« Le Mouvement Politique pour l’Unité est né à Kinshasa ! ». C’est avec ces paroles que l’honorable Upira Dieudonné, samedi 29 octobre 2016, a solennellement conclu la première rencontre à Kinshasa, du Mouvement Politique pour l’Unité. « L’actuelle situation politique dans la République Démocratique du Congo est délicate, il y a de fortes tensions politiques et sociales. Il y a quelques mois, il y a eu des heurts qui ont causé la mort de différentes personnes. Le pouvoir constitué et l’opposition radicalisent quelquefois leurs positions » écrivent-ils. On se demande alors comment on en est arrivés à concrétiser ce rendez-vous. « Cela s’est passé après la participation au congrès de Rome, en juin dernier, avec des politiciens du monde entier : l’honorable Dieudonné Upira (député national de l’opposition dans la RDC) et Madame Georgine Madiko (député honoraire membre du Bureau de l’Assemblée Nationale, actuellement responsable politique d’une cellule d’un parti de la majorité présidentielle) ont décidé de faire quelque chose pour leur pays, expliquent-ils. Au-delà des différences politiques, les deux députés, à leur retour de Rome, approfondissent leur amitié, en échangeant sur leurs différentes opinions. Maintenant ensemble, ils rêvent de former des jeunes pour qu’ils soient leader en politique. Comme ils l’affirment, il s’agit « d’une formation à la véritable politique, qui porte en soi des valeurs ». C’est lors de leurs échanges qu’ils décident convaincus que le premier pas à faire pour un tel projet à Kinshasa, c’est le lancement du Mouvement Politique pour l’Unité. « Ceci permettrait de mettre en réseau différents acteurs qui travaillent en politique, qui font ou voudraient faire du bien par le biais de la politique », disent-ils. Ils organisent l’événement mais ils se demandent incertains : « les personnes invitées auront-elles le courage de venir, viendront-elles ? ». Ce sentiment d’incertitude grandit lorsque le samedi, jour fixé pour la rencontre, une pluie torrentielle s’abat quasiment d’une façon ininterrompue sur Kinshasa. A cause des routes en mauvaises conditions et du mauvais état des moyens de transport, les gens évitent le plus possible de sortir quand il pleut ! Malgré cela, trente personnes répondent à l’invitation, parmi lesquelles : députés et dirigeants de différents partis politiques, personnes de l’administration publique, professeurs de sciences politiques, étudiants, membres des mouvements citoyens, avocats et journalistes. Le débat prévu donne lieu à un échange profond qui se passe dans un climat d’écoute réciproque. « Nous avons écouté des phrases telles que :”Nous voulons rester en contact avec vous, multiplier les échanges” ; ”Face à la perte des valeurs, nous devons travailler pour instiller le positif dans notre système éducatif, pour former des personnes qui demain seront de bons politiciens” ; ”Je sens que si je n’agis pas, Dieu me demandera ce que j’ai fait de tout ce qu’il m’a donné” ; ”Nous sommes jeunes et nous voulons apprendre de vous, les anciens. Ne nous oubliez pas” ». Les impressions, nées spontanément des participants, expriment la pensée des organisateurs et font de celle-ci un moment sacré. Dans la conclusion, Madame Georgine Madiko affirme : « A travers notre agir, nous devons être une lumière dans un monde obscur. Nous devons prêcher avec l’exemple. Et à ceux qui, touchés par notre comportement, demandent si nous faisons de la politique ou de la religion, nous répondons qu’une politique sans valeurs est la ruine des Nations ». Avant de nous quitter, un des participants propose : « Nous devons oublier nos titres, nous contacter régulièrement même seulement pour nous demander comment ça va. Je voudrais que chacun de nous parte d’ici avec la liste de tous les participants pour pouvoir les contacter par la suite ». Le prochain rendez-vous a été programmé pour le 3 décembre. Gustavo Clariá
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