Mouvement des Focolari

Spiritualité de l’unité : l’Esprit Saint

Chiara écrit : « Jour après jour, nous avons assisté, dans toute notre nouvelle vie, à son action, parfois douce, parfois forte, parfois même violente, et nous ne l’avons presque pas remarqué. Mais du premier choix de Dieu amour à la lumière qui éclairait les paroles de l’Évangile, de la révélation de Jésus abandonné à la joie, la paix et la lumière que nous sentions se répandre en nos cœurs en vivant le commandement nouveau, ce n’était autre que l’Esprit Saint à l’œuvre. On peut vraiment dire que l’on pourrait réécrire l’histoire du Mouvement, en l’attribuant entièrement à l’Esprit Saint. Nous voyons seulement maintenant comment il a été le grand protagoniste de notre aventure, celui qui a mis en mouvement toute chose. « Mais maintenant qu’il s’est révélé pour ce qu’il a vraiment été pour nous, nous pouvons en retracer les empreintes lumineuses, dans d’innombrables signes de son action constante et imprévisible. Cette voix intérieure qui nous guidait sur le nouveau chemin, cette atmosphère particulière qui régnait dans nos rencontres, cette puissante libération d’énergies latentes, qui purifie et renouvelle, cette alchimie divine qui transforme la douleur en amour, ces expériences de mort et de résurrection : tout cela, et bien d’autres phénomènes surprenants qui nous ont accompagnés sur le chemin de la vie, ont un seul nom, que nous avons appris à reconnaître, pour lui manifester notre gratitude et demander son intervention dans toutes nos affaires quotidiennes, des plus simples aux plus exigeantes. C’est lui qui nous a donné le courage d’affronter les foules, de laisser notre pays, d’affronter les désagréments et les contrariétés, souvent avec joie. Mais son effet le plus profond, le plus radical, le plus caractéristique est celui d’être entre nous lien d’unité. « Notre mystique, en effet, suppose au moins deux personnes faites Dieu par participation, entre lesquelles circule vraiment l’Esprit Saint, c’est-à-dire un troisième, Dieu, qui les consume en un, en un seul Dieu : « Comme toi et moi » (cf. Jn 17,21), dit Jésus au Père. L’Esprit Saint est le don que Jésus nous a fait pour que nous soyons un comme le Père et lui. Sans aucun doute l’Esprit Saint était aussi en nous auparavant, parce que nous étions chrétiens, mais il y a eu là une nouvelle illumination, une nouvelle manifestation de sa présence en nous, qui nous rend participants et acteurs d’une nouvelle Pentecôte, avec tous les mouvements ecclésiaux qui renouvellent le visage de l’Église ».

Un chemin pour l’unité de l’Europe, c’est possible

Un chemin pour l’unité de l’Europe, c’est possible

Un grand enthousiasme, un dialogue profond et une forte communion construite au fil des années caractérisent le chemin parcouru par plus de cent représentants des mouvements et des communautés chrétiennes d’Europe réunis les 11 et 12 novembre à Sassone (Rome) pour élaborer le programme du grand événement du 12 mai 2012, qui réunira à Bruxelles 1200 personnes de toute l’Europe, de diverses confessions chrétiennes et milieux culturels. Severin Schmid est un des organisateurs pour les Focolari. Qu’est-ce qui différencie le rendez-vous qui aura lieu le 12 mai à Bruxelles des précédents? « On pourrait répondre par une métaphore: si, jusqu’à présent nous étions simplement fiancés, nous sommes désormais mariés. Dans le sens qu’il existe un réseau de communion très solide entre les mouvements. Un autre élément de nouveauté consistera à présenter les fruits de notre collaboration, de 2007 à aujourd’hui. L’événement du 12 mai 2012 se déroulera au Parlement européen pour présenter aux politiques notre expérience dans un contexte où l’Europe est en train de se briser alors qu’ici existe une force unificatrice qui rassemble des personnes de tout le Continent, de toutes dénominations chrétiennes et de nombreuses langues ». De quelle façon cela peut-il aider à surmonter la crise économique? Le message de Bruxelles est-il seulement spirituel ou bien a-t-il aussi des perspectives de réforme politique ou touchant les structures mêmes de la communauté européenne? “Nous ne sommes pas encore en mesure de faire des propositions d’ordre politique. “Non siamo ancora in grado di fare proposte politiche. Le principal projet est de montrer une voie possible pour l’unité. Le message est le suivant : si nous ne sommes pas unis, nous ne le serons pas plus en tant qu’Europe. Même des pays forts comme l’Allemagne ne sont pas capables de survivre économiquement sans les autres pays européens. Nous sommes liés les uns aux autres. Ou nous nous unissons ou nous disparaissons. Essayons de rendre ce service gratuitement  pour le bien commun. Nous sommes une minorité créative qui, en travaillant ensemble, cherche à élaborer de propositions concrètes. L’unité européenne ne se fait pas à coup de lois ou seulement au travers des institutions, elle se développe surtout à partir du peuple. Pourquoi avoir choisi la salle du Parlement européen pour cet évenement du 12 mai? “Nous ne voulons pas critiquer les hommes politiques, mais les soutenir et les encourager pour qu’à travers nous, ils trouvent des personnes travaillant pour des objectifs communs. Nous proposons un dialogue et nous plaçons comme des interlocuteurs crédibles parce que, dans de nombreux mouvements  chrétiens existent des réponses concrètes pour une économie  plus équitable, une coexistence pacifique, de bonnes pratiques sociales. Nous présentons nos expériences et nous voulons entendre de la part des politiques leurs besoins pour trouver des formes de collaboration ». Cet événement aura-t-il lieu aussi dans d’autres villes européennes? “Dans environ 200 villes, se tiendra simultanément un  programme et une liaison avec Bruxelles. Nous ne voulons pas une manifestation pour nous-mêmes mais faire quelque chose pour les autres. Dans une grande salle, on rassemble un nombre limité de personnes; nous voulons, dans ces 200 villes, réunir le plus de monde possible.” Aurelio Molè

Un chemin pour l’unité de l’Europe, c’est possible

Les jeunes, la musique, la ville, avec le Gen Rosso en tournée

Au cours des mois de septembre et octobre, le groupe musical international Gen Rosso a fait étape en Italie et en République Tchèque. L’occasion a vu le jour du fait de la reprise de projets européens pour les écoles supérieures qui intéressent les étudiants de la moitié de l’Europe dans une aventure fascinante et certainement unique en son genre. A Udine, grâce au projet: « Arts & Culture reshaping urban life – Art et Culture pour revitaliser la ville », 16 jeunes ont travaillé trois jours avec le groupe pour présenter ensemble le musical Streetlight. Comme l’a déclaré un des participants: «Ici, chacun de nous a un rôle: s’il joue bien d’un instrument, il ne doit pas avoir peur de le jouer et s’il ne sait pas encore bien le jouer, il ne doit pas craindre de ne pas être à la hauteur… chacun a sa place». Que les talents personnels deviennent une richesse pour tous est un des résultats que le Gen Rosso réussit souvent à obtenir dans ces occasions. Les jeunes de la Bohème en savent quelque chose, eux qui ont participé au projet : “Silni Bez Nasili – Forts sans violence” dans les trois villes de Jihlava, České Budějovice et Plzen. Plus de 850 jeunes appartenants à différents instituts, dont environ soixante-dix rom, ont participé aux ateliers de théâtre, musique, danse et chant, offrant ensuite les spectacles à des milliers de personnes. Les jeunes ont ainsi expérimenté, en première personne, le don de soi, non seulement comme moyen de réalisation personnelle, mais aussi en prévention de la marginalisation, de la violence, du mal-être des jeunes, contribuant de façon concrète à la création d’un monde plus uni. La presse locale et nationale a souligné la dynamique de travail “ensemble avec” et la réponse élevée que les jeunes ont su donner à leurs amis. Honza Musil, un présentateur de la télévision très estimé en Tchéquie, depuis le premier projet à Brno en mai 2011, il a ouvert chaque manifestation dans les différentes villes: «Là où vous êtes, je veux y être moi aussi». Les derniers jours, c’est l’étape à Bruxelles, en Belgique, pour le lancement de “Together4Peace”, une initiative appelée à développer la créativité des jeunes en leur faisant faire une expérience d’unité dans la diversité. C’est un projet qui se conclura avec la représentation du musical Streetlight auquel participeront environ 120 jeunes dans le cadre de l’évènement “Ensemble pour l’Europe” les 12 et 13 mai 2012.

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Le Métropolite Damaskinos et le dialogue œcuménique

Le Métropolite Damaskinos – éminente personnalité dans le monde œcuménique – était engagé dans de nombreux dialogues interconfessionnels et interreligieux. Il fonda et dirigea le Centre orthodoxe de Chambésy (Genève – Suisse) voulu par le Patriarche Athénagoras 1er. Dès 1971 il fut Secrétaire Général de la Commission inter-orthodoxe pour la préparation du Grand Concile Pan-Orthodoxe et de 1982 à 2003, premier Métropolite du Patriarche œcuménique en Suisse. Partisan du dialogue œcuménique avec l’Eglise catholique, il a fait partie de différentes délégations en visite au Vatican. Il était présent dans la Chapelle Sixtine le 12 décembre 1975 quand le Pape Paul VI s’agenouilla pour baiser les pieds du représentant du Patriarche Démétrios – Métropolite Mélitone – à la commémoration du 10ème anniversaire de l’abolition des excommunications de 1054. Il eut les premiers contacts avec les Focolari à la fin des années 70. En mai 1981, il participa – en tant qu’envoyé du Patriarche œcuménique Démétrios 1 – à la rencontre œcuménique promue par le Centre « Un » pour les Orthodoxes, les Antiques Eglises Orientales et Catholiques au Centre Mariapolis de Rocca di Papa, en développant un thème sur « La Volonté de Dieu aujourd’hui ». Au cours d’une interview, il affirmait : « Un important résultat œcuménique a été fait : que les chrétiens divisés aient compris d’appartenir les uns aux autres et qu’en conséquence, ils devraient rester ensemble. L’étape suivante sera de comprendre que tous les chrétiens ont une histoire commune, que nous avions une histoire commune, une origine commune ». L’année suivante le Métropolite Damaskinos a accueilli Chiara Lubich au Centre orthodoxe de Chambésy qui, le 19 septembre 1982, y a tenu une conversation très appréciée. Le Métropolite mit en relief la vie qui nait de l’amour selon l’évangile, qu’il appelait « le document le plus important » et dans ce contexte il souligna la valeur de l’action du Mouvement des Focolari en créant à la base la mentalité œcuménique. Après une longue maladie le Seigneur l’a rappelé à Lui le 5 novembre. Nous nous unissons aux prières de tous.  

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Philippines, médias et dialogue: quand meurent les journalistes

Les médias, aux Philippines, connaissent une situation très critique. Ces deux dernières années, de nombreux journalistes ont payé de leur vie le service de la vérité. Comme dans le massacre du 23 novembre 2009 à Maguindanao (au sud des Philippines), où 34 journalistes ont été tués pour des raisons de conflits politiques et tribaux. D’autres collègues qui luttaient pour les droits de l’homme ont été aussi menacés, et certains ont même été tués. Un des cas les plus célèbre est celui du docteur Gerry Ortega, environnementaliste et journaliste, assassiné le 24 janvier 2011 pour son engagement contre la déforestation illégale à Palawan (une île des Philippines occidentales). La maison d’édition philippine des Focolari, New City Press, désirait depuis longtemps apporté sa contribution. Ainsi, à l’invitation de l’association des professionnels des médias de Palawan, le 15 octobre dernier, elle a organisé un atelier média avec la participation de quarante journalistes, en majorité jeunes et faisant leurs premières armes dans la profession et donc ouverts à de nouveaux horizons. Certains, au contraire, allaient jusqu’à craindre que cela soit organisé à d’autres fins par le gouvernement. « Communication et Communion: Médias et Dialogue (le journalisme de la Vie, Dialogue et Relations) », tel était le titre de l’atelier. Quelques témoignages ont été donnés par des journalistes proches des valeurs de la spiritualité des Focolari pour leur profession ; comme celui de Jose Aranas qui a raconté le parcours de sa vie de journaliste, définissant les médias comme instruments essentiels au service de la vérité et soulignant l’importance de la « pédagogie de l’art d’aimer », comme il l’a appelée. En pratique, se mettre face à l’autre et aux situations les plus délicates avec un regard respectueux et sincère, afin de parvenir à communiquer ce qui est essentiel et constructif. Des travaux pratiques ont suivi, stimulant les participants à la recherche de nouvelles idées pour faire face aux menaces que subissent les professionnels des médias. « Parler d’une « pédagogie de l’art d’aimer » au milieu de cette culture de la haine et de ces ingérences politiques qui envahissent les médias, est irrésistible, disait un des participants. Je voudrais moi aussi apprendre à l’utiliser dans mon travail, lors des interviews, pour chaque article que j’écris. Je serai ainsi capable d’élever le niveau d’impartialité et d’éthique de mon action. » « C’est la première fois que je participe à un cours de média qui se fonde sur les valeurs de l’Evangile. Mes perspectives se sont élargies. Plus que de faire un « scoop », il s’agit de rapporter des nouvelles, éventuellement négatives mais en respectant l’autre. J’aime bien l’idée de mettre en évidence la communication et non le communicateur ». « Ce séminaire peut sembler peu de chose mais il aura un grand effet sur nous, hommes et femmes qui travaillons dans les médias », affirmait le directeur exécutif du Conseil Régional. Un prêtre qui travaille au centre d’action sociale de l’île de Palawan a demandé aux organisateurs de renouveler le même cours deux fois par an pour qu’il devienne une partie essentielle de la formation dans l’église locale New City Press