Mouvement des Focolari
Chemin d’unité : l’art d’aimer

Chemin d’unité : l’art d’aimer

…l’amour chrétien est un art et il est nécessaire de connaître cet art d’aimer. L’amour, en effet, revêt plusieurs qualités (…) que je vais vous énumérer à présent et que je voudrais vous proposer si vous voulez les vivre vous aussi pour votre bien et pour celui de beaucoup.          L’amour, le véritable amour, que nous voulons répandre dans le monde – et qui s’y propage déjà ! ‑ a donc ces qualités :

Tout d’abord, le véritable amour exige que l’on aime Jésus dans chaque prochain. Il doit être clair pour nous qu’en chaque personne que nous rencontrons Jésus est présent. N’a-t-il pas dit, en décrivant de manière grandiose le jugement dernier, qu’il considérera fait à lui-même ce que nous aurons fait de bien ou de mal aux autres ? Son jugement ne consistera-t-il pas à nous répéter continuellement : “C’est à moi que tu l’as fait.”, “C’est à moi que tu l’as fait.” (cf. Mt 25,40) ?

Par conséquent, le premier point qui doit être clair pour nous si nous voulons développer cette révolution d’amour dans le monde, est celui-ci : nous devons traiter les autres comme s’ils étaient Jésus, car Jésus se cache en chaque frère. Nous devons donc aimer Jésus en tous. Le mouvement est né parce que nous avions cette conviction et c’est grâce à elle qu’il s’est répandu si rapidement dans le monde entier.

Puis le véritable amour – c’est une deuxième qualité, comme cela nous faisons un petit examen de conscience pour voir si nous l’avons ou pas ‑, le véritable amour exige que l’on aime tout le monde. Il ne fait aucune acception de personne : celle-ci oui, celle-là non. Pour celui qui aime de cette manière, il n’y a pas de personnes sympathiques ou antipathiques, plaisantes ou déplaisantes, grandes ou petites, compatriotes ou étrangères. Il faut aimer tout le monde.

Je me souviens que ce fut une véritable révolution au début du mouvement, quand nous avons découvert que pour vivre l’amour que l’Évangile propose, nous devions aimer tout le monde. Nous avions nous aussi nos sympathies et nos antipathies. Un tel nous déplaisait, nous gardions donc nos distances ; tel autre nous plaisait, nous le côtoyions donc. L’étranger ne nous intéressait guère, notre compatriote un peu plus. Ensuite ce fut une révolution : nous devons aimer tout le monde.

Et aimer tout le monde est la gymnastique spirituelle qui est demandée à chaque chrétien.

Le véritable amour – une autre qualité ‑ exige que l’on aime en premier. C’est-à-dire que nous ne devons pas attendre d’être aimés pour aimer à notre tour, nous devons toujours faire le premier pas. Comme l’a fait Dieu le Père : il nous a envoyé Jésus qui est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs et n’aimions nullement Dieu  ! Il nous a aimés en premier. Le véritable amour chrétien demande que l’on aime en premier.

Essayez de le faire, vous verrez quelle révolution cela provoquera autour de vous si vous aimez de cette manière !

Nous devons donc aimer tout le monde, voir Jésus en tous et aimer en premier.

Le véritable amour demande encore que l’on aime l’autre comme soi-même, vraiment comme si nous étions lui. Nous devons l’appliquer à la lettre. On ne s’aime pas soi-même de quelque manière : (…) l’autre, c’est moi ; je suis l’autre. Je dois l’aimer comme moi-même et donc lui faire le bien que je ferais à moi-même.

Un autre point : le véritable amour exige que l’on se fasse un avec les autres. Par exemple, si quelqu’un souffre, nous devons souffrir avec lui ; si quelqu’un est content nous devons nous réjouir avec lui. Si nous allons à un mariage, par exemple, nous ne devons pas faire la tête, nous devons nous réjouir avec celui qui est heureux. Ou bien nous allons visiter un malade et nous avons envie de sourire ou nous pensons à autre chose. Non, nous devons souffrir avec lui. Il faut vivre ce que l’autre vit. Nous devons donc nous faire un avec l’autre. Par conséquent, ce n’est pas un amour sentimental, mais un amour concret, qui s’appuie sur des faits.

Encore, le véritable amour chrétien demande que l’on aime aussi ses ennemis : “Pardonne 70 fois 7 fois” (cf. Mt 18,22). Il exige que l’on aime aussi ses ennemis, qu’on leur fasse du bien et que l’on prie pour eux (cf. Lc 6,27 – Mt 5,44). Aimer ses ennemis est un aspect typique et révolutionnaire du christianisme. Je ne l’ai trouvé nulle part ailleurs. Aimer ses ennemis est typiquement chrétien (…).

Et encore, le véritable amour, que Jésus a porté sur la terre, (…) doit devenir réciproque. Nous devons nous aimer les uns les autres, afin de parvenir à l’unité ; unité dont Jésus a parlé dans son testament, dans sa prière sacerdotale. Il s’agit du commandement nouveau que Jésus nous a apporté lorsqu’il est venu sur la terre : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés” (Jn 15,12). En effet, il veut que (…) nous nous aimions réciproquement comme les Personnes de la Trinité et qu’entre nous, chrétiens, nous nous aimions de cette manière-là.

Enfin (…) la dernière qualité, ensuite nous les résumerons toutes : Jésus nous montre ce qu’est l’amour par sa mort en croix, puisqu’il a été mis en croix. Il nous montre que parfois, souvent et presque toujours, aimer signifie souffrir. En effet, il faut se faire un avec l’autre, il faut se renier soi-même et penser aux autres. Cependant, ensuite, nous éprouvons une joie immense.

Chemin d’unité : l’art d’aimer

Egypte: leur restituer leur enfance

En Egypte, le travail des enfants constitue une vraie urgence sociale: plus de 2 millions d’enfants de 7 à 15 ans travaillent, sur une population d’environ 80 millions d’habitants. Nombre d’entre eux sont contraints de quitter l’école pour apporter un soutien à leur famille. Au Caire, les enfants qui travaillent se trouvent fréquemment obligés de vivre dans la rue, exposés à différentes formes de violence et au risque de contracter de graves maladie.

L’AMU – ONG qui s’inspire de la spiritualité du Mouvement des Focolari -, qui collabore depuis des années avec la fondation Koz Kazah (“Arc en ciel” en arabe), poursuit en 2013 son engagement en faveur des filles et des garçons du quartier Shubra au Caire: mineurs entre 5 et 15 ans, pour la plupart travaillant comme ouvriers et connaissant des conditions de vie extrêmement difficiles. Le premier objectif poursuivi est de leur restituer leur enfance grâce à un espace à la mesure d’un enfant. Le centre qui les accueille un jour par semaine, le jour où ils n’ont pas à travailler, leur donne la possibilité d’apprendre à lire et à écrire, d’apprendre par le jeu, le sport et l’art à retrouver confiance en eux-mêmes et à être à nouveau capables d’avoir des rapports positifs avec les autres. Désormais, les plus grands des enfants, qui fréquentent depuis plusieurs années le centre, aident ces nouveaux à s’insérer dans les diverses activités. C’est ainsi qu’est né un club, qui s’est appelé “Ebn Masr” (Fils de l’Egypte).

Au vu des fruits que ces années-là ont apportés, on a commencé à donner aussi à quelques uns des cours de formation professionnelle: des cours d’électricité et de menuiserie pour les garçons et des cours de couture pour les filles. Le cours de théâtre donné par une régisseuse professionnelle fut l’occasion d’une rencontre très intéressante. Au mois de septembre, ils ont pu donner une première représentation à l’occasion d’une importante journée pour la paix organisée par la Fondation Koz Kazah en collaboration avec deux associations musulmanes, une pour la protection des orphelins et l’autre pour l’aide aux personnes handicapées.

Hanaa Kaiser, responsable local AMU pour le projet, raconte: “La journée de la paix fut une occasion unique qui a permis à nos jeunes de se sentir appréciés et insérés dans la société  Les participants étaient des jeunes de toutes origines sociales, du monde chrétien comme du monde musulman”. Et il dit encore: “Nous avons constaté que, pour les jeunes, le sport joue un rôle très important dans la formation, et nous avons organisé des tournois de football avec d’autres centres sportifs de la ville. La situation des jeunes est très diverse et, grâce aux activités que nous réalisons, nous nous rendons compte que nous pouvons abattre certains préjugés qui sont très enracinés dans certaines couches sociales. Par exemple R., qui compte parmi les filles les plus capables de son école, était vouée à achever ses études après le collège, en vue de se marier, seul avenir imaginable. Notre aide a permis de convaincre les parents de lui faire continuer des études d’infirmière. Cette expérience est aussi un signe important pour les autres familles”.

Quatre autres jeunes sont parvenus à un autre résultat important : ils ont pu faire l’examen d’alphabétisation requis par le gouvernement. Ce certificat leur permet d’accéder au monde du travail et d’acquérir la patente qui leur permet par exemple de travailler comme chauffeur. Ce sera assurément un exemple pour les autres et aussi un encouragement à améliorer et à changer leurs conditions de vie.

Données du projet de 2013

Projet: Jeunes à risque – Pays et localisation: Egypte, Il Le Caire

Destinataires: 120 enfants mineurs

Partenaire local: Fondatione Koz Kazah

Coît total du projet: € 27.624,37

Apport local: € 12.352,63 – Contribution demandée à l’AMU: 15.271,74

http://www.amu-it.eu/2013/03/08/egitto-andata-e-ritorno/?lang=it

http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/06/NEWSLETTER-formazione-giugno-2012.pdf

http://www.amu-it.eu/wp-content/uploads/2012/11/AMU-Notizie-n%C2%B04per-web.pdf