Amoris Laetitia – Première partie – La joie

 
Nous commençons aujourd'hui, avec un rendez-vous hebdomadaire, une série de réflexions que prof. Jesús Morán, co-président du Mouvement des Focolari et le prêtre a développé pour approfondir le contenu de la récente Exhortation apostolique du Pape Amoris Laetitia (AL - La joie de l'amour).

jesus-moran-cepedano-e1410873282957Une réflexion qui se concentre clairement dans le charisme de l’unité et que, comme les vents, on pourrait définir transversale, avec quelques touches d’interprétation, parmi lesquels le plus important est le charisme de l’unité. Il va sans dire que Jésus met l’accent sur certains aspects, laissant les autres avec une pensée constante théologique, pastorale et morale.
Nous avons mis au point une synthèse qui ne veut pas épuiser la richesse du document, mais il offre quelques indices pour une étude plus approfondie du pape Francis pensait avec l’espoir que, dans l’enrichissement de notre façon de penser, peut, avant tout, mettre la vie et témoignage.

Dans le texte Jesús Morán cite certains paragraphes de AL que pour la nature transversale de la réflexion, ne suivent pas la séquence de l’Exhortation de Francis.

Mon angle d’interprétation est le charisme de l’unité. Je soulignerai donc davantage certaines choses que d’autres souligneraient moins. Il s’agit de certaines constantes de pensée de type théologique, de type pastoral, de type moral.
Je vous citerai également, ici et là, les numéros des paragraphes dont je vous parle en sautant, sans ordre chronologique, d’un numéro à l’autre, car précisément, ces lignes d’interprétation se retrouvent à des moments différents de l’Exhortation.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais souligner ce que j’ai déjà dit, le ton positif qui traverse toute l’Exhortation, qui est dans la ligne de Evangelium gaudium [la Joie de l’Évangile]. La joie est en effet une des caractéristiques principales de ce document.

Dans cette ligne, le Pape François désire se présenter comme « le grand apôtre de la famille ». Il le dit aux numéros 200 et 204.

La grande nouveauté de ce véritable “lieu théologal” de l’amour humain… déjà on pourrait écrire tout un thème sur cette seule phrase : « La famille comme espace théologal de l’amour humain ». C’est cet espace où l’amour humain devient expérience de Dieu, c’est ce que veut dire théologal. Lorsqu’on utilise cette parole « théologal », elle n’a rien à voir avec « confessionnel ». Théologal est un concept bien plus large, le Pape parle « de lieu théologique », ce qui serait un lieu déterminé par une révélation, et en particulier comme la révélation chrétienne.

Lorsque le Pape prononce « lieu théologal » de l’amour humain, il veut dire que dans la famille, on vit l’amour de manière telle qu’il devient une expérience de Dieu, même pour celui qui ne croit pas et même pour quelqu’un qui vit l’une ou l’autre religion. Dieu se manifeste dans cet espace-là. Voilà ce que veut dire « théologal », du moins c’est une des significations du terme théologal.
Cela me semble déjà fort important. Et à mon avis, cette phrase a aussi des répercussions éthiques énormes, mais c’est un thème que nous pourrions aborder à un autre moment.

En raison de tous ces motifs de fond, la nouveauté méthodologique contenue dans ce document, est la place réservée à Marie. Normalement, si vous voulez trouver quelque chose au sujet de Marie, dans les documents de l’Église, vous parcourez les derniers numéros, on les met toujours à la fin comme une sorte de cerise sur le gâteau, une espèce de décoration finale. C’est juste, précisément parce que Marie est un peu la conclusion de tout, elle est la figure de l’Église, elle résume tout, mais parfois on a l’impression qu’on pourrait s’en passer. On met Marie à la fin, comme si c’était une sorte de devoir religieusement correct, pour ne pas dire politiquement correct, théologiquement correct !

Le Pape lui, parle de Marie au début. Il en parle dès le n° 30, car en effet dans le trésor de son cœur nous pouvons retrouver tous les évènements [qui concernent] la famille, et – nous le savons bien – Marie a toujours été la figure de la tendresse, de l’amour, de la joie, de la miséricorde. Le Pape la place ainsi au début, car il dit : « Tout ce que j’aimerais dire sur la famille est contenu dans le cœur de Marie ».
Précisément tendresse, amour, joie, miséricorde.

 

Règles(500)