Jan 15, 2012 | Non classifié(e)

On peut retenir le 21 février 1966 comme la date des débuts du Mouvement des Focolari au Portugal, jour où sont arrivées à Lisbonne deux jeunes brésiliennes, pour ‘ouvrir’ le focolare. Il a été désiré dans cette ville par Chiara Lubich, afin de pouvoir accueillir les premiers focolarini qui partaient ou arrivaient de l’Europe, étant donné qu’à cette époque tous les vols de l’Amérique du Sud faisaient escale à Lisbonne. En 1967 arrivèrent aussi les focolarini, pour ‘ouvrir’ un second focolare.
Nombreuses sont les personnes qui ont connu la spiritualité de l’unité au Portugal durant ces années : adultes, laïcs, religieuses et prêtres, mais ce sont surtout les jeunes qui, attirés par une vie évangélique simple mais radicale, se sont lancés avec enthousiasme à communiquer la découverte qui a comblé, rempli leur vie : « Dieu est amour, Dieu nous aime immensément ». Portés par la présence de Jésus parmi eux, sans distinction d’âge, d’appartenance sociale, ils travaillaient dans les quartiers pauvres, organisaient des journées et des spectacles musicaux pour transmettre l’Idéal de l’unité, découvrant la possibilité de contribuer à la construction d’un monde plus uni. Est née ainsi une communauté semblable à celle des premiers temps où tout était mis en commun : les biens spirituels et matériels, les souffrances et les joies.
Le 25 avril 1974 avec la chute de la dictature de Salazar s’est terminée la guerre coloniale qui a duré 13 années. Le Mouvement a connu alors une grande expansion : les Mariapolis – rendez-vous caractéristiques des Focolari – ont vu affluer des milliers de personnes. De même les journées des jeunes, que ce soit à Lisbonne ou à Porto. Les vocations au focolare et aux autres choix d’engagements dans le Mouvement se sont multipliées, et celui-ci a commencé ainsi à se consolider.

Aujourd’hui le Mouvement compte plus de 2000 membres et des millier de sympathisants qui adhèrent à la spiritualité dans tout le pays (îles incluses), avec 10 focolare, à Lisbonne, Porto, Coimbra, Faro, et la cité-pilote Arco Iris à 50 km.de Lisbonne, cœur palpitant du Mouvement au Portugal.
Certains pionniers des Focolari au Portugal ne sont plus, mais leur témoignage a laissé un parfum d’amour évangélique authentique. D’autres ont mis leur vie à la disposition de Dieu pour construire l’unité et la fraternité universelle dans le monde. Il y a aujourd’hui des focolarini portugais au Japon, au Vietnam, au Pakistan, au Liban, en Syrie, au Brésil, au Chili, au Paraguay, aux USA, au Canada, en France, en Autriche, en Italie, en Suisse, en Belgique…
Edition : comme instrument de diffusion et de formation à la spiritualité, en 1973 naît la maison éditrice Cidade Nova. Avec les textes de Chiara Lubich et d’autres auteurs, environ 83 titres ont été publiés jusqu’à maintenant. Née en 1976 la revue Cidade Nova est devenue en 2006 une publication mensuelle.
Domaine ecclésial : Le Mouvement des Focolari au Portugal se caractérise par sa participation, au niveau local et national, aux différentes activités et organisations ecclésiales. Il fait partie du Conseil national des Associations des Laïcs, il est présent dans les commissions diocésaines de la pastorale de la famille, des jeunes et de l’œcuménisme.
Domaine social : l’ONGAcçoes para um Mundo Unido (AMU Portugal), soutient différentes activités dans plusieurs quartiers désavantagés et avec des difficultés d’intégration. En outre, il met en œuvre de micros projets d’auto-développement dans les PALOP (pays africains de langue portugaise) et offre des bourses d’études aux jeunes de ces pays.
Familles : le Mouvement Famille Nouvelle des Focolari, porte de l’avant – comme dans de nombreuses parties du monde – le projet ‘’Soutien à distance’’. Au Portugal 73 enfants africains, asiatiques et latino-américains sont ainsi soutenus.

Economie de Communion : Suscitée par Chiara Lubich en mai 1991, au Brésil, comme une réponse aux graves problèmes de déséquilibres sociaux et économiques, l’Economie de Communion (EdC) s’est étendue aussi au Portugal avec 12 exploitations qui décident librement d’investir leurs bénéfices sur trois fronts : aide aux plus démunis, formation à une ‘culture du don’ et développement de l’exploitation elle-même. Dans le Pôle d’entrepreneurs ‘’Giosi Guella’’, inauguré en 2010 et situé dans la Cité-pilote Arco-iris, (Arc-en-ciel) sont représentées certaines d’entre elles. L’association pour une Economie de Communion et l’AMU Portugal ont soutenu aussi une réflexion sur l’EdC, par l’intermédiaire de congrès et forums, réunissant régulièrement des spécialistes du milieu économique et social.

La Cité-Pilote Arco-Iris (Arc-en-ciel) située à Abrigada dans la commune d’Alenquer, est née en 1997 et est appréciée par l’Eglise et par les autorités civiles locales qui la considèrent d’intérêt public. Le Cardinal Patriarca de Lisbonne, présent à l’inauguration, a manifesté alors le souhait ‘qu’elle soit un point fixe d’unité, dans la communion, pour démontrer que l’unité entre tous est possible’. Ses habitants sont environ 50 : adultes, familles, jeunes, enfants, et un prêtre qui, selon le désir du cardinal est aussi le curé d’Abrigada. C’est un chantier ouvert, où l’on cherche à actualiser la spiritualité de l’unité ou de communion, à travers les expériences concrètes de l’Evangile vécu. Lieu de rayonnement qui va bien au-delà des membres du Mouvement des Focolari. Il touche aussi les jeunes qui, les 1er mai, se réunissent par centaines pour une journée de partage et de fête. Espace privilégié de dialogue avec le monde civil et avec les personnes d’autres convictions et cultures.
Jan 13, 2012 | Focolare Worldwide
«J’étais en train d’étudier pour l’interrogation d’histoire en classe et je n’arrivais pas à me concentrer ; il y avait beaucoup de pages et je pensais qu’il serait difficile d’arriver à tout terminer. Pour aggraver la situation, un sms venant de quelques amis arrive : ils me demandent de l’aide pour un devoir de mathématiques. Je relis le message, pense à toutes les pages d’histoire et suis prêt à leur répondre que je ne peux pas les aider. Quelques secondes après, cependant, quelque chose au-dedans de moi me fait comprendre que je suis en train de perdre une occasion d’aimer des amis en difficulté. Instinctivement je m’étais mis à la première place, en oubliant combien il est important d’aider les autres. Je ferme le livre d’histoire et me précipite chez l’un d’eux, où ils étaient réunis. Je m’y mets avec application et les aide jusqu’à tard dans la soirée. Rentré à la maison, il n’est plus temps d’étudier l’histoire, comment vais-je faire mon devoir ? Je confie tout à Dieu, croyant qu’il trouvera une solution. Le lendemain, quelques camarades de classe demandent à l’enseignante si elle peut repousser le devoir ; à l’évidence, je ne suis pas le seul à ne pas avoir étudié. L’enseignante, habituellement intransigeante, décide de repousser le devoir. Simple hasard ? Je ne crois pas ! Je pense plutôt que l’acte de confiance fait le soir précédent, a été providentiellement récompensé par Dieu ! ». (S. G. – Italie)
Jan 12, 2012 | Focolare Worldwide
Plus de 200 jeunes étaient représentés de 21 pays de l’Afrique sub-saharienne. « On parle souvent des nombreuses langues présentes sur le sol africain et pourtant nous nous comprenons très bien! », écrivent-ils, « parce que Chiara nous a enseigné une seule langue ; celle de l’amour ». Pour la première fois, quelques représentants des Gen africains (filles et garçons) ont pu se rencontrer et se reconnaître comme la réalisation du rêve de Chiara Lubich, presque une prophétie, qu’elle exprima voilà une vingtaine d’années dans cette cité-pilote : qu’un jour, cet endroit serait un témoignage vivant de la lumière du charisme du Mouvement des Focolari : l’unité. L’ouverture officielle – en présence des responsables du Mouvement Gen international, Geppina Pisani et Marius Müller, ainsi que des responsables de la cité-pilote Piero, Else Castellitto et Joseph Kinini – est une véritable explosion de joie et de couleurs, avec la présentation de chaque zone géographique. Par groupe, les Gen, montant sur la scène, détachent d’un grand panneau représentant le continent africain, le morceau correspondant à leur nation et y déposent leur drapeau. Le résultat : la photo de Chiara Lubich souriante, vêtue à l’africaine, et devant elle, les différents drapeaux. Ils écrivent : Chiara nous sourit, on a vraiment l’impression qu’elle porte tous nos peuples à Dieu ! ».
Au coeur d’une crise mondiale qui n’épargne pas l’Afrique, un continent déjà durement éprouvé, les Gen n’ont pas reculé et ont, avec détermination, dépassé mille difficultés pour rejoindre le Kenya depuis des endroits parfois éloignés de milliers de kilomètres, certains accomplissant des voyages de trois jours en autocar sur des routes défoncées, comme les Gen du Congo, du Malawi, d’Ethiopie et du Sud-Soudan. « Quand nous avons appris qu’aurait lieu ce congrès, nous nous sommes tout de suite rendus compte qu’il faudrait beaucoup d’argent » – racontent les Gen nigérians – « Cependant cette fois-ci nous ne voulions pas demander de l’argent sans avoir fait notre part. Nous avons réalisé divers travaux, même si beaucoup d’entre nous devaient aussi continuer à étudier à l’Université : des ventes d’objets, des travaux des champs, la préparation d’un calendrier où nous avons raconté nos expériences, dont la vie de Chiara Luce, que beaucoup ont apprécié. Ainsi nous avons pu financer le voyage de 12 d’entre nous ». « Notre pays est en train de traverser une très grave crise économique et politique – nous disent ceux de la Côte d’Ivoire – mais notre présence est la preuve de la Providence de Dieu qui nous a accompagnés ».
Le 29 décembre, une liaison Internet “2 ways” avec la présidente des Focolari Maria Voce: un moment de grande joie pour elle et pour tous les présents. « Je ressens beaucoup de joie de vous coir aussi nombreux et de vous sentir aussi engagés pour notre Idéal : c’est la chose qui me donne le plus de joie. Il me semble que votre présence est un signe de grande espérance, parce que les nouvelles générations sont la présence de l’Œuvre, elles sont la présence de l’Eglise, elles sont l’espérance de l’humanité ; et j’ai vu que je ne suis pas la seule à le ressentir, parce que le Pape, lui aussi, continue de dire cela ». Une demi-heure de dialogue et de communion intense avec elle durant laquelle les Gen expriment leur joie de faire cette expérience d’unité et présentent les projets élaborés durant ces journées. En conclusion de ce moment, ils lui chantent une chanson dédiée à Chiara Lubich : « Chiara, lumière de l’Afrique ». En réponse, Maria Voce dit: « Comptez toujours plus sur cette lumière forte qu’est la présence de Jésus parmi vous et c’est lui qui vous aidera à témoigner de votre unité, même au milieu des difficultés, sans peur ».
Dans le message qu’ils lui envoient à la fin du Congrès, ils écrivent : « Pour beaucoup d’entre nous qui n’ont pas connu Chiara personnellement, notre rencontre avec toi aujourd’hui a confirmé que Chiara est toujours parmi nous, elle est toujours avec nous. Nous avons senti son amour personnel à travers tes encouragements et ta confiance. Nous sentons que tu nous comprends à fond, tu es très proche de chaque Gen… Nous sommes conscients que la vraie bataille commence maintenant que nous rentrons dans nos pays, mais ici nous avons eu toutes les réponses dont nous avions besoin…Tes paroles « N’ayez pas paur » nous aideront à porter Jésus à tous. Nous repartons avec la joie de la redécouverte de l’appel à travailler pour porter l’unité dans le monde autour de nous ». En tous, il y avait la conscience de vivre un moment historique, de faire une expérience de vie et d’unité qui dépasse les divisions entre les pays en conflit depuis des années, les inégalités et les injustices dans le domaine social et économique, se sentant protagonistes, avec tous les autres, chacun unique et irremplaçable, pour la construction d’un monde plus uni. [nggallery id=83]
Jan 12, 2012 | Non classifié(e)
Histoire et prophétie: deux yeux avec lesquels l’humanité contemple le scénario de son drame: un qui regarde le passé et l’autre le futur, pour régler le présent. On pourrait dire que la prophétie est la vision de Dieu et l’histoire celle de l’homme. Ainsi l’histoire est une épitaphe des morts et la prophétie est l’ardent désir de libération de la mort à la vie: le désir de paix. Cependant Christ est venu. Au-dessus de son berceau, dans la nuit des temps, les anges ont chanté: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes». La gloire pour Dieu au ciel est la paix pour les hommes sur la terre. La paix est la gloire des hommes. La gloire est la paix de Dieu. Or Christ a indiqué la paix. «Christ est notre paix…, artisan de paix», venu «porter la bonne nouvelle de la paix», comme le dit Paul aux romains, qui sont des hommes de guerre. Sa révolution est la découverte du frère, découverte faite à la lumière de la charité et le fruit de la charité est la paix. Sa loi est le pardon, et le pardon brise les pulsions de guerre. La guerre révèle, en celui qui la provoque, un athéisme réel, une révolte contre Dieu. Une des béatitudes évangéliques proclame: «Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés fils de Dieu». Les pacifiques sont des faiseurs de paix: parce que la paix se fait, se produit, elle est ce qu’il y a de plus précieux dans le cycle de la production de la civilisation. Le chrétien est un producteur de paix, qui reconstruit indéfiniment dans le tissu des siècles, donc il reconstruit sans cesse la vie, en faisant «guerre à la guerre», comme le dit Pie XII, pour combattre son ennemi qui est la mort.
Mais il y a paix et paix. Une est vie, l’autre est mort. «Je vous laisse la paix – dit Jésus – je vous donne ma paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne». Celle du monde est fondée sur la guerre, celle du Christ est don de l’amour. A cet égard, la paix et la guerre naissent dans le coeur de chacun d’entre nous. Dans le monde, trop de peuples répètent encore avec les prophètes: «Nous avons attendu la paix et il n’y a aucun bien à espérer. Nous avons attendu le temps de la santé et du remède aux souffrances, mais ce sont de nouvelles peurs et perturbations qui arrivent. Nous avons attendu la lumière et nous voici encore dans les ténèbres… Nous avons attendu la justice et il n’y en a pas, la santé, et celle-ci est encore bien loin de nous». Civilisation et paix s’identifient, comme guerre et barbarie s’accompagnent. Aujourd’hui, il faut une prophétie – c’est-à-dire une vision d’amour et de rationalité – qui crie sur la tête des responsables les dangers imminents auxquels leur sottise – leur peur – peut nous exposer. Si dans le corps de l’humanité coule le sang du Christ, il nous libèrera du mal. A la ville de l’homme d’aujourd’hui, comme à la Jérusalem d’hier, Il continue à dire: «Oh si tu connaissais toi aussi – dès aujourd’hui – ce qui est utile pour ta paix!”. Dès aujourd’hui, parce qu’il n’y a plus de temps à perdre. Ce qui sert pour la paix, c’est la rationalité humaine avec la rationalité divine, qui est en substance la charité. Le sang de la Rédemption, qui nous rend consanguins du Christ et donc consanguins entre nous, nous pousse à recomposer la famille, la communauté, à arriver à l’unité. D’ailleurs, une unification universelle est en train de s’opérer: uniques et communs sont les idéaux de liberté, de justice, de paix qui aujourd’hui secouent et élèvent noirs et jaunes, prolétaires et travailleurs de tous pays et toutes conditions. Sur leur agitation, qui forme l’histoire dramatique de notre temps, l’invitation prophétique du Christ : «Que tous soient un !» devient de plus en plus pressante. Igino Giordani