Mouvement des Focolari

Ma vocation “sophienne”

Jan 10, 2017

Entretien avec Piotr Zygulski, classe 1993, père polonais et mère italienne, étudiant de l’Institut universitaire Sophia. Les motifs d’un choix toujours plus enrichissant pour lui.

s200_piotr.zygulskiPiotr, pourquoi as-tu choisi de t’inscrire à Sophia? Beaucoup de facteurs m’ont mené vers Sophia. Durant mes années de lycée, j’ai eu la chance de rencontrer un philosophe turinois qui s’appelait Costanzo Preve. Il m’a poussé à étudier la philosophie à partir de ma curiosité préexistante pour la politique. Son approche philosophique selon Hegel et Marx m’a ouvert les yeux sur la totalité sociale qui, en même temps, a rendu ardu le choix de l’université. J’hésitais entre économie, politique et philosophie. Un professeur, à la fin du lycée, m’avait parlé de Sophia, même si elle offrait seulement des cours de master. Finalement, aussi pour avoir un “bout de papier” plus “utile”, j’ai opté pour la licence en économie à Gêne. Choix qui ne t’a malheureusement pas satisfait… L’insatisfaction face à l’approche traditionnelle de beaucoup de cours m’a amené à adhérer au réseau international de Rethinking Economics pour promouvoir le pluralisme économique, méthodologique et interdisciplinaire dans l’enseignement universitaire de l’économie, en fondant un siège local. En autodidacte, j’ai parallèlement continué mes études musicales et philosophiques. Je suis également devenu journaliste: je fais partie de la rédaction du journal Thermomètre politique et, depuis quelques mois, je dirige la revue de débat spirituel Nipoti di Maritain. Pour en revenir à la question, j’ai lu, ces dernières années, quelques essais du doyen Piero Coda et je lui ai demandé de visiter Sophia. J’y suis allé deux fois, avant de m’inscrire. Chaque fois, la confirmation de ma vocation “sophienne” en est sortie toujours plus renforcée. Quel cursus as-tu décidé de suivre et que t’apportent les premiers mois de cours? J’ai choisi le cursus d’ontologie trinitaire, aussi pour pouvoir profiter de l’accord avec l’Université de Pérouse pour le double diplôme, afin d’obtenir, en plus de celui du Vatican, un master en philosophie avec option pédagogie, qui me permettrait aussi d’enseigner au lycée. Durant ces premiers mois, nous avons presque tous fréquenté les mêmes cours philosophiques, théologiques, politiques et économiques, ce qui permet de partir sur une base commune. Cette interdisciplinarité, dans mon cas, n’a pas du tout été une surprise, mais un choix conscient, délibéré. Du point de vue académique, le niveau de Sophia est très élevé et m’a donné la possibilité d’approfondir des sujets d’intérêt personnel durant les cours. Depuis fin août, je vis dans la résidence, exactement deux étages au-dessus des salles de cours, avec neuf jeunes de chaque continent, de l’Argentine à la Chine, de l’Allemagne à la Tanzanie, en passant par le Liban. Excellente cohabitation, bien organisée, aussi pour les tâches ménagères: depuis le début, nous nous sommes sentis vraiment frères, dans les petites attentions quotidiennes. Tes projets? Qu’envisages-tu? Difficile à dire, parce qu’en ce moment je ne fais qu’ouvrir de nouvelles portes. L’objectif à moyen terme est d’obtenir le diplôme, mais, pour le mémoire, j’ai beaucoup d’idées différentes et, comme souvent, probablement aucune d’elles ne sera la définitive. Après je pourrais penser à un doctorat. À voir. J’aimerais de toute façon continuer l’activité journalistique et, concernant le travail, cela ne me déplairait pas d’enseigner ou de trouver un poste dans le monde de l’édition. Mais je ne voudrais jamais faire obstacle à l’Esprit, qui pourrait également m’emmener ailleurs. Source: IUS online  

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Sur le même bateau : un voyage vers la paix

Sur le même bateau : un voyage vers la paix

8 mois de navigation, 30 ports et 200 jeunes. Parti en mars 2025 de Barcelone (Espagne), le bateau-école pour la paix « Bel Espoir » poursuit son voyage qui ne s’achèvera qu’en octobre, reliant les cinq rives de la Méditerranée. A bord, huit groupes de vingt-cinq jeunes de toutes nationalités, cultures et religions qui, animés par le désir commun de construire un monde meilleur, vivront ensemble en apprenant à se connaître, entre débats et expériences personnelles, en abordant de nouvelles problématiques à chaque escale. Parmi eux, une vingtaine de garçons et de filles, parmi les jeunes ambassadeurs de Living Peace et les jeunes du Mouvement des Focolari
Berhta (Liban), engagée dans le projet MediterraNEW, qui œuvre pour l’éducation des jeunes en Méditerranée, surtout des migrants, nous raconte son expérience.

Argentine : engagement pour le dialogue interculturel avec les peuples autochtones

Argentine : engagement pour le dialogue interculturel avec les peuples autochtones

Agustin, Patricia et leurs deux enfants sont une famille argentine. Après avoir suivi un cours à Sophia ALC, l’antenne latino-américaine de l’Institut universitaire situé dans la cité-pilote internationale de Loppiano (Italie), sont allés à la recherche de leurs racines parmi les peuples originaires et un fort engagement pour le dialogue interculturel est né.