Mouvement des Focolari

Argentine: “Bourse aux vêtements”

Juin 15, 2015

Dans une paroisse de Córdoba (Argentina), un groupe de jeunes se retrousse les manches, mu par le désir de mettre en pratique l’Évangile. L’amour envers les nécessiteux développe leur créativité.

004En 2011, trois jeunes d’une paroisse de la province de Córdoba (Argentine) ont été invités à une rencontre à la “Mariapolis Lia, cité-pilote des Focolari, à 250 km de Buenos Aires. Y participer a été pour tous les trois une expérience forte, une immersion dans l’Évangile vécu ensemble, qui les a poussés à se donner concrètement aux autres. “Cette rencontre nous a changés – raconte Susana – nous sommes devenus plus enthousiastes, plus accueillants, plus confiants en Dieu, que nous avons redécouvert Amour. C’était une occasion de grandir en tant que personne, mais aussi en tant que groupe.” Aujourd’hui, une quinzaine de jeunes soutiennent ensemble des initiatives vraiment intéressantes. Comme la “Bourse aux vêtements”, une idée très utile pour leur quartier, dans lequel différentes familles vivent sous le seuil de pauvreté. Beaucoup de vêtements usés arrivaient à la paroisse et restaient là, parce que personne ne les faisait parvenir aux plus nécessiteux. Alors les jeunes ont pensé: en travaillant dur, durant quelques samedis, ils ont rangé la pièce – une cave –, l’ont nettoyée et parfumée, en pensant aux personnes qui allaient ensuite venir choisir les vêtements. Ils ont exposé les articles, tous remis à neuf et repassés. C’est ainsi qu’est née la “Bourse aux vêtements”. Au début, ils ne voulaient pas demander d’argent pour ces vêtements, mais ensuite – en pensant à la dignité des “acheteurs” – ils ont fixé des prix accessibles à tous, sans mettre en évidence qui donne et qui reçoit, mais que seul l’amour circule. 003“Un jour – raconte un des jeunes – est arrivée une maman de huit enfants. En voyant ces prix avantageux, elle a choisi beaucoup d’articles et, au moment de payer, elle a confié, les larmes aux yeux, que c’était la première fois qu’elle pouvait acheter quelque chose à ses enfants. Une autre fois, une femme est arrivée et semblait très intéressée: elle allait et venait, regardait les vêtements, mais sans rien prendre. À la fin, elle s’est arrêtée pour parler longuement avec nous. Nous avons ensuite appris qu’elle est revenue plusieurs fois, parce que, a-t-elle confié, elle savait qu’ici elle trouverait toujours quelqu’un pour l’écouter.” En sortant de son service à la Bourse, une des filles a aperçu un homme qui pleurait sur les marches de l’église. Convaincue que Jésus aime se cacher derrière chaque homme, spécialement les pauvres, une pensée l’effleure: “Et si c’était Jésus, le laisserais-tu pleurer là?” Elle décide de s’approcher et l’homme, inconsolable, lui raconte que, depuis des jours, il vit dans la rue, n’a rien à manger et souffre de graves problèmes de santé. La jeune fille retourne à l’intérieur pour appeler ceux du service suivant, pour lui trouver un lieu d’hébergement, ainsi que de la nourriture. Par la suite, ils lui trouvent aussi du travail. 002Dans beaucoup de pays de l’Amérique latine, le 15ème anniversaire d’une jeune fille est une date importante. Une jeune du groupe allait bientôt avoir 15 ans, mais sa famille n’avait pas les moyens d’organiser une fête d’anniversaire avec ses proches et ses amis. En l’apprenant, les jeunes du groupe ont voulu agir. En premier, ils se sont consacrés à la décoration de la salle, en écoutant les souhaits de la maman de la jeune fille. Ensuite, ils se sont organisés pour servir à table. Mais eux aussi voulaient participer à la fête et au bal, avec des habits élégants. Comment faire? En uniforme de serveurs, tous alignés, ils ont accueilli les invités à l’entrée, ils ont ensuite servi à table et, au moment du bal, ils ont couru se changer, en surprenant tout le monde, leur amie en premier. La fête terminée, ils ont repris leurs habits de travail, pour tout remettre en ordre, laissant le lieu propre et rangé. C’est ce qu’on appelle l’amour…

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