Sep 8, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Le laboratoire national d’économie, de culture, de communication, de formation et d’innovation, est chaque année organisé par Città Nuova, le Pôle Lionello Bonfanti, l’Institut Universitaire Sophia et la cité-pilote de Loppiano, qui accueille l’événement. Se faisant l’écho de l’invitation du pape François, la manifestation profite de l’occasion pour réfléchir et lancer des propositions autour des thèmes de grande actualité dans notre pays : de l’immigration au travail, de la pauvreté à l’exclusion sociale, de la lutte contre la corruption à l’engagement pour le bien commun, puis famille, jeunes, éducations et beaucoup d’autres sujets. Contre toute forme d’exclusion et pour l’accueil, contre la recherche d’intérêts personnels et pour la promotion de nouvelles vertus civiles, en travaillant pour trouver des issues de secours aux contradictions de notre temps et pour agir sur les structures iniques qui produisent, justement, « les victimes et les escrocs ». LoppianoLab est donc un laboratoire culturel où lancer les semences d’une nouvelle pensée et suite à cela, agir, avec la conviction que la recherche du profit ne peut pas être la boussole de toute activité humaine.
Sep 7, 2017 | Focolare Worldwide
Le 26 aout dernier, le Parc des Nations de Córdoba (Argentine) est rempli de jeunes et d’enfants, comme toujours à l’occasion de ces manifestations prévues pour le « Día del Niño », la Fête de l’Enfant, le troisième dimanche d’aout. Le Parc est l’endroit idéal pour organiser des jeux, des tournois, des promenades. Cette année, une foule en fête suscite la curiosité des passants : l’inauguration d’un petit monument d’une grande signification. Il s’agit d’un dé tournant et coloré, fixé sur un piédestal : le Dé de la Paix. Des jeux, un Jim cana, de la musique et un goûter précèdent l’acte officiel de l’inauguration, en présence, parmi d’autres, de représentants du Comité interreligieux pour la Paix (le Comipaz), de l’Eglise arménienne et évangélique, des communautés juive et musulmane. Pour représenter les Focolari, Fernanda Otero, Francisco Drab et Amelia Milagros López Loforte prennent la parole. En conclusion la salutation de l’évêque auxiliaire, Mgr. Ricardo Seirutti, qui bénit le monument. Impossible de résister à la tentation de l’approcher et de le faire tourner. Sur chaque face une proposition, qui, malgré les couleurs et l’atmosphère joyeuse et entrainante, demande d’être mise en pratique avec sérieux et engagement. Et la fatigue en fait aussi partie. Le dé propose de fait six actions à vivre dans le quotidien, des expressions de la « règle d’or » présente en toutes les religions : « fais aux autres ce que tu voudrais qu’on te fasse à toi-même ” : “Amo a todos, Soy el primero en amar, Amo al enemigo, Perdono al otro…..” (aimer tout le monde, aimer en premier, aimer son ennemi, pardonner…) sont des gestes concrets qui s’inspirent d’un style de vie courageux et qui va à contrecourant, pour construire une société plus empathique et solidaire. L’inauguration n’est pas un fait isolé, mais le couronnement de longs mois de contacts et de travail sur le terrain, durant lesquels les jeunes des Focolari, avec le soutien de nombreux adultes, ont utilisé avec enthousiasme le Dé dans différents quartiers de la ville comme instrument d’éducation à la paix par le jeu et le théâtre. Cela s’est passé dans les quartiers périphériques de Ciudad Evita, San Roque, Cabildo, Müller, Argüello – zones périphériques, où les gens côtoient la violence et où les droits sont souvent bafoués – et avec les enfants de la Fondations Sierra Dorada à San Marcos Sierras (à 60 km de la capitale). Ils ont travaillé coude à coude avec les communautés et les organisations de quartiers, qui désirent une plus grande prise de conscience des problèmes locaux et de faire des actions en faveur de l’éducation sociale plus incisive et plus efficace. Des initiatives du même genre se multiplient dans beaucoup d’autres pays (par exemple en Italie, en Espagne, Egypte, Hongrie et Brésil), où le célèbre « cube » est devenu le centre de différentes initiatives pédagogiques et de séminaires d’étude. En Argentine, en plus de Córdoba, un Dé de la Paix se trouve dans un autre lieu public à Concepción, dans la province de Tucumán. A Córdoba même, trois jours plus tôt, l’initiative du Dé avait été déclarée d’intérêt culturel par le Conseil Communal. Petit « monument » qui se transforme partout en vie.
Sep 5, 2017 | Focolare Worldwide
Tandis que la fureur de Harvey semble s’atténuer et que l’on pleure les victimes dont le nombre s’accroît presque d’heure en heure, le tragique bilan des dégâts de l’ouragan s’impose, auquel s’ajoute une préoccupation très inquiétante : celle du risque de contamination des eaux, en particulier à Houston où se trouvent des centaines de complexes industriels chimiques et pétroliers. Après Harvey, un mélange de pesticides, de déchets et de solvants peut causer à l’avenir de sérieux dommages sur la santé de l’homme et l’équilibre de l’environnement. Du coup l’appel unanime du 1er septembre, invitant à prêter une plus grande attention à l’environnement et à en prendre encore plus soin, est plus que jamais d’actualité, et cela au moment où, après le retrait des eaux, apparaissent aussi les responsabilités des hommes. Et ce n’est pas seulement les forces incontrôlées de la nature qui donnent à réfléchir, mais aussi les responsabilités liées à l’usage des biens de la Terre. A propos du risque de contamination, on estime que des milliers de personnes, dans les 38 comtés du Texas (USA) frappés par l’ouragan Harvey, ont recours à des sources d’eau privées qui ne sont pas assujetties aux mêmes contrôles que celles du réseau public. Elles présentent donc un risque potentiel.
« Il est temps de réfléchir sur le terrible pouvoir de la nature et sur notre responsabilité humaine en vue d’être de bons et sages administrateurs de l’environnement » écrit le Patriarche Œcuménique Bartholomée 1er, connu pour son engagement en faveur de la protection de la nature. « Nous sommes tous appelés à participer à la rédemption et à la gestion de notre monde, en travaillant à prévenir la force destructrice de tels ouragans grâce à une meilleure planification environnementale ; ou en nous engageant plus sérieusement à combattre le grave problème du changement climatique et de son incidence sur notre planète ; ou encore à engager directement sur le terrain des projets dictés par la charité pour aider et soutenir ceux dont la vie est soudainement cruellement bouleversée à cause des changements environnementaux ». Le Pape François et le Patriarche Bartholomée – dans leur communiqué commun à l’occasion de la Journée de prière – ont déclaré : « Nous adressons à tous ceux qui exercent une fonction importante dans le domaine social, économique, politique et culturel un appel urgent à (…) encourager l’adhésion de tous en faveur de notre planète blessée. Nous somme convaincus qu’il ne peut y avoir de solution véritable et durable au défi de la crise écologique et des changements climatiques sans une réponse concertée et collective, sans une responsabilité partagée, capable de rendre compte des actions engagées, sans donner la priorité à la solidarité et au service ».
Par ailleurs nous arrivent des nouvelles de la communauté des Focolari de Houston. Joelma, Carmina, Chiara et Kate nous écrivent : « Merci pour vos prières, votre proximité et les nombreux messages reçus. A Houston, toute notre communauté a été épargnée. Quelques personnes on dû quitter leur maison, d’autres ont vu leur habitation inondée mais n’ont pas été obligés de la quitter. En tout cas elles ont en sécurité. Le secteur du quartier où se trouve la maison des Focolari est suffisamment en hauteur pour rester assez sec, mais c’est devenu uns sorte d’îlot parce que tous les espaces alentour ont été inondés. Ce fut une dure expérience de voir notre quartier en train d’être inondé depuis notre maison épargnée et sèche, en sachant que tout près de nous la vie de nombreuses personnes était en danger. Malheureusement nous venons d’apprendre que des proches de quelques personnes de notre communauté, à Corpus Christi (la première ville du Texas frappée par l’ouragan), sont morts : une famille de six personnes a péri en essayant de fuir les eaux. Nous sommes en train de chercher le meilleur moyen pour venir en aide aux personnes en ce moment, sachant qu’il est encore très dangereux de prendre le volant. Deux infirmières de notre communauté, Marga et Augie, sont en train de travailler sans arrêt, dans leurs hôpitaux respectifs, à cause du manque de personnel. Un jeune a pu aller repérer les lieux et rejoindre d’autres bénévoles, tandis qu’un couple, a pu venir en aide aux personnes en se déplaçant en canoë dans le quartier ».
Sep 1, 2017 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Du Centre et du Sud de l’Amérique à l’Europe, de l’Afrique au Moyen Orient : 50 chantiers pour construire « avec la tête, les mains, le cœur », des hommes ouverts, inclusifs, hommes-monde désireux de faire don aux autres, de leurs propres richesses, en s’ouvrant en même temps à celles des autres. Tous les trois ans, les Juniors pour l’Unité du Mouvement des Focolari, organisent une série d’ateliers internationaux afin de se former à la culture de la fraternité universelle, antidote à la division, à l’intolérance, aux dérives de la division et de la haine. Pour chaque chantier, deux phases : la première consiste à apprendre à connaître et à respecter la patrie de l’autre comme la sienne. La seconde à réaliser des actions concrètes de solidarité, spécialement dans les périphéries les plus défavorisées et avec les personnes les plus ‘’rejetées’’ : les immigrés, les sans domicile fixe, les orphelins, les malades, les ‘gens du voyage’. En Lituanie, les juniors du chantier dont fait aussi partie un groupe de la Suisse, se rendent dans un Hôpital pour personnes handicapées et malades mentaux et réussissent à impliquer aussi un jeune habituellement rétif à toute stimulation. A Skofia Loka, en Slovénie, (petit État au cœur de l’Europe), l’objectif est d’impliquer les sans domicile fixe. A Bratislava, des juniors allemands et slovaques se consacrent au nettoyage des rives du Danube, en recueillant six quintaux de déchets. Mais il y a aussi des concerts, « flash mob », « Foires des peuples » sur différentes places de l’Europe de l’Est, qui suscitent l’intérêt des médias. A Faro, quelques juniors sont interviewés par la télévision nationale. Dans la cité pilote croate, le chantier est un microcosme international : 280 juniors de 22 pays (avec 12 traductions), parmi lesquels la Palestine, Israël, le Liban, la Jordanie, la Syrie et le Venezuela. « Lorsque j’ai parlé avec des juniors du Venezuela – raconte une fille de la Terre sainte – j’ai compris qu’il y a des problèmes dans tous les pays. Nous sommes en guerre, mais au moins, nous avons à manger. Au Venezuela, ils n’ont même pas cela. J’ai alors apporté un panier en proposant d’y mettre en commun ce que nous avions ». Une autre : « A partir de maintenant, quand on me demandera combien de frères et sœurs j’ai, je répondrai 280 ! ». Un groupe de filles, arrivant d’un vol des USA, avait perdu ses valises, retrouvées après quelques jours. Entre temps, habituées à tout avoir, elles expérimentent ce que signifie devoir dépendre de l’amour ( et des vêtements) des autres. Ceci aussi est un don. En Serbie, le chantier s’ouvre à Cardak, à une heure de voiture de Belgrade. Les juniors sont les hôtes d’une structure de l’État, dans une région boisée, où précédemment étaient passés des centaines de réfugiés, déplacés des Balkans : un symbole de beauté et de souffrance dans le parcours tourmenté d’unité entre les peuples, entre les églises, les religions. Eux aussi expérimentent la diversité de religions (ils sont chrétiens et musulmans) et de diverses confessions (catholiques, orthodoxes, luthériens, réformés, anglicans), et quelques-uns ne se reconnaissent dans aucun credo, mais tous se sentent profondément intégrés.
A Paztún, dans la région Maya Kaqchikel, au Guatemala, le chantier de l’Amérique Centrale concerne 160 juniors du Panamá, Costa Rica, Honduras, Salvador et Guatemala et un groupe de l’ethnie Quiché de Santa Lucia Utatlán. La déforestation aveugle, véritable plaie pour le pays, les pousse à planter mille épicéas (donnés par la Commune), sur un hectare de terrain public. Dans le Cône sud, Hombre Mundo assume les couleurs de l’échange solidaire, avec des actions qui favorisent la connaissance réciproque et valorisent la richesse du peuple sud-américain. Dans le chantier de Cunaco, au Chili, des laboratoires didactiques et récréatifs, et des actions de solidarité. Au Paraguay, des séminaires et des visites à la communauté guarani de Ita et une journée avec les juniors du Barrio San Miguel pour réaliser des peintures murales ou graffitis et des ateliers d’art. En Uruguay, les juniors se retrouvent à Nuova Vida, le centre social animé par des Focolari, dans une zone périphérique de Montevideo, avec des activités pour les enfants, des ateliers, des tournois de sport et des jeux. En Argentine, ils partagent la vie des jeunes de leur âge sur l’Île Margherita, près du Tigre, localité au nord de Buenos Aires, sur le delta du Rio de la Plata. En Italie, dans plusieurs villes, la chaleur étouffante n’entame pas l’enthousiasme. Dans la capitale, le chantier se passe à Corviale, un immense quartier dortoir où la dégradation et le délabrement sont le théâtre d’histoires de violence et de mal-être. Ici, ils se consacrent au nettoyage d’une zone verte destinée à devenir une déchetterie, et à la faire renaître comme aire de jeux pour les enfants. Ce sont seulement quelques exemples des 50 chantiers qui ont mobilisé des milliers de juniors dans différents pays, tous ingénieurs et ouvriers spécialisés dans la planification et la construction la plus importante : celle d’un monde uni.
Août 31, 2017 | Focolare Worldwide
Óbidos, sur la rive gauche du fleuve Amazone, à plus ou moins 1.100 km (par le fleuve) de la capitale Belém, est une ville de presque mille habitants. Un seul hôpital, dirigé par le Tiers-Ordre Franciscain, tout à fait insuffisant pour assister les cas les plus graves. Après un appel de la Conférence Episcopale brésilienne, un bon groupe de médecins, infirmiers et personnes aidantes, depuis plusieurs années, pendant leurs vacances, se mettent en voyage pour porter les soins et l’aide morale à la population, spécialement dans les communautés riveraines. C’est le Projet Amazonie, désormais bien connu. En juillet, les “missionnaires” de cette année ont trouvé à Óbidos la collaboration et l’hospitalité des familles du lieu. Ils étaient une quarantaine de personnes venant de différentes régions du Brésil, après une préparation de quelques mois et l’envoi – par avion et par voie fluviale – de 15 gros colis de médicaments, matériel odontologique et des jouets, récoltés durant la récente Run4Unity de Belém. Depuis, le maire, qui accueille quatre personnes, met à disposition une barque et un bus pour se rendre aussi bien dans les communautés de l’intérieur que dans les « ribeirinhas » (trois communautés qui ne reçoivent jamais de soins médicaux et qui rarement vont en ville) et en plus paie une cuisinière pour le temps de leur séjour. La première communauté rencontrée (2000 personnes) habite dans un quartier proche d’une décharge « lixão ». Le groupe reste là trois jours. Bien plus que les chiffres (8 jours, 611 visites médicales et 221 visites odontologiques) les commentaires des intervenants, des médecins et des gens du lieu sont éloquents. Une femme, avec un fort mal de tête, revient les jours suivants pour respirer une atmosphère qu’elle définit « de paradis ». A la fin des « soins », le mal de tête a presque complètement disparu. Eliane vient de São Paulo : «Avant de venir je m’étais documentée sur internet. Mais ici c’est tout autre chose, une leçon que je porterai en moi pour toute la vie. Après le drame vécu – elle fait référence à la perte de son mari – je pensais que je serais indifférente à tout autre souffrance. Mais maintenant j’ai beaucoup d’idées et un grand désir d’aider ! ».
Tiago est un garçon d’Óbidos qui participe au Projet pour la deuxième fois. Comme il ne pouvait pas acheter une paire de lunettes, ils ont organisé une collecte : « Voir tant de générosité m’a donné envie de faire quelque chose moi aussi ! ». Ana Carla (médecin) : « Je me suis rendu compte que nous n’étions pas dans les pires conditions ! Entendre de la bouche de différentes mamans que leur fils n’avait jamais eu la visite d’un médecin m‘a donné à réfléchir : peut-être que je ne réussis pas à résoudre le problème, mais je peux aimer, écouter, réconforter, donner un médicament. C’est déjà quelque chose. Je ne me sens pas fatiguée, ma fatigue, lorsque je demande: « Que mange ton enfant ? », c’est de m’entendre répondre : « de la farine ». Amanda est étudiante en médecine : « Je vois maintenant la médecine avec un regard différent : en face de moi il y a un malade et pas simplement sa maladie. On ne peut pas avoir bonne conscience en se contentant de prescrire un médicament, nous devons soigner la personne. » Ereh est un jeune d’Óbidos : « Pour nous c’est difficile de vivre dans cette situation. Mateus et moi sommes bénévoles auprès des enfants ». Solange (Belém) : « Lorsque j’ai entendu parler du projet, je m’y suis intéressée et j’ai demandé à ma famille de pouvoir y participer. Je n’ai reçu que des critiques, mais arrivée ici j’ai trouvé une ambiance de famille à laquelle je ne m’attendais pas. Voir des jeunes, qui pendant le mois de juillet, renoncent à leurs vacances, m’a surprise. » Marco aussi est étudiant en médecine : « Je me suis trouvé dans l’impossibilité de résoudre des situations graves, je n’avais pas les moyens pour soigner, mais uniquement pour réconforter. Nous devons avoir le courage de nous salir les mains et d’aider les jeunes restés murés dans leur ville. Il n’y a pas que la drogue qui les endort, mais beaucoup d’autres vices : rester repliés sur eux-mêmes, dans leur propre égoïsme. » Victor (Santarem) : « Je vous remercie tous au nom de l’Amazonie, vous qui avez laissé votre région pour venir dans nos périphéries ». Le Projet se poursuit maintenant avec la diffusion et la récolte de matériel utile et de fonds, pour que l’année prochaine on puisse faire encore plus.
Août 29, 2017 | Focolare Worldwide
Nouvelle floraison “Comme chrétiens, nous avons décidé, ma femme et moi, d’adopter deux sœurs. Malheureusement, à cause de mauvaises fréquentations, toutes deux sont tombées dans la drogue. Depuis lors, un calvaire a commencé pour nous: avortements, enfants non désirés, problèmes avec la justice. Nous nous sommes engagés à être pour elles, encore plus qu’avant, un espace d’accueil et de paix. Maintenant, la plus grande se remet et, en plus de sa fille, elle veut aussi prendre soin, avec nous, du fils de sa sœur, qui est encore dans le tunnel de la drogue. Nous sommes spectateurs d’une très délicate floraison.” (M. et D.H. – Suisse) L’innocent acquitté “Je suis avocat de profession. Il y a plusieurs mois, j’ai défendu un Soudanais accusé d’être un passeur et un membre d’une association de malfaiteurs. Il avait été trouvé gouvernant un bateau qui transportait 119 migrants, dont des femmes et des enfants. Durant les réunions que j’ai eues avec lui en prison, j’ai compris qu’il s’agissait d’un réfugié comme les autres, mais, ayant été abandonnés par le passeur, il avait eu le courage de gouverner le bateau malgré son inexpérience, pour sauver les autres et lui-même. Malheureusement, il n’avait pas été cru. Me chargeant de la souffrance de ce jeune, je me suis proposé de prouver son innocence au-delà du fait qu’à cause de sa condition de pauvreté, il n’aurait pas pu me payer. Bien sûr, j’aurais pu profiter du soutien de l’État, qui cependant n’effectue pas toujours les payements ou, s’il les effectue, ils ne sont pas suffisants. Mais c’était mon frère. Durant le procès, j’ai fait de mon mieux pour le défendre. Jusqu’à obtenir son acquittement.” (S. – Italie) La “conjuration” “Comme d’autres fois, papa avait bu plus que de raison et c’était tendu à la maison. Puisque personne ne parlait, j’ai trouvé le courage, le fixant dans les yeux, de lui dire la douleur et le désarroi que nous ressentions à cause de sa faiblesse. Après moi, mes autres frères sont aussi intervenus. Les choses ont changé; en famille est né un genre de conjuration et, maintenant, papa fait tout pour être fidèle à sa proposition de ne pas boire. Faire semblant de rien n’avait pas été une solution: pour l’aider, nous avions dû lui dire, par amour, la vérité. Et, ensemble, nous avons réussi.” (N.N. – Amérique du Sud) La reconnaissance d’un fils “Plus le temps passe, plus ma reconnaissance envers maman grandit. Après que papa nous a abandonnés, elle a continué à travailler durement sans que rien ne nous manque, à nous ses quatre enfants. Un jour, elle est allée à l’enterrement de son beau-frère et est rentrée à la maison avec un bébé de huit mois dans les bras. Sa sœur ne pouvait pas s’en occuper. Nous avons grandi ainsi. Je pense que le bien qui anime maintenant nos familles est un fruit de la grandeur de notre mère, qui n’a pas fait attention à elle-même, mais a toujours été disponible.” (C.A. – Pologne)