Mouvement des Focolari
Un pacte planétaire

Un pacte planétaire

Le 16 juillet 1949, Chiara Lubich et Igino Giordani scellent un “Pacte d’unité”. Une expérience spirituelle qui donne le départ à une période de lumière et d’union particulière avec Dieu.

Cette période a marqué la vie de la première communauté des Focolari, mais aussi l’histoire du Mouvement tout entier et son engagement en vue d’un monde plus fraternel et plus solidaire.

Soixante-quinze ans plus tard, un regard approfondi sur ce que signifiait alors ce Pacte et sur ce qu’il peut signifier aujourd’hui, alors que nous continuons à le mettre en œuvre.

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Juniors pour l’unité : 40 ans sur le chemin de la fraternité

Juniors pour l’unité : 40 ans sur le chemin de la fraternité

«Nous avions été heureuses parce que nous avions enfin compris, et Chiara Lubich nous l’avait confirmé, que les juniors n’étaient pas faits pour rester entre eux, mais que nous étions appelés à sortir dans le monde et à aller à la rencontre de tous les adolescents de la terre».

Un vrai mandat, celui dont parle Maria Chiara Biagioni, aujourd’hui journaliste, reçu directement de la fondatrice des Focolari il y a 40 ans ; la naissance d’une réalité, celle des Juniors pour l’Unité, qui a changé sa vie et celle de tant d’adolescents.

C’était en 1984 et, à l’approche de Pâques, près de Rome, dans les Castelli Romani, se tenaient pour la première fois les écoles de formation pour les adolescents du Mouvement, les Gen 3. Ils étaient environ quatre-vingts, venus de diverses régions d’Italie, avec quelques représentants d’autres pays (Allemagne, Espagne, Portugal, Hollande, Belgique et Philippines). Aucun d’entre eux n’avait imaginé qu’il assisterait au début d’une «nouvelle ère».

Chiara Lubich les avait invités à se rendre au centre des Focolari de Rocca di Papa (Rome) à 17 heures, juste le jour de Pâques. Mais qu’est-ce qui les attendait là?

Pour les accueillir, Chiara leur avait offert un gigantesque œuf de Pâques contenant, comme une poupée matriochka, plusieurs enveloppes et, à la fin, la surprise des surprises : un message de sa part annonçant la fondation du Mouvement des Juniors pour un Monde Uni.

«En 1984, cela avait été très important pour moi de vivre ce moment (…) – raconte Federica Vivian – Chiara Lubich nous avait envoyé ce cadeau, une longue lettre, et j’avais senti qu’elle correspondait parfaitement à ce que nous étions en train de vivre avec nos amis et avec tant d’autres. Nous faisions tant de choses pour dire à tous que nous croyions en la fraternité (…) et cette graine a porté ses fruits en moi dans le désir de ne jamais mettre de limites, de construire des ponts avec tout le monde».

Dans son message, Chiara Lubich avait encouragé les juniors à vivre concrètement l’Évangile et à porter à beaucoup d’autres, l’idéal qu’ils avaient dans le cœur, avec un grand objectif : vivre pour un monde uni. Les réponses ne s’étaient pas fait attendre. Les ‘Oui’ à cette mission avaient résonné dans la salle et, peu après, de nombreuses autres réponses positives étaient arrivées de différentes villes du monde.

«J’avais 12 ans, raconte Fiammetta Megli, enseignante, et lorsque ce gros œuf de Pâques avait été ouvert, j’avais ressenti une joie immense, mais je n’ai même pas réalisé ce qui se passait réellement. J’ai senti que j’appartenais à une grande famille, une famille plus grande que la mienne. Tout ce que j’ai vécu au cours de ces années-là, en tant que junior, est non seulement resté, mais est à la base de tout ce que je fais aujourd’hui, également pour le travail que j’exerce avec les enfants à l’école».

Aujourd’hui, 40 ans plus tard, les Juniors pour un Monde Uni, les adolescents du mouvement des Focolari, sont présents dans 182 pays du monde, ils parlent différentes langues, appartiennent à différentes religions et certains ne se reconnaissent pas dans un credo religieux, mais ce qui les unit, c’est toujours cet objectif commun : travailler à la réalisation de la fraternité universelle. Sous toutes les latitudes, ils mènent les actions les plus diverses pour faire tomber les barrières et les divisions, afin qu’un monde uni et pacifique devienne bientôt une réalité pour tous les peuples de la terre.

Depuis ce jour-là, poursuit Maria Chiara Biagioni, «il n’y a plus eu de place dans mon cœur pour l’indifférence. Tout ce que je voyais autour de moi, tout ce qui se passait dans le monde, m’appartenait, me concernait en quelque sorte, et je m’engageais à répondre aux besoins, aux problèmes, aux défis qui apparaissaient peu à peu dans ma vie. La deuxième chose était de croire (…) que le bien est plus fort que le mal. Croire malgré tout, malgré les larmes des gens, malgré les bombes qui continuent à tomber dans tant de pays du monde, malgré les nombreux maux qui nous entourent (…) que la lumière est plus forte que les ténèbres, toujours».

Maria Grazia Berretta

Créer une mentalité de paix

Créer une mentalité de paix

Violence, haine, attitudes conflictuelles sont souvent présentes aussi dans les pays qui vivent « en paix ». Et cependant, les peuples aussi bien que les individus ont profondément soif de paix, de concorde et d’unité. Mais malgré nos efforts et notre bonne volonté, après des millénaires d’histoire, nous sommes toujours incapables d’établir une paix solide et durable. Jésus est venu nous apporter la paix, une paix – dit-il – qui n’est pas comme celle que « donne le monde » ; car elle ne se réduit pas seulement à l’absence de guerres, de litiges, de divisions, de traumatismes. Bien sûr, “sa” paix signifie aussi cela, mais encore bien davantage. Elle est plénitude de vie et de joie, elle apporte le Salut intégral de la personne, elle est liberté, elle est fraternité dans l’amour entre tous les peuples. […] Et qu’a donc fait Jésus pour nous donner “sa” paix ? Il a payé de sa personne. Au moment où il nous promettait la paix, il était trahi par un de ses amis, livré à ses ennemis, condamné à une mort atroce et ignominieuse. Il s’est placé au milieu de ses adversaires, il s’est chargé des haines et des divisions, il a abattu les murs qui séparaient les peuples. En mourant sur la croix, après avoir expérimenté par amour pour nous l’abandon du Père, il a réuni les hommes à Dieu et entre eux, en apportant sur la terre la fraternité universelle. […] La construction de la paix exige également de nous un amour fort, capable d’aimer même ceux qui ne nous rendent pas la pareille, capable de pardonner, de dépasser la notion d’ennemi, d’aimer le pays de l’autre comme le sien. […]

La paix commence dans le rapport que je sais instaurer avec ceux qui me sont proches. « Le mal naît du cœur de l’homme – écrivait Igino Giordani –, et pour écarter le péril de la guerre il faut évacuer l’esprit d’agression, d’exploitation et d’égoïsme qui engendre la guerre : il faut se reconstruire une conscience. » Le monde change si nous nous changeons nous-mêmes. Bien sûr, nous devons travailler, selon nos possibilités, à la solution des conflits, à l’élaboration de lois qui favorisent les relations entre personnes et entre peuples. Mais surtout, si nous mettons en relief ce qui nous unit, nous pourrons contribuer à la création d’une mentalité de paix et travailler ensemble pour le bien de l’humanité. Si notre vie témoigne et répand des valeurs authentiques comme la tolérance, le respect, la patience, le pardon, la compréhension, les autres attitudes qui font obstacle à la paix s’éloigneront d’elles-mêmes. Telle a été notre expérience durant la seconde guerre mondiale. Nous n’étions que quelques jeunes filles ayant décidé de vivre uniquement pour aimer. Nous étions jeunes et peu sûres de nous, mais dès que nous avons essayé de vivre l’une pour l’autre, d’aider les autres en commençant par ceux qui en avaient le plus besoin, de les servir même au prix de notre vie, tout a changé. Une force nouvelle est née en nos cœurs et nous avons vu la société se mettre à changer de visage : une petite communauté chrétienne a commencé à se renouveler, semence d’une « civilisation de l’amour ».

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, Parole di Vita, Città Nuova, 2017, p. 709/12)

Concours national pour les écoles : pour espérer et construire

Concours national pour les écoles : pour espérer et construire

Le vendredi 17 mai 2024, à l’Auditorium du Centre international des Focolari (Rocca di Papa – Rome), a eu lieu la cérémonie de remise de prix du Concours national pour les écoles «Une ville ne suffit pas. Chiara Lubich citoyenne du monde» , organisée par le Centre Chiara Lubich, ‘New Humanity’, ‘Fondazione Museo Storico del Trentino’, avec le soutien du Ministère italien de l’Éducation et du Mérite.

Pour sa quatrième édition, le Concours, ouvert à toutes les écoles italiennes, en Italie et à l’étranger, a été une fois de plus l’occasion pour de nombreux enfants et jeunes des écoles primaires et secondaires de réfléchir à des questions d’actualité telles que la paix, la durabilité environnementale et les établissements humains, en référence aux objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable et, surtout, à la lumière de la pensée et du témoignage de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, promotrice d’une culture de l’unité et de fraternité entre les peuples.

Environ 330 élèves de 14 écoles, du sud au nord de l’Italie, en passant par les grandes îles, ont participé à l’événement en présentant 21 travaux de différentes natures, fruits de parcours articulés et soigneusement planifiés, avec le soutien de leurs enseignants.

La cérémonie de remise des prix, à laquelle ont assisté, en personne et par connexion en ligne, les écoles gagnantes et celles qui ont reçu une mention pour la validité de leurs travaux, a été un moment de partage et d’échange, qui a mis en évidence non seulement la créativité des élèves, mais surtout leur grande attention aux thèmes proposés dans l’annonce du Concours. Une idée, celle de ces nouvelles générations, qui nous échappe souvent, à savoir celle de les imaginer capables de regarder autour d’eux, de réfléchir, de s’interroger sur la possibilité d’un avenir et d’un monde meilleur, en imaginant des moyens viables pour y parvenir.

Parmi les personnes présentes et parmi ceux qui ont décerné les prix aux écoles gagnantes, le Professeur Luca Tucci, Directeur du Bureau III (Espace du bien-être bio psycho social, éducation transversale et légalité) de la Direction Générale de l’étudiant, l’inclusion et l’orientation scolaire du Ministère de l’Instruction et du Mérite (MIM); leProfesseur Fabrizio Bagnarini, dell’Ufficio Terzo del Ministero dell’Istruzione e del Merito; il Professeur Giuseppe Ferrandi, directeur de la ‘Fondazione Museo storico del Trentino’ ; le Professeur Maurizio Gentilini, historien et chercheur au CNR (Centre National de Recherche) ; le Professeur Marco Desalvo, président de New Humanity.

Peu avant d’entrer dans le vif de la cérémonie de remise des prix, M. Tucci, connecté en ligne avec la salle, a réaffirmé le soutien que le Ministère garantit à cette initiative, en déclarant : «mettre en avant certaines valeurs à travers la sensibilisation des enfants et des étudiants, je crois que c’est une opération fondamentale non seulement pour leur croissance, mais plus généralement pour notre société».

Le premier prix pour l’Ecole primaire a été décerné à la classe 4ème C de l’I.C. 2° cercle «Garibaldi plesso A. Moro», d’Altamura (Bari), avec l’essai Il paese di Fraternità, un texte poétique qui non seulement exprime de manière originale des concepts clés de la pensée de Chiara Lubich, mais propose également une vision pleine d’espoir de l’avenir du monde.

Pour l’Ecole Secondaire du premier degré, en revanche, la deuxième place est revenue à la 1ère C de l’I.C. «San Nilo plesso I. Croce», Grottaferrata (Rome), avec Costruiamo la pace! TgPeace , un journal télévisé innovant réalisé entièrement par les jeunes, l’image d’un parcours articulé qui restitue l’expérience concrète de la classe et son engagement quotidien en faveur de la paix. La première place est revenue à la 3ème D, de l’I.C. «Filippo Mazzei», Poggio a Caiano (Prato) avec le Jeu : origami pour l’environnement, une activité qui va au-delà de l’aspect ludique et se propose comme un outil de réflexion et d’action concrète en faveur de l’environnement.

Dans la catégorie des Ecoles Secondaires du deuxième degré. les classes de 2ème et 3ème C du Lycée «A. Doria» de Gênes ont obtenu la deuxième place avec La casa comune, une œuvre numérique qui est le résultat d’une réflexion sur les thèmes susmentionnés et qui peut être présentée aux pairs comme une proposition de parcours didactique ; l’œuvre textuelle L’amore che fa allargare cuore e braccia d’Estelle Le Dauphiin, classe de 5ème I de l’I.I.S. . Lycée «A. Bafile», L’Aquila, une réflexion, à partir d’une expérience personnelle et concrète, sur la pensée de Chiara Lubich, en se concentrant sur le concept de don tel qu’il a été exprimé par l’anthropologue et sociologue français Marcel Mauss.

Le premier prix a été décerné à l’œuvre Orizzonti, une photographie réalisée par Bilardello Giulia, Marino Sara, Parrinello Chiara, élèves de la classe de 3ème G du Lycée scientifique «P. Ruggeri», Marsala (Trapani). Un message de paix et l’espoir d’un horizon où la mer et le ciel s’unissent et où nous pouvons tous travailler ensemble pour construire un monde plus fraternel.

Maria Grazia Berretta

Chiara Lubich : publication du Journal 1964-1980

Chiara Lubich : publication du Journal 1964-1980

Le volume « Journal 1964 – 1980 » de Chiara Lubich a récemment été publié. Le texte est édité par le père Fabio Ciardi, OMI, et publié par la maison d’édition Città Nuova en collaboration avec le Centre Chiara Lubich. « Le journal se révèle un outil extrêmement précieux, qui permet de franchir le seuil des événements extérieurs (la “vie extérieure”) et de pénétrer dans la manière dont ils sont vécus (la “vie intime”) ». C’est par ces mots que le père Fabio Ciardi, OMI, explique le contenu du Journal de Chiara Lubich, dont il a dirigé la récente publication. La maison d’édition Città Nuova, en effet, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a publié le volume contenant les « Journaux » de la fondatrice des Focolari de 1964 à 1980. Cette publication fait partie de la série « Œuvres de Chiara Lubich », dont cinq volumes ont déjà été publiés. « Une quinzaine de volumes sont en préparation. Il ne s’agit pas des œuvres complètes », précise le père Fabio Ciardi, « car les œuvres complètes demanderaient un travail énorme. La version papier comprend les œuvres de Chiara Lubich, c’est-à-dire les œuvres principales, et surtout les œuvres écrites. Cela va d’un premier volume introductif qui sera une biographie historique », puis les lettres, les discours publics, les discours de fondation, les conversations. « Bien sûr, les lettres et les journaux intimes sont peut-être la partie la plus intime de Chiara, ajoute-t-il. C’est celle qui la met à nu. Quand elle se présente avec un discours, c’est un texte élaboré, préparé, révisé. En revanche, lorsque j’ai accès à sa correspondance, j’ai accès à son Journal, il n’y a pas de filtre. C’est précisément la greffe directe avec l’âme de Chiara. Le journal et les lettres sont ces pages qui nous permettent d’avoir une relation immédiate, directe, sans filtre avec elle ». Le journal de Chiara Lubich est un peu spécial, explique encore le père Ciardi, parce qu’il n’est pas né comme un journal personnel, mais a été conçu précisément pour impliquer les membres du Mouvement dans ses voyages. (…) . Au début, il s’agit d’une description de ce qui se passe, donc d’un journal de chroniques, mais il devient rapidement un journal intime. Car ce qu’elle a à communiquer, ce ne sont pas seulement les faits qu’elle vit, mais la manière dont elle les vit ». Les Journaux couvrent seize années et, pour aider le lecteur à mieux situer et comprendre les textes de Chiara Lubich, le Père Ciardi a fait un choix éditorial précis : « Après avoir fait une introduction générale à tout le Journal, année par année, je propose une introduction à cette année, en la situant aussi… en la contextualisant dans la vie de l’Église, dans la vie du monde, de manière à ce que l’on puisse saisir ce que vit Chiara Lubich, mais avec l’horizon plus large de la vie de l’Œuvre, de l’Église et de l’humanité ». À ceux qui veulent savoir comment lire au mieux ce livre et par où commencer, Père Fabio répond : « Alors la première chose que je conseillerais, c’est de l’ouvrir au hasard. Et de lire une page. Ce sera certainement captivant. Puis ce sera une invitation à en lire une autre et encore une autre. Il n’est pas nécessaire de le lire, disons, en continu. Vous pouvez l’ouvrir au hasard et lire un jour, un autre, un an, un autre. Et cela donnera peut-être envie de reprendre le fil. Et puis reprendre depuis le début, lentement, et suivre ce chemin, qui est un chemin… Le chemin de Chiara n’est pas facile. C’est un chemin semé d’embûches. Il y a des moments d’épreuve, des moments de maladie. Il y a des moments où elle n’écrit pas son journal. Et pourquoi ne l’écrit-elle pas ? Parce qu’elle vit peut-être un moment d’obscurité. Le parcourir chronologiquement aide donc aussi à comprendre ce monde. Mais pour commencer, peut-être pouvez-vous l’ouvrir au hasard et lire ici et là. Puis viendra le désir d’une lecture continue et complète ». « Le journal est le sien, il est personnel, c’est sa vie. – L’éditeur conclut – Et cela se déduit surtout du dialogue constant avec Dieu, avec Jésus, avec Marie, avec les saints. (…) Le Journal nous montre son âme, il nous montre ce qu’elle a en elle. Et cela a une résonance en moi parce que c’est comme une invitation à faire le même voyage, à avoir la même intimité ; donc, en lisant Chiara, à la fin, je me reflète aussi, non pas dans ce que je suis, malheureusement, mais dans ce que je sens que je devrais être ».

Carlos Mana

Vidéo : En dialogue avec le père Fabio Ciardi (activer les sous-titres en  français)

Mai 2011

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée »

Jésus nous enseigne aussi une autre manière d’aimer le Seigneur notre Dieu. Pour lui, aimer voulait dire accomplir la volonté de son Père, en mettant son esprit, son cœur, ses énergies, sa vie même, à sa disposition. Il s’est complètement donné au projet que le Père avait sur lui. L’Évangile nous le montre toujours et totalement tourné vers le Père (cf. Jn 1,2 ; 1,18), toujours en lui, attentif à ne dire que ce qu’il avait entendu du Père, à n’accomplir que la seule volonté du Père. Dieu nous le demande à nous aussi.

Aimer signifie faire la volonté de l’Aimé, sans demi-mesure, de tout notre être : « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée ». Car l’amour n’est pas simplement un sentiment : « Et pourquoi m’appelez-vous “Seigneur, Seigneur” et ne faites-vous pas ce que je dis ? » (Lc 6, 46), demande Jésus à ceux qui n’aiment qu’en paroles.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée »

Comment vivre alors ce commandement de Jésus ? En entretenant avec Dieu un rapport filial et d’amitié, mais surtout en accomplissant sa volonté. Comme celle de Jésus, notre attitude envers Dieu sera de nous tourner toujours vers le Père, à son écoute, lui obéissant pour accomplir son œuvre et rien d’autre.

Il nous est demandé de l’accomplir de tout notre être, car, à Dieu, on ne peut pas donner moins que tout : tout notre cœur, toute notre âme, toute notre pensée. Cela veut dire bien faire, et complètement, cette action qu’il nous demande.

Pour vivre sa volonté et nous y conformer, il faudra souvent brûler la nôtre, sacrifiant tout ce qui, dans notre cœur et notre esprit, ne concerne pas le présent. Il peut s’agir d’une idée, d’un sentiment, d’une pensée, d’un désir, d’un souvenir, d’un objet, d’une personne…

Nous serons alors tout entiers à ce qui nous est demandé dans l’instant présent. Qu’il s’agisse de parler, de téléphoner, d’écouter, d’aider, d’étudier, de prier, de manger, de dormir, sans nous laisser distraire. Accomplir tout cela parfaitement, de tout notre cœur, notre âme, notre pensée ; avoir l’amour comme unique moteur de nos actions, au point de pouvoir dire, à chaque instant de la journée : « Oui, mon Dieu, en cet instant, en cette action, je t’ai aimé de tout mon cœur, de tout mon être ». C’est seulement ainsi que nous pourrons dire que nous aimons Dieu, en répondant à son Amour pour nous.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée »

Comment vivre cette Parole de vie ? Demandons-nous de temps en temps si Dieu est vraiment à la première place dans notre âme.

Et pour ce mois-ci ? Choisissons à nouveau Dieu comme unique idéal, comme le tout de notre vie, en le remettant à la première place, en vivant sa volonté à la perfection dans le moment présent. Nous devons pouvoir lui dire sincèrement : « Mon Dieu et mon tout », « Je t’aime », « Je suis tout à toi », « Tu es Dieu, tu es mon Dieu, notre Dieu qui nous aime infiniment ! »

Chiara LUBICH