Juin 12, 2015 | Focolare Worldwide
L
a rencontre avec les leaders religieux se déroulera le 16 juin prochain au palais Berlaymont de Bruxelles, siège de la Commission européenne. Concertations au sommet et débats à caractère opérationnel ont lieu régulièrement entre les instances de l’Union Européenne et les Eglises, les religions, les associations philosophiques et non confessionnelles, comme le prévoit l’article 17 du traité de Lisbonne. Les conclusions des débats avec ces leaders religieux contribueront à la préparation du premier Congrès Annuel sur les Droits fondamentaux de l’Union Européenne, qui se tiendra à Bruxelles le 1er et le 2octobre 2015 et aura pour thème “Tolérance et respect: prévenir et combattre la haine antisémite et l’islamophobie en Europe”. Le sujet de discussion retenu, “Vivre ensemble et accepter les diversités”, souligne – comme l’a déclaré le premier vice-président de la Commission, Franz Timmermans – que “dans nos sociétés européennes hétérogènes, le dialogue est essentiel afin de créer une communauté où chacun puisse se sentir chez lui. Vivre ensemble signifie réussir à accepter les différences même en cas de profond désaccord ».
Parmi les invités – une quinzaine de leaders religieux – dont deux pour l’Eglise catholique : le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Commission des épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) et Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari. Les autres invités sont le Rév. Christopher Hill, président de la Conference of European Churches (CEC), le métropolite Emmanuel du Patriarcat Œcuménique, l’archevêque Antje Jackelén, primat de l’Eglise luthérienne de Suède, le premier rabbin de Belgique Albert Guigui, l’imam Khalid Hajji, secrétaire général du Conseil Européen des Oulémas Marocains. Le développement de l’esprit communautaire par le dialogue est l’un des objectifs de la Commission qui, dans le cadre du programme “Une Europe pour les citoyens” (2014-2020), a affecté 185.5 millions d’euros au cofinancement de projets destinés à promouvoir des valeurs comme la tolérance et le respect mutuel. Et à susciter une meilleure compréhension interculturelle et interreligieuse entre les citoyens. Dans sa réponse à l’invitation la présidente des Focolari, Maria Voce, a précisé que l’engagement prioritaire du Mouvement qu’elle représente, et en collaboration avec d’autres Mouvements, est « de construire des ponts à travers un dialogue respectueux aux niveaux les plus divers, pour contribuer à ce que des personnes de convictions diverses et d’origines sociales et ethniques les plus variées, puissent vivre ensemble dans la paix et la fraternité ». Communiqué de presse
Juin 12, 2015 | Focolare Worldwide
« Le soleil tape fort, mais nous devons arriver au prochain village. Aujourd’hui, nous avons fait une partie de l’étape avec Grey de l’Afrique du Sud, jeune présentateur à la télévision. Nous sommes surpris de rencontrer des gens du monde entier sur le chemin vers Compostelle : de la Corée, du Japon, de la Chine, des États-Unis, du Brésil, du Canada et naturellement de toute l’Europe. Il y a 30 ans, seulement 100 personnes par an passaient par Roncisvalle. Aujourd’hui, il y en a 65 000. Le chemin semble répondre à un exigence de l’homme d’aujourd’hui. Les raisons pour l’entreprendre sont tellement nombreuses et c’est intéressant de les partager. Peter, allemand, 35 ans, gestionnaire d’une auberge dans les alentours de Monaco, s’assied à notre table. Pendant deux ans, il n’a jamais pris de vacances et sa compagne vient de le quitter. Il veut réfléchir sur sa vie. Paul et Céline du Canada font le chemin par reconnaissance pour leur vie. Tracy de l’Australie poursuit un rêve : elle voudrait avoir une grande histoire à raconter à ses enfants et à ses neveux. Antonella confie qu’elle n’arrive pas à pleurer, elle voudrait se connaître davantage et trouver sa liberté. Nous avons entrepris ”El Camino” il y a 19 jours. Bernard et Jean-Paul originaires de la Belgique et Ivo du Brésil qui s’était épouvanté à l’idée de devoir faire 740 km. Tout en marchant, il se rend compte que les jambes et les pieds vont bien, et jour après jour, il prend courage. Jean-Paul, médecin et marié, pensionné depuis un mois, s’arrête souvent et explique les plantes le long du sentier. Il nous fait humer les parfums de la nature riche en variété. Nous sommes stupéfaits de la beauté des fleurs, des églises, comme à Burgos et à Leon, mais également dans les petits villages. Nous nous tournons bien souvent pour regarder le paysage à 360 degrés. Le matin, nous faisons un pacte entre nous, pour nous aider dans les moments difficiles. Le chemin nous fait toucher nos limites : des douleurs, la fatigue, la soif, la faim…et nous fait facilement oublier le prochain. Ivo apporte beaucoup de vitalité dans notre petit groupe et d’autres personnes sont contentes de nous accompagner pendant quelques kilomètres. Des questions, des joies et aussi des difficultés en ressortent. Un soir, un prêtre nous raconte la signification de Compostelle : champ d’étoile. Nous aussi devons suivre notre étoile et être étoile (lumière) l’un pour l’autre. Chaque jour, nous touchons des cœurs mais les autres aussi touchent les nôtres.
Nous tentons d’ouvrir la porte à Dieu car nous avons l’impression qu’Il est parmi nous, à travers l’amour évangélique. Nous partageons le repas du soir avec d’autres et prions ensemble. Nicole de l’Australie est heureuse d’avoir trouvé des personnes qui veulent réciter le chapelet avec elle. Elle répond en latin, Jean-Paul en français et nous en italien. Après, Nicole se met à chanter en tagalo (langue des Philippines) et Ivo en portugais. Elle raconte son histoire : elle est en train de rentrer dans une communauté religieuse. Une autre fois, Doriano, gendarme pensionné, nous suit à 10 mètres de distance. Il nous dit qu’il a prié avec nous. C’est une nouvelle expérience dans sa vie. Beaucoup nous demandent comment se fait-il que nous parlions italien. Nous racontons notre histoire, celle de Chiara Lubich et du Mouvement des Focolari. A d’autres, nous parlons de l’Évangile, de la vocation, du chemin de la vie. “El cammino” est une expérience différente pour chacun. Nous sommes curieux de savoir ce qui ce passera quand nous arriverons au pied de Saint Jacques à Compostelle. Ce sera une surprise, comme ce le sera aussi lorsque nous nous trouverons à la fin de notre chemin de vie. Ce sera une joie de l’avoir parcouru, d’avoir croisé tant de personnes que nous portons désormais dans notre cœur. Nous nous saluons avec le ”buen camino”. Qui sait quand nous nous retrouverons ». Bernard, Jean-Paul et Ivo
Juin 11, 2015 | Focolare Worldwide
Comment apercevoir les signes de demain cachés dans l’ aujourd’hui ? On peut vivre seulement dans le présent, et pourtant le présent est et doit rester le lieu dans lequel construire le futur. C’est une exigence qui a trouvé dans les siècles, la confirmation d’hommes et de femmes de chaque culture, dont les voix se sont élevées pour déclarer la fatigue insoutenable du présent au moment où on n’est plus en grade de regarder plus loin. La Summer School, internationale et interdisciplinaire se veut être un lieu dans lequel ”penser le futur”, les conditions d’actualisation, soit notre responsabilité. A la lumière d’ une culture qui fleurit autour de la valeur de la personne et de ses relations, elle proposera quelques pistes de recherche pour donner du sens et des contenus au futur duquel une grande part de la culture moderne semble privée, à partir de quelques questions centrales posées par les disciplines économiques, politiques, et des autres sciences sociales, jusqu’à comprendre les pas qui nous attendent. Pour de plus amples informations : Summer School 2015 ”Cartes du futur”
Juin 11, 2015 | Focolare Worldwide
Mille signatures récoltées en peu de jours selon l’enseigne de ”L’union fait la force” et la récolte continue. Mais de quoi s’agit-il ? En avril 2015, le Comité Olympique National Italien (CONI) met sur pied un projet, pour les jeunes italiens résidant dans les zones en difficulté avec le titre ”Gagner comme des grands”. Une nouvelle, donnée en grand style qui impressionne beaucoup de gens. Le projet est financé par Lottomatica, le principal opérateur italien pour les loteries et les paris, qui grâce aux jeux de hasard légalisés, gère un chiffre d’affaires de millions d’euros mais avec des coûts sociaux très élevés : les jeux de hasard en effet, créent des plaies de dépendance et de désespoir, alimente l’affaiblissement, renforce l’économie illégale, en touchant surtout les personnes des périphéries, ces mêmes personnes qui seront aidées par le projet ” Gagner comme des grands”. La situation est paradoxale, douloureuse, crée une blessure dans le tissus social qui va être assaini. Le Mouvement des Focolari en Italie s’en est rendu compte comme beaucoup d’autres associations dans le pays, qui luttent pour la légalité, la transparence, la justice sociale. C’est un bouche-à-oreille fait d’e-mails, de coups de téléphone, de confrontations ; la fraternité universelle se construit aussi de cette manière, en se mettant ensemble pour demander au CONI d’annuler la collaboration avec Lottomatica. Les Focolari en Italie, à travers le Mouvement Humanité Nouvelle, lancent donc une pétition online pour demander au gouvernement et au parlement italien d’intervenir afin que s’affermisse dans le pays une authentique culture du sport et un engagement concret pour le développement des jeunes : un défi à jouer complètement, conscients de la disproportion des forces (comme David contre Goliath) mais convaincus que c’est important d’adresser un signal fort contre cette tendance. Si tu es intéressé par l’initiative Stop Progetto Coni Lottomatica ”Vincere da Grandi”, va sur le site d’ Humanité Nouvelle
Juin 10, 2015 | Focolare Worldwide
“L’année dernière une petite fille que j’aime beaucoup, âgée de presque deux ans, a failli mourir. J’ai pensé qu’elle avait eu rapidement accès à tous les soins médicaux et chirurgicaux parce que née ici. Mais si elle était née dans un Pays moins favorisé, que se serait-il passé ? Et quel mérite a-t-elle pour avoir cette chance ? Les autres enfants n’ont-ils pas les mêmes droits ? » C’est ainsi que Gabrielle s’est mobilisée en lançant une collecte de fonds et une campagne de sensibilisation en faveur des enfants désavantagés. Elle a demandé au Maire un emplacement sur la place principale de sa ville, Marcignago de Pavie (au nord de l’Italie), et impliqué la paroisse, le diocèse et la presse locale. « Quels seront les résultats, je l’ignore – affirme-t-elle –, je sais pourquoi et pour qui je suis en train d’agir et cela me suffit pour m’attendre au maximum ! » C’est l’un des nombreux témoignages des supporters qui se sont engagés pour la campagne #obiettivo15mila de l’AFNonlus, lancée le 24 mai à Rome, à la « Città dell’Altra Economia » (Ville de l’Autre Economie) Le but – explique Andrea Turatti – président de l’association – « donner visibilité à tout ce que nous faisons déjà à travers des programmes qui assurent la nourriture, les soins médicaux et l’instruction à 13000 enfants insérés dans une centaine de projets en cours dans 50 Pays, et renforcer notre engagement en propageant le virus de la solidarité auprès de nombreuses personnes ». Ces actions solidaires se sont multipliées dans de nombreuses villes italiennes et à travers quelques projets sociaux en cours dans le monde qui présentent leurs activités par liaison vidéo : centres équipés de soins ambulatoires, crèches, écoles maternelles et primaires qui offrent des services après l’école : repas équilibrés, cours individuels, soutien scolaire, orientation professionnelle, visites médicales et soins infirmiers. Ces programmes s’insèrent dans des actions plus vastes, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, en faveur de familles et de communautés entières, en vue de permettre aux enfants d’acquérir leur autonomie et un bien-être global. “Nous aussi nous désirons contribuer à la solidarité”, nous dit Youn Vera qui, grâce au soutien à distance, est en classe de 5ème au collège Gue Pascal de Man, en Côte d’Ivoire. « Pour aider quatre camarades de classe qui sont malades et ont besoin de soins, nous avons eu l’idée de faire un jardin potager et de cultiver des salades et des épinards ». “Le soutien à distance nous fait aussi du bien à nous, pas seulement aux personnes qui en bénéficient, parce qu’il nous fait grandir, nous met en contact avec des personnes et des cultures diverses, nous aide à redécouvrir la valeur de la sobriété et crée la communauté, a précisé Vincenzo Curatola, président du ForumSad qui regroupe une centaine d’associations sur l’ensemble du Pays. Par exemple Guido et Azzurra racontent comment, avec d’autres jeunes des quartiers de Rome, ils ont fondé depuis bientôt deux ans une association qui engage diverses activités en faveur des autres. « La plus belle expérience nous l’avons vécue aux Philippines, pour répondre avec AFNonlus à l’état d’urgence qui a suivi le typhon Hayan. Hébergés par les Focolari, nous avons touché de près des réalités que nous sommes habitués à ne voir qu’à la TV et qui demeurent lointaines. Les vivre au quotidien a changé notre manière de penser. De plus nous avons voulu nous engager à long terme dans le soutien à distance d’une petite fille en fauteuil roulant : Princess, son sourire fait d’elle un petit soleil ! ». Giusy, qui habite près de Pise, a raconté comment un simple groupe de Familles Nouvelles des Focolari a mobilisé petit à petit toute la ville, la municipalité et environ 300 familles. « L’initiative a vu le jour avec un des mes collègues de travail, il y a vingt ans – raconte Massimo Grossi, de RCS Corriere della Sera – et a touché plus de 250 journalistes et pigistes. Avec de nombreuses petites contributions nous sommes parvenus à adopter à distance 50 enfants en Afrique et en Asie : réunir beaucoup de petits dons, c’est là notre esprit et notre force ».
Juin 6, 2015 | Focolare Worldwide
”Une telle célébration ne s’est vue qu’à l’occasion de la visite de Jean-Paul II (1983)”, écrit Filippo Casabianca, depuis El Salvador, un pays de 6 millions d’habitants sur une superficie d’à peine 21 mille km², qui a compté parmi ses fils, cet évêque amplement reconnu comme l’une des figures ecclésiales les plus significatives du continent américain. La cause avait été ouverte par l’évêque Rivera y Damas, son successeur à la tête du Diocèse, une année après de sa mort, le 24 mars 1980. Ce fut juste cette année-là qu’arrivèrent Marita Sartori et Carlo Casabeltrame, qui furent là parmi les premiers focolarini et vinrent visiter trois frères franciscains qui avaient commencé à diffuser la Spiritualité de l’Unité. Pendant cette décennie tragique qui commença avec l’assassinat de Mgr Romero et se termina avec celui de 7 Jésuites, le Mouvement des Focolari se développa avec un impact extraordinaire en différents endroits du pays, avec en toile de fond un scenario de guerre entre militaires et guérilleros, et ce, jusqu’à l’ouverture en 1989, d’un focolare féminin, malgré le danger pour les focolarine étrangères qui y participèrent. Depuis lors, le pays a vécu un processus qui l’a conduit à la signature d’un traité de paix, en 1992, et ensuite engagé dans un parcours démocratique avec une certaine stabilité politique mais orphelin de la réconciliation tant désirée pour laquelle aujourd’hui, une polarisation destructrice émerge. A cela s’ajoute la flagellation de l’insécurité due à la prolifération de bandes criminelles composées de jeunes (maras) et à la pauvreté de grandes parties de la population. Les communautés des Focolari se sont engagées dans de multiples initiatives de soutien aux familles démunies par le biais de programmes d’Actions Familles Nouvelles et de l’AMU, qui ont permis à des centaines de jeunes de continuer les études, qui ont soutenu des initiatives de centres éducatifs pour les enfants pauvres et des interventions dans un quartier à risques afin de créer des espaces d’intégration sociale. Avec la béatification de Romero, une conscience d’opportunité historique s’est formée dans la population. Son message est perçu comme un médicament qui peut contribuer à renverser les visons contradictoires, à assainir les cœurs endurcis par le ressentiment et fournir ce ‘plus’ nécessaire à la réconciliation. « C’est un défi – c’est ainsi que Maribel l’appelle – qui commence par suivre l’exemple de Mgr Romero, qui pour moi continue à aider mes élèves à cultiver la paix et la justice dans leurs cœurs ». Tandis que pour Amaris ”la fête doit céder le pas à la réconciliation qui consiste à pardonner et à demander pardon, pour assainir les blessures qui sont encore ouvertes”. Dans la communauté des Focolari, l’engagement pour l’unité et la réconciliation a toujours été présent , mais maintenant il acquiert les connotations d’un mandat à la lumière du témoignage héroïque de Mgr Romero ” qui a su pleurer avec celui qui pleure – observe Flora Blandon – et se réjouir avec celui qui avait une raison de l’être. La béatification et la reconnaissance de sa vie enracinée dans l’amour” Dans le message à l’actuel Archevêque de San Salvador, Josè Luis Escobar Alas, le Pape définit Romero comme ”un des meilleurs fils de l’Église”, lui attribuant les traits typiques du Bon Pasteur qui lui était si cher. ”Car (Dieu) a concédé à l’évêque martyr la capacité de voir et d’écouter son peuple et de modeler son cœur afin que, en son nom, il l’oriente et l’illumine”. François reconnaît en plus, son exemple et invite à rencontrer dans la figure de Romero ”force et courage pour construire le Royaume de Dieu et s’engager dans la recherche d’un ordre social plus égalitaire et digne”.