Mouvement des Focolari
Kenya: la Cité pilote “Mariapolis Piero” aujourd’hui

Kenya: la Cité pilote “Mariapolis Piero” aujourd’hui

2016 05 17 Mariapolis Piero DSCF9617 © CSC_Ernst Ulz

Foto © Ernst Ulz – CSC Audiovisivi

« Le 15 mai, premier jour de la visite en ‘Afrique’ de Maria Voce et Jesús Morán, présidente et coprésident des Focolari, les habitants de la Mariapolis Piero leur ont souhaité la bienvenue  au son des tambours et des cris de joie », raconte Liliana Mugombozi, directrice de New City Africa. « En remerciant les jeunes pour leur accueil chaleureux, Maria Voce leur fait part des nombreux messages provenant de diverses régions du monde. A noter que les communautés focolari en Syrie ont aussi envoyé  leurs salutations aux africains en les assurant de leurs prières. « Le Kenya est un pays en paix, remercions Dieu, – a dit Maria Voce – et souvenons-nous des Pays où elle n’y est pas.  Vivons ces journées afin que la possibilité que nous avons de vivre en paix puisse en quelque manière  être une contribution à la paix dans le monde entier ». « “ C’est d’abord une flamme, et maintenant c’est un incendie qui a envahi toute l’Afrique, un incendie d’amour entre nous tous”.  Les paroles de cette chanson, composée par les jeunes Focolari en l’an 2000 lors de la visite de Chiara Lubich à Fontem (Cameroun) – écrit Liliana – me reviennent à l’esprit lorsqu’aujourd’hui je repense à la Mariapolis Piero». Située à environ 27 kms de la ville de Nairobi, la Mariapolis Piero s’étend sur 18 hectares de nature verdoyante. « En1992, l’année de sa fondation, cette Cité pilote était une toute petite flamme, une semence qui 24 ans après a grandi jusqu’à devenir un grand incendie, un arbre ».
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Foto © Ernst Ulz – CSC Audiovisivi

“Dans le discours qu’elle prononça le jour de son inauguration, un 19 mai, Chiara Lubich avait souhaité que cette semence puisse devenir un grand arbre, avec un feuillage qui puisse abriter de nombreux oiseaux tout comme le royaume des cieux dont parle Jésus, c’est-à-dire de nombreuses personnes venant de toutes parts pour voir comment on apprend à vivre l’unité; comment on la met en pratique ; comment on peut la faire rayonner autour de nous; comment sera le monde là où l’unité, demandée par Jésus et voulue par l’Esprit pour notre temps, est réalisée ».                                                                                                                                                                                                                                    «Au cours des années cette “prophétie” est devenue une expérience qui se concrétiseexplique Liliana Mugombozi – Avec ses diverses réalisations, la Cité Pilote accueille de nombreuses personnes venues de tout le continent africain, mais pas seulement, de toutes origines sociales, religions et croyances : enfants, jeunes, adultes, hommes et femmes, prêtres, évêques et laïcs y vivent en témoignant que l’unité est possible. C’est un lieu de formation à la spiritualité de l’unité et à ses applications concrètes dans la société. Comme l’a dit Michael, un jeune de 21 ans : C’est comme un laboratoire où nous vivons nos expériences les plus significatives et où cette façon de vivre porte de nombreuses semences de fraternité”». “L’expérience faite par les habitants – stables ou de passage – de la Cité pilote est précisément celle d’être une famille, une famille liée par l’amour réciproque, fruit de l’Evangile vécu. C’est un processus de formation en cours, dans la vie quotidienne, en vue de construire « des communautés chrétiennes mûres » (Christi fideles laici, 34). « Le signe distinctif de cette Cité pilote, dont Chiara Lubich avait déjà tracé les grandes lignes, est l’Inculturation : “La caractéristique de cette Cité pilote, qui est la vocation du Mouvement en Afrique, mettra l’accent sur un devoir précis qui nous incombe : l’évangélisation. Pour cela ce centre se spécialisera dans l’inculturation”. C’est ainsi que naît l’Ecole pour l’Inculturation : son but est d’approfondir la vie de l’Evangile en cherchant à dialoguer – dans la perspective de la spiritualité de l’unité – avec les différentes cultures et pratiques des peuples africains ». Vidéo en italien et en anglais https://vimeo.com/146788855  

A la découverte de l’inculturation

A la découverte de l’inculturation

Mariapolis Piero

Photo: © Verônica Farias – CSC Audiovisivi

4 jours dédiés à l’illustration et l’étude des traditions, autant écrites qu’orales, selon le sujet choisi, en fonction de leur compréhension et comment elles sont vécues dans les différents groupes ethniques du continent. Une référence est faite à l’Ecriture Sainte, au Magistère de l’Eglise, et aux expériences et réflexions, fruits de la spiritualité de l’unité. Voilà, de manière synthétique, la méthodologie de l’Ecole pour l’Inculturation, qui se base sur une dynamique relationnelle incontournable : « On ne peut pénétrer dans l’âme d’un frère pour le comprendre, pour le prendre en soi… si le nôtre est riche d’une appréhension, d’un jugement… », écrivait Chiara Lubich. « ‘Se faire un’ signifie se placer face à tout un chacun en position d’apprendre, parce qu’on a réellement quelque chose à apprendre ». Mais où cette expérience prend-elle sa source ? « Sans aucun doute, ce fut une idée géniale de Chiara Lubich », explique Maria Magnolfi, depuis 20 ans en Afrique, entre le Kenya et l’Afrique du Sud, docteur en Ecriture Sainte à l’Institut biblique pontifical, et qui accompagne depuis ses débuts le parcours de l’Ecole. « Cela remonte à l’année où Chiara se rendit à Nairobi, en mai 1992. Elle y rencontra le nonce et écouta les préoccupations de l’Eglise qui se préparait au premier synode africain, et devait donc affronter cette question de l’inculturation qui lui tenait tant à cœur. C’est alors qu’elle fonda l’Ecole pour l’Inculturation, inspirée par la spiritualité de l’unité, où il fallait faire place à une étude de qualité et aux valeurs de la culture africaine, ainsi qu’aux fruits de la rencontre entre ces valeurs et la vie pure de l’évangile. Il n’a pas toujours été facile de trouver des pistes gagnantes pour l’inculturation. La lettre que le cardinal Arinze a envoyée récemment nous semble très significative. Il y exprime sa joie pour le travail accompli ces années-ci et encourage à poursuivre dans cette ligne ». Inculturation_booksPropriété, travail et sens du sacré, la souffrance et la mort, processus sociaux de réconciliation, parcours de l’éducation et de la communication : autant de sujets abordés au cours de ces dernières années, dont les actes ont été publiés en différentes langues. En 2013, dans l’édition précédant celle-ci, le sujet se focalisait sur la découverte de qui est la personne en Afrique. Maintenant il s’agit de passer de la dimension de la personne à l’imbrication des relations familiales, conscients qu’en Afrique on ne peut faire abstraction de la famille. Quelles sont donc les caractéristiques de la 11ème édition ? « A propos de ce vaste sujet qu’est la famille – après enquête sur ce qu’est le mariage dans la culture Tswana, Zulu, Kikuyu, et encore dans celle du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Congo, Angola, Nigeria, Uganda, Burundi, Cameroun, Madagascar… – on a pu détecter deux lignes directrices prioritaires d’approfondissement », explique encore Maria Magnolfi. « Le rôle de l’homme et de la femme et l’institution du mariage en tant qu’alliance puis la transmission des valeurs dans la famille, thématique qui était déjà bien ressortie en conclusion de l’école sur la personne. Quelles valeurs ? Le partage, l’accueil, la participation, le respect envers les anciens comme « dépositaires de sagesse », la promptitude à tout de suite partager selon les besoins, même en risquant ». Quelle est la signification de l’école de l’inculturation ? Son importance pour la rencontre entre les cultures africaines, et entre ces cultures et les cultures extra-africaines ? Raphaël Takougang, focolarino camerounais, avocat, l’explique de cette manière : « Chiara Lubich, en fondant l’Ecole pour l’Inculturation au cours de son voyage au Kenya en mai 1992, a touché l’âme du peuple africain. Elle a montré qu’elle comprenait l’Afrique plus que ce que l’on pouvait penser. Ce n’a pas été un acte formel, le sien, mais le fruit d’un amour profond pour un peuple et ses cultures que l’histoire n’a pas toujours valorisées. Depuis plus de vingt ans maintenant, ‘spécialistes’ africains, experts en Ecriture Sainte et du charisme de l’Unité travaillent pour mettre en lumière ces Semences du Verbe contenues dans les différentes cultures du continent, tout d’abord les mettant en lumière pour les africains eux-mêmes, qui apprennent ainsi à se connaître et à s’apprécier davantage. En effet, la diversité et la richesse de ces cultures sont mises de plus en plus en relief. Ensuite c’est une manière de faire mieux connaitre le peuple africain jusqu’à maintenant peu connu, sauf à cause de ses guerres et de ses pénuries. Le patrimoine culturel qui se construit petit à petit, raconte la présence de Dieu dans le vécu quotidien de ces peuples et peut apporter une véritable contribution au dialogue entre les peuples en ce monde qui devient de plus en plus un ‘’village planétaire’’ ».

Volontariat jeunes: projet MilONGa

Volontariat jeunes: projet MilONGa

manos-mundo-blog-2-720x384Le projet MilONGa = Mille ONG en action, propose aux jeunes de plus de 18 ans l’occasion de s’unir, comme  protagonistes, sur les chantiers de développement social des périphéries du monde. L’initiative est promue par le Mouvement des Focolari en dialogue avec d’autres organisations humanitaires sur le territoire, dans le respect des diversités, en proposant une culture de l’inclusion et de la fraternité. Pour ce faire, les Focolari mettent à disposition leurs propres structures présentes sur les cinq continents et leur expérience dans le domaine des relations internationales, en offrant aux jeunes l’occasion de devenir des acteurs de la paix et du dialogue, dans une démarche constante pour bâtir des ponts entre individus, peuples et cultures. Un autre objectif est celui de développer chez les jeunes des compétences transversales susceptibles de les rendre actifs au sein de leur propre groupe et en mesure d’influencer les processus de décision et les styles de vie dans leurs contextes sociaux respectifs. Il s’agit d’une forme de « volontariat interculturel » qui, en cherchant à capitaliser le patrimoine acquis grâce à la mise en œuvre de nombreux projets sociaux dans le monde, permet aux nouvelles générations de s’entraîner, comme protagonistes, dans les processus de changement. Une occasion pour apprendre à se mesurer – dans le style de la réciprocité – avec la diversité des contextes culturels ; mettre en marche l’exercice d’une citoyenneté active ; développer ses propres compétences en matière de relations et de leadership. Tout cela dans un échange constant avec les autres acteurs du projet, dans un parcours de croissance non plus individuel et isolé, mais communautaire. La-Casa-de-los-Niños-01La première phase prévoit des destinations vers les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, pour s’étendre ensuite aussi vers d’autres aires où sont présentes des activités de développement socialement inclusif adaptées à l’accueil. Les jeunes pourront faire des stages de un à six mois, accompagnés par des bénévoles et des « tuteurs » du lieu. Sur le portail United World Project  il est possible de visualiser les localités où se déroulera ce volontariat et de de télécharger la fiche d’inscription. Ensuite les coordinateurs régionaux prendront contact avec les inscrits pour un entretien et pour étudier avec eux une proposition personnalisée qui prévoit aussi une formation préliminaire (conduite en collaboration avec l’AMU, l’ONG des Focolari) ; des activités informelles de teambuilding et de networking, et la présentation des associations et des groupes qui les accueilleront sur place. Cette étape une fois franchie, après une brève période de training portant sur  le contexte local, les jeunes débuteront la période de volontariat convenue, durant laquelle sont aussi prévues des visites culturelles, la participation à des événements internationaux et des activités de loisirs. Pour l’Europe l’organisme qui gère les candidatures et l’envoi des volontaires est New Humanity, pour l’aire Hispano-américaine c’est Sumá Fraternidad, et pour le Brésil Sociedade Movimento dos Focolari. Gustavo Clariá

Les Focolari d’Afrique en fête!

Les Focolari d’Afrique en fête!

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© Verônica Farias – CSC Audiovisual

C’est un peuple en fête qui les attend, représenté par la communauté des Focolari au Kenya et par quelques personnes en provenance de diverses nations : « Je pars avec une grande joie, je sens qu’à travers le Kenya je rencontrerai les autres régions de l’Afrique », a déclaré Maria Voce avant de partir de Rome. C’est sa seconde visite sur le continent, après celle de Fontem (Cameroun) en 2009, pour la célébration solennelle du Cry Die en mémoire de Chiara Lubich. Le calendrier des événements laisse entrevoir les grandes lignes de ce voyage très attendu : inculturation, famille, œcuménisme. Nombreuses sont les rencontres prévues avec les autorités, ainsi que les moments ouverts à tous, sans oublier ceux réservés aux différentes communautés du Mouvement. Le premier rendez-vous à l’agenda est l’Ecole pour l’Inculturation, du 17 au 20 mai. 257 participants en provenance de l’Afrique subsaharienne. Venus de l’Est, de  l’Ouest, du Centre, du Nord et du Sud, ils accueilleront Maria Voce et Jesús Morán, qui seront présents au cours des travaux et interviendront lors des sessions d’ouverture et de clôture de l’école. Jesús Morán est aussi chargé d’approfondir la question à la lumière de l’exhortation apostolique Amoris Laetitiae Le 7 mai 1992, au cours de son voyage à Nairobi pour rencontrer les Focolari du continent africain, Chiara Lubich notait dans son journal : « L’inculturation, la grande voie pour l’évangélisation ! ». Cinq jours plus tard, le 19 mai, c’était l’inauguration de la cité pilote Mariapolis Piero (Nairobi) et Chiara fondait le même jour l’Ecole pour l’Inculturation : une intuition qui s’est révélée prophétique. La 11ème école, intitulée « Famille et Inculturation en Afrique », mobilisera pendant quatre jours les différentes commissions des pays subsahariens, composées d’universitaires, de chercheurs et d’experts du monde de la famille. Le 25 mai, grande attente à la Faculté de Droit de la CUEA (Université Catholique de l’Est Africain) où Maria Voce – avocate, parmi les premières à avoir lancé le réseau social Economie et Droit – a été invitée à donner un cours sur le « Rôle du Droit dans le monde contemporain ». La Faculté a trois départements : droit public, droit privé, droit international, et elle offre un cours de quatre ans en vue de l’obtention du diplôme Bachelor of Laws (LL.B), qui vise à former des spécialistes du Droit Kenyan, avec une perspective régionale. La conférence de Maria Voce est principalement destinée aux étudiants et aux enseignants de la Faculté de Droit, mais elle est aussi ouverte à d’autres Facultés et à des personnes qui ne sont pas de la CUEA. Le 27 mai, rendez-vous au congrès de l’International Ecumenical Movement of Kenya (IEM-K), Mouvement Œcuménique International du Kenya. Né au début des années 90, l’IEM-K a toujours aspiré à « évangéliser la ville de Nairobi en vivant une foi qui ne craint pas d’affronter sur le plan pratique et dans une perspective biblique, les questions sociales, politiques, économiques et juridiques qui concernent les communautés où nous vivons ».Le but général de l’IEM-K est d’offrir une plateforme pour une communion chrétienne interconfessionnelle. Maria Voce a été invitée à partager, dans le cadre de ce rassemblement, l’expérience des Focolari dans le domaine œcuménique. Enfin, les 28 et 29 mai auront lieu la rencontre avec la communauté du Mouvement des Focolari au Kenya, avec une délégation du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Tanzanie, ainsi que l’inauguration de l’église « Marie de la Lumière ».

Philippines: DULA TA Bai

Philippines: DULA TA Bai

20160513-03Le thème de la participation politique aux Philippines, surtout chez les jeunes, a toujours été un élément clé: durant des années, le Mouvement des Focolari, saisissant la nécessité de former les personnes à une participation civique démocratique pour une reconstruction équitable du pays, a promu des activités encourageant l’engagement civil. Quelques jours après la campagne électorale, un rendez-vous, animé par des jeunes et des adolescents des Focolari, a lieu du 12 au 14 mai dans le cadre de Run4Unity, avec l’objectif déclaré de renforcer les liens sociaux. Il s’intitule “DULA NAPUD TA Bai” (abrégé “DULA TA Bai”), qui signifie “Jouons, ami” en dialecte local. “L’événement – écrit Joops Miranda, un des jeunes organisateurs – a pour but de créer une conscience que chacun peut être un catalyseur du monde uni. Il veut renforcer les relations interpersonnelles, comme aider à en construire de nouvelles. Il vise à encourager le dialogue entre jeunes de différentes communautés sur les sujets d’actualité dans un environnement où on peut aussi s’amuser! Nous espérons atteindre ce but grâce à de nombreuses activités sportives et récréatives. Cela souligne notre but ultime, qui est d’unir les personnes de différentes origines ethniques, nationalités, fois religieuses pour… devenir une famille.” 20160513-02Et d’où vient l’idée de DULA TA Bai? Joops l’explique. En été 2014, avec d’autres amis, ils se demandent comment ne pas “perdre” un autre été devant l’ordinateur, sur la console de jeux vidéo, sur la tablette. L’étincelle naît ainsi, en discutant: pourquoi ne pas passer une journée entière (qui ensuite est passée à trois) avec différents types d’activité physique? Tout ce qui peut être fait ensemble, en plein air, en invitant toutes les communautés voisines? Deux mois plus tard, ils sont 200, de différentes parties des Philippines. 20160513-01Basket, volley, athlétisme, football, frisbee et la populaire “Amazing race” (une course) sont les ingrédients sportifs qui composeront DULA TA Bai, pour finir par une soirée intitulée “U-Nite”: musique et histoires à partager. Mais, s’agissant du deuxième rendez-vous, les jeunes se sont demandés comme évoluer: “l’innovation de la pensée et des processus joue un rôle vital dans notre approche de ‘que tous soient un’ (Jn 17-21)”, explique Joops. “Nous avons donc installé un espace pour approfondir le thème de la conscience environnementale (Pagkabana Kalikupan). Nous essayons de répondre à l’appel du pape François dans Laudato Si’, qui nous rappelle le cri de Mère Nature, et contribuer ainsi à une écologie complète. C’est-à-dire une écologie qui, comme l’explique le pape, ne se concentre pas seulement sur la nature, laissant de côté l’humanité et ses besoins, mais qui inclut une écologie ‘humaine’. Nous voudrions donc, suivant ce raisonnement, transmettre aux autres jeunes l’importance de prendre soin les uns des autres (en participant aux activités sportives, culturelles, musicales et artistiques) et de l’environnement.”   Maria Chiara De Lorenzo  

Équateur : un nouveau départ

Équateur : un nouveau départ

Ecuador_01Le Festival pour la Paix a conclu en Équateur, la Semaine Monde Uni, expo d’actions fraternelles organisées par les jeunes du Mouvement des Focolari. Le récit de Francesco Ricciardi, de la délégation internationale qui a parcouru les routes du pays latino-américain, avec une expérience dans laquelle la vocation communautaire de l’Amérique du Sud a vivement été mise en évidence . « Des instruments traditionnels et modernes s’unissent pour donner vie à une fête. Sur le podium se succèdent des jeunes de l’Afrique, de l’Europe, des Amériques…Somme toute, aujourd’hui, le monde entier est présent à Quito !” Même dans la destruction des semaines précédentes – nous dit Juan Carlos – nous avons vu se mettre en place, une chaîne de générosité et de solidarité”. Sur le podium,  beaucoup d’expériences concrètes de l’après- tremblement de terre se succèdent. Jesús par exemple, raconte ; « Quand nous avons vu les premières images, nous nous sommes rendus compte de la gravité des dégâts. Avec quelques amis, nous avons organisé une récolte de biens de première nécessité, en travaillant dès le matin jusqu’au fin fond de la nuit, pour l’amour de nos sœurs et frères. Natalia continue :”Nous nous sommes dirigés vers les lieux dévastés par le tremblement de terre, pour répondre à ce cri de douleur. Au début, ce n’était pas clair pour nous comment nous pouvions les aider. J’ai compris que je pouvais aimer en écoutant , afin d’accueillir la douleur de celui que je rencontrais ». David raconte : « J’ai vu des mains désintéressées qui n’hésitaient pas un seul instant à donner de la nourriture, de l’eau, des médicaments, de l’argent ; et des mains qui, même si elles n’avaient rien, se sont mises à disposition pour aider. J’ai assisté à un Équateur brisé par le désespoir, la peur, la faim et la soif ; mais j’ai aussi vu la joie sur des visages, la satisfaction et l’espérance de recevoir une aide désintéressée. J’ai travaillé côte à côte avec des personnes qui ont tout laissé derrière elles : le travail, les études, et les propres familles afin d’aider ceux qui avaient tout perdu. J’ai pu voir de près, la bonté des éducateurs équatoriens et autres ». Ecuador_04Des moments artistiques rendent la fête encore plus agréable et préparent à accueillir les nombreux témoignages.  Melany raconte : « Quand j’ai commencé à chanter dans la chorale universitaire, j’ai compris que pour gagner une place dans le groupe, mes compagnons n’hésitaient pas à offenser et insulter. Un jour, j’ai décidé de partager les chansons que j’avais écrites. Ce fut le premier pas. Depuis lors, tout a changé. D’autres aussi ont commencé à partager tellement de talents cachés qu’ils pouvaient finalement exprimer sans crainte ! Le rapport entre tous s’est considérablement amélioré. Le 8 mai 2015, nous avons organisé un concert de musique latino américaine avec l’objectif de transmettre la valeur de la fraternité ». Giorgio et Lara, deux jeunes libanais, qui, malgré le fait d’être au milieu d’une des plus sanglantes guerres de l’histoire, trouvent la force d’aimer tout le monde : « La guerre en Syrie a causé plus de 6,5 millions de réfugiés, dans le pays même et 3 millions se sont enfuis vers les pays proches. Malgré tout cela, des centaines de manifestations se sont organisées dans tout le Moyen Orient pour recueillir des fonds et des biens de toutes sortes et témoigner ensemble, chrétiens et musulmans, que l’unité est possible. Concerts, fêtes, veillées de prières, ont transformé la peur en espérance, la haine en pardon, la vengeance en paix. Beaucoup de familles, ayant même peu de ressources économiques, ont accueilli des réfugiés irakiens. En Syrie, plusieurs nous ont dit que ” l’amour vainc tout, même quand cela paraît impossible” ». David et Catalina présentent les ”Écoles de paix”, initiative organisée en collaboration avec l’Istituto Universitario Sophia: « L’objectif est celui de créer des espaces de formation théorique et pratique pour approfondir les relations avec soi-même, avec les autres, avec la création, avec les objets et avec la transcendance. La fraternité universelle peut créer une politique au service de l’homme ; une économie basée sur la communion ; une écologie en équilibre : la Terre, maison de tous ». Une réalisation concrète du United World Project. Le festival de l’inculturation s’est conclu avec Samiy, jeune indigène de la communauté Kitu Kara : « Nous avons vécu une semaine au cours de laquelle nous avons expérimenté que c’est réellement possible de porter la fraternité, l’unité, la solidarité et la paix dans notre vie, dans notre milieu, et sur toute notre planète. L’humanité est vivante ; notre engagement est personnel mais nous ne pouvons y arriver que si nous nous sentons partie intégrante d’une communauté. Aujourd’hui, nous avons assisté à la beauté de la diversité et à la richesse des cultures ». La joie, désormais ne sait plus être contenue. C’est ainsi que pendant les chansons de la conclusion, tout le monde se retrouve en train de danser dans l’arène ! Jeunes et adultes, enfants et adolescents. Tous en train de faire la fête et jubiler. Mais il ne s’agit pas d’une joie éphémère, c’est la prise de conscience que nous sommes nombreux, tout un peuple, qui veut avoir l’Amour comme propre bannière. Et comme le disent Lidia et Walter « ce n’est pas une conclusion. C’est seulement un commencement ! ». Source : Città Nuova online