Mai 6, 2018 | Focolare Worldwide
“Comme vous voyez à la couleur de mes cheveux, j’ai quelques années de plus que vous. Je fais moi aussi partie de la famille du Genfest. Les Genfest auxquels j’ai participé étant jeune sont restés gravés en moi. Qu’est-ce qui m’est resté de ces expériences ? Deux choses. La première. Pour moi qui arrivais d’un petit village des Abruzzes (Italie), c’était chaque fois me plonger dans une expérience de mondialité. La seconde : au Genfest j’ai compris que chacun est acteur de son propre destin : le mien dépendait de moi. C’est ce que j’ai essayé de suivre chaque jour de ma vie pour réaliser mes aspirations. Même les plus compliquées et apparemment impossibles. C’est la même chose qu’avec ma femme Claudia nous essayons de transmettre à nos enfants. J’aime bien penser que c’est un dessein plus grand pour chacun d’entre nous. Comme les morceaux d’un puzzle, les événements de la vie se mélangent, s’entremêlent, il semble difficile de trouver leur juste place, mais tout d’un coup les morceaux commencent à s’assembler. En janvier 2000 Claudia et moi étions en Australie, à Sydney, en voyage de noces et nous nous promenions dans le nouveau parc olympique. Nous élaborions des programmes et mettions les bases pour construire notre famille. Simon était en route, et nous étions heureux et pleins d’amour. Nous nous sentions invincibles. Puis l’arrivée de Simon a tout de suite été une épreuve. Le jour de sa naissance nous avons découvert qu’il avait une hypoplasie du fémur et une coxa vara. Un handicap permanent aggravé d’une fracture du fémur. Il en résultait un fémur plus court que l’autre d’une quinzaine de centimètres. Fragile comme du verre. Les années suivantes, Simon a subi douze interventions chirurgicales : allongement du fémur, interventions pour corriger la hanche, greffes osseuses pour consolider le col du fémur qui ne tenait pas. Douze opérations suivies de longs mois dans le plâtre qui le bloquait du torse jusqu’en bas. Durant ses longues périodes alitées, Simon a appris à dessiner, la seule chose qu’il pouvait faire allongé. Il aimait dessiner les poissons, surtout les requins pour leur force et leur vitesse. Au point qu’un de nos amis proches l’a surnommé « Simon le requin ». Lorsqu’il était dans le plâtre jusqu’à la poitrine, nous regardions souvent le film Nemo, qui se passe en Australie. Simon, comme Nemo, avait et a une nageoire plus courte que l’autre. Je me sentais comme Marlin, le père de Nemo. Anxieux pour son futur. Apeuré pour ce qui aurait pu lui arriver. Mais comme Marlin, à un certain moment j’ai compris que Simon pouvait affronter seul son « océan ». Sans peur. Même avec sa nageoire plus petite. À un moment donné, Simon a commencé à se lancer dans le sport. La natation était l’unique sport qu’il pouvait faire pour développer ses muscles sans risquer de se casser l’os de cristal. Peu après il s’est lancé dans les compétitions. Quelques années plus tard il s’est mis à s’entraîner avec les jeunes de l’équipe nationale italienne de natation, tous les jours, après l’école, pendant deux heures et demie, qui devenaient cinq à l’approche des compétitions plus importantes. Au point qu’à 17 ans, aux derniers jeux mondiaux de natation paralympiques qui se sont déroulés dans la ville de Mexico, en décembre dernier, Simon a gagné deux médailles d’or, sur 50 et 100 mètres nage libre, une d’argent et une de bronze. Ce sont les courses les plus rapides en natation. Maintenant, exactement 16 ans après notre voyage de noces, Simon est en Australie en tant qu’”exchange student” pour suivre sa quatrième année de lycée et continuer ses entraînements de haut niveau. Il continue à s’entraîner, à étudier et à faire les compétitions avec les nageurs australiens les plus forts au Centre Aquatique de Sydney, justement là où Claudia et moi l’avions porté lorsqu’il était encore dans le ventre de sa mère. Eh bien, s’il y a quelques années on m’avait dit qu’un jour nous aurions eu un fils avec deux titres de champions du monde, je lui aurais répondu qu’il était fou. Simon a une nageoire plus petite, mais plus forte que ce que tous croyaient. Il a eu le courage de l’ouvrir et de voler. Je vous souhaite, je vous invite, à ouvrir vos ailes à vous aussi. A avoir du courage. Et à apprendre à voler. Suivez vos passions. Ne vous contentez pas de peu.» Riccardo Barlaam
Mai 4, 2018 | Focolare Worldwide
« Ma famille est une famille chrétienne et elle refuse de tuer ou de porter les armes ». C’est George, jeune syrien de Homs qui s’exprime ainsi. Nous sommes à Loppiano, la cité-pilote des Focolari proche de Florence, là où depuis des décennies, le 1er mai, des jeunes de toute l’Italie mais aussi d’autres pays, se retrouvent pour un meeting qui est aussi une occasion de témoigner, de partager et de faire la fête. Cette année, l’habituel rendez-vous se relie idéalement à un grand événement international qui aura lieu à Manille le mois de juillet prochain, le Genfest Celle qui s’est déroulée ce mardi 1er mai en a été l’étape italienne. 3700 jeunes participants pour une journée au cours de laquelle la fraternité est montée sur scène en allant du partage de projets, d’actions d’engagement social, d’expériences personnelles en étroite relation avec la souffrance personnelle et les drames de l’humanité. Comme c’est le cas pour George et Michael qui laissent les jeunes sans parole avec leur récit cru de ce qu’ils vivent depuis des années dans leur belle et meurtrie Syrie. « Nous avons vu tant de gens mourir – continue George -. Pendant un certain temps, j’ai aussi porté sur moi un couteau par sécurité, pour me défendre en cas de danger. Des années de haine, de mort, sans dignité, ont vidé mon cœur et j’ai commencé à croire que l’amour n’existe pas. Cette idée, seule la Mariapolis a pu me l’enlever de la tête. (quelques jours vécus à la lumière des valeurs de l’Évangile, expérience typique des Focolari ndr). Après cette rencontre, je n’ai plus porté un couteau sur moi et j’ai commencé à répondre à la haine par l’amour ». L’invitation finale adressée à tous les jeunes a un écho particulier : « Ne vous plaignez pas de votre vie. Elle est belle mais vous ne vous en rendez pas compte ».
Le fil conducteur de la manifestation dont le titre ‘’Beyond me’’, était l’envie d’aller au-delà des ses propres limites et frontières afin de travailler à un changement personnel et surtout social et de vouloir transformer le milieu autour de soi. Pour en témoigner, Roberto Spuri et Elena Sofia Ferri, en racontant l’expérience du tremblement de terre du centre de l’Italie ; Alessio Lanfaloni et Maria Chiara Cefaloni, avec l’engagement pour une économie désarmée ; Alessandra Leanza avec une expérience de volontariat avec des enfants Rom en Sardaigne. Et encore, Marco Voleri, ténor de réputation internationale et fondateur de ‘’Symptômes de bonheur’’ (Sintomi di felicità) qui sensibilise le public sur le thème de la sclérose en plaques ; Simone Barlaam, champion para-olympique de natation aux Mondiales du Mexique. Michele Tranquilli, auteur du livre Una buona idea et promoteur du pont avec l’Afrique YouAid ; Sara Fabris, peintre.
Projets adoptables. Chaque histoire racontée au Genfest Italie est porte-parole d’une expérience concrète, d’une association, une action sociale, que chacun des participants pourra ‘’adopter’’ pendant l’année. C’est la call to action lancée à la fin de l’événement, avec l’invitation à choisir chacun une action à répercuter partout. Pour aider les jeunes, sur le site d’United world project, sont présentes, subdivisées par région, les associations qui sont activement engagées dans les différentes villes italiennes, à connaître et à contacter. Pour conclure le Genfest Italie, la scénographie d’une ville qui ‘’vole’’, une ville composée dans la chorégraphie finale sur les paroles du texte de Chiara Lubich ‘’Une ville ne suffit pas’’ : « Avec Dieu, une ville est trop peu. Lui est celui qui a fait les étoiles, qui guide les destins des siècles et avec Lui, on peut miser plus loin, vers la patrie de tous, le monde. A la fin de notre vie, faisons en sorte que nous n’aurons pas à dire avoir trop peu aimé ». Loppiano se prépare maintenant à accueillir le 10 mai prochain, le pape François. Ce n’est pas un hasard si quelques jeunes de Nomadelfia sont présents au Genfest Italie et présentent leurs salutations, communauté que le Pape visitera le même jour et avec laquelle, en cette période de préparation, se sont intensifiés les liens d’amitié. Source : www.cittanuova.it Flickr
Mai 3, 2018 | Focolare Worldwide
“Trajectoire d’une prophétie”. Le 3 mai, à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de la Fondatrice des Focolari, un congrès promu par l’Ambassade d’Italie auprès du Saint-Siège, avec l’Ordre Souverain et Militaire de Malte et en collaboration avec le Mouvement des Focolari, a permis une réflexion sur l’Économie à la lumière du charisme de l’unité. Étaient présents Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut aux Affaires Générales de la Secrétairerie d’État, Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, Luigino Bruni, professeur d’Économie à l’Université LUMSA de Rome, Leonardo Becchetti, professeur d’Économie à l’Université des Études de Rome Tor Vergata, et Simona Rizzi, présidente du Consortium Tassano Services Territoriaux. Au cours de son intervention, Maria Voce a affirmé que le Mouvement des Focolari « ne réaliserait pas sa propre vocation s’il ne mettait pas en pratique la première page de la doctrine sociale chrétienne, le chant du Magnificat, où il est, entre autres, écrit : Il combla de biens les affamés, renvoya les riches les mains vides ». L’Économie de Communion, née d’une inspiration de Chiara Lubich, a donné vie à un courant de pensée et à une action sociale, en dialogue avec la culture contemporaine et avec l’économie publique, au niveau local et international.
Mai 2, 2018 | Focolare Worldwide

La Maison des enfants, à Damas, accueille 90 élèves de 6 à 10 ans. © Zéna
« Une bombe a explosé à quelques mètres de chez nous. J’aurais dû me trouver là sur le lieu de l’explosion pour arriver à mon travail. Mais ce jour-là j’avais pris dix minutes de retard. Un signe du destin”. Sa voix est claire et calme, dans un français presque parfait. Une sérénité qui contraste avec le bruit des bombes et des avions qui ponctuent la vie quotidienne de la capitale, Damas. Zéna, née au Liban il y a 35 ans, est arrivée en Syrie en juillet dernier. Membre du mouvement des Focolari, elle a décidé de rejoindre le pays en guerre après une longue réflexion. Dans son pays natal, elle a vécu la guerre et les bombes. « Je conservais tout en moi. J’avais peur. Mais un jour j’ai commencé à voir les choses de manière positive. Je me suis tournée vers Dieu et je suis venue à Damas avec les Focolari”. Les six premiers mois elle a vécu sous les bombardements. « Jusqu’en décembre les attentats étaient quotidiens, mais nous réussissions encore à vivre », raconte-t-elle. « Jusqu’à ce jour de janvier où une bombe est tombée à quelques mètres de chez nous. En Syrie, malgré le courage des habitants, la peur et le danger ne sont jamais très loin. A Damas, dans le quartier pauvre de Douela, Zéna travaille à la “Maison des enfants”, gérée par des membres du mouvement en collaboration avec d’autres personnes. Le centre comprend quatre classes de 90 enfants de 6 à 10 ans. Les enseignants, au nombre de huit, sont tous de jeunes syriens diplômés. « Nous l’avons appelée la ‘Maison des enfants’ parce que nous voulons être une famille pour eux. Nous avons beaucoup de demandes mais nous ne pouvons pas les accueillir tous. Nous accueillons les enfants les plus pauvres, dont une bonne partie ont perdu leurs parents ou ont subi des violences. Ils doivent être entourés d’adultes qui les aiment ». En février, la “Maison” a dû fermer pendant plusieurs semaines à cause d’un attentat. « Ce fut un moment terrible. Quand on demande aux enfants s’ils ont peur des bombardements, la plupart d’entre eux répond évasivement car ils refusent souvent la réalité. Il y a beaucoup de souffrance liée aux conséquences de la guerre ». Le centre a été ouvert de nouveau début avril, à la grande joie des élèves : “Ils sont très heureux de venir, mais ils sont tristes quand ils doivent partir”. La vie a repris son cours en Syrie. Maintenant le pays est presque totalement sous le contrôle du gouvernement syrien. « Pendant les week-end, les bars sont ouverts jusqu’à une ou deux heures du matin. Les gens sont stressés, ils ont besoin de se défouler ». Zéna habite à la « Porte Est – Bab Sharqi » de Damas, dans la vieille ville. Dans le quartier peu de bombes sont tombées en sept ans, et pourtant les traces de longues années de conflit sont présentes. « Il y a peu de travail aujourd’hui. Beaucoup de jeunes partent, vont en Europe ou au Liban pour éviter le service militaire ou pour chercher un emploi. En Syrie pour un homme il peut y avoir dix femmes ». Le mouvement des Focolari accomplit sereinement sa mission. « Ici les chrétiens sont protégés par le gouvernement. Nous sommes bien respectés. Après sept ans de guerre, les Églises orientales ont pu faire les processions de Pâque dans les rues. A la fin du conflit – continue-t-elle – ce sera certainement le peuple syrien qui reconstruira le pays. Le chantier est énorme. Damas n’est pas détruite, mais dans les régions d’Alep et de Homs les pertes sont grandes. La lire syrienne a beaucoup perdu de sa valeur et de nombreuses familles aisées sont devenues pauvres. Les élites sont parties, beaucoup de personnes sont en grande difficulté. Comment les jeunes diplômés peuvent-t-ils trouver du travail ? Malgré tout cela, ils sont nombreux à rester. Ils croient au relèvement de leur pays ». Avant la reconstruction matérielle et la reprise économique, la Syrie devra éradiquer les conflits armés sur son territoire. Zéna est convaincue que la fin de la guerre est proche. « S’il n’y a pas d’intervention extérieure, je suis sûre que la guerre sur le sol syrien finira avant la fin 2018. Nous devons remettre sur pied le travail et redonner leur dignité aux gens. J’espère vraiment que petit à petit, les entreprises reviendront et même les touristes. Nous devons donner un nouvel objectif aux Syriens. A partir des enfants, piliers de la société future ». « Ses » enfants, justement. Chaque jour, ils viennent travailler avec une joie indescriptible ». Source : imprimaturweb.fr
Avr 30, 2018 | Focolare Worldwide

Umberto Giannettoni
A Loppiano le 1er mai est synonyme de fête des jeunes. Umberto Giannettoni, qui a vécu 40 ans dans la cité-pilote internationale et s’est éteint il y a peu de jours, a été témoin direct de la naissance et des développements d’un événement qui par la suite est devenu un rendez-vous incontournable pour des milliers de jeunes qui, de tous les continents, croient et travaillent pour porter l’unité et la paix dans le monde. Parmi ses souvenirs, il évoque ceux qui sont liés aux premières idées du Genfest. Le texte qui suit est tiré de « au sein d’une histoire beaucoup d’histoires », une autobiographie, composée à la troisième personne, quelquefois à la première, que l’auteur a défini « don personnel et témoignage ». « Un témoignage offert comme service est bon et nous rend bons… » (Pape François). L’histoire de chacun est un tissu harmonieux de ce que l’homme réussit à réaliser avec l’éclairage de sa raison, ses forces et ce qui lui est gratuitement offert par la lumière pénétrante de la révélation divine, dans un devenir ininterrompu ».
1er mai 1971, première fête des jeunes à Loppiano. « Chiara Lubich, après une rencontre avec le Prieur de Taizé, à Rocca di Papa (Rome), parle de la cité-pilote comme d’une « cité des jeunes ». Au cours de son voyage à Padoue, Giorgio Marchetti, étroit collaborateur de Chiara, s’arrête quelques instants à Loppiano. Il raconte ce que Chiara a dit. Une sorte d’étincelle s’allume dans le cœur d’Umberto. Il faut répondre tout de suite à Chiara. Le week-end il organise une sortie avec les responsables des focolari de Loppiano au col du Muraglione, dans les Apennins. Le dimanche matin, deux bus et une voiture partent. Dans un bar du village, on étudie la possibilité d’une grande rencontre de jeunes à Loppiano pour le 1er mai. Des jeunes de différents pays et régions sont contactés pour y participer. Chacun sera invité à y contribuer artistiquement. Lorsqu’ils sortent du bar, une scène toute particulière les frappe. La route est une étendue de glace. La pluie, suivie d’une chute de température, nous a mis dans cette situation. Les bus ne tiennent pas la route, ils ont l’impression que quelqu’un veut nous empêcher de faire avancer la décision prise…”.
“ Un bon groupe de jeunes pleins de talents est présent. Parmi eux se trouve Heleno Oliveira, un jeune brésilien, auteur-compositeur, qui s’occupera de la partie artistique. Tous sont engagés à fond. Le premier mai 1971 dans l’amphithéâtre naturel de Campo Giallo, sous un soleil splendide, nous voyons arriver des milliers et des milliers de jeunes. La journée, soutenue par de nombreux jeunes d’Italie et d’Europe, a un bel impact auprès des jeunes. Ils en repartent heureux et plein d’une force divine expérimentée sur place. Paolo Bampi est venu de Trente. C’est un jeune atteint de leucémie, il chante une chanson bouleversante : « … mais qu’est-ce que vous cherchez, mais qu’est-ce que vous voulez…. ». Puis le Gen Rosso chante « Dieu Amour ». Ensuite ce sont des scénettes, des danses. Chaque morceau reçoit le « premier prix », que le jury attribue pour des motifs différents : beauté, unité, contenu, engagement. C’est un crescendo de joie sincère et explosive qui se propage chez tout le monde. Au crépuscule, sous les rayons d’un soleil d’airain, dans un calme solennel après cette journée intense, une forte impression de la présence de Marie ». A la deuxième fête des jeunes, en 1972, encore plus nombreuse, « Chiara Lubich comprend que cette manifestation sera un support important pour tout le mouvement des jeunes. Elle décide de faire intervenir les Centres Gen Mondiaux qui participeront à l’organisation du « Genfest » 1973, toujours à Loppiano. Cette année-là, Don Pasquale Foresi (cofondateur du mouvement des Focolari), est présent et prononcera un discours important sur l’appel à suivre Jésus. Dans l’amphithéâtre à ciel ouvert, environ 10 000 jeunes participent ». Le Genfest est né ! Source : www.loppiano.it Diffusion en direct : https://www.primomaggioloppiano.it/live/