Aux États-Unis, les entreprises de l’Économie de Communion (ÉdeC) exploitent des secteurs les plus variés : une entreprise d’ingénierie de l’environnement, un atelier de violon, une école de langue, une agence de voyage, une ferme biologique et différentes entreprises d’assistance et de consultation.

Par exemple, l’étude d’avocat de Clare Marie DuMontier « La Visitation », à Appleton dans le Wisconsin, fournit des services de tutelle aux personnes âgées. Clare Marie avait failli quitter sa profession à cause des conflits qui ont miné l’environnement juridique dans lequel elle a travaillé. La Spiritualité de l’unité lui a donné les instruments pour « rester calme et persévérer, et aimer dans les situations les plus stressantes ».

Ces entreprises se soutiennent entre elles avec le réseau « business to business » qui les relie tant au niveau continental qu’au niveau mondial. Des conférences téléphoniques trimestrielles, un congrès annuel national et quelques rencontres internationales sont une grande aide pour renforcer l’engagement et les valeurs du projet ÉdeC, ainsi que pour améliorer les idées. En outre, les entreprises s’engagent à animer les rapports avec les employés, clients, fournisseurs et voisins dans le respect et la transparence.

Mais comment fonctionnent les entreprises de l’Économie de Communion dans un contexte de concurrence ?

John Mundell est le fondateur et directeur de Mundell & Associates, une entreprise de consultation pour les assainissements environnementaux dans la ville d’Indianapolis. « C’est un changement radical pour notre mode de vie américain, commente John. Dans les entreprises de l’Économie de Communion, nous essayons de voir les entreprises concurrentes non pas comme des adversaires à battre, mais comme des personnes avec lesquelles nous pouvons construire des relations. Dès le début, nous avons essayé de suivre le principe de ne jamais dire du mal d’un concurrent. Nous rivalisons seulement dans la qualité de notre produit et de notre service. Une fois, nous avons participé à un concours assez important pour un travail très élaboré dans un autre État. Lorsque le mandataire pour la ville s’est levé pour présenter nos références, il a confessé avoir parlé non seulement avec notre client, mais aussi avec la concurrence. « J’ai essayé de m’informer sur les défauts de cette entreprise, mais je n’ai jamais entendu autant de commentaires élogieux sur une entreprise de la part de ses concurrents. J’ai confié sans réserve le travail à ces personnes ». »

Les entreprises de l’ÉdeC se chargent aussi de favoriser les relations positives dans le milieu où ils travaillent. Par exemple, l’entreprise Mundell a décidé de délocaliser ses bureaux dans une partie de la ville en difficulté, pour donner une impulsion au développement économique de cette zone. « Nous avons décidé d’engager des personnes du lieu pour réparer le toit et aménager le site, raconte Mundell. Nous avons développé des relations étroites avec d’autres entreprises et magasins du lieu. Nos employés font du volontariat dans le réfectoire de l’église voisine « Disciples de Christ » et certains ont aidé à réparer une maison délabrée de notre quartier. Une équipe de télévision est venue ce jour-là et le reportage a été diffusé au journal télévisé du soir. Grâce à cette retransmission, trois ans après nous avons obtenu un contrat de 50 000 dollars ».

Certaines des entreprises de l’Économie de Communion les plus développées ont pu offrir des programmes de stage pour étudiants universitaires de différents niveaux, afin qu’ils puissent expérimenter, de l’intérieur, comment ces entreprises fonctionnent.

Elizabeth Garlow, qui a fait de la recherche sur le modèle de l’Économie de Communion à l’université, a effectué son stage auprès de l’entreprise Mundell & Associates. « Après cette expérience, raconte-elle, je suis convaincue qu’il est possible de construire des relations familiales au travail. »

De : Focolare : Living a Spirituality of Unity in the United States (New City Press, 2011).

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