Mouvement des Focolari

Naissance de la revue Claritas

Déc 6, 2011

Depuis quelques semaines, une nouvelle revue télématique, Claritas, est en préparation sur le portail de Città Nuova. Interview du théologien anglican Callan Slipper, un des éditeurs et concepteurs de ce projet.

Professeur Callan, présentez-nous Claritas? « Claritas est une revue en ligne, en langue anglaise, qui cherche à développer une culture de l’unité d’une manière académique et approfondie. Les articles sont revus par des pairs (peer review) pour en assurer la qualité, mais surtout, comme cela se fait pour Nuova Umanità en langue italienne, ces articles veulent explorer toute la réalité à la lumière de cette unité capable d’engendrer un monde nouveau. Elle n’est pas seulement au service d’un milieu culturel spécifique dans le monde mais elle offre la possibilité à tous ceux qui pratiquent l’anglais, de s’exprimer dans cette langue. Pour favoriser la participation de tous, et en particulier de ceux qui ont moins de ressources économiques, cette revue est gratuite, même si, pour couvrir les dépenses, nous demandons – à ceux qui peuvent le faire – de s’abonner comme cela se fait pour d’autres revues du même type. » Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement et l’utilité de la méthode du « peer-review »? « En pratique, une fois qu’un article est accepté par le directeur pour être éventuellement publié, il est envoyé, pour avis, à d’autres personnes compétentes dans le sujet dont il est question. Ces personnes, habituellement, sont membres de la rédaction. Cette évaluation peut aussi se révéler être un vrai service pour l’auteur, en ce sens qu’un article peut être considéré comme intéressant mais nécessiter quelques corrections pour le rendre publiable ; des améliorations appropriées lui seront donc suggérées. La rédaction est composée principalement de personnes issues d’instituts universitaires du monde entier. » Claritas est une revue transdisciplinaire, pourquoi cette approche ? “Parce que si l’un des aspects de l’unité amène à respecter, et même mettre en valeur, la diversité des disciplines, il reconnaît aussi que chacun peut enrichir l’autre. Chaque discipline a sa propre autonomie mais aucune ne se suffit à elle-même. Claritas s’adresse à tous ceux qui veulent participer au débat qui se développe autour du projet de l’unité et son objectif est de contribuer, par une réflexion intellectuelle de bon niveau, à promouvoir et diffuser la culture qui naît de ce charisme de l’unité. » Quel est son lien avec le Mouvement des Focolari? “La culture de l’unité que Claritas veut exprimer naît du charisme porté par le Mouvement des Focolari. Claritas est donc une expression culturelle de ce Mouvement, mais on ne doit pas nécessairement en faire partie pour écrire dans ses pages ou pour y trouver quelque chose d’utile et peut-être d’éclairant. » Comment est née l’idée de cette revue? «Sa ligne éditoriale est basée sur celle que l’on trouve également dans Nuova Umanità, mais Claritas s’adressera aux zone anglophones. Concrètement, auparavant il y avait deux débats  parallèles, l’un au sein de Nuova Umanità qui reconnaissait l’importance de publier des articles en ligne et en anglais, et l’autre, aux Etats-Unis, où l’on sentait la nécessité d’une expression linguistique adaptée à la communauté scientifique un peu partout dans le monde et qui, heureusement, avait déjà trouvé des moyens concrets pour la  réaliser. Le 12 mars 2012 sortira le premier numéro. Peut-on avoir dès maintenant une idée de son contenu? «Nous publierons un texte de Chiara Lubich de 1961 où elle raconte son expérience du “Paradis”. C’est un texte fort avec de nombreux prolongements possibles et des implications culturelles. Il y aura au moins un article pour en préciser le contexte et un autre qui examinera la pensée anthropologique contenue dans l’expérience de Chiara. Par ailleurs, il y aura deux articles sur la politique : l’un traitera des limites du pouvoir politique et l’autre concernera les rapports internationaux. Il y aura aussi des articles qui toucheront le dialogue interreligieux, en particulier avec les Juifs et les Bouddhistes. Enfin, touchant le champ très large qui intéresse la revue, nous présenterons des recensions de livres variés – y compris hors du contexte culturel de langue anglaise, comme un texte par exemple qui traite de la « fraternité » du point de vue Sud-Américain. » Nous adressons nos meilleurs vœux à la revue Claritas!

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

François-Xavier Nguyen Van Thuan : Témoin de l’espérance

François-Xavier Nguyen Van Thuan : Témoin de l’espérance

Cette année marque un double anniversaire particulièrement important : le 23e anniversaire de la mort du cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân (16 septembre 2002) et le 50e anniversaire de la période où, après son arrestation (15 août 1978), il a écrit en prison 1001 pensées adressées à tous les baptisés, rassemblées ensuite dans le volume « Le chemin de l’espérance ». Sa mémoire reste vivante comme celle d’un pasteur fidèle qui a su transformer la prison en un lieu de prière, de pardon et d’offrande : un homme qui a montré qu’aucune chaîne ne peut étouffer l’espérance et que la lumière de l’Évangile triomphe de toute obscurité.

États-Unis : Réseaux de paix durables

États-Unis : Réseaux de paix durables

Les 21 et 22 mai 2025, le forum : « Réseaux de paix durables : Dialogue entre perspectives et croyances différentes » a rassemblé 120 opérateurs de paix issus de 90 organisations.

Évangile vécu : à la recherche de ceux qui se sont égarés

Évangile vécu : à la recherche de ceux qui se sont égarés

Dans la parabole de la brebis perdue, Jésus nous demande de veiller sur ceux qui nous entourent, d’aller à la recherche de ceux qui se sont égarés et d’avoir la même attention et la même bienveillance que le berger dans nos relations et nos amitiés. La recherche, le fait de se retrouver, d’aller à la rencontre de l’autre et, en même temps, la joie de se sentir aimé sont une invitation à la gratitude pour la miséricorde que Dieu a pour chacun de nous.