Du 30 janvier au 2 février, une rencontre a été organisée à Castelgandolfo pour les fiancés et les jeunes couples de différents pays, y compris de pays non européens. Certaines sessions du programme étaient communes, d’autres distinctes pour permettre d’approfondir des aspects et des thèmes spécifiques aux deux réalités différentes.  En tout cas, l’expérience vécue a donné à chacun une conscience nouvelle ou renouvelée du fait que “ce n’est qu’un seul amour », comme le dit le titre du cours, et que, dans cet amour, ils peuvent trouver la clé pour vivre et témoigner de leur « à jamais ».

« Je ne connaissais pas le mouvement.”, a dit l’une des participantes. “Je suis venue sans attentes et ouverte à ce qui serait dit. Les thèmes abordés n’étaient pas nouveaux mais ce qui m’a frappé c’est le courage de partager les difficultés vécues et surmontées entre les couples. La famille ici est très valorisée ainsi que la lutte pour la famille. Les difficultés existent pour tout le monde mais ici ce qui est souligné c’est de croire que Dieu est plus fort et qu’il nous donne plus de joie parce que l’amour surmonte les difficultés ».

Dans ce dialogue intense et profond, les futurs mariés ont pu exprimer les rêves, peurs, doutes, joies et appréhensions que la vie à deux peut comporter. Ensuite, les thèmes spécifiques au mariage en tant que vocation ont été développés. C’est pourquoi, à la lumière de la Spiritualité de l’unité, nous leur avons proposé une « Boîte à outils », c’est-à-dire quelques outils pour la vie et la relation de couple, en famille, entre familles et dans les relations avec la société. Nous avons ainsi aborder les spécificités de l’art d’aimer, de la communication, des difficultés qui aident à grandir et à recommencer, de l’affectivité et de la sexualité, de l’économie et des modes de vie, du caractère sacré du mariage, de la relation avec les jeunes enfants, des défis des réseaux sociaux et d’autres sujets encore. Chaque sujet était accompagné d’expériences de vie. Le témoignage d’un couple qui a traversé et surmonté une crise profonde a donné de l’espoir à beaucoup d’entre eux.

“Après des années de « ténèbres », j’ai savouré des notes de vérité avec mon âme, – commentait quelqu’un – j’ai trouvé/réorienté ce que j’attends vraiment de mon mariage, un défi difficile mais extrêmement fascinant. Vous m’avez donné la preuve que c’est possible et réalisable ».
Et encore une autre personne disait : « Je savais déjà que nous sommes fragiles mais beaux, mais me rappeler combien nous sommes imparfaits et combien l’amour peut nous aider à combler et à brûler notre fragilité dans le couple et dans la famille me remplit d’espoir et de sérénité ».

La présence de fiancés et de jeunes couples ensemble était une raison pour les futurs mariés, comme ils nous l’ont écrit, d’avoir l’occasion de se confronter à ceux qui ont pris ce chemin et pour les jeunes couples, une raison de donner un nouvel élan à leur amour.

« Nous emportons avec nous l’élan nécessaire pour nous améliorer et nous rencontrer jour après jour, et pour consacrer du temps de qualité à notre couple. Nous avons appris une nouvelle façon de communiquer et de recommencer à zéro ». Les prêtres qui nous ont accompagnés (d. Emilio et d. Mariano avec Cyril Jancisin), ont confirmé la grâce de cette rencontre par de nombreuses confessions et conversations.

Les participants venaient d’Italie, de Slovaquie et de la République tchèque, du Rwanda, du Vietnam, d’Europe, d’Algérie et d’Égypte. Etaient présents : une personne mariée musulmane et un couple de fiancés musulmans, un bouddhiste, un orthodoxe, un évangélique et un certain nombre de jeunes agnostiques ou de non-croyants.  Les participants provenaient donc de pays différents, de cultures différentes, de confessions différentes ou sans référence religieuse, parlaient 7 langues différentes et certains étaient nouveaux au mouvement.

Il y avait aussi des enfants qui ont vécu un climat d’amour mutuel entre eux, grâce entre autre aux baby-sitters qui ont su le créer. Au moment des salutations, ils ont pleuré parce qu’ils ne voulaient pas partir : un signe clair de leur pleine participation à cette réalité qui enveloppait tout le monde.

Un moment particulier a été le « dîner romantique » du vendredi soir, réalisé avec la généreuse collaboration des animatrices du Centre de la Mariapolis et des membres du Secrétariat Central.  À la lumière des bougies et avec une douce musique de piano-bar, équipée de grands tabliers, nous avons servi les fiancés et les familles participantes aux tables. Ce geste simple mais significatif a renforcé la confiance et la gratitude de tous envers nous.

Un autre moment spécial, surtout pour les nouveaux, a été la proposition de suivre la communication CH à la fin du camp : une occasion précieuse pour connaître la réalité plus large du mouvement des Focolari.
Nous avons ensuite voulu consacrer deux demi-journées, samedi après-midi et dimanche matin, à un dialogue avec les accompagnateurs de chaque région, pour faire avec eux quelques réflexions sur la figure de l’accompagnateur, pour un échange d’idées et d’expériences et sur quelques pistes pour avancer ensemble.

Cela a été un échange riche d’idées mais aussi de défis auxquels les territoires font face. Le thème de l’accompagnement ainsi que la réflexion sur certains points d’Amoris Laetitia, ont stimulé chez tous un engagement renouvelé pour faire grandir ces graines dans l’écoute et l’accueil constant et respectueux de leurs besoins.

En conclusion, il nous semble que ce fut une expérience exigeante mais immersive et passionnante, qui nous a d’abord renouvelés et qui, par la grâce de Dieu, a touché les cœurs, transformant les couples et les individus….