Mouvement des Focolari

Amérique latine : richesse de la diversité culturelle

Avr 14, 2012

Lors de la rencontre avec des responsables de la culture, le potentiel de l’Amérique latine est ressorti, comme source d’espérance pour une société dans laquelle la diversité ne doit pas être un obstacle, mais une richesse.

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Le charisme de l’unité en dialogue avec la culture contemporaine. C’était le thème d’un nouveau rendez-vous de la présidente des Focolari, Maria Voce, à Buenos Aires le 13 avril. Durant les cinquante ans de présence du Mouvement dans ces contrées, la vie de ses membres a pénétré les nombreux domaines de la culture. Dans ce contexte, Maria Voce a pris la parole devant plus de 300 personnes, dans la salle de la Faculté des Sciences économiques de l’Université de Buenos Aires.

En citant Chiara Lubich, Maria Voce a rappelé que « les fortes contradictions qui marquent notre époque ont besoin d’un point de référence, aussi pénétrant qu’incisif, de catégories de pensée et d’actions capables de faire participer chaque personne, tout comme les peuples, avec leurs systèmes économiques, sociaux et politiques. Il existe une idée universelle qui se révèle en mesure de soutenir le poids du défi de cette époque : la fraternité universelle ». « La proposition de la fraternité – a-t-elle ajouté – commence à avoir une importance scientifique. Cette proposition culturelle est une dans son origine et source – le charisme de l’unité – et plurielle dans la dynamique du recevoir et être accueillie dans les contextes les plus variés, dans de nombreuses valeurs et dans les différentes applications existentielles, sociales. »

Quelques personnalités se sont inspirées de la présentation de Maria Voce pour offrir aux personnes présentes leurs réflexions. Marta Oyhanarte, membre du Conseil économique et social de l’ONU, a souligné qu’« un nouveau contrat social se construit, fondé sur la fraternité, non seulement dans la politique et dans l’économie, mais dans tous les domaines, en dialogue à 360 degrés ». Cristian Cox, doyen de l’Université catholique du Chili, s’est lui référé au fait que l’idée de la fraternité peut influencer le domaine éducatif : « Nos programmes ne forment pas suffisamment à établir des rapports avec la personne différente, avec la personne éloignée culturellement et socialement. La fraternité devrait occuper, dans nos programmes éducatifs, un poste équivalent à celui occupé jusqu’à maintenant par le concept de nation ». Rafael Velazco, recteur de l’Université catholique de Córdoba, s’est quant à lui référé à la construction d’une théologie de la fraternité qui, pour être un témoignage convainquant du message évangélique, doit privilégier la proximité avec les pauvres, avec ceux qui sont exclus de l’histoire. « Dieu ne voit pas les choses d’en haut, mais depuis les côtés, les périphéries », a-t-il affirmé. « Une théologie de la fraternité – a-t-il conclu – naît du commandement nouveau, qui, lorsqu’il est vécu avec radicalité, engendre unité et a une conséquence extraordinaire, le même Jésus, le Ressuscité, qui se fait présent au milieu de nous. »

Au terme d’une brève série de questions, en se référant à comment dialoguer dans une réalité plurielle et complexe comme la réalité latino-américaine, Maria Voce, décidée, a affirmé : « L’Amérique latine peut être un don pour l’humanité, justement en raison de ses profondes racines culturelles. Elle peut être un exemple de construction d’une société nouvelle, dans laquelle la diversité n’est pas un obstacle, mais devient une richesse. Je le dis en tant qu’Européenne : je vous prie de nous donner cette expérience. Le monde a besoin de la voir réalisée à quelque part, et je pense que ces contrées sont le lieu idéal. » Ce sont des paroles qui ont une grande portée, dans une région qui, depuis toujours, s’est sentie discriminée, exclue. Les applaudissements enthousiastes montrent la volonté de changer l’histoire.

D’Alberto Barlocci


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