Genfest 2012: DAY 2 – soir

1 septembre 2012

21h00, Pont des Chaines. Cela fait une demi-heure que les 12.000 participants du Genfest arrivent. Il fait déjà nuit et ce qui frappe c’est le bel effet des lumières sur les eaux du Danube. C’est une scène suggestive plus que méritée après les quelque 7 kilomètres de marche à pied par les rues de Budapest.

La marche est partie du Sport Aréna vers la grande Place des Héros. Une grande banderole en tête avec les mots “Let’s bridge” qui occupe toute la largeur de la route. Comme à l’Aréna, ici aussi les jeunes font tourner les drapeaux de tous les pays. L’hélicoptère de DUNA TV survole la foule et appuie la fête. À la place des Héros la marche se resserre pour reprendre le parcours le long de la rue Andràssy, vers la place Széchenyi. Le Pont des Chaines, déjà fermé au trafic, est à deux pas et commence à se remplir.

Tout est prêt pour les flashmob. Les jeunes ont avec eux un morceau de tissu léger en forme d’écharpe. Dessus sont imprimés le logo du Genfest et le signe “=”. Quand le haut parleur di Stop tous s’arrêtent et tiennent en main bien haut leur écharpe. Le silence est absolu. Commence alors un compte à rebours d’environ 30 secondes qui se conclut par “3, 2, 1” , un cri de joie et les écharpes s’agitent de partout. Puis chacun des participants écrit sur son écharpe à quoi est “=” le “let’s bridge” du logo type. Puis il l’échange avec une autre personne puis une autre et une autre encore… un symbole du partage d’un même idéal, à concrétiser sous des formes multiples.

Il est 22h30, la foule se disperse. On entend dire que ce moment qu’on vient de vivre est le plus grand flashmob réalisé jusqu’à maintenant sur un pont. Ces jeunes sont visiblement fiers de l’événement, aussi pour la part de visibilité qu’il porte en soi et qu’ils veulent  répandre. Mais ce qui frappe aussi, un détail de la manifestation qui passera inaperçu. Deux voitures avaient été prévues pour suivre la marche et ramasser les déchets laissés par les 12.000. Elles ont été affectées à d’autres nécessités: les jeunes n’ont  jeté aucun détritus par terre.

Video sur youtube: The Biggest Flashmob on a Bridge! (Genfest à Budapest)

Mis à jour le 7 Septembre 2012

UF

SIF – Service de presse

Genfest 2012: DAY 2 – après midi

1 septembre 2012

A  15h30, rassasiés par la Káposzta typiquement hongroise, les 12.000 participants continuent la “construction” commencée le matin.

La réalisation du pont est l’étape successive. Image de l’unité, qui passe par des actions concrètes dans tous les milieux du quotidien. Sans oublier la clé de voute qui permet à l’arc du pont de ne pas s’écrouler: aimer même lorsque se présente la souffrance. L’illustration en est faite par quelques jeunes italiens engagés dans un centre d’accueil pour immigrés clandestins, ils apportent avec eux les images et la voix de leurs amis. De même Adhelard et Ariane, du Burundi font part de la vie dans un camp d’ex réfugiés à la périphérie de Bujumbura. Ou bien Kaye, des Philippines propose la dure expérience de la séparation de sa famille. Ce sont des histoires qui n’ont pas encore eu d’issue heureuse mais si elles sont vécues avec amour permettent de faire l’expérience de la plénitude de la vie même dans des situations douloureuses.

Des bases solides se créent ce qui permet de traverser le pont, dernière étape de ce parcours figuratif. Le pont permet l’ouverture sur de nombreuses routes. Ils le savent Issa, chrétien de Nazareth et Noura, musulmane de Jérusalem. Ils se rencontrent régulièrement, avec d’autres jeunes chrétiens, musulmans et juifs, qui en même temps s’introduisent  dans le SportAréna par le biais de Facebook, pour approfondir leur connaissance réciproque et prier pour la paix.

On arrive à la présentation du projet United World, conçu et développé par quelques uns des jeunes présents. Un projet qui vise à créer un observatoire mondial pour les actions de fraternité, en mettant en lumière la quantité de choses qui se fait déjà dans ce domaine. Il cherche aussi une reconnaissance de la part de l’ONU pour cette initiative, et dans ce but il lance une campagne de signatures qui démarre de la scène. Un bracelet orange devient le symbole de l’adhésion personnelle de chacun au projet. La récolte de signatures et la création du United World Network, première étape du projet lui-même, engagera les jeunes pour les prochains mois.

Y adhère aussi Kosho Niwano, Présidente désignée du mouvement bouddhiste japonais Rissho-Kosei.Kai, qui avec une délégation de ce mouvement bouddhiste du Japon, salue les participants.

A la fin, l’intervention attendue de Maria Voce. La présidente des Focolari est accueillie par un long et chaleureux applaudissement. Elle se dit émue de voir de la scène une marée de jeunes qui attendent encore quelques mots d’elle. Elle dit avoir le cœur pris par cette génération et veut l’aider à regarder vers le haut, à ne pas avoir peur. “Soyez vous-mêmes et entrez personnellement dans la société. Votre apport est unique, irremplaçable, différent de celui des adultes. La génération qui vous précède vous regarde avec confiance, ayez vous aussi la même confiance”. Elle invite ensuite tout le monde à passer tout de suite à l’action. Une action caractérisée par l’amour qui touche les cœurs et les amène à aimer. Un amour concret, qui commence par les petites actions qui rendent la vie grande et marque la société. “Seul l’amour est créatif!” dit Maria Voce en citant Maximiliano Kolbe, Puis elle conclut avec les paroles de Chiara Lubich en invitant tous les présents à porter dans le monde “un supplément d’amour”.

La joie est grande chez les 12.000 en laissant le PortAréna. Il est 17h30; c’est l’heure de prendre le dîner et de se diriger vers le Pont des Chaines, sur le Danube, pour le flashmob du “let’s bridge”. Bien sûr les nuages ont disparu, mais c’est la journée vécue à l’Aréna qui  s’est imposée dans le cœur et l’esprit de tous.

Mis à jour le 6 Septembre 2012

BF

SIF – Service de presse

Genfest 2012: DAY 2 – matin

1 septembre 2012

Nuit pluvieuse à Budapest. Le matin nuageux et frais nous fait penser à la marche et au flashmob prévus pour la soirée, en plein centre ville. Mais pour les 12.000 ce moment est encore lointain.

10h30. Au palais des sports le programme commence. Les interventions, les morceaux musicaux, les chorégraphies, dans une variété de sons, de couleurs et de mouvements, parcourent la métaphore de la construction d’un pont. Ce “let’s bridge”, scandé combien de fois comme salutations, acquière une profondeur différente.

CALCULE BIEN CE QUE TU VAS FAIRE  est le premier pas. Il existe des conflits, comme le raconte Bassem de l’Egypte à propos de l’expérience faite à la suite des événements place Tahrir. L’exclusion sociale existe, mise en lumière par l’expérience de Plinio au Brésil. Un contexte de violence appelle la vengeance… ou des choix possibles de se laisser aller. Il faut bien y repenser avant de se décider à s’engager à faire face aux situations problématiques d’aujourd’hui.

 

 

SE SALIR LES MAINS, CREUSER DANS LA BOUE est le pas suivant. Ce sont les jeunes de la Thaïlande qui peuvent le dire quand ils racontent l’expérience faite au cours de l’alluvion de leur propre pays. Là le message est celui de l’engagement vécu à la première personne en allant contre les situations de nécessité, où souvent se joue aussi le futur de l’autre. Ce sont les expériences vécues de Ricardo (Chili) qui l’illustrent de manière différente, du vécu, ainsi que des jeunes  indonésiens  et de la Suède en liaison vidéo avec la salle.

PLANTER DES COLONNES.  Maintenant on parle des fondations. C’est le moment de revivre l’expérience de Chiara Lubich, à travers un monologue théâtral et une synthèse de son intervention à l’ONU. Le message est clair: le choix de Dieu, qui est Amour et qui porte à l’amour. Envers lui et envers le prochain. La Règle d’or exprimée par les Ecritures chrétiennes dit: “fais aux autres ce que tu aimerais qu’ils te fassent à toi-même”. Et pourtant, même si avec des nuances différentes, les autres textes sacrés des grandes religions le disent aussi. Les expériences faites par les jeunes de l’Inde le confirment, ils sont chrétiens et hindous, de même pour le couple de jeunes mariés de la Suisse, et pas des moindres l’histoire de Nacho, jeune argentin qui décide de laisser une carrière prometteuse de footballeur et choisit de vivre à plein temps pour les autres. Choix courageux, souvent à contre courant, toujours porteurs de plénitude de vie.

La matinée se conclut avec le Time out, un moment de silence et de prière pour la paix. La métaphore de la construction du pont continue après le déjeuner.

 

Mis à jour le 6 Septembre 2012

UF

SIF – Service de presse