Estime de soi

 
Il est une caractéristique que nous voudrions que tous nos enfants possèdent : l’estime de soi.

Au-delà des différences individuelles de chaque enfant, il est une caractéristique que nous voudrions que tous nos enfants possèdent : l’estime de soi. Tous les parents souhaitent que leur enfant devienne un jour capable de s’en sortir tout seul dans la vie. Les premières années sont très importantes pour semer, soigner et faire grandir l’estime de soi. Une idée positive de soi, la confiance dans leurs propres capacités, savoir qu’ils peuvent compter sur l’affection des figures primaires donnent aux enfants la sécurité qui leur permettra de se lancer dans l’exploration du monde et des relations.

De quelle façon peut-on la développer ? Notre vie frénétique, stressante et visant davantage la compétition que la coopération entre les personnes, ne nous aide guère. Quelques études nous apprennent qu’il est plus fréquent chez les parents de faire remarquer aux enfants leurs erreurs que leurs réussites. « Je le fais parce que tu n’y arriveras pas », « Je suis déçu, j’attendais mieux », « Tu es toujours aussi empoté ! », « Ton frère faisait mieux que toi au même âge », sont des expressions courantes que l’on dit sans y penser et qui, répétées, peuvent miner le développement d’une bonne estime de soi chez l’enfant.

Pour développer l’estime de soi, 2 ingrédients, la patience et ces quelques attentions :

  • Avant tout, les enfants doivent toujours se sentir dignes de notre amour, indépendamment de ce qu’ils sont capables de faire. Notre affection ne doit jamais être remise en question.
  • Favoriser l’exploration en les encourageant et en les laissant se tromper.
  • Leur confier des tâches claires, réalistes et adaptées à leur âge : c’est important que les enfants fassent toujours au moins une expérience de réussite et pas seulement des expériences d’échec.
  • Les soutenir, sans jamais se substituer complètement à eux.
  • Complimenter l’engagement plus que le résultat.
  • Chercher avec l’enfant un sens aux situations d’échec, en particulier lorsqu’elles ont un fort impact sur leur idée de soi (« Je ne vaux rien, je suis nul »).
  • Mettre en valeur ce que l’enfant fait de bon, le rassurer sur ce qu’il réussit moins bien (« Il est très beau ton dessin » / « La prochaine fois, tu y arriveras mieux »).
  • Critiquer le comportement (les faits) avec mesure, mais jamais la personne. Ne jamais porter atteinte à son moi.
  • Donner confiance : l’enfant doit sentir le soutien de ceux qui l’entourent.
  • Développer la compétence émotive, à savoir la capacité de gérer ses émotions et celles des autres.
  • Cultiver les aptitudes et les talents des enfants en les mettant au service des autres : se sentir gratifié en faisant quelque chose d’important pour soi, augmente la valeur des succès et relativise celle des échecs.
  • La dernière, mais pas des moindres : avoir une vie affectivement riche et stable.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour Albert Bandura, psychologue canadien : « La confiance en soi n’assure pas le succès, mais le manque de confiance mène assurément à l’échec ».