Fév 26, 2016 | Non classifié(e)
En 1996, Chiara Lubich reçoit le doctorat honoris causa en Sciences Sociales pour avoir offert une nette impulsion à la compréhension du dialogue comme facteur-clé de la construction et du maintien de la paix et de l’unité de la famille humaine. Aujourd’hui, à la lumière de cette expérience, la théorie et la pratique du dialogue – une caractéristique du ”charisme de l’unité” de Chiara Lubich – sont au coeur de la vie de nombreuses personnes de cultures et de religions différentes. Dans un monde où les différences ethniques et religieuses conduisent souvent à des conflits violents, la diffusion du charisme de Chiara Lubich a contribué au dialogue constructif entre personnes, générations, classes sociales et nations. De là l’idée d’un congrès portant sur l’analyse des significations du dialogue, organisé par l’Université Catholique de Lublin, l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, en collaboration avec le Centre pour le dialogue avec la culture du Mouvement des Focolari, . Il se déroulera les 3 et 4 juin prochains à Lublin, à partir du call for papers diffusé ces jours-ci et auquel il est demandé de répondre pour le 30 mars. Les organisateurs invitent toutes les personnes intéressées à proposer des contributions originales qui explorent, à partir de différentes perspectives et pratiques, les parcours concernant le respect, la gestion des différences, la compréhension réciproque, la résolution des conflits et la construction de la paix. Cinq centres d’intérêt ont été identifiés. Une préférence sera donnée aux contributions qui offrent une approche multidisciplinaire, provenant de la psychologie, de la pédagogie, de la politologie, de la sociologie, et des sciences de la communication. Les propositions d’intervention devront avoir pour caractéristique de combler le décalage entre théorie et pratique. Seront sélectionnés seulement les papers inédits, qui apportent une valeur ajoutée à la compréhension théorique et pratique du conflit et du dialogue. Pour s’enregistrer et pour proposer un paper, écrire à : congresslublin2016@gmail.com Thématiques :
- Les dialogues dans les communautés : entre charisme et institution
- La résolution des conflits à travers le dialogue
- Les acteurs du changement politique et les processus de participation
- Les processus individuels, interpersonnels et intergroupes dans la gestion et dans la prévention des conflits
- Le dialogue entre les disciplines et la transdisciplinarité
Il est possible d’intervenir au congrès avec une contribution propre, en répondant au call for papers suivant d’ici le 30 mars. Parmi les intervenants principaux au congrès : + Adam Biela, prof. de psychologie et sociologie (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II, Pologne)
- Catherine Belzung, neurobiologiste (Université François Rabelais de Tours, France)
- Mauro Magatti, sociologue (Université Catholique du Sacré Cœur, Milan, Italie)
- Katarzyna Olbrycht, pédagogue (Université de Silésie, Katowice, Pologne)
- John Raven, de psychologie (Université de Manchester, Ecosse Université Catholique de Lublin Jean-Paul II, Pologne)
- Marina Santi, pédagogue (Université de Padoue, Italie)
- Boguslaw Sliwerski, pédagogue (Président du Comité de Sciences Pédagogiques PAN, Pologne)
- Krzysztof Wielecki, sociologue (Université Cardinal Stefan Wyszynski, Varsovie, Pologne)
- Stefano Zamagni, économiste (Université de Bologne, Italie)
Fév 26, 2016 | Non classifié(e)
“Décembre 1948. Ce soir-là, dans le bureau de mon père, se retrouve la fine fleur des catholiques de Rovereto : les responsables des jeunes de l’Action Catholique, de la Conférence St Vincent de Paul, des Filles de Marie, du Tiers Ordre franciscain, et bien sûr notre curé. J’y suis aussi, âgée de 18 ans, responsable de la Jeunesse étudiante. Celle qui est venue nous parler s’appelle Valéria Ronchetti. Quelque chose en elle me surprend : elle parle de Dieu, mais pas comme j’en ai entendu parler jusqu’ici ; pour elle Dieu n’est pas une réalité extérieure, ni le fruit d’un raisonnement : Valéria est habitée par Lui. Elle exprime une réalité jaillie du cœur, qui émane de toute sa personne … J’en suis toute retournée. C’est un récit sur fond de guerre, avec des expériences sur ce qu’elle a trouvé dans l’Evangile avec ses compagnes, sur la façon dont elles ont découvert Dieu qui est Amour; c’est un torrent d’eau vive qui me submerge. A la lumière d’une bougie, car une coupure de courant est survenue, un monsieur d’un certain âge et très sérieux lui demande de façon un peu ironique : « Mais vous n’avez pas peur, mademoiselle, en enflammant ainsi la jeunesse ? Et si tout cela n’était qu’un feu de paille ? ».
Valéria est du genre très enthousiaste, elle s’exprime avec passion, y compris quand elle répond. Elle se lève et dit avec la même ardeur : « Mais comment donc? On n’a pas peur d’enthousiasmer les jeunes pour le sport, la musique, la peinture, la montagne, toutes choses très belles, mais qui passent ; et l’on a peur de les enthousiasmer pour Dieu qui est l’unique bien qui demeure ? » Grand silence dans la pièce. Je suis littéralement prise. La montagne, la musique, la peinture…n’avais-je pas jusqu’ici goûté à tout cela ? J’avais touché à tout ce qu’on peut avoir de beau et de sain, cela m’avait même occupée pendant des années, mais rien ne m’avait jamais vraiment comblée. Dans ma recherche, j’étais toujours restée insatisfaite. Mais alors… c’est là le cœur du problème, de ce que je cherche : c’est Dieu qui est la réponse à cette dernière période d’insatisfaction, de solitude, de relations confuses, d’activisme, d’ennui. . Tout le monde quitte le bureau, visiblement content, et salue Valéria avec le sourire. Mais il ne me semble pas qu’ils aient vraiment compris quelque chose de tout ce qu’elle a dit. Je me demande alors: si elle peut posséder ce dont elle a à peine parlé – et cela saute aux yeux – pourquoi n’en serait-il pas de même pour moi ? Et me revient alors à l’esprit cette phrase de St Augustin : « Si ceux-ci et ceux-là, pourquoi pas moi aussi ? » Je tends la main à Valéria: “ Je veux vivre comme toi, aide-moi!”. Nous nous saluons et nous nous donnons rendez-vous pour le lendemain. C’est alors que commence l’aventure ”. Source: Città Nuova online
Fév 26, 2016 | Focolare Worldwide
« Je suis employé et j’habite à Catanzaro. Au cours d’une rencontre d’amis engagés dans le social à laquelle j’ai participé, j’ai appris que quelques jeunes étrangers qui vivent dans un centre d’accueil pour réfugiés, avaient besoin de vélos pour se rendre au travail. Je me suis rappelé que dans le garage, j’avais deux vélos tout-terrain en bon état auxquels je tenais beaucoup, en souvenir de longues et belles randonnées en montagne avec mon fils. Sans hésiter j’ai levé la main pour les offrir. Il fallait cependant les faire arriver à destination, chose difficile. Peu de temps après on m’apprend que ces amis organisent pour la fin janvier, un congrès de trois jours dans un village touristique proche des maisons des réfugiés, et je suis invité à y participer. Vous ne pouvez pas imaginer combien ma joie a été grande à la suite de cette nouvelle, je pouvais leur apporter moi-même les vélos – temps et coût zéro – et en plus je pouvais les donner en main propre aux intéressés et faire connaissance avec eux. Mais une autre difficulté surgissait : les vélos étaient trop encombrants et n’entraient pas dans le coffre de ma voiture. Ne voyant pas d’issue, j’ai demandé à mon voisin, qui vend des objets d’occasion, s’il pouvait m’aider à trouver une solution. Mais lorsqu’il a su que je voulais donner les vélos à des réfugiés il a commencé à dire que ce serait mieux de les lui donner pour qu’il en obtienne un bon prix et il lui semblait que « ce n’était pas le cas d’aider ces personnes inconnues qui viennent chez nous prendre le peu de travail qu’il y a et créer tellement de problèmes et de tensions sociales ». Mais il s’est rendu compte que je restais ferme dans ma décision, alors il m’a dit qu’un de nos amis communs avait un porte-bagages pour deux vélos qui irait très bien pour mon cas. Je suis allé voir cet ami qui s’est montré tout de suite disponible et bien content de donner ses porte-bagages. Tout allait pour le mieux. Le jour fixé, quatre jeunes réfugiés sont venus retirer les vélos là où se déroulait notre congrès. A peine les ont-ils vus attachés sur le toit de la voiture que leurs yeux brillaient. Sans doute s’attendaient-ils à trouver de vieux vélos rouillés, alors qu’ils étaient beaux, comme neufs et en bon état. Ils étaient vraiment contents et tout heureux ; puis timidement et avec beaucoup de dignité ils ont remercié en disant qu’ils étaient pauvres et n’avaient rien pour nous rendre la pareille mais le soir même ils seraient revenus pour chanter leurs chants au son du tambour, pendant la célébration eucharistique. Je suis convaincu que le rapport d’amitié qui est né restera… » (Dominique, Italie)
Fév 26, 2016 | Non classifié(e), Parole di vie
Ce qu’attendaient les Juifs, Jésus le leur annonce, dès qu’il se met à parcourir villes et villages : « Le Règne de Dieu est arrivé » (Luc 10,9), et encore : « Le Règne de Dieu est parmi vous » (Luc 17,21). En Jésus, Dieu même vient au milieu de son peuple, pour conduire l’histoire à son but. Ses miracles en sont le signe. Dans le passage de l’Évangile, d’où est tirée cette parole de vie, Jésus vient de libérer un muet du démon qui le retenait prisonnier, prouvant ainsi qu’il est venu vaincre le mal, pour instaurer enfin le règne de Dieu. Cette expression – le règne de Dieu – signifiait, pour le peuple juif, Dieu qui agit en faveur d’Israël, qui le libère de toute forme d’esclavage et de tout mal, le guide vers la justice et la paix, le comble de joie et de bien. Jésus révèle Dieu comme « Père » miséricordieux, aimant, plein de tendresse et de compassion, attentif aux besoins et aux souffrances de ses enfants. Écoutons, nous aussi, l’annonce de Jésus : « Le Règne de Dieu vient de vous atteindre. » Le monde nous semble souvent dominé par le mal, emporté par les violents et les corrompus. Parfois il nous semble à la merci de forces adverses, d’événements menaçants qui nous dépassent. Face aux guerres et aux calamités naturelles, aux épidémies, aux changements climatiques, aux cortèges de migrants, aux crises économiques et financières, nous nous sentons impuissants. C’est ici qu’intervient Jésus, nous invitant à croire que, dès maintenant, il triomphe déjà du mal et instaure un monde nouveau. Il y a vingt-cinq ans, Chiara Lubich parlait à des milliers de jeunes et leur confiait son rêve : « Faire de notre monde un monde meilleur, presque une seule famille, un seul pays, un monde solidaire, c’est-à-dire un monde uni. » Aujourd’hui, comme alors, cela paraît une utopie. Pour que le rêve devienne réalité, elle les invitait à vivre l’amour réciproque, certaine que, en agissant ainsi, ils auraient parmi eux « le Christ lui-même, le tout-puissant », dont « vous pourrez tout espérer ». Oui, c’est lui-même le règne de Dieu. Et nous, quelle tâche avons-nous ? Vivre et aimer pour que sa présence soit continuelle parmi nous. Alors, continuait Chiara, « c’est lui-même qui agira avec vous dans chaque pays car, d’une certaine façon, il reviendra dans le monde, dans tous les lieux où vous vous trouvez, rendu présent par votre amour réciproque, par votre unité. Il vous donnera sa lumière et vous montrera ce qu’il vous faut faire. Il vous soutiendra, il sera votre force, et votre joie. Par lui le monde autour de vous se convertira à la concorde, les plaies se refermeront […]. L’amour donc ! L’amour entre vous, l’amour semé sur tous les points de la terre, entre les personnes, les groupes et les pays, par tous les moyens, pour que l’invasion d’amour dont nous parlons de temps à autre devienne réalité. Pour que prenne consistance, grâce à vous aussi, la civilisation de l’amour que nous souhaitons tous. C’est à cela que vous êtes appelés. Et vous verrez de grandes choses [1] ». Fabio Ciardi [1] Chiara Lubich au IVeme festival international des « Jeunes pour un monde uni » (Genfest), Rome (Palaeur), 31 mars 1990, d’après « Città Nuova », n° 34 (1990), 7, pp. 34-39.