Janvier 2024

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens[1] propose cette année comme piste de réflexion la phrase ci-dessus extraite de l’Ancien Testament[2].

Alors que Jésus est en route vers Jérusalem, un docteur de la loi l’interroge : « Maître, que dois-je faire pour recevoir en partage la vie éternelle[3] ? » Jésus lui demande : « Dans la Loi qu’est-il écrit ? Comment lis-tu[4]? », suscitant la réponse du légiste : l’amour de Dieu et l’amour du prochain sont considérés comme la synthèse de la Loi et des Prophètes.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même »

« Et qui est mon prochain ? », poursuit le docteur de la loi. Le Maître répond par une parabole, celle du bon samaritain. Il n’énumère pas les différents types de personnes qui peuvent représenter le prochain, mais décrit l’attitude de profonde compassion qui doit animer toutes nos actions. C’est à nous-mêmes de nous rendre « proches » des autres.

La question à nous poser est la suivante : « Et moi, de qui suis-je proche ? »

Comme l’a fait le Samaritain, prenons soin de nos frères. Nous connaissons leurs nécessités, laissons-nous pleinement impliquer dans les situations qui se présentent, sans crainte. Avec amour, soyons attentifs à aider, soutenir, encourager.

Voir dans l’autre un autre soi-même, faire pour lui ce que l’on ferait pour soi-même. Il s’agit de ce qu’on appelle la « règle d’or », si bien exprimée par Gandhi, quand il affirmait : « Toi et moi sommes un. Je ne peux pas te blesser sans me blesser moi-même[5]. »

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même »

« Si nous restons insensibles aux nécessités de notre prochain, qu’il s’agisse de biens matériels ou spirituels, nous ne pouvons pas dire que nous aimons notre prochain comme nous-mêmes, comme Jésus l’a aimé. Dans une communauté qui veut s’inspirer de l’amour que Jésus nous a enseigné, il n’y a pas de place pour les inégalités, la marginalisation, la négligence. Tant que nous verrons dans notre prochain l’étranger, celui qui trouble notre paix et perturbe nos projets, nous ne pourrons pas dire que nous aimons Dieu de tout notre cœur[6]. »

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même »

La vie est ce qui arrive dans le moment présent. Voir ce qu’il y a à côté de soi, savoir écouter l’autre peut ouvrir des perspectives et mettre en route des initiatives imprévues.

C’est ce qui est arrivé à Victoria :
« À l’église, j’ai été frappé par la belle voix d’une Africaine assise à côté de moi. Je l’ai félicitée et encouragée à rejoindre la chorale de la paroisse. Nous nous sommes arrêtées pour parler. C’est une religieuse de Guinée équatoriale de passage à Madrid. Dans son institut, elles accueillent des bébés abandonnés, garçons et filles, qu’elles accompagnent jusqu’à l’âge adulte, jusqu’à des études universitaires ou l’apprentissage d’un métier. L’atelier de couture est bien installé mais les machines à coudre ne suffisent pas.

« Je lui propose de l’aider à trouver d’autres machines, faisant confiance à Jésus, sûr qu’il nous écoute et que c’est lui qui me pousse à aimer ainsi.

« Un de mes amis connaît un artisan heureux de participer à cette chaîne d’amour. Il s’organise pour réparer huit machines et en trouve même une pour le repassage. Un couple d’amis renonce à leur destination de vacances et offre de les transporter à Madrid, en parcourant près de 1 000 kilomètres. C’est ainsi que les “machines de l’espoir”, après un long voyage par terre et par mer, arrivent à Malabo. Les Guinéens n’en reviennent pas ! Leurs messages expriment toute leur gratitude. »

Patrizia Mazzola et la commission de la parole de vie

 

[1]Elle a lieu dans tout l’hémisphère nord du 18 au 25 janvier et dans l’hémisphère sud pendant la semaine de la Pentecôte. Les textes de la prière de cette année ont été préparés par une équipe œcuménique du Burkina Faso.
[2]Cf. Dt 6,4-5 et Lv 19,18.
[3]Lc 10,25
[4]Lc 10,26.
[5]Chiara LUBICH, Un nouvel art d’aimer, Nouvelle Cité 2006, p. 53.
[6]Cf. Chiara LUBICH, Parole de vie, novembre 1985 ; Parole di Vita, (éd.) Fabio Ciardi, Rome 2017, p. 340-341.


L’IDÉE DU MOIS

L’IDÉE DU MOIS, basée sur la Parole de Vie du mouvement des Focolari, est née en Uruguay dans le cadre du dialogue entre personnes de différentes convictions religieuses et non religieuses, dont la devise est "construire le dialogue". Le but de cette publication est de contribuer à la promotion de l'idéal de fraternité universelle. L’IDÉE DU MOIS est actuellement traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays.

 

 

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« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même » (Luc 10,27).

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