Mouvement des Focolari

« Rapports sociaux et fraternité : paradoxe ou modèle soutenable ? Une perspective à partir des sciences sociales »

Fév 12, 2005

Sociologie

 A notre époque marquée par le changement, plusieurs voix ont fait entendre lors du congrès l’urgence de ne plus focaliser l’attention seulement sur les rapports sociaux contradictoires et conflictuels, mais sur les « rapports de concorde et de communion » qui existent dans la société complexe actuelle. C’est ce que Chiara Lubich a mis en évidence dans son message où elle montre la fraternité comme « un principe spirituel qui est à la fois une catégorie anthropologique, sociologique et politique capable d’amorcer un processus de renouvellement global de la société ». Cette proposition est née d’une expérience qui s’étend sur plusieurs dizaines d’années, tant au niveau personnel qu’à celui des institutions politiques et des structures économiques.

Le congrès a été caractérisé par le dialogue, typique de la discipline sociologique, entre théorie et expériences réalisées dans des contextes culturels et sociaux les plus différents, comme celle du Centre culturel La Pira, de Florence, ouvert aux étudiants étrangers de diverses cultures et religions ; celle d’une communauté thérapeutique italienne pour anciens drogués ; celle du Centre international pour la famille de la cité-pilote de Loppiano (près de Florence) ; et aussi l’expérience d’intégration, à Fontem, au cœur de la forêt camerounaise, entre européens au contact de la culture africaine et les Bangwa, un peuple profondément attaché à ses traditions.

Une lecture sociologique des différentes expériences a mis en évidence de nouveaux modèles possibles, de nouveaux schémas d’application, comme le « paradigme de l’unité » dont a parlé le professeur polonais Adam Biela, sénateur et ancien président de la faculté de sociologie de l’université de Lublin. Une catégorie développée par la sociologue brésilienne Vera Araujo, comme paradigme d’unité-fraternité, capable de lire les relations d’unité et distinction, de réciprocité, don et communion. A la conclusion du congrès – et selon les termes de Vera Araujo – a émergé « une communauté scientifique naissante qui assume maintenant ces paradigmes, ces nouvelles stratégies de recherche, pour étudier ensemble de nouvelles perspectives pour les sciences sociologiques ».

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Maria Voce est retournée à la maison du Père

Maria Voce est retournée à la maison du Père

Première Présidente du Mouvement des Focolari après la fondatrice Chiara Lubich, Maria Voce est décédée hier, 20 juin 2025 dans sa maison. Les mots de Margaret Karram et Jesús Morán. Les funérailles auront lieu le 23 juin, à 15 heures au Centre international des Focolari à Rocca di Papa (Rome).

Merci Emmaüs !

Merci Emmaüs !

Lettre de Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari, à l’occasion du départ de Maria Voce – Emmaüs.

A quoi sert la guerre ?

A quoi sert la guerre ?

À l’heure où le monde est déchiré par d’odieux conflits, nous vous proposons un extrait du célèbre ouvrage écrit par Igino Giordani en 1953 et réédité en 2003 : La futilité de la guerre. « Si tu veux la paix, prépare la paix ». la leçon politique que Giordani nous offre dans cet ouvrage peut être résumée par cet aphorisme. La paix est le résultat d’un projet : un projet de fraternité entre les peuples, de solidarité avec les plus faibles, de respect mutuel. C’est ainsi que l’on construit un monde plus juste, c’est ainsi que l’on écarte la guerre comme une pratique barbare appartenant à la phase sombre de l’histoire de l’humanité.