20170304-a[…] Jésus a dit : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom (= en mon amour), je suis au milieu d’eux” (Mt 18, 20). Quelle chance merveilleuse, même pour les familles, de pouvoir devenir le lieu de la présence de Dieu !

Les familles qui vivent de la sorte ne sont indifférentes à rien de ce qui se passe autour d’elles. Sans autre effort que d’être ce qu’elles sont, elles ont la capacité de témoigner, d’annoncer, d’assainir le tissu social qui les entoure, parce que leur manière de vivre parle et agit d’elle-même. Je peux témoigner que les familles de ce genre savent ouvrir leur cœur et leur porte aux urgences et aux drames de la société, aux personnes solitaires, aux marginaux. Elles savent même étendre les actions de solidarité dans un rayon toujours plus vaste et promouvoir des actions efficaces pour influencer les institutions, empêcher de mauvaises lois ou règlements, orienter les hommes politiques.

Et comme les familles, à travers leurs membres, sont présentes dans toutes les ramifications du social, elles savent entrer en dialogue avec les institutions, mettre en contact les ressources disponibles avec les besoins concrets, préparer le terrain en éveillant les consciences à l’exigence de politiques familiales appropriées et de courants d’opinion fondés sur les valeurs.
Je crois qu’il n’existe rien au monde de plus beau que ces familles. En effet, que demandent les hommes sinon le bonheur ? Et où vont-ils le chercher ? Dans l’amour, dans la beauté, en étant disposés à y mettre n’importe quel prix. Dans ces familles se trouve la plénitude de l’amour humain et toute la beauté de l’amour surnaturel.

J’ai vu des familles de ce genre qui sont vraiment admirables. Elles exercent un fort attrait autour d’elles. On dirait, au premier abord, des familles comme les autres, mais elles renferment un secret, un secret d’amour. Par la “ douleur aimée ” elles sont unies au Christ qui, attiré par l’amour réciproque qui les soude, habite au milieu d’elles et peut, grâce à elles, transformer le monde.
J’ai désiré partager avec vous ces quelques pensées fruit d’une réflexion intime ainsi que de l’expérience de nombreuses familles. Je désire exhorter chacun à une action concrète, à quelque niveau que ce soit, en vue du bien de la famille. De la bonne santé de la cellule fondamentale de la société dépend l’avenir de l’humanité.

Sauver la famille, a écrit le grand écrivain catholique Igino Giordani, revient à sauver la civilisation. L’État est composé de familles ; si elles se dégradent, lui aussi chancelle.” Et ailleurs il ajoute : “Les époux collaborent avec Dieu pour alimenter l’humanité en vie et en amour… L’amour qui, à partir de la vie de famille, s’étend à la vie professionnelle, à la cité, à la nation, à l’humanité. C’est une extension en cercles concentriques qui se dilatent à l’infini. Depuis vingt siècles brûle une ardeur révolutionnaire, que l’évangile a allumée, qui réclame de l’amour. ”

Chiara Lubich

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