Mouvement des Focolari

“Ensemble pour l’Europe” en 130 villes

Pour la journée du 12 mai, la mosaïque de l’édition 2012 d’Ensemble pour l’Europe est presque définie, à laquelle adhèrent les jeunes et les adultes de plus de 300 mouvements et communautés chrétiennes. Cette troisième édition internationale voudrait donner une visibilité à un dynamisme de fraternité qui traverse le continent et qui se décline sous forme d’expériences et de propositions qui touchent l’économie et le travail, la justice et la paix, l’intégration, la famille en plus d’autres thèmes.

Le moment central sera la rencontre au Square Meeting Centre de Bruxelles qui, avec les représentants des mouvements et des communautés de toute l’Europe, accueillera des personnalités du panorama politique, institutionnel et culturel européen.

Partie intégrante de la journée sont les 130 événements réalisés contemporainement dans autant d’autres villes de tout le continent, qui seront reliées par satellite et internet avec la rencontre de Bruxelles. (plus)


Site officiel – http://www.together4europe.org

REPLAY LIVE STREAMING EVENT: http://media.focolare.org/Ipe2012/

Programme du 12 mai à Bruxelles – http://www.together4europe.org/fr/51-ipe-2012/154-programma-12-maggio-2012.html

Zone presse

Gen Rosso à Bruxelles : « l’un pour l’autre »

Gen Rosso à Bruxelles : « l’un pour l’autre »

Scène, lumière, couleur, danse, musique et beaucoup de mouvement sont quelques caractéristiques du Projet « Arts & Culture reshaping urban life – Art et Culture pour revitaliser la ville » qui maintenant arrive dans sa dernière étape en Belgique avec «  du Gen Rosso. 5 au 13 mai, à Bruxelles, le groupe international avec ses membres de huit nationalités met en relief l’importance de la créativité en faveur d’un monde uni. Donc, pour 120 jeunes qui participent, c’est une expérience d’unité dans la diversité.

Bruxelles est une ville vivante, mélange de nationalités et cultures diverses. Dans ce beau décor, le Gen Rosso a proposé, durant les deux premiers jours de la tournée, quelques ateliers adressés aux jeunes en vue de la représentation de la comédie musicale Streetlight sur une grande scène dans le Tour&Taxis, renommé petit palais de la ville. Les jeunes provenaient d’au moins trois souches linguistiques – flamand, français, allemand – sans compter ceux qui venaient de plus loin : Moyen Orient, Afrique, Asie. Sous le slogan « l’un pour l’autre » les travaux de préparation de la comédie musicale ont commencé dans les ateliers de danse hip-hop, musique instrumentale, Broadway, chœur, décors et danse brésilienne.

« Streetlight – The Musical » raconte un fait véridique qui s’est produit en 1969. Deux jeunes, Charles et Jordan, vivent des réalités opposées et, dans un moment important de leur vie, voient leurs histoires s’entremêler. L’un d’eux, Charles, avec ses amis du Streetlight Band, qui promeut les valeurs d’un monde uni à travers la musique, sera dans son milieu – un ghetto de Chicago – un signe de contradiction.

Voici quelques impressions recueillies auprès des jeunes :

 Beaucoup de langues différentes, noms, nations, idées et attitudes, et, malgré toute cette différence, il y avait un battement de cœur commun l’un pour l’autre. Je n’oublierai jamais cela !

Je voudrais dire merci, parce qu’avant de venir ici je ne me sentais pas en paix, comme un panier vide. Mais, maintenant, je me sens comme un panier plein, plein d’amour et d’espérance, et j’aimerais les emmener chez moi. Merci !

Les derniers jours de la tournée du Gen Rosso sur le sol belge sont le 12 et 13 mai, dans le cadre de l’événement « Ensemble pour l’Europe ». La participation de la présidente des Focolari, Maria Voce, est prévue.

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Together4peace à Bruxelles est cofinancé par la Commission européenne, ) comme sous-projet du grand projet européen « Arts and Culture reshaping urban life ». Ce dernier a pour but de favoriser les relations entre les personnes à travers l’art, dans le contexte urbain. Des rencontres artistiques ont déjà eu lieu dans différentes villes, en Allemagne (Schwerte), Italie (Udine, Venise) et République tchèque (Sternberk, Olomouc), avec la collaboration du Gen Rosso. Ces rendez-vous comprennent des tables rondes, des conférences et des échanges internationaux. Together4peace est une initiative des Jeunes pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari en Belgique (focolare.be), en étroite collaboration avec le groupe Gen Rosso  et le Mouvement des Focolari à Solingen.

Gen Rosso à Bruxelles : « l’un pour l’autre »

New York. Les Focolari et la Mosquée Malcom X sur un chemin de fraternité

Serenella Silvi aux côtés de Chiara Lubich, à la sortie de la mosquée, le 18 mai 1997

« Un moment lumineux dans la relation entre chrétiens et musulmans. » C’est le titre qu’a donné un journal new-yorkais à l’événement qui se produira précisément à New York, le 20 mai prochain, dans la mosquée de Malcom Shabbaz, intitulé « Our Journey Towards the Excellence of the Human Family ». C’est le souvenir de ce pacte sans précédent conclu entre deux leaders, l’imam W.D. Mohammed et Chiara Lubich, de travailler ensemble pour la réalisation de la fraternité dans la famille humaine. Approfondissons ce qu’il s’est passé alors, grâce au récit de Serenella Silvi, témoin direct de ces événements.

 Ce jour-là, à Harlem, aux côtés de Chiara. « 18 mai 1997. Le souvenir de ce jour restera pour toujours dans mon âme. J’étais à côté de Chiara lorsque nous avons franchi ensemble le seuil de la Mosquée Malcolm Shabazz, toutes deux portant un tchador. La foule était nombreuse. Chiara s’était préparée avec grand soin. Elle sentait que nous allions vivre un moment très important. En entrant, l’atmosphère avait quelque chose d’incroyable. Ensuite, durant son discours, c’était comme si elle parlait à un groupe de personnes qu’elle connaissait depuis des années.

À la fin du programme, nous marchions vers la sortie ensemble, lorsque tout d’un coup elle m’a prise par le bras. “Viens”, a-t-elle dit, “j’ai besoin que tu traduises pour moi.” Je l’ai suivie dans le bureau de l’imam Izak-El M. Pasha, où l’imam W.D. Mohammed venait également d’entrer. “Imam Mohammed”, a dit Chiara, faisons un pacte, au nom du Dieu unique, de travailler assidument pour la paix et l’unité.” La réponse de l’imam Mohammed a été immédiate. “Ce pacte est scellé pour toujours, a-t-il déclaré. Dieu m’est témoin que tu es ma sœur. Je suis ton ami et je t’aiderai toujours. C’était un moment très fort. C’étaient deux grands leaders qui répondaient à un appel de Dieu, celui de donner vie à un monde de paix et d’amour. Ils avaient compris qu’en travaillant ensemble ils pourraient contribuer à le rendre réalité.

L’imam Mohammed et Chiara Lubich provenaient de deux cultures et de deux religions très différentes. Ils avaient connaissance l’un de l’autre, mais ce jour-là ils se rencontraient pour la première fois en personne. En invitant Chiara, l’imam avait accompli un grand acte de confiance, sûr qu’elle aurait été en mesure d’aider sa communauté.

“Laisse-moi marcher au milieu de ces personnes”, a-t-elle confié. Elle aimait déjà les partisans de l’imam W.D.

Dans la voiture avec elle, certains d’entre nous commentaient cet événement extraordinaire, lorsque Chiara a soudainement demandé du papier et un stylo. Elle voulait écrire au Mouvement des Focolari dans le monde qu’il s’était passé quelque chose d’important ce jour-là. Elle cherchait les bons mots, lorsque lui sont venues à l’esprit quelques expressions des Gen 3, les jeunes du Mouvement, utilisées pour décrire leur récent congrès : “C’était super… c’était méga !”.

Imam Pasha avait tout préparé avec beaucoup de soin et, par la suite, il a continué à maintenir vivante, dans sa communauté, la réalité vécue.

À partir de ce jour, chaque fois que je me rendais à la mosquée, j’avais l’impression que toute personne que je rencontrais dans la rue connaissait Chiara, savait ce qu’il s’était passé et nous reconnaissait comme ses partisans. Les gens nous demandaient toujours comment elle allait, ce qu’elle faisait, où elle voyageait.

Un moment de Dieu ! Un grand moment de Dieu même ! Cela n’arrive pas tous les jours, et je sens que nous devons tout faire pour que cela continue à travers notre vie, pour poursuivre les fruits d’unité que cette rencontre a produits ».

Par Sharry Silvi

Ancienne éditrice de la revue américaine Living City, Sharry Silvi a été coresponsable du Mouvement des Focolari de la région de la Côte est des États-Unis en 1997.

 

 

Gen Rosso à Bruxelles : « l’un pour l’autre »

Costa Rica: la « Culture de l’altérité »

« L’Institut de Technologie de Costa Rica est l’unique université spécialisée dans l’enseignement de la technologie dans notre pays. En 2003, on m’a demandé de préparer un cours pour la formation humaniste des étudiants auquel j’ai donné ce titre: “La culture de l’altérité: une espérance pour le monde d’aujourd’hui”.

La méthodologie du cours s’appuie sur l’éducation en tant que processus de transformation dans la société. L’altérité produit la liberté, avec la possibilité de toujours recommencer. Elle développe le sens de la vie, l’interdépendance et la solidarité. Il s’agit de la capacité pour l’être humain de développer “l’intelligence de l’amour” qui permet de comprendre et de promouvoir des initiatives concrètes en faveur des autres: s’occuper de quelqu’un, manifester de la tendresse, de la sympathie, de la compréhension, rendre service.

Pour atteindre ce but, on utilise des techniques traditionnelles comme le cours magistral, le théâtre, le ciné forum, la lecture guidée en groupes, dans lesquels les jeunes réfléchissent sur l’actualité et la façon dont ils peuvent réaliser des actions positives pour les autres. Le cours comprend quatre modules hebdomadaires de trois heures. Plus de mille élèves l’ont déjà fréquenté. En dehors de l’Institut, les élèves mettent en pratique ce qu’ils apprennent et durant la leçon suivante ils racontent aux autres comment cela s’est passé.

En mettant en pratique l’altérité, une étudiante a commencé à dédier de son temps à sa petite soeur trisomique: elles se sont parlées, sont allées au cinéma, ont dansé, mangé à l’extérieur. Elle a découvert une personne intelligente, avec des goûts semblables aux siens et avec qui il était agréable de rester.

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Une autre étudiante: “J’étais assise dans le bus, lorsque est montée une dame chargée de sacs. Au début, je ne voulais pas lui céder ma place, car j’étais fatiguée. Puis je me suis rappelée que j’avais décidé de mettre en pratique ce que j’avais appris en cours, alors je lui ai proposé ma place. Nous sommes descendues au même arrêt. Comme il pleuvait, je l’ai accompagnée avec mon parapluie jusqu’à chez elle, en l’aidant à porter ses sacs. J’étais heureuse et elle aussi, au point qu’elle m’a fait entrer, m’invitant à prendre un café. Depuis, nous sommes devenues amies”.

Avec un des groupes, nous allons dans une maison de retraite. La semaine suivant cette expérience, je me souviens qu’un jeune nous a dit: “Je ne voulais pas y aller car je ne me sens pas bien avec les personnes âgées. Cependant, j’y suis allé pour relever ce défi de vivre l’altérité là où ça me coûtait le plus. Au début, cela a été difficile, mais en voyant mes camarades, cela m’a encouragé. Cela a été un beau moment. J’ai ressenti une plénitude et un bonheur si grands que, ce jour-là, je n’ai pas eu besoin de me droguer pour me remonter, comme je le fais parfois”.

Cette proposition éducative est aussi une réponse à la crise que nos pays traversent actuellement dans toutes ses dimensions: économique, politique, sociale, culturelle et environnementale. Pour cette raison, nous approfondissons aussi le projet de l’Economie de Communion, l’expérience du Mouvement politique pour l’unité, l’art en communion et  la protection de la nature. »

(Témoignage raconté lors du Symposium international sur la fraternité le 4 avril 2012, à l’Université Manuela Beltrán de Bogotá, en présence de Giancarlo Faletti, co-président du Mouvement des focolari).


Gen Rosso à Bruxelles : « l’un pour l’autre »

Bons baisers de Russie

Pain parfumé et sel sont les cadeaux que la Russie offre à qui arrive sur cette terre immense qui s’étend de l’Europe à l’Asie, de l’océan Arctique à l’océan Pacifique. Les blessures de l’histoire soviétique brûlent encore : des souvenirs très vifs du socialisme et de ses tentatives pour effacer, rayer Dieu, et la mémoire du sang versé par les orthodoxes pour rester fidèles à leur foi.

Cependant, derrière ce sombre rideau de fer impénétrable au monde, les visites touristiques de quelques focolarini, le déplacement d’une famille hongroise et les rencontres en Occident avec quelques prêtres ont silencieusement diffusé la spiritualité de Chiara Lubich, dans cette terre.

Aujourd’hui, il y a des communautés animées par cette spiritualité de part et d’autre de l’Oural, en Sibérie, à Tcheliabinsk, Novossibirsk, Omsk, Divnogorsk et Krasnoïarsk.

En parcourant à nouveau les étapes de cette histoire – à partir des premiers contacts dans les années 70 avec des personnes de l’Union soviétique à l’époque, grâce à des focolarini présents en République démocratique allemande – on arrive au moment où toute la communauté du mouvement se rassemble pour la première fois de tout le pays, à l’occasion de la visite de la présidente Maria Voce et du coprésident Giancarlo Faletti à Moscou, en mai 2011. Deux cents personnes sont présentes, venant de Saint-Pétersbourg à Krasnoïarsk, après avoir affronté des voyages de 42 heures pour ceux qui viennent de Tcheliabinsk, qui ont traversé 3500 km de steppes et forêts en train.

 « Arrivée en Russie, je me suis retrouvée immergée dans une unité plus profonde avec Dieu – raconte la présidente des Focolari en ces jours-là – et je me suis rappelé une expression, peut-être étudiée en littérature, qui disait : La sainte Russie. Je me suis senti portée par cette vie de sainteté qui se respire dans cette nation, dans l’histoire de son christianisme. J’ai compris que le don pour moi et  pour l’humanité que la Russie peut faire est cette sainteté, grâce aussi aux martyrs de toutes les Églises. »

Les histoires des pionniers fascinent encore aujourd’hui : ce sont les détails des rendez-vous secrets, mais aussi les souvenirs des persécutions, racontés par Oleg, un des disciples du prêtre orthodoxe Alexandre Men, tué en 1990.

Men avait créé une petite communauté d’étude de l’Évangile, avec une grande ouverture œcuménique, et ses disciples sont nombreux à s’être rapprochés de l’expérience des Focolari. Ensuite, c’est la surprise de la découverte d’une spiritualité évangélique qui va au-delà de la différence et de la méfiance entre les Églises. Père Vladimir, prêtre orthodoxe de Saint-Pétersbourg, rappelle que ses « préjugés sur le catholicisme ont été effacés par la fascination, l’attrait de la vie spirituelle du focolare, qui ne connaît pas les frontières confessionnelles et incarne le christianisme, l’amour réciproque au quotidien ».

Parmi les pionniers de ce défi, Eduardo Guedes, focolarino portugais, qui a dépensé ici aussi dans ce territoire, forces, enthousiasme, intelligence ; il est mort en janvier 2011, et beaucoup ici présents se souviennent de lui : sans proclamation, avec douceur il a témoigné d’un Dieu qui n’abandonne pas, n’oublie pas, mais sait toujours accueillir, les malheureux et les puissants, et faire grandir dans cette « sainte Russie », le désir d’une sainteté moderne et pour tous.

Et aussi Régine Betz, focolarine allemande, qui a vécu à Moscou de 1990 à 2008, tissant des relations vraies et durables avec de nombreuses personnes.

Après l’effondrement du régime soviétique, on remarque dans la société russe une recherche d’identité. Dans cette démarche, la manière d’agir du Mouvement a toujours été appréciée, en particulier dans la relation avec l’Église orthodoxe russe. Aux manifestations des Focolari participent aussi de temps en temps des représentants officiels du Patriarcat de Moscou. La présence de Giancarlo Faletti, coprésident du Mouvement des Focolari  à l’intronisation du patriarche Cyrille 1er en février 2009 a été très importante pour la communauté. Le projet « Ensemble pour l’Europe », auquel ils participent depuis 2004, est suivi avec un grand intérêt par un certain nombre de membres d’associations orthodoxes.

La majorité des membres de la communauté des Focolari à Moscou est orthodoxe. Elle compte de nombreuses familles, dans une société où l’institution familiale est mise à rude épreuve, et beaucoup de jeunes, qui savent s’engager de façon radicale pour l’Évangile.

 À l’occasion du troisième anniversaire du départ de Chiara Lubich, le 18 avril 2008, à la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, l’une de ces jeunes, Nina Vyazovetskaya, s’est exprimée ainsi : « Je viens de Moscou, j’appartiens à l’Église orthodoxe russe. Je suis médecin et j’ai travaillé pendant deux ans comme interne à l’hôpital de Moscou. J’ai grandi dans une famille non  croyante, comme la plupart des gens en Russie. En 1990, on m’a baptisée un peu « par hasard », parce que, avec l’effondrement du communisme, il y avait une période de grands changements et tout le monde cherchait quelque chose de nouveau. Mais, après ce jour là, je ne suis jamais allée à l’église. La rencontre avec le Mouvement des Focolari a marqué un tournant : J’ai rencontré Dieu et ma vie a changée. Pour le connaître, je me suis adressée aux focolarines,  qui sont catholiques, et elles m’ont amenée vers mon Église orthodoxe. Ainsi, j’ai commencé à découvrir la beauté et la richesse de l’Église, le fait d’être chrétienne, de vivre pour Dieu. Et maintenant, j’ai pris la décision de suivre Dieu, derrière Chiara, dans le focolare ».

Focolare Worldwide – Russie