Mouvement des Focolari

8 mars, journée internationale de la femme

Mar 8, 2015

Quelques réflexions de Maria Voce, rappel des conquêtes en faveur du statut social des femmes et du chemin ardu qui reste à faire, en particulier dans certaines régions du monde.

MariaVoce_2014_aEn ce jour chacun aura à cœur le souvenir des innombrables figures féminines qui ont marqué sa vie, depuis la femme à qui il doit la vie à celle qui est devenue sa fiancée, puis son épouse… les sœurs, les grand’mères, les baby-sitter, les catéchistes, les camarades de classe, les enseignantes, les infirmières, les caissières, les femmes de ménage, et aujourd’hui les astronautes. Aujourd’hui nous voulons célébrer la femme en partageant quelques pensées de Maria Voce, présidente des Focolari, extraites de deux interviews qu’elle a accordées à la chaîne de télévision brésilienne TV Nazaré et à la revue Cidade Nova, en avril 2014, lors de son voyage au Brésil.

“Le rôle de la femme au sein de l’Eglise a commencé avec Marie dans la première communauté de Jérusalem, où elle avait un rôle tout particulier auprès des apôtres. Si l’on parcourt l’histoire de l’Eglise on constate que par la suite la place des hommes l’emporte, surtout dans les fonctions de gouvernement, aussi du fait que le ministère sacerdotal leur est réservé. Ceci a fait que les prêtres se sont particulièrement identifiés à la hiérarchie de l’Eglise et que la femme représentait, d’une certaine façon, une présence moins importante dans l’Eglise.

Il y a eu depuis une évolution, non seulement dans l’Eglise mais dans l’humanité, dans la société où petit à petit les femmes ont conquis des rôles importants. Il se peut que dans certains contextes et cultures ces rôles leur étaient déjà reconnus, mais dans la culture occidentale la femme a dû se frayer un chemin toute seule ».
« Dieu en faisant l’homme à son image l’a créé homme et femme, ce qui signifie qu’Il n’a pas créé un seul être, unique, mais deux créatures différentes. Il les a créées ainsi pour qu’elles soient complémentaires l’une de l’autre, et témoignent, même dans la diversité des fonctions, dans la diversité des rôles, de cette filiation divine de l’homme voulue par Dieu. Ce sont donc deux créatures égales en dignité. Il me semble que cette réalité commence à se manifester petit à petit dans le domaine politique et social. Aujourd’hui nous assistons comme jamais à l’émergence de figures féminines qui assument la présidence d’Etats et de Pays importants.
La présence de la femme dans l’Eglise doit grandir surtout à travers le témoignage de son charisme spécifique, qui est de démontrer que l’amour est plus important que le gouvernement; qu’on ne peut pas gouverner sans amour ».

« Un plus grand impact de la présence féminine pourrait avoir des effets positifs non seulement dans l’Eglise, mais aussi dans la société. Au niveau d’une entreprise, par exemple, d’un Etat, d’un gouvernement, la présence féminine, lorsqu’elle est effective, se manifeste clairement du fait qu’elle permet une saine confrontation, ainsi qu’une collaboration qui naît de la complémentarité du don que représente l’homme et de celui que représente la femme. Le pape François donne l’exemple de quelqu’un qui sait apprécier l’apport des femmes. La douceur, la tendresse auxquelles il se réfère toujours, sont des caractéristiques plus féminines que masculines ».

“La capacité de supporter, d’accueillir, de donner, sont caractéristiques de la mère qui met au monde son enfant et qui, le moment venu, sait le laisse aller. Cette capacité de savoir s’attacher et tout à la fois de se détacher a une influence positive sur la façon de gouverner. Quelqu’un m’a demandé : « Comment fais-tu pour concilier amour et gouvernement ? “ J’ai répondu qu’on ne peut pas gouverner sans amour. C’est impossible. Exercer le pouvoir sans amour, ce n’est plus gouverner, mais opprimer ».

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