Mouvement des Focolari
Le « Time out » pour la paix prend un nouveau départ

Le « Time out » pour la paix prend un nouveau départ

C’est la proposition que vient de faire Maria Voce aux 350 jeunes des Focolari venus de divers pays et réunis à Castel Gandolfo, près de Rome, pour qu’ils soient les premiers à la porter dans le monde entier. Les nouvelles envoyées par des membres des Focolari au Moyen Orient ont incité Maria Voce à exprimer ce désir aux participants.

Face à « ces guerres absurdes, seul Dieu peut apporter une réponse au besoin de paix éprouvé par l’humanité. Il faudrait vraiment une prière forte, puissante », « avec la foi renouvelée que Dieu peut le faire, parce que si on demande en unité, Dieu vient à notre aide ».

Vient alors cette proposition : « Pourquoi ne pas reprendre le time-out, tous les midis ? ». En langage sportif, c’est une suspension de jeu temporaire. « Chiara Lubichcontinue Maria Voce – l’avait lancé pendant la guerre du Golfe en 1991, et à ce moment-là, Dieu a écouté les prières de tous ».

Recommençons donc à faire le time-out, en commençant par les jeunes. « Jésus est appelé Prince de la Paix », conclut Maria Voce en demandant qu’Il fasse don à l’humanité de « cette paix juste, qui permette à tous, quels que soient leur religion, leur condition, leur pays, de vivre leur vie sereinement ; qu’Il partage ce don de la Paix à tous les hommes ».

En envoyant des messages sur les réseaux sociaux, les jeunes ont tout de suite commencé à répandre la nouvelle en créant l’événement Time Out for peace.

Pour tous, rendez-vous tous les midis, dans nos villes, pour demander, tous unis, le don de la paix.

Le « Time out » pour la paix prend un nouveau départ

Nigeria, pas que des conflits…

Nigeria

Situé en Afrique de l’Ouest, le Nigeria est un pays vaste, avec un climat tropical, riche en ressources naturelles, comme le gaz naturel et le pétrole. Ce dernier le place parmi les sept plus grands exportateurs au monde. Le nombre des habitants est aussi un record : environ 170 millions, dont la moitié a moins de 15 ans.

La variété d’ethnies et de cultures est extraordinaire : 250 langues parlées. Des personnes profondes, pleines de joie de vivre, avec une grande capacité d’écoute, à la vie intérieure marquée et la foi profonde et vivante.

Plus de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar par jour. Le chômage est très élevé. L’espérance de vie, aujourd’hui de 48 ans, est destinée à diminuer à cause du SIDA.

La corruption répandue paralyse le développement de l’État et du bien commun. La multiplicité des ethnies est un grand défi, souvent considérée comme une menace. En raison de la rapide augmentation de la population, la lutte pour la survie devient toujours plus acharnée. Pourtant, les gens possèdent la capacité de ne jamais se rendre, d’accepter la souffrance sans perdre espoir, croire en un futur meilleur, en cherchant avec créativité des stratégies pour le futur.

La religiosité naturelle qui imprègne l’être de ce peuple africain est parfois instrumentalisée pour des intérêts politiques ou religieux. Des courants extrémistes et des groupes terroristes, mus par des motifs socio-économiques, historiques et politiques, transmettent au monde une image faussée d’affrontements entre chrétiens et musulmans. L’islam, plus répandu au nord, représente 50 % de la population, alors que les chrétiens sont environ 45 %.

Il y a 25 ans, sous l’impulsion du cardinal Arinze, le Mouvement des Focolari est arrivé au Nigeria, se répandant dans différentes régions. Aujourd’hui, il compte 5490 membres, dans un réseau de 28 communautés locales dans le pays. Il se distingue par un fort engagement, tendu au témoignage de valeurs spirituelles, humaines et éthiques. En effet, en touchant les profondes racines spirituelles des Nigérians, il est à leurs côtés afin que la foi se traduise en vie concrète partout : à l’école, au travail, au marché. Un engagement qui contribue au bien-être social et de la santé.

L’horizon naturel, dans cette terre riche en ethnies, classes sociales, religions, est celui de la fraternité universelle pratiquée en parcourant des voies de dialogue, en témoignant la possibilité de rapports fraternels, mais spécialement en encourageant, en soutenant ce peuple à être des constructeurs de ponts. Plusieurs fois, dans la diversité et dans la variété a été découverte une richesse avec des retours positifs aussi pour la vie publique, en créant une conscience civique et une opinion publique.

Par exemple, dans le centre du pays, particulièrement exposé à de violents affrontements entre musulmans et chrétiens, il est impressionnant d’entendre des histoires de “mise au point” de la fraternité universelle, en arrivant à risquer sa propre vie pour sauver des membres de l’autre religion.

En voulant donner corps à la culture de la fraternité, naît dans le village d’Igbariam un lieu de formation et un centre de témoignage. Aussi d’autres projets sociaux l’accompagnent : une école maternelle et primaire, un petit dispensaire, des ateliers pour les jeunes. Tout cela en collaboration avec la population locale du village qui y contribue activement.