne peux pas l’abandonner ainsi, dans le froid. Je lui donne mon meilleur manteau. En rentrant à la maison, je chante tout seul.» L.H. – Belgique

Disputes

«Un jour, j’étais particulièrement énervé et c’était surtout ma femme qui en faisait les frais. Voulant calmer ma mauvaise humeur, je suis sorti de la maison et j’ai passé l’après-midi chez nos voisins, m’ennuyant devant la télévision. À peine rentré, la petite voix sévère du petit Milos m’a fait tressaillir: “Papa, tu ne sais pas que Jésus ne veut pas de disputes?” C’était une leçon salutaire. J’ai couru donner un baiser à ma femme. Les enfants, véritable “thermomètre” de notre unité familiale.» Stjepan – Croatie

Paresse

«»Parfois, il est difficile pour moi de m’impliquer dans un travail en raison de ma paresse. Comme ce jour-là: je devais ranger la bibliothèque, où il y avait beaucoup de livres par terre, mais j’avais envie de ne rien faire. Tout à coup, il m’a semblé que quelqu’un me suggère au fond de moi: “Sois amour!” J’ai alors décidé de tout faire pour Dieu et pour ceux qui allaient utiliser la bibliothèque. Quand j’ai terminé, j’ai senti une grande joie dans mon cœur et j’ai compris que cette joie était un don de Dieu.» T. – Brésil

Turquie: unis dans la douleur

Aujourd’hui encore, j’ai aimé

« […] Pâques est tout proche alors que Noël nous semble à peine passé. J’ai l’impression que le temps fuit, rapidement, et je ressens profondément en moi – je vous l’avoue – que je ne me résigne pas à le laisser s’enfuir, à condition que tout soit amour. C’est-à-dire, à condition qu’au soir que chaque jour je puisse dire : “Aujourd’hui encore j’ai aimé”.

[…] En cette fête de Pâques qui nous rappelle qu’après sa mort, Jésus est ressuscité et que nous aussi nous ressusciterons un jour, avec notre corps, je voudrais que vous toutes vous vous engagiez à pouvoir dire tous les soirs : Aujourd’hui encore, j’ai aimé.

[…] Nous, nous ne savons pas combien de jours nous avons encore [à vivre]; mais quelle amertume ce serait de voir arriver la mort en ayant vécu peu de jours dans l’amour. Quels regrets ! Nous dirions alors : “Je pouvais aimer et je n’ai pas aimé !”

Voici alors Pâques qui nous rappelle que chacune de nos journées doit être comme une résurrection : toujours heureuses, toujours prêtes à aimer tous ceux que nous rencontrons sans regarder si cela nous plaît ou non. Aimer, aimer, aimer. Ne jamais se fatiguer d’aimer. Ne jamais arrêter notre révolution.

Nous en retirerons une grande joie qui nous fera goûter la fête de Pâques parce qu’elle est la fête de l’Alléluia.

De même que les premiers apôtres et les premiers chrétiens allaient dire à tout le monde que le Christ est ressuscité (et donc, nous aussi, nous ressusciterons), ainsi ceux qui nous connaissent devront pouvoir dire que nous sommes spirituellement ressuscités d’une vie sans aucun sens à une vie pleine de lumière et de feu ».

Source : Centre Chiara Lubich

Turquie: unis dans la douleur

La Fazenda da Esperança et le « charisme » de l’unité

Maria Voce et Nelson Giovannelli

« Fazenda da Esperança » : une histoire longue de 30 ans, depuis qu’un jeune, Nelson Giovannelli, mû par les paroles de l’apôtre Paul « Je me suis fait faible avec les faibles… » a approché un groupe de jeunes drogués de son quartier, avec le désir de faire quelque chose pour eux. Le Père Hans Stapel (Frei Hans) l’a assisté dès les premiers pas dans son action et lui a donné le courage nécessaire par son propre témoignage. Aujourd’hui, les « Fazendas » se sont multipliées dans plusieurs pays et assurent une importante action de récupération de la rue et de renaissance à partir de l’enseignement de l’Evangile, à un tel point qu’un évêque brésilien les a définies « un sanctuaire de la Nouvelle évangélisation ! ».

Le 15 avril, à l’occasion du voyage de Maria Voce et Giancarlo Faletti au Brésil, un moment de profond partage s’est vécu entre les jeunes de la Fazenda (en plus des 600 jeunes présents, également d’autres reliés par internet des 70 Fazendas dans le monde) et les représentants des Focolari. Frei Hans a lui-même introduit la rencontre en confiant sa récente hospitalisation comme une « expérience de Dieu ». Ensuite, musique puis quelques passages de l’histoire des débuts de la Fazenda, des expériences et un dialogue soutenu. Emotion due aux témoignages poignants de ceux qui sont passés par l’enfer de la drogue. Il y a aussi ceux qui, comme Mario, sont arrivés à la donation à Dieu et à la fondation de nouvelles communautés dans d’autres pays d’Amérique Latine.

Par le dialogue avec Maria Voce et Giancarlo Faletti, les jeunes ont découvert la spiritualité qui est à la source de leur expérience de récupération, le charisme de l’unité, qui anime la vie même de leurs fondateurs. C’est un dialogue à travers lequel les jeunes confient leurs questions les plus profondes : à propos des cicatrices que laisse l’expérience passée, à propos de la sexualité et de la chasteté et aussi sur la signification du charisme- entendu comme don à travers une ou plusieurs personnes, pour toute l’humanité- de la Fazenda en lien avec l’expérience de Chiara Lubich.

C’est ici qu’émerge la nouveauté  de ce qui a caractérisé la rencontre : « Un charisme, fruit du charisme de l’unité – affirme Giancarlo Faletti- montre la dynamique de la vie de Dieu en acte, sa présence dans l’histoire de l’humanité. En venant ici aujourd’hui, nous sommes en train de faire avec vous une grande expérience de la « productivité » de Dieu ! ». Et Maria Voce d’ajouter : « En pensant au charisme de l’unité- également après avoir rencontré ici au Brésil d’autres charismes qui en sont le fruit- je le voyais comme la racine d’un arbre ayant plusieurs branches et chaque branche ayant beaucoup de fruits, chaque fruit m’apparaissant comme un agrandissement d’un aspect  particulier ».

« Si je pense à la Fazenda, continue-t-elle, je pense au problème de la dépendance de la drogue et je dis : c’est Jésus qui a assumé le drame de la drogue, qui crie l’Abandon (du Père). Cette œuvre a fait sien seulement cet aspect particulier, mais c’est une grande particularité, et elle l’a fait devenir une œuvre merveilleuse. Une autre œuvre assume l’aspect du manque d’instruction des enfants- l’ignorance est aussi assumée par Jésus dans l’Abandon- et du charisme de l’unité naît une œuvre qui pratique une nouvelle pédagogie. Même si la racine est cachée et que l’on ne voit que les branches et les fruits, la racine s’en réjouit. Et les fruits sont reconnaissants vis-à-vis de la racine ». Frei Hans l’évoque en souhaitant une collaboration réciproque plus intense et exprime l’exigence que les formateurs soient alimentés, comme c’est déjà le cas dans quelques Fazendas, par la spiritualité de l’unité.

« Il me semble, conclut Maria Voce, que tous les charismes que nous sommes en train de connaître ainsi que beaucoup d’autres que nous ne connaissons pas et qui naîtront, se retrouvent dans le charisme de l’unité, étant liés par l’amour réciproque qui fait voir comme l’aspect particulier de l’un et de l’autre est grand et ensemble, qu’ils contribuent à accomplir la prière de Jésus » que tous soient un ». Je vous dis donc : « Viva la Fazenda da Esperança ! ».

Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli  Espace réservé

Website: www.focolares.org.br/sitenacional

 

 

 

Turquie: unis dans la douleur

Pâques : ressusciter à une nouvelle vie en aimant le frère.

La résurrection du Christ qui nous rend participants de sa vie, nous oblige à ne jamais désespérer. Il nous donne le secret pour nous relever de chaque débâcle, il est le signe sacré, visible, de notre résurrection.

La nôtre est une religion de la vie : la seule de laquelle la mort ait été victorieusement et, si nous le voulons, définitivement bannie. Le carême a été-ou devait être- également un examen de conscience, à travers lequel nous pouvions contempler ce qui grouille de négatif sur le fond de notre âme et de notre société. En un grand nombre d’entre nous est en vigueur un christianisme composé d’ordinaires démarches administratives, sans impulsions et sans élans, tout comme une voile sans vent.

La résurrection du Christ doit être un motif de renaissance de notre foi, espérance et charité, victoire de nos œuvres sur les tendances négatives. Pâques nous apprend à confondre le mal afin de renaître.

Renaître chacun, en unité de sentiment avec le prochain et avec chaque peuple, en harmonie avec les œuvres des autres peuples.

En la grâce divine est présente la force d’ôter toute forme de mal.

Jésus pria-« …afin que tous soient un », l’amour culmine dans l’unité et la politique elle-même qui fournit l’effort d’unifier, est amour en acte, christianisme qui se concrétise.

L’amour est la solution à la douleur et à la mort. Là où l’on s’aime, il n’y a ni patrons ni tyrans, il y a des frères qui se communiquent des biens liés au temps et à l’éternité. Aimons-nous donc les uns les autres en remplaçant chaque hostilité par la recherche du frère, pour s’entraider à vivre. Ainsi, nous ressusciterons.

Igino Giordani dans : Les Fêtes, Société Editrice Internationale de Turin, 1954

Turquie: unis dans la douleur

Cités pilotes dans le monde: Mariapoli Ginetta

La Mariapoli se distingue par le vert dans lequel elle est immergée, l’harmonie de ses constructions. Ses habitants, plus de 200, sont originaires de divers états du Brésil et de différents pays : Italie, Congo, Portugal, Hollande, Allemagne, Pérou, Equateur.

Chiara Lubichrêvait, dès le début des années 60, de ces ébauches de villes modernes, non seulement faites  de maisons, d’écoles, d’églises, mais aussi d’usines, modèles d’une vie de cohabitation, basée sur l’amour réciproque. Et c’est là que nait le premier Pôle industriel qui concrétise ce « rêve ».C’est là en fait, comme beaucoup le savent, que Chiara, en 1991, lance un projet qui vise à une nouvelle économie, l’Economie de Communion ; et  le pôle industriel est le « laboratoire » d’une économie renouvelée, justement dans les parages de la cité pilote. Prophétiquement elle en avait défini le rôle : « Une ville pilote comme ça – note-t-elle dans son journal – au Brésil, où le fossé entre riches et pauvres constitue la plaie sociale par excellence, pourrait devenir un phare et une espérance ».

La foi héroïque des pionniers, et de ceux qui les ont soutenus, a fait entrer cette prophétie dans l’histoire. Le pôle, avec ses 6 entreprises, est un but pour étudiants et économistes, et il attire l’attention des politiciens de haut niveau : depuis l’on. Franco Montoro, Conseiller de la République, l’ex gouverneur de S. Paolo, jusqu’au Vice Président de la République Dr. Marco Maciel ; et un groupe de parlementaires de différents partis, membres de la commission mixte pour la lutte et le déracinement de la pauvreté.

Maria Voce et Giancarlo Faletti s’y trouvent pour la dernière étape de leur voyage au Brésil. Pendant qu’ils visitent les entreprises du Pôle, une responsable d’entreprise rappelle Ginetta Calliari, une des premières jeunes qui avaient suivi Chiara dans ses débuts. On lui doit beaucoup pour la diffusion du mouvement au Brésil et pour son soutien à l’EdC. Les deux hôtes ont eu des paroles de grande admiration et de gratitude pour la réalisation du projet. Maria Voce souligne le secret du succès : « c’est la communion, qui précède et en est la condition pour qu’il y ait productivité ». Cette communion qui oriente les rapports entre les employeurs et les travailleurs à l’intérieur de l’entreprise, les autres entreprises du Pôle, entre les autres Pôles dans le monde. La préoccupation pour que se résolve les problèmes sociaux avait poussé, dès la fin des années soixante-dix, à intervenir directement sur deux zones aux abords de la mariapoli : à Jardim Margarida qui se trouve juste en face, et au Bairro do Carmo, où s’est établi depuis des années un noyeau de descendants africains. Deux centres sociaux se sont occupés surtout des enfants et des adolescents en dehors des heures de classe, en les soustrayant au risque de la violence et de la drogue qui sont pour eux comme des pièges. Les fruits sont surprenants. Les changements de comportement suscités par la pédagogie inspirée de l’”art d’aimer” qui caractérise les diverses activités – du sport à l’informatique – se propagent aussi dans les écoles communales et suscitent un intéret progressif des institutions urbaines faisant démarrer de nombreuses formes de collaboration. Afin d’engager le changement, les actions ne suffisent pas, il faut répandre les idées par le biais des communications. La naissance, il y a plus de 50 ans de l’édition et de la revue Cidade Nova  a fait vivement prendre conscience de cette réalité. Son siège actuel se trouve à la Mariapoli. Le groupe éditorial n’est pas en dehors de la crise qui investit le secteur de l’édition à cause de la révolution digitale. La présidente et le coprésident y ont donné une nouvelle implusion. “L’évolution du Brésil est très rapide – observe Giancarlo Faletti – et l’on voit combien sont indispensables des moyens culturels qui sachent s’insérer dans l’histoire, sans en être écrasés, qui sachent la lire et l’éclairer avec la lumière du charisme de l’unité”. Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli  Espace réservé Website: www.focolares.org.br/

Turquie: unis dans la douleur

Geneviève, l’Afrique, et le Conseil Pontifical


Geneviève Sanzè, représentante du continent africain dans la Commission Internationale de l’Economie de Communion (EDC), reçoit début février un coup de fil de Mgr Joseph Spiteri, Nonce apostolique en Côte d’Ivoire, lui annonçant sa nomination comme membre du conseil Pontifical des Laïcs. « Je n’avais pas eu vent de cette nomination »,  raconte Geneviève, après la question sur ce que cela comportait pour elle. Geneviève, est originaire de la République Centre Africaine, mais elle habite au Focolare d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Unique membre africain parmi les laïcs nommés par le Pape, son nom est sorti grâce au rôle qu’elle joue dans le secteur de l’Economie de Communion.

“Je suis contente de cette nomination particulièrement pour la référence à l’Economie de Communion, au-delà des autres rôles que j’ai dans le mouvement des Focolari, a-t-elle expliqué tout de suite après l’annonce, en partageant une impression : « C’est une joie pour moi de pouvoir travailler pour l’Eglise, parce que j’ai choisi cela dans ma vie, en servant le mouvement des Focolari et l’Eglise ».

Juste après avoir reçu la nouvelle, Geneviève Sanzè s’est rendue au Kenya où elle a travaillé à la préparation de la prochaine Assemblée EdC à Nairobi pour 2015. A son retour elle a pu rencontrer le nonce : « Ce fut un moment intéressant et profond.  Mgr Spiteri m’a donné le document de ma nomination, avec son conseil de vivre ce service pour et dans l’Eglise. Maria Voce aussi, présidente du mouvement des Focolari m’a écrit : « Je suis très heureuse de cette nomination », en m’assurant de ses prières et de sa proximité. Je sens que c’est vraiment ensemble, dans une grande communion, que nous pouvons être au service de nos frères et de l’Eglise ».

Geneviève reçoit de la commission centrale EdC des messages « tous nos vœux les plus chers  pour ce nouveau défi très important qui se présente à vous : d’après ce que nous savons de vous, vous avez toutes les capacités en main pour y arriver ! » En résumant la joie de tout le monde, Luigino Bruni écrit : « Voilà l’Afrique que le monde doit connaître : une sœur pleine de sagesse, lumineuse, sobrement joyeuse, royale, mariale ».

Turquie: unis dans la douleur

Brésil: fraternité en politique, les faits sont là !

Luiza Erundina et Maria Voce – (C) CSC Caris Mendes

En provenance de tout le Brésil, ils étaient environ deux cents, tous engagés dans le Mouvement politique pour l’unité (MppU). Députés fédéraux, maires, conseillers municipaux et jeunes ont témoigné de la nouveauté qu’apporte à leur vie et dans leur milieu la fraternité mise en pratique.

La fraternité est-elle compatible avec le combat politique? Pour la députée fédérale Luiza Erundina, à l’époque de sa jeunesse, lorsqu’elle luttait contre la dictature, la réponse était non. Elle est devenue positive à la suite de sa rencontre avec Chiara Lubich, quand celle-ci lançait le Mouvement politique pour l’Unité.

Pour le maire de Sorocaba, Antonio Carlos Pannunzio, le facteur le plus important est le réveil  des consciences et la conviction d’appartenir tous à l’unique famille humaine, parce que tous enfants du même Père : « Dans nos assemblées politiques, affirme-t-il, nous pouvons ne pas être d’accord avec un collègue, mais il ne doit pas pour autant devenir un ennemi ».

Lorsque s’élève le mur de l’hostilité, il n’est pas impossible de l’abattre. « J’étais un terrible adversaire de Luisa Erundina, lorsqu’elle était maire de Sao Paolo et moi conseiller – déclare Walter Feldman, député fédéral – et maintenant nous nous entendons presque tous les jours. Le dialogue devient possible lorsque des personnes opposées se rencontrent pour trouver un accord en vue d’un seul objectif : le bien commun ».

“Il faut vivre au milieu des gens pour être sur la même longueur d’onde qu’eux, pour combler l’écart qui existe entre les politiques et la société. Le changement commence par soi-même », déclare le député fédéral Luis Carlos Hauly, en rappelant l’exemple de Mandela et de Gandhi.

Pedro Paulo Fiorelli est un jeune qui fréquente “l’Ecole Civitas” pour se former à la citoyenneté, condition indispensable pour devenir un bon acteur en politique. Avec en arrière-fond cette conviction: la politique n’est pas l’art de gagner les élections, mais celui de transformer la société, en s’intéressant d’abord aux plus démunis.

“Elle est plus que jamais nécessaire – affirme Maria Voce – cette action politique éclairée qui place au  centre la valeur de la relation, la proximité, en commençant par les plus délaissés : leurs  besoins crient leur soif de fraternité ». Giancarlo Faletti définit ces politiques  comme des « experts en humanité », « des prophètes d’un monde nouveau », « des prophètes d’espérance ».

A la fin de cette rencontre, un geste significatif: la remise de la plaque d’une rue de Porto Alegre portant le nom de Chiara Lubich. Puis la chanson intitulée « Amour des amours », une expression utilisée par la fondatrice des Focolare pour définir la politique. Désormais, au Brésil, ce chant sera l’hymne du Mouvement Politique pour l’Unité.

Le prochain rendez-vous est international: un congrès mondial au mois de mars 2015. C’est ce qu’annonce un communiqué de la présidence internationale du MppU, en précisant « qu’il présentera la richesse de la pensée politique de Chiara Lubich qui, de manière prophétique, annonçait un monde uni par l’amour réciproque vécu non seulement entre personnes, mais aussi entre peuples ».

Pour plus d’informations sur les diverses étapes du voyage de Maria Voce au Brésil : Area Riservata – Notiziario Mariapoli

  Webster: www.focolares.org.br/sitenacional

Turquie: unis dans la douleur

Souhaits de Pâque

«Sur cette si belle terre brésilienne, fête de fleurs, de fruits, de couleurs et saveurs variées, tout parle de vie, de résurrection, il m’est donc spontané de faire arriver à tout le monde, à partir d’ici, nos vœux de Pâque les plus chers.

Durant la semaine sainte, au sanctuaire national du Brésil, dédié à Notre Dame Aparecida, je lui porterai les désirs, les souffrances et les joies de vous tous et en particulier de ses nombreux enfants brésiliens qui contribuent à faire grandir Sa Famille dans le monde entier ».

Dans la joie du Ressuscité,

Maria Voce (Emmaüs)

Il est prévu que Maria Voce participe à la messe du mercredi 16 avril au sanctuaire d’Aparecida, à 9h, heure locale.  Il sera possible de suivre la transmission en direct : TV Aparecida sur le site: http://www.a12.com/tv-aparecida/institucional/detalhes/tv-ao-vivo

Rendez-vous planétaire au Caire: les vidéos du Festival “Living Peace”

Participation au projetLiving Peace

Cameroun

http://www.youtube.com/watch?v=j7Ittb5TW30

Thaïlande, Japan, Corée du Sud, Philippines, Maroc, Liban, Jordanie

http://www.youtube.com/watch?v=UEM-sdwEJuE

Espagne;

http://www.youtube.com/watch?v=3dfFLAP67dQ

Brésil, Argentine, Etats-Unis d’Amérique

http://www.youtube.com/watch?v=B78gHzHYNoI

France, Luxembourg, Le Portugal, Pologne, Malte

http://www.youtube.com/watch?v=Znqnr0zQgBw

Italie

Ensemble des nations participant au projet

Plus: Umanità Nuova

Turquie: unis dans la douleur

Je suis Rwandais

“Durant ces 20 ans, mon peuple a toujours célébré le deuil pour les victimes de guerre pendant la semaine de Pâques, mais personnellement, chacun dans sa propre famille, chacun dans son cimetière privé.” C’est le récit de Pina, rwandaise. Il y a 20 ans, 800 000 personnes sont mortes en quelques mois dans son pays, à cause d’une absurde guerre civile. C’était le 6 avril 1994, lorsqu’un missile toucha l’avion du président Juvénal Habyarimana. Personne n’en réchappa, et de là commença la guerre préparée depuis longtemps.

Au moment du début des massacres, Pina se trouvait aux Philippines, où l’avait amenée sa vocation de suivre Dieu au service des frères, animée par la spiritualité de l’unité qu’elle avait connu adolescente. “Ma famille aussi a été touchée – raconte-t-elle. Trente-neuf de mes proches ont été tués. J’étais en proie au découragement. Petit à petit, je me suis retrouvée vide de ces sentiments qui jusqu’alors avaient rempli mon âme, il me semblait que plus rien n’avait de sens.”

Elle déménage au Kenya pour pouvoir suivre la situation de plus près, en travaillant à la Croix-Rouge, et ainsi assister les blessés et les réfugiés du Rwanda: “mais je ne réussissais pas – explique-t-elle – à regarder en face les personnes de l’autre ethnie qui avaient participé aux massacres”. La douleur est trop vive. Un jour, elle rencontre dans un corridor des personnes de l’autre ethnie et elle ne peut éviter leur regard. La haine grandit. “J’ai pensé à la vengeance, je me suis senti confuse, j’étais à un carrefour: ou je me fermais dans ma douleur avec la colère à l’intérieur, ou je demandais de l’aide à Dieu.”

Quelques jours après, au bureau, elle reconnaît des personnes de l’ethnie ennemie qui habitaient justement dans sa ville. “Elles me reconnaissent et sont gênées, elles commencent à rebrousser chemin. Elles aussi me considèrent comme une ennemie.” La force du pardon est l’unique arme de la réconciliation sociale. Pina le sait. Elle l’a appris de l’Évangile. “Avec force – raconte-t-elle – je vais à leur rencontre en parlant notre langue, sans rien dire de ma famille, mais en m’intéressant à leurs besoins.” À ce moment-là, quelque chose se dénoue au fond d’elle et, pour Pina, un rayon de lumière revient.

Un an après, elle retourne au Rwanda. Elle reconnaît difficilement sa sœur, l’unique survivante du massacre. Elle apprend que l’homme qui avait trahit sa famille – une personne très proche – était en prison. “Même dans la douleur, et contre les personnes qui invoquaient la peine de mort, il était clair que je ne pouvais pas faire un pas en arrière sur la route ouverte vers le pardon.” Elle emmène aussi sa sœur, qui avait assisté au massacre. “Nous sommes donc allées ensemble à la prison pour voir cette personne, lui apportant des cigarettes, du savon, ce que nous pouvions et, surtout, pour lui dire que nous lui avions pardonné. Et nous l’avons fait.” Domitilla, sa sœur, adoptera ensuite 11 enfants de toutes les ethnies, sans distinction entre les enfants naturels et ceux adoptés, au point de recevoir une reconnaissance nationale.

Cette année, explique Pina, “pour le 20ème anniversaire, la nouveauté est de vouloir réunir, dans le mémorial national, les dépouilles des victimes Tutsi et Hutu, en d’autres termes: les Rwandais”. Ils sont les héros de la patrie. “Pour moi c’est un pas en avant – commente Pina – comme nous étions avant la guerre.” L’initiative, en effet, s’intitule “La fleur de la réconciliation”, afin qu’elle porte encore des fruits de paix dans la société rwandaise.

Lire aussi (en italien):

Il Rwanda ricorda, venti anni dopo, par Liliane Mugombozi sur Città Nuova online

Il fiore della riconciliazione, par Aurelio Molé sur Città Nuova online

Turquie: unis dans la douleur

Evangile: la charité réciproque avant tout.

Chômeur
Depuis déjà quelque temps notre usine traversait de grosses difficultés. Nous nous sommes retrouvés sur le pavé sans aucune possibilité d’être couverts par la caisse de compensation ni par d’autres aides. Privé de mon emploi et contraint de rester à la maison sans rien faire, je commençais à être envahi par un profond sentiment de frustration et d’inutilité. Nous vivions avec le salaire de ma femme. Puis, aidé sans doute par ma foi, je me suis dit que je pouvais me consacrer aux nombreux petits travaux que ma femme me demandait depuis un certain temps. Aussi me suis-je mis à repeindre les portes et les fenêtres, à tapisser les murs…Les autres membres de la famille se sont aussi pris au jeu et m’ont donné un coup de main. L’important n’était pas seulement d’apporter à la maison un salaire, mais le vrai capital dont ma famille avait besoin était l’amour, et, avec ou sans emploi, je pouvais aimer. L.R – Italie

Humaniser la justice
Bien que je me sois préparé avec les meilleures intentions, ce lundi l’audience est triste et sans attrait. En fin de matinée me voilà découragé à cause de la facilité avec laquelle on expédie les affaires. Je sens qu’il faut faire quelque chose. Le dernier accusé se présente. Il fait plus vieux que son âge. Il a déjà été en prison et cette fois-ci il a été surpris au volant d’une voiture volée. Je viens à savoir par lui qu’une fois sorti de prison, il avait retrouvé un emploi dans les règles et que son employeur était satisfait. Je modifie alors le réquisitoire et je demande au tribunal une peine de détention à mettre en application pendant ses congés annuels. Il pourra ainsi garder son emploi. Le tribunal accepte. Quelques jours après, un journaliste de la télévision, surpris par mon attitude, me téléphone. Je lui réponds que je n’ai rien fait d’autre qu’exercer mon métier en ayant recours à toutes les possibilités qu’offre la loi. Au cours de son émission le journaliste a relaté le fait en concluant ainsi : « En appliquant la loi avec cœur et intelligence, on peut rendre justice avec humanité ». A.B. F. – France

Constructeur de paix
Je suis séminariste. Dans la situation difficile de mon pays traversé par des conflits ethniques, mon village aussi était divisé. En l’absence des forces de l’ordre, deux factions se combattaient. Conscient des risques que je courais, j’ai alors demandé à Dieu d’être artisan d’unité : en franchissant un barrage de troncs d’arbre sur la route, j’ai réussi à rejoindre un des deux groupes qui s’était réfugié dans les locaux de la paroisse. J’ai demandé la parole et j’ai pu leur dire à cœur ouvert combien les motifs d’une telle haine et d’une telle division étaient inconsistants. Après m’avoir écouté, ils m’ont demandé de parler aussi avec l’autre groupe. J’ai dû être convaincant parce qu’à la fin tous sont revenus vivre ensemble. Gilbert – Burundi

Extrait de : Il Vangelo del giorno, Città Nuova Editrice

Turquie: unis dans la douleur

Père Stăniloae et Chiara Lubich, théologies comparées

L’amour miséricordieux de la Sainte Trinité dans la vision théologique du Père Dumitru Stăniloae et de Chiara Lubich dans le contexte du dialogue œcuménique contemporain”: un titre qui exprime la profondeur du thème abordé pour comparer la théologie de l’un des plus grands théologiens orthodoxes du siècle dernier – comme est considéré le Père Dumitru Stăniloae – avec le charisme de Chiara Lubich. Ce sont les mots du doyen de la Faculté, le professeur Vasile Stanciu. Des théologiens de trois Églises sont intervenus: orthodoxe, catholique et luthérienne. Cinq professeurs orthodoxes roumains des Facultés de théologies de Cluj, Alba Iulia et Sibiu et cinq du Mouvement des Focolari de l’Université Sophia à Loppiano, de l’Université Lucian Blaga de Sibiu, de l’Institut oriental de Ratisbonne et du Centre “Uno”, secrétariat pour le dialogue œcuménique des Focolari. Le Symposium a commencé par la prière et les salutations du Métropolite Andrei, dont la province accueille la rencontre. L’évêque auxiliaire orthodoxe, Vasile Somesanul, qui a participé à plusieurs moments, a déclaré: “Je suis à nouveau impressionné par la chaleur de l’amour que vous emmenez avec vous à Cluj, la chaleur que nous rencontrons chaque fois et que nous gardons dans notre être, dans notre vie jour après jour. …Bien sûr, nous nous efforçons de transmettre l’amour en vie, en effet, comme l’ont aussi fait le Père Stăniloae et Chiara Lubich.” Des expériences sur l’amour réciproque d’orthodoxes et catholiques – jeunes, familles, prêtres – ont souligné que la vie [de la foi] est essentielle pour les chrétiens, la théologie entendue donc en mode vital et le parcours de l’œcuménisme entendu selon le trinôme “amour-vie-vérité”. Le risque existe, en effet, a souligné Stanciu, que souvent la théologie reste au niveau de la théorie, et il est difficile de la mettre en pratique, il faut vivre. Pour le professeur Sonea, professeur-doyen de Cluj – “théologier” n’est pas un discours abstrait sur Dieu, mais sur un Dieu vivant, en Dieu et sur Dieu. Cette manière de faire est spécifique pour Chiara Lubich. Un élément sur lequel nous pouvons construire un dialogue qui n’est pas à la recherche de la conversion de l’autre, mais à la découverte de l’autre. Nous sommes en unité dans l’esprit de l’amour. Il est nécessaire de donner un témoignage commun au monde.

Métropolite Andrei

Comme le soulignait le professeur Stefan Tobler de Sibiu dans la conclusion, “nous sommes vraiment ensemble” dans la radicalité de l’amour et dans la rigueur théologique. La professeure Ruxandra de Bucarest a témoigné avoir connu Chiara et le Père Stăniloae. “En premier, j’ai connu Chiara à une rencontre de jeunes à Rome, qui a ravivé ma foi en Dieu et m’a rapprochée de l’Église. Ensuite, au fil des ans, lorsque j’étais étudiante, j’ai écouté le Père Stăniloae parler du grand amour de Dieu envers les hommes et de l’amour au sein de la Sainte Trinité, modèle de l’amour suprême, modèle de l’amour dans la famille. Pour moi, en tant qu’orthodoxe, c’était extraordinaire de voir comment les théologiens orthodoxes, catholiques, luthériens et réformés ont trouvé une spiritualité commune entre la pensée de Chiara Lubich et celle du Père Dumitru Staniloae, tous deux théologiens de l’amour. C’était une expérience merveilleuse.” Avec cette rencontre, un pas en avant supplémentaire a été franchi et de nouvelles perspectives se sont ouvertes sur ce chemin ensemble.

Turquie: unis dans la douleur

“C’est à moi que tu l’as fait”

« La petite cité de Fontem, au Cameroun, mérite d’être mentionnée aujourd’hui. Son nom pourrait vraiment être : “C’est à moi que tu l’as fait”. Son histoire ressemble à un conte.

Il était une fois, dans une forêt du Cameroun, un peuple qui était très nombreux. La plupart de ses membres n’étaient pas chrétiens, mais très dignes, moralement sains et riches en valeurs humaines. C’était un peuple naturellement chrétien, dirait-on. Il s’appelle le peuple Bangwa, cependant il était décimé par les maladies. En effet, 98 % des enfants mouraient au cours de leur première année de vie.

En 1954, ne sachant que faire, ces Africains, et les quelques chrétiens qui étaient parmi eux, se sont demandé : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnés ?”. Puis ils ont convenu : “Parce que nous ne prions pas”. Alors, d’un commun accord, ils ont décidé : “Prions pendant un an, peut-être que Dieu se souviendra de nous !”. Ils ont prié, jour après jour, n’ayant qu’une seule pensée en tête : “Demandez, on vous donnera ; frappez, on vous ouvrira” (Mt 7,7). Ils ont prié toute l’année. Cependant à la fin, rien n’avait changé.

Fontem 19 gennaio 1969

Chiara Lubich, Fontem, 19.1.1969

Sans s’alarmer, les quelques chrétiens dirent au peuple : “Dieu ne nous a pas exaucés parce que nous n’avons pas suffisamment prié. Prions encore une autre année entière !”. Ils ont donc prié l’année suivante, toute l’année. La deuxième année passa mais rien ne se produisit encore.

Ils se réunirent donc et dirent : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnés ? Parce que nos prières ne valent pas aux yeux de Dieu. Nous sommes trop mauvais. Récoltons un peu d’argent et envoyons-le à l’évêque pour qu’il fasse prier une tribu plus digne, afin que Dieu ait pitié de nous !”.

L’évêque est touché et commence à s’intéresser à eux, va les trouver et leur promet un hôpital. Cependant trois ans passent mais l’hôpital n’est toujours pas construit. À un moment donné, des focolarini médecins arrivent. Et le peuple Bangwa voit en eux la réponse de Dieu. Les focolarini sont appelés “les hommes de Dieu”.

Dans cette situation, ils comprennent qu’ils ne peuvent pas parler. On ne peut dire dans de telles circonstances : “Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous !” (Jc 2,16), il faut se retrousser les manches et travailler. Ils ouvrent donc un dispensaire au milieu de difficultés inénarrables.

Je m’y suis rendue moi aussi trois ans plus tard. Cette grande foule de personnes, réunies sur une vaste esplanade devant l’habitation de leur roi, le Fon, m’apparaît tellement unie et tellement désireuse de s’élever spirituellement, que j’ai l’impression que Marie a préparé depuis longtemps ce peuple à accueillir le christianisme dans sa forme la plus intégrale et la plus authentique. À cette époque-là, le village était déjà méconnaissable. Non seulement à cause des routes et des maisons qui avaient été construites, mais aussi à cause des personnes elles-mêmes.

Le travail réalisé auparavant par les missionnaires, qui ne pouvaient visiter la région que rarement, avait posé des fondements très solides. De petits noyaux de chrétiens étaient déjà nés, ici et là, comme une semence attendant de se développer. Cependant, à présent, le mouvement vers le christianisme avait pris les proportions d’une avalanche. Chaque mois des centaines d’adultes devaientt être baptisés, bien que nos prêtres soient rigoureux dans la sélection. Un inspecteur du gouvernement, qui faisait un tour dans la zone pour inspecter les écoles élémentaires, voulut déclarer à la fin : “Tout le peuple est orienté avec force vers le christianisme parce qu’il a vu que les focolarini le vivent concrètement”.

Et il faut dire que l’œuvre d’évangélisation, menée par les focolarini durant ces trois années, s’est appuyée presque exclusivement sur le témoignage. Ils ont beaucoup travaillé, bien plus, ils n’ont fait pratiquement que travailler, et dans les conditions les plus difficiles : à cause du manque de moyens adaptés et de l’absence de capacités de la main-d’œuvre locale, à cause des routes impraticables et des difficultés de réapprovisionnement. Ils n’ont donc fait aucune réunion, aucune grande Journée, aucun discours public, justes quelques entretiens privés lors de rencontres occasionnelles. Et pourtant, chaque dimanche le hangar-Église se remplissait toujours plus de personnes ; avec le groupe de ceux qui étaient déjà chrétiens, augmentait chaque fois le nombre des animistes désireux de connaître le christianisme. L’Église était archipleine et la foule à l’extérieur (…) était plus nombreuse que celle qui était entassée à l’intérieur. Des milliers de personnes participaient à la messe et plusieurs centaines recevaient l’Eucharistie.

L’expérience de Fontem a été unique pour nous. Nous avons eu l’impression de revivre le développement de l’Église, les premiers temps, quand le christianisme était accepté de tous, dans son intégralité, sans restrictions ni compromis. Et l’expérience de Fontem commençait déjà à intéresser d’autres communautés africaines, comme celles de la Guinée, du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa au Zaïre[1],, si bien que Fontem devenait toujours plus un centre pilote pour la diffusion d’une évangélisation caractéristique. À présent, Fontem est un village déjà grand qui a tout ce qui est essentiel à un village. C’est aussi une paroisse.

Le peuple a cru les focolarini parce qu’ils ont fait à Jésus ce qu’ils ont fait aux Bangwa, donnant avant tout le témoignage de l’amour entre eux et ensuite envers tout le peuple ».

________________________________________

[1] Actuelle République démocratique du Congo

Turquie: unis dans la douleur

« Bon voyage » au Fon Njifua Lukas, roi de Fontem

Fon Njifua Lukas (Fontem) , Chiara Lubich et Fon Njiendem Joseph (Fonjumetaw)

Le 2 avril dernier, vers dix heures du matin, le Fon de Fontem, Njifua Lucas, nous a quittés subitement. Dès les premiers signes d’un malaise, il a été transporté tout de suite à l’hôpital, mais il est décédé durant le trajet ». Winnie Nwafor et Frantisek Slavicek, responsables des focolari au Cameroun, nous donnent des nouvelles depuis Fontem.

Comment ne pas rappeler la rencontre historique entre le Fon Njifua Lukas – qui a succédé à son père, le Fon Defang – et Chiara Lubich, en mai 2000, lorsque, sur l’esplanade du Palais Royal d’Azi – en face du vaste amphithéâtre naturel rempli par les délégations du peuple Bangwa – le Fon Njifua Lucas confère à Chiara le titre de Mafua Ndem, « Reine envoyée du Ciel » qui l’honore comme membre privilégié de son peuple. Et Chiara de répondre en retraçant l’histoire qui, depuis 1964, a uni les focolarini et les Bangwas. Elle les invite tous à souscrire un pacte d’amour réciproque  très fort et engageant : « Avoir entre nous la plénitude de la paix, dit-elle, et la rétablir chaque fois qu’elle est compromise ». Un pacte que Chiara va ensuite inviter le Fon  Njifua Lucas à faire aussi avec le Fon de Fonjumetaw « afin que ce soit un point de départ pour entraîner d’autres peuples à s’unir dans cet esprit » C’est de là qu’est né le projet de la Nouvelle Evangélisation, confié en priorité à la personne des deux Fon « jumeaux », appelés ainsi pour l’occasion.

C’est alors le début d’une correspondance étroite  entre Chiara et le Fon qui la tenait au courant des rencontres, des développements et des effets de ce projet sur tout le peuple.

Le Fon Njifua Lucas se trouvait à Yaoundé, la capitale du Cameroun où, depuis quelques mois, il travaillait au service de l’Etat comme Sénateur. “La nouvelle a surpris tout le monde et a été accueillie avec une grande tristesse – nous écrit-on depuis Fontem – Tous les habitants se sont rendus avec les moyens du bord (voitures, motocyclettes, à pied) au Palais Royal d’Azi où le roi a été transporté dans la nuit du 3 au 4 avril pour y être enterré selon le rite traditionnel. Les jours suivants,  de nombreux membres des focolari sont allés au palais pour soutenir la famille“. La présidente Maria Voce a fait parvenir à Fontem un message où elle fait part de sa plus sincère proximité, de sa prière et de celles de tout le Mouvement des Focolari à l’occasion du départ subit de  “notre cher ami et frère, le Fon Njifua Lucas”

En 2001 il avait reçu le “Prix Luminosa” : lors de son discours à la cité-pilote, près de New-York, il avait dit: “La Nouvelle Evangélisation lancée par Chiara Lubich en 2000 a pris toujours davantage pied à Fontem. Ses fruits sont si nombreux que nous prions Dieu afin que le monde entier puisse partager cette expérience avec nous”

Fon Lukas Njifua, Maria Voce et Giancarlo Faletti en 2009

En mars 2008, dès qu’il a appris la nouvelle du départ de Chiara Lubich, il s’est tout de suite rendu à Rome, en obtenant son visa, ainsi que celui du Fon de Fonjumetaw en un temps record. Il fut l’un des principaux animateurs de la préparation du « cry die » de Mafua Ndem,la grande célébration voulue par tout le peuple Bangwa qui a eu lieu en janvier 2009.

“Nous lui sommes très reconnaissants – concluent Winnie et Frantisek – pour avoir accompagné et soutenu le travail du Mouvement des Focolari à Fontem, pour avoir accueilli, d’où qu’ils  viennent, tous ceux qui sont venus y habiter sous son règne, comme des membres de la famille de Chiara. Pour nous les portes de son Palais étaient toujours ouvertes. Nous sommes sûrs qu’il continuera à intercéder auprès de Dieu pour que l’amour règne au milieu de son peuple et, comme Chiara l’a dit en 2000, « pour qu’à l’avenir la vocation de Fontem soit celle de cette « ville sur la montagne » qui puisse être vue, admirée et imitée par tous ».

Turquie: unis dans la douleur

Une boulangerie originale

Rio Tercero est une belle ville de la province de Córdoba, en Argentine. Située dans une zone agricole et d’élevage de bétail, elle a vu, vers la moitié du 20ème siècle, la multiplication d’industries (parmi les plus importantes, la fabrique militaire Rio Tercero, tristement célèbre en raison de la grave explosion qui s’est produite en 1995) qui a apporté un essor démographique important. Les défis sociaux ne manquent pas, surtout dans les banlieues où la violence est quotidienne par manque de travail et d’instruction. Il y a six ans, Estela, dentiste de profession, a été chargée, par son prêtre, de s’occuper de Caritas, avec la requête précise de faire connaître la spiritualité de l’unité dans cette structure de l’Église. Elle a commencé en demandant la collaboration de personnes de bonne volonté à la sortie de l’Église. Si elle le faisait, elle qui avait peu de temps libre, entre travail, enfants et petits-enfants… d’autres femmes pourraient le faire. Avec l’équipe qui a été constituée, elle va rendre visite aux familles des quartiers les plus pauvres: en général, des jeunes mamans avec des enfants ou des maris alcooliques ou drogués. On commence par la “Tienda”, une boutique où l’on trouve des vêtements pour toute la famille. L’hiver venu, toutes cherchaient des couvertures chaudes… mais il n’y en avait pas assez. On décide de les confectionner. C’est ainsi qu’a commencé un atelier avec 28 jeunes mamans. Les rapports ont grandi, les femmes se sentaient valorisées et estimées. Estela a proposé à toutes de commencer à méditer et vivre chaque mois une parole de l’Évangile. L’hiver fini, personne ne voulait partir. Que faire? “L’idée de faire du pain nous est venue, raconte Estela. Nous avons commencé avec un four domestique. Chacune apportait la farine, le levain, et on faisait ensemble le pain pour sa propre famille, avec quelques morceaux à vendre, dont le bénéfice revenait à chacune d’elle. Mais c’était trop peu. J’ai informé le conseil pastoral de la paroisse de cette activité et ils m’ont encouragée, non seulement avec des mots, mais aussi avec une somme d’argent pour acheter un plus grand four. L’initiative a été communiquée à tous les paroissiens et les personnes ont commencé à apporter de la farine. C’est ainsi qu’un pont d’unité s’est construit entre les paroissiens qui sont au centre ville et les femmes qui viennent des banlieues avec les enfants, parce qu’elles ne savaient pas où les laisser.” Mais aller vendre le pain en compagnie des enfants n’était pas possible. Des activités pour les enfants sont ainsi nées, avec un programme de soutien extrascolaire et des activités récréatives proposées par les jeunes de la paroisse. “Avec le temps, la relation entre mamans et enfants a changé. Nous essayions de faire apprécier aux enfants le travail des mamans et, de l’autre côté, les enfants aussi étaient encouragés à mieux étudier en voyant l’effort de leur maman pour gagner quelque chose.” Avec le temps, l’activité est devenue publique: le pain est vendu à différents magasins en ville, et la municipalité s’y est intéressée, voulant participer avec un projet de développement. Résultat: une vraie boulangerie, avec quatre grands fours, l’équipement nécessaire et une grande quantité de farine. C’est le début d’une micro-entreprise, où les propres employées deviennent les entrepreneuses. Actuellement, quatre ont la responsabilité de la boulangerie, qui sert régulièrement des écoles, pizzerias et d’autres boulangeries. “Même s’il s’agit d’une petite activité – commente Estela – c’est quand même une source de travail; mais le plus important est la formation intégrale faite avec chacun et avec leur famille.” Un travail qui continue à contaminer d’autres.

Turquie: unis dans la douleur

Cités-pilotes dans le monde: la “Mariapoli Gloria”

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli Gloria qui compte aujourd’hui une centaine d’habitants et plus de 40 constructions s’insère bien dans le paysage environnant. Dès les années 70 un Centre de Formation au service des communautés du Mouvement des Focolari en pleine croissance devient nécessaire. La générosité de nombreuses personnes non seulement rend possible sa création mais permet qu’il se développe de façon étonnante. Un couple fait le don d’un grand terrain, quelques familles viennent s’y installer ; la Cité-pilote prend ainsi forme..

Le site se trouve sur Benevides, une petite ville d’environ 50000 habitants. Les conditions de vie manifestement très précaires ouvrent les portes au trafic et à la consommation de drogue. Les premières victimes en sont les adolescents.

Dance contexte, la Mariapoli se présente comme une oasis d’humanité. Depuis plus de 20 ans l’Ecole Fiore et un « Centre d’Accueil » ouvert après les classes sont en fonction. 300 enfants, depuis la maternelle jusqu’à la fin du primaire, y reçoivent une instruction et surtout y trouvent une famille, une maison qui les accueille.

(C) Caris Mendes - CSCLe personnel du Centre est entièrement composé d’anciens élèves. Ce sont pour les enfants de vrais modèles, parce qu’ils vivent dans le même milieu qu’eux et témoignent qu’il est possible de changer. Il s’y vit de fortes expériences. G. est l’un des jeunes au service des plus petits. Il leur enseigne l’informatique. Il vit dans l’un des quartiers les plus violents, mais ses yeux lumineux parlent d’eux-mêmes : l’amour peut reconstruire… même sa famille où les relations étaient inexistantes. « Il s’agit pour nous de découvrir ce qu’il y a derrière le comportement violent de nombreux enfants. Nous nous mettons à leur écoute en cherchant à leur faire sentir notre amour. Petit à petit les choses changent », raconte Francesca, la directrice de l’Ecole. Au point de faire dire à un père de famille, trafiquant de drogue : « Mais que se passe-t-il ici ? Je vois que mon fils a changé ? »

Une expérience qui intéresse aussi la presse. Aux questions d’une journaliste venue l’interviewer, ainsi que Giancarlo Faletti, au sujet de leur visite au Brésil, Maria Voce répond : « J’ai beaucoup d’admiration pour cet endroit, la Mariapoli Gloria. Ici on construit des personnes, le futur du Brésil, on propose de grandes possibilités de développement humain, l’expérience d’une solidarité vécue entre élèves et aussi avec les professeurs, les familles. Je souhaite leur apporter mon plus grand soutien »

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli est aussi une oasis de spiritualité qui nourrit une vraie communion entre les différentes communautés, anciennes, comme le Carmel, ou nouvelles, comme la « Mission Belém », pour ne citer qu’elles. Elle est aussi un soutien spirituel pour ceux qui sont engagés dans le monde politique : c’est ce qui ressort de l’échange de deux conseillers municipaux et de quelques représentants des ordres religieux et nouvelles communautés avec Maria Voce et Giancarlo Faletti.

Ils sont arrivés tous les deux le 31 mars à l’aéroport de Belèm, la capitale du Parà, en terre amazonienne. Une grande fête les attendait pour cette nouvelle étape de leur voyage dans le nord du Brésil. Au cours de la précédente ils avaient visité le Nord-Est : successivement Recife, dans le Pernambuco où a eu lieu l’inauguration de la Chaire Chiara Lubich, la visite des œuvres sociales de l’Ile Santa Terezinha, le séjour à la Cité-pilote Santa Maria, suivi de la visite de Fortaleza, dans l’état du Cearà où s’est déroulée une rencontre avec les fondateurs et responsables des nouvelles communautés du CEU, « Condomimio Espiritual Uirapuru ».

Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli  Espace réservé

Website: www.focolares.org.br/sitenacional

Turquie: unis dans la douleur

Living Peace Festival au Caire

Sur fond de tensions marquant l’actualité en Egyptie, au Caire s’ouvre la troisième édition du Living Peace Festival. Né en 2011 de l’idée d’un professeur d’Anglais du collège américain El Rowad au Caire en tant que projet d’éducation à la paix, le Living Peace implique plus de 25.000 étudiants du monde entier. Dimanche 6 avril 2014 aura lieu le troisième rendez-vous mondial. Living Peace se caractérise par la participation personnelle d’étudiants et professeurs à la la création d’initiatives d’éducation à la paix, sur une toile mondiale de personnes et d’institutions. L’adhésion permet à chaque école de développer des projets selon leurs propres possibilités, en favorisant la créativité des enfants qui savent dans quel but commun ils lefont. Cela crée une dynamique de participation qui enthousiasme tous ceux qui travaillent dans l’école, en renforçant la solidarité entre élèves, enseignants, directeurs et parents, avec retombée aussi sur la société civile. Au Caire, Living Peace implique des enfants et desenseignants de vingt écoles, musulmanset chrétiens. Dans d’autres pays les résultats du projet sont présentés aux autorités civiles (Uruguay, Espagne, Malte et Luxembourg) et à la télévision (Corée et Brésil). Certaines actions se déroulent aussi dans la rue où l’école fait participer la ville par des initiatives dejeunesse en faveur de la paix et de la fraternité. A noter celles qui se déroulent dans dessituations de crise, comme pour quelques écoles du Japon frappées par le tsunami de 2011 etde la Syrie martyrisée par la guerre. Dès ses premiers pas Living Peace a suscité un intérêt particulier de la part d’institutions internationales. « Nous avons été invités au ForumWorld Peace 2011 à Schengen, Luxembourg – raconte Carlos Palma, qui en a lancé l’initiative – pour raconter nos projets. Depuis lors nous avons participé au Forum chaque année et nous sommes entrés dans une toile de rapports autant avec des personnalités des Nations Unies que de l’Union Européenne, qui soutiennent et encouragent notre effort en faveur de la paix ». Le mouvement des Focolari appuie le projet à travers l’AMU et Umanité Nouvelle Pour suivre en direct internet: http://live.focolare.org/ipf (6 aprile 2014, 10:30 CEST, UTC+2).

Turquie: unis dans la douleur

Evangile: famille et société

Lidia et Loris ont trois enfants âgés de onze, neuf et six ans, tous nés dans une ville différente. En effet, après leur mariage, ils se sont transférés d’abord en Vénétie, puis dans le Haut-Adige et enfin dans la région de Trente. A la proposition de son mari désireux de revenir dans leur ville d’origine, Crotone, en Calabre, Lidia réagit ainsi : « Ma première pensée  a d’abord été pour nos enfants qui auraient eu de plus grandes possibilités si nous étions restés au Nord du pays, mais à la fin je me suis convaincue : cette ville côtière est magnifique, nous y connaissons des personnes d’une grande finesse d’esprit  et nos enfants, une fois adultes, feraient eux-mêmes leur choix »

« C’est justement parce que nous aimons notre terre que nous désirions la transformer ! – disent-ils – Nous nous sommes vite rendu compte qu’il n’était pas possible de tout révolutionner, mais qu’il fallait partir des petites choses. Aussi avons-nous commencé par le milieu scolaire, moi avec les camarades de classe de nos enfants  et Loris avec ses étudiants. Il enseigne l’allemand, mais son premier emploi à Crotone  a débuté par du soutien scolaire. Il a tout de suite pris contact avec la maîtresse d’école du garçon qui lui était confié, afin de mieux comprendre ses difficultés et il a établi avec lui un rapport de confiance et aussi d’amitié par la suite. A plusieurs reprises, sa médiation a permis de résoudre de sérieux problèmes de communication entre l’école et les parents.

Par ailleurs, depuis presque trois ans, nous gérons dans notre ville un centre d’aide à l’insertion des jeunes. Dès notre arrivée, Loris a créé « l’Association des Amis de la langue allemande » qui a gagné un concours proposé par  « Fondation avec le Sud ». Nous nous occupons de jeunes âgés de 11 à 16 ans, auxquels nous proposons des loisirs et des activités à caractère ludique, mais aussi des cours de rattrapage dans les disciplines littéraires, en mathématiques, en anglais et en italien pour les étudiants étrangers ».

L’Association a récemment gagné un autre concours concernant la requalification d’un bien confisqué à la mafia, à St Leonardo di Cutro, une localité calabraise située en bord de mer. Lidia explique: « Cela deviendra une Auberge de Jeunesse qui pourra aussi accueillir des familles aux revenus trop faibles pour se payer des vacances. Nous sommes aussi en liste pour un projet, soutenu par le Ministère de l’Education, visant à la formation des jeunes qui ont abandonné l’école ».

“Tout cela, pensons-nous, est né de l’amour de Dieu, probablement d’un dessein que nous ne connaissons pas encore. Un point fondamental est la relation d’amour réciproque entre Loris et moi, parce qu’il n’est pas du tout facile de travailler ensemble. Nous sommes très différents, ce qui est positif, néanmoins c’est parfois difficile parce que nous ne voyons pas les choses de la même manière. Mais, les discussions et les incompréhensions une fois passées, on recommence.

Cette expérience est positive grâce aussi à l’amour que nous portent nos enfants : ils supportent avec beaucoup de patience tous nos va-et-vient, nos impératifs d’organisation et nos déplacements. Très souvent il arrive qu’ils nous accompagnent et ils ont ainsi l’occasion d’être confrontés aux problèmes que vit la partie la plus délaissée de notre société. C’est pour eux une source de réflexion qui les aide à mûrir ».

Source: http://www.famiglienuove.org/

 

Turquie: unis dans la douleur

Fortaleza (Brésil): charismes en communion

Avant de se diriger vers Belém, la présidente et le coprésident des Focolari  terminent leur voyage  dans le Nord-Est du Brésil par la visite du CEU: le Condominio Espiritual Uirapuru, au cœur de Fortaleza, la capitale du Cearà.

Dans le hall de l’hôtel  tenu par les Sœurs de Sainte Dorothée et construit dans le CEU, Maria Voce et Giancarlo Faletti sont accueillis par Moises de Shalom, Nelson, fondateur ainsi que Frei Hans, de la Fazenda de Esperança, don Renato Chiera, de la Casa do Menor, la supérieure du couvent des Carmélites et la prieure des Bénédictines…pour ne citer que quelques uns des fondateurs et responsables des communautés qui ont construit leur maison sur un vaste terrain qu’on appelle  Fazenda Uirapuru. C’est le nom de la propriété donnée par Benedito Macedo, un entrepreneur qui rêvait de contribuer à la résolution des graves problèmes sociaux de cette région.

Réputé pour la beauté de ses paysages, le Cearà n’est pas pour autant différent des nombreux autres Etats du Brésil qui souffrent de profonds déséquilibres sociaux. Il en résulte beaucoup de pauvreté, une protection sanitaire et une instruction publique insuffisantes. Autant de facteurs qui favorisent la diffusion de la drogue, la prostitution, la violence et l’abandon des enfants. Au CEU se trouve le siège du « Cammino » (le Chemin) qui ouvre des perspectives de réinsertion aux anciens détenus ; les malades atteints du sida peuvent entrevoir un avenir meilleur grâce à « Sole Nascente » (Soleil Levant) ; quant aux enfants et adolescents victimes de violences, ils peuvent retrouver leur dignité à la « Maison Sainte Monique » Les jeunes découvrent l’attrait de la contemplation en se rendant au Carmel ou au Monastère bénédictin qui leur sont toujours ouverts. La liste serait longue. « Nous sommes tous ici pour répondre à une double vocation – nous dit la supérieure du Carmel, Mère  Bernadette – la vocation propre à notre charisme et la vocation à être une image vivante de l’Eglise-communion, pour témoigner de la fécondité et de la richesse de l’unité entre les différents charismes »

C’est aussi ce qui ressort des témoignages qui se succèdent dans l’auditorium bondé, en présence des habitants du CEU et de l’archevêque de Fortaleza, José  Antônio Aparecido Tosi Marques. Une rencontre très attendue, marquée cependant par une épreuve : deux jours avant, Frei Hans, le premier à avoir donné vie à cette expérience de communion  et  l’un des premiers initiateurs de l’invitation faite à Maria Voce, a été victime d’un infarctus. Il a néanmoins voulu adresser aux deux invités un message de  bienvenue retransmis par vidéo. Ce fut ensuite l’intervention de Moises qui a défini le CEU comme « fruit d’un dessein de Dieu »,  « poumon spirituel » pour la ville de Fortaleza.

“Ici j’ai vu quelque chose de grand”, a dit Maria Voce avec beaucoup d’émotion. Elle aussi, tout comme Frei Hans dans son message, a rappelé le fait historique qui avait donné naissance au chemin de communion entre les mouvements : leur rencontre sur la place St Pierre de Rome, en 1998. La présidente des focolari a reconnu dans le CEU «  une réponse concrète à l’invitation à l’unité lancée par le Pape Jean-Paul II et à la promesse de s’y engager faite par Chiara Lubich » Elle a souligné un autre aspect de la nouveauté que présente le CEU : le fait que de nombreuses communautés, chacune porteuse de son propre charisme, trouvent  dans l’esprit d’unité du mouvement des focolari un aliment pour elle mêmes, elles désirent s’en nourrir, en particulier pour vivre le chemin de communion, qui n’est pas toujours facile,  entre les divers mouvements. C’est d’ailleurs la raison de cette invitation.

“Dans cette expérience – a ajouté Giancarlo Faletti – il y a une force particulière, celle de l’unité” et il a défini l’expérience du CEU comme « un modèle pour l’Eglise » L’archevêque de Fortaleza a conclu en disant: « C’est un chemin d’unité que Dieu veut pour le bien de notre Eglise et de la société ». Puis il a invoqué Dieu en lui demandant « beaucoup de force pour tout ce que vous êtes en train de faire ».

Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli  Espace réservé

Website: www.focolares.org.br/sitenacional

Turquie: unis dans la douleur

“Regenerate”: week-end jeune à Welwyn Garden City (Angleterre)

La recherche du bonheur: comment un tel thème peut-il ne pas interpeller profondément les jeunes? À partir cette présupposition a été élaboré le programme du week-end des 20-21 mars à Welwyn Garden City, la cité-pilote anglaise des Focolari, avec une forte empreinte œcuménique. Des jeunes différents de par leurs convictions, expériences de foi, nationalité et âge ont participé. Ils provenaient, en effet, non seulement de Grande-Bretagne, mais aussi d’Irlande et Hollande, et, durant les trois heures de streaming live, ils ont atteint 30 endroits dans le monde, y compris Jérusalem.

L’intervenant était l’évêque Brendan Leahy (du diocèse de Limerick – Irlande), accompagné par Fabio Tufano (Université de Nottingham – Angleterre) pour l’atelier “Économie et Bonheur”, et Angela Manning (psychologue au Hammersmith Hospital de Londres) pour “Psychologie et Bonheur”.

Une personne heureuse a un impact non seulement sur les personnes qui l’entourent, mais aussi jusqu’à trois niveaux: le résumé d’une étude dans le cadre de la psychologie sociale a suscité de la curiosité et a touché les personnes présentes. En a découlé la devise spontanée: “faisons grandir le bonheur dans le monde!”

Mais quelle est la racine du bonheur? Certains jeunes présents, qui vivent la spiritualité de l’unité, ont raconté leur expérience, en présentant la figure de Jésus abandonné comme racine profonde de l’Amour qui mène au vrai bonheur.

Quel est l’impact d’une telle proposition, osée et un peu déconcertante? Facebook nous le montre: “Cela faisait longtemps que je n’avais pas souri comme durant ce week-end!” écrit l’un des jeunes. Un autre raconte: “Ce matin, je suis passé à côté de personnes qui étaient complètement déconnectées à cause de la drogue. Cela m’a rendu très triste, mais ensuite je me suis souvenu de Jésus abandonné, et que je pouvais vivre ma journée pour eux. Rien n’a changé en eux, mais je sentais que j’ai pu faire quelque chose.” Et encore: “Quelle joie de me retrouver par hasard à la messe avec le groupe irlandais en pleine ville (à Soho). Regenerate continue!”

Revoir le direct sur: http://www.livestream.com/regenerate2014 (en langue originale)

Turquie: unis dans la douleur

Le Patriarche Zakka I Iwas

Le Patriarche Zakka I Iwas. Congrès œcuménique Vescovi de septembre 2008

“J’ai eu la grande chance de saluer ce grand Patriarche plusieurs fois, en particulier tout dernièrement lorsque j’étais au Liban. J’allais à la Divine Liturgie à Atsciane où résidait alors Sa Sainteté. Il nous donnait toujours sa bénédiction et nous a confié plusieurs fois : « Chiara Lubich est une grande femme de notre temps, un grand don de Dieu ». C’était une joie pour lui de pouvoir saluer tous ceux qui participaient au Divin Liturgie et il nous accueillait dans le salon de l’Eglise.

Pour ma dernière visite j’accompagnais le Père Armando Bortolaso, évêque,  chez le Patriarche pour l’inviter au congrès des Evêques amis du Mouvement des Focolari du Moyen-Orient. Le Patriarche était mal en point, mais il a tenu à nous accueillir. Il a péniblement ouvert les yeux et a dit : « Salue tout particulièrement le Saint Père de ma part, je prie pour lui ». Nous est alors revenu en mémoire ce mois de septembre 2008, lorsque 30 évêques de 13 Eglises, amis du Mouvement, s’étaient retrouvés au Liban pour leur 27ème congrès œcuménique. Ils étaient allés lui rendre visite et il les avait reçus avec la charmante hospitalité qu’on lui connaissait. Il avait exprimé son amour pour le Focolare et pour Chiara Lubich : « Puisse-t-elle être bienheureuse ! Nous voyons que son travail est vraiment béni par l’Esprit-Saint lui-même ».

Patriarche Zakka I Iwas dans Focolari à Córdoba (Argentine)

Lors de ses déplacements dans le monde, le Patriarche Zakka I Iwas a rencontré plusieurs fois des personnes du Mouvement des Focolari. En 1984, lorsqu’il est venu signer la Déclaration commune avec Jean-Paul II, les membres du Centre “UN”, le Secrétariat des Focolari pour le dialogue œcuménique, l’ont salué. En 1992, au cours d’un voyage en Argentine, il a désiré rendre visite au focolare de Cordoba.

Il était très aimé et estimé des fidèles de notre Eglise. Réputé pour sa sagesse. Avec douceur et amour il a travaillé sans relâche à l’édification de l’Eglise au vrai sens du mot. On lui doit plus de trente livres sur les Pères de l’Eglise, sur les dogmes et sur la Liturgie. Sans parler des huit tomes relatant ses enseignements les plus connus et ses homélies prononcées à diverses occasions. Ce fut assurément un  apôtre et un maître de grande qualité.

Né en 1933 à Mossoul (Irak), il entre en 1946 au couvent de Mar Afram et devient prêtre en 1954. En 1962 il participera au Concile Vatican II comme observateur, avec une âme ardente et éprise d’œcuménisme.

En 1980 il est élu Patriarche à l’unanimité par le Saint Synode. L’Eglise lui tenait très à cœur. Sa rencontre avec le Pape Jean-Paul II en 1984 a permis des avancées historiques, particulièrement en christologie.

Les fidèles ont accompagné son corps et lui ont rendu un ultime hommage le 28 mars dernier, à Damas.

Turquie: unis dans la douleur

Cités-pilotes dans le monde : la « Mariapoli Santa Maria » (Brésil)

Située dans une région marquée par la pauvreté, cette cité-pilote en phase de développement, bien tenue, s’inscrit sur une toile de fond à caractère social : en témoignent l’école pour enfants et adolescents et le Pôle d’Activités inspiré par l’Economie de Communion. La fonction de ces cités-pilotes, conçues dès les années 60 par Chiara Lubich comme de petites villes destinées à témoigner qu’un monde meilleur et uni est possible, se révèle toujours plus d’actualité. Parmi toutes celles qui ont surgi dans le monde, il y a justement la Mariapoli Santa Maria dont Chiara Lubich avait vu le futur emplacement en 1965, lors de son troisième voyage au Brésil. L’Ecole, qui porte le même nom, Santa Maria, existe depuis presque 50 ans. Elle a désormais formé de nombreuses générations. Actuellement on peut compter parmi les enseignants et le personnel 10 anciens élèves. Les autres se sont engagés dans les secteurs d’activité les plus variés et occupent des postes à responsabilité. Mais ce sont surtout les valeurs transmises qui demeurent en eux comme projet de vie : la culture du partage, l’art d’aimer, les fondements de l’éducation à la paix. Autant d’objectifs présentés par le corps enseignant à Maria Voce et Giancarlo Faletti, en visite dans cette école après un accueil festif par les plus petits et leur orchestre « Talents au service de la paix » La majeure partie des familles des élèves, environs 300 sur 500, a un revenu faible. Sur le plan économique l’école se maintient grâce à la solidarité nationale et internationale réalisée par les projets d’Action Familles Nouvelles et AMU. Les premiers cours  pour apprendre à lire et à écrire ont été offerts aux ouvriers qui travaillaient  à la construction de la Mariapoli, puis ils les ont demandés  pour leurs enfants…Aujourd’hui la méthode pédagogique utilisée par cette école est reprise par d’autres établissements de la région et dans d’autres secteurs du monde de l’Education. A quelques kilomètres, sur un vaste terrain, se trouve le Pôle d’Activités « Ginetta ». L’équipe de gestion, les entrepreneurs, les actionnaires, les étudiants spécialisés dans  l’Economie de Communion (EdC),  tous engagés dans la réalisation du projet EdC au Pernambuco, attendent Maria Voce et Giancarlo Faletti. Ils font part de leurs succès et leurs échecs. Giancarlo Faletti rappelle l’inspiration initiale lancée  par Chiara en 1991,  précisément au Brésil. Maria Voce exprime sa gratitude pour tous ces engagements assumés avec beaucoup de désintéressement. La visite se poursuit en direction des ateliers où deux entreprises viennent de voir le jour,  même si la concurrence ne manque pas : la première  fabrique des sacs à main et leurs accessoires, l’autre des meubles. Surprenants les témoignages : la passion pour ce projet à caractère social aide à surmonter toutes les difficultés. La contribution donnée par la Mariapoli et plus spécialement par l’Ecole et le Pôle, ne passe pas  inaperçue :  le maire d’Ingarassu, qui avait défini la Mariapoli comme « point de référence » pour sa ville, a tenu à se rendre sur place pour remettre à Maria Voce et à Giancarlo Faletti les clés de la ville en signe de reconnaissance de la part de ses habitants et en vue de  vivre des liens encore plus étroits. Suivez le voyage sur le Notiziario MariapoliEspace réservé Website: www.focolares.org.br/sitenacional