“Une vraie expérience de famille!”… Ceci fut un des commentaires les plus entendus à la fin du congrès qui a eu lieu à Assise, celui-ci a été organisé par les Familles Nouvelles Italie en pensant de faire, justement, une expérience de famille avec des couples et des personnes qui vivent la réalité de la séparation de leur propre mariage.

Aucune contradiction dans les termes… Dès le premier jour, cela s’est perçu grâce à l’intervention de père Marco Vianelli, frère mineur et curé de Sainte Marie des Anges qui nous a pris « en contre-pied » avec son intervention : « A’ partir de la blessure un chemin possible. Dialogue avec la culture contemporaine.
Père Marco, en effet, nous a élargi une prospective originale, actuelle qui implique et qui est adaptable à toutes les dimensions de la vie de famille (des fiancés aux couples mariés de n’importe quel âge et, à qui vit la douleur d’une séparation).
Il a commencé par la constatation de considérer notre vie comme si elle est à bord d’un navire où nous lui avons déterminé la ligne directrice.   En déviant à peine d’un tout petit peu, d’un degré, à la longue, pendant le cours de notre long voyage, cela nous fait nous retrouver à des destinations inattendues et bien lointaines de la destination initiale imposée à l’origine.
Que faire pour corriger cette route ? Il faut notre participation d’attention quotidienne, mais surtout du pardon entendu comme un « surplus de don » – le don est dans la logique de la gratuité – et comme une grande opportunité régénératrice envers nos prochains.

En continuité, après cette première intervention, Michele De Beni, professeur à l’université Sophia, psychothérapeute et pédagogue, nous a proposé quelques idées pour réfléchir sur l’essence de la « relation » avec le thème intitulé « encore parents » et une provocation : « Appelle-le amour  – un phénomène culturel contradictoire ». Aimer ne nous garantit pas la « non-trahison ».
Avec une approche originale, quelques questions ont été posées à l’auditoire, pour transmettre pratiquement « comment » éduquer – aussi à travers l’expérience de la séparation – et en stimulant chacun afin qu’il trouve en soi-même les réponses.
Partant de la prise de conscience qu’on est parents pour toujours, certains aspects fondamentaux d’un itinéraire ont été mis en évidence et cela pour aider à surmonter les difficultés avec les enfants, le sentiment de culpabilité dû à la rupture et le fait de les avoir privé d’une famille unie. Parmi ces aspects, la communication – relation, savoir se mettre à l’écoute, le dialogue, l’accompagnement, la miséricorde, le réseau de relations à cultiver autour de nous.

Le troisième moment nous fut proposé par don Natale Monza, il nous a permis de retracer l’expérience de la vie de la Madone, à la lumière de quelques étapes significatives qui représentent cet itinéraire spirituel appelé « la Via Mariae ». En particulier, la force et la lumière de Marie Désolée viennent en aide pour reconnaître aussi les aspects plus douloureux de la propre existence de vie et, où cela est possible, les élaborer spirituellement et humainement – tout comme la Désolée –  jusqu’à ce qu’ils deviennent un encouragement pour aller « au-delà », pour sortir de l’obscurité, partager et sécher les larmes de ceux qui sont autour de nous.
Une aide à une réflexion plus approfondie sur la famille et ses crises est parvenue, autant de la part de quelques témoignages des personnes participantes qui vivent la séparation et qui restent fidèles au mariage, que de la projection du vidéo sur le thème « la famille est le futur » de Chiara Lubich lors du Congrès International, qui a eu lieu à Lucerne en mai 1999,
La visite guidée à la Basilique de Saint François et le spectacle théâtrale « Valises », proposé par Fabrizio Giacomazzi et Andea Carreti ont fait partie intégrante du programme. Ces moments ont été très favorables pour construire et consolider des vraies relations de partage entre tous les participants.

Le succès de ce congrès trouve ses racines profondes dans la douleur vécue, élaborée et offerte par beaucoup de participants qui se sont engagés. A’ partir de l’équipe composée de couples et de séparés provenant de toute l’Italie, qui s’est dédiée à l’organisation de ces journées.
Trois journées, de Re-construction dans une atmosphère pleine d’amour réciproque entre tous les présents, se sont terminées avec un grand désir, celui de se retrouver pour raconter encore les propres pas de vies personnelles pour les partager avec les autres, pour consoler, sécher les larmes, régénérer.