Déc 28, 2015 | Focolare Worldwide
Se connaître, dialoguer, approfondir la communion. C’était déjà l’exigence qui avait poussé la faculté de Théologie Orthodoxe de Cluj Napoca et les membres du Mouvement des Focolari à engager un fructueux échange spirituel et d’expériences vécues. Au fil du temps cettecommunion s’est enrichie d’un cours d’œcuménisme, pour aboutir ensuite, au cours de ces dernières années, à un dialogue sur le plan théologique. Dans un désir commun de faire se rencontrer la théologie orthodoxe et le charisme de l’unité, de Chiara Lubich. Et de réaliser – cette année – après le partenariat conclu entre la faculté roumaine et l’Institut Universitaire Sophia (IUS) de Loppiano (Florence), un Symposium entre ces deux institutions, qui s’est tenu à Cluj-Napoca du 26 au 28 novembre. Le Symposium a été ouvert par le métropolite de Cluj-Napoca, Andrei Andreicut qui a eu des paroles d’encouragement pour le précieux chemin de communion en cours. L’évêque Vasile Somesanul, protagoniste de cette communion depuis des années, a voulu lui aussi être présent. Les interventions étaient confiées, en ce qui concerne le Mouvement, aux professeurs de l’Institut Sophia, parmi lesquels le président Piero Coda. Côté orthodoxe, au doyen, le Père Vasile Stanciu assisté par des spécialistes de trois facultés, celle de Cluj, de Sibiu et d’Alba Iulia. Quelques cours ont été dispensés à deux voix, comme celui sur l’Œcuménisme et l’Ecriture Sainte qui ont eu lieu ensemble.
Les divers exposés portaient sur le thème de l’Esprit Saint, en référence à l’intitulé du Symposium: la grande doxologie de l’Esprit Saint dans la théologie de Saint Basile le Grand. L’Action de l’Esprit Saint dans l’Eglise et dans la Création. Aux dire des participants « la présence de l’Esprit Saint a été tangible, autant pour la clarté des exposés que pour l’expérience de la communion en Dieu ». « Nous avons touché du doigt que lorsqu’il y a l’intention d’être un don, la rencontre est possible », a dit l’un des participants. Et un autre de souligner « la grande harmonie entre tous et la joie de pouvoir partager les richesses de chacun ». De nombreuses personnes ont participé aux cours de Piero Coda à la Faculté de Théologie Orthodoxe, en particulier des étudiants des trois autres facultés de théologie présents à Cluj: romaine-catholique, grecque-catholique et évangélique. A noter l’importance du débat sur l’avenir de l’Europe organisé par le Centre Œcuménique de Sibiu avec comme rapporteurs principaux le professeur Piero Coda et l’écrivain Andrei Plesu, intellectuel roumain de premier plan. Le symposium a été aussi l’occasion de faire des projets, en particulier d’intensifier ce partenariat. Pour la prochaine année universitaire on prévoit un échange de professeurs entre la Faculté Orthodoxe et l’Institut Universitaire Sophia (IUS). Un séminaire commun est aussi envisagé à Sophia au cours du premier semestre 2017.
Déc 26, 2015 | Focolare Worldwide
Même dans ce petit pays d’Amérique centrale, dont l’ascendance indigène est très forte et donc sensible aux contrastes sociaux, on trouve neuf entrepreneurs guatémaltèques qui se sont inscrits au cours de l’EdC depuis juin dernier. Ils approfondissent ainsi, à raison d’une fois par mois, les fondements du projet, en faisant des rapprochements avec des expériences déjà en acte en d’autres parties du monde. « Le texte de base – explique Sandra Macario, coordinatrice du cours – est le livre de Bruni ‘le prix de la gratuité’, mais nous nous relions souvent par skype avec d’autres entrepreneurs EdC de la ville de Mexico et d’autres pays d’Amérique Latine ». Le 26 novembre le cours a organisé un open day, en invitant tous ceux qui pouvaient être intéressés par un ‘buffet de fin d’année’ typique de ces pays, riches en arômes caractéristiques de maïs et de haricots. 40 personnes y étaient présentes. Maria Luisa Altamirano du Mexique y était l’invitée d’honneur ; elle a partagé son expérience d’entrepreneur et a suscité des questions et des approfondissements chez les participants. En plus des présents, l’entrepreneur brésilien Ismaël Yos a pris la parole, il avait participé au même cours au Brésil. Parmi les témoignages, le récit de l’architecte guatémaltèque Jorge Mario Contreras a été particulièrement touchant. Il ne peut pas toujours compter sur des commandes permanentes, alors il a une réserve de travailleurs à qui s’adresser de temps en temps. Eux, savent bien qu’il n’y a pas beaucoup de travail et comprennent que, lorsqu’ils n’ont pas de contrat avec lui, ils doivent chercher ailleurs là où ils peuvent trouver du travail. Quelquefois on leur demande des travaux de toute urgence. Une fois par exemple ils devaient restructurer et rééquiper un centre de dialyse. Ils ont annulé le contrat avec une autre entreprise et donc suspendu le service, afin de répondre à l’urgence du début des travaux. Ils avaient besoin de maçons pour arranger les locaux, de techniciens pour remettre en route les machines. Contreras a présenté son offre, dont les conditions ont toutes été retenues favorables, sauf les temps de la remise des clés qui devaient être divisés par deux. Sinon le travail ne leur était pas assigné.
Un problème impossible à résoudre. La dernière carte à jouer était le dialogue avec les ouvriers. Un concept, celui du dialogue, que Contreras avait depuis longtemps compris et introduit comme pilier et de son activité. Un style de vie qui en ces moments de crise a montré toute son efficacité. Il a proposé aux ouvriers de faire deux tours, qui ont accepté à l’unanimité non seulement pour ne pas laisser échapper un travail mais aussi parce qu’ils avaient confiance en lui et entre eux. Contre toutes les prévisions techniques, le travail fut consigné à temps, et les patients en attente ont reçu leur traitement au moment prévu. A une autre occasion, Contreras a reçu un coup de fil d’un de ses employés. C’était le matin de bonne heure, où normalement on ne devrait pas déranger le boss. Mais la situation était grave : la petite fille allait mal et avait urgemment besoin d’un médicament couteux et l’ouvrier n’avait l’argent pour l’acheter. Contreras l’a écouté comme un frère : « Je commence par prier pour ta fille, – lui dit-il – et dès que les banques ouvrent je ferai le versement nécessaire ». Contreras raconte qu’il a senti que son entreprise « était devenue une famille ».
Déc 21, 2015 | Focolare Worldwide
”La vie de chaque jour varie parce que le danger est variable. Pendant quelques jours, il ne se passe rien et tu peux même oublier qu’il y a la guerre. D’autres jours en revanche, il peut arriver que, lorsque tu te rends au travail, tu sois touché par des balles perdues ou qu’il y ait des affrontements ou même des bombes sur les gens et sur les quartiers de civils”. C’est Pascal qui parle, libanais, du Focolare d’Alep, qui vit en Syrie depuis quelques années. Malgré la guerre. ”Comment nous préparons-nous à Noël ? Que ce soit à Alep, à Kfarbo ou à Damas, nos communautés ont surtout pensé aux enfants, parce que les familles, bien qu’il s’agisse d’une fête importante et très ressentie en Syrie, ne réussissent plus à vivre la joie de Noël. C’est ainsi que les jeunes ont fait beaucoup d’activités pour récolter des fonds qui, en plus des aides reçues de l’étranger, ont permis d’élargir leur projet de redonner un sens de Noël aux enfants et à leurs familles. A Alep par exemple, on fera une fête pour soixante-dix familles, à Kfarbo, on visitera les maisons en petits groupes, en apportant des cadeaux et de la nourriture. A Damas, où il y a plus de potentiel, ils ont organisé un concert de Noël et entre-temps, ils visiteront des familles en leur apportant cadeaux et nourriture avec des chants et des jeux…”. Mais pourquoi les syriens quittent-ils leur Pays? “Principalement pour deux raisons, explique Pascal. La première c’est la peur de l’avenir. Beaucoup de gens ont tout perdu et n’ont plus la possibilité de vivre dignement. Ils partent chercher du travail ailleurs, car les syriens sont de grands travailleurs.La deuxième raison c’est que cette guerre dure depuis presque cinq ans et qu’elle a déjà fait 250 000 morts. Chaque jour on se bat pour que l’Etat islamique n’envahisse pas toute la Syrie et beaucoup d’hommes perdent la vie.Les gens voient l’absurdité de cette guerre. Ils entendent beaucoup de “puissants” parler de paix et continuer ensuite à soutenir l’Etat islamique. Les jeunes syriens voudraient défendre leur terre, mais ils savent qu’ils vont vers une mort certaine”. Et ces derniers mois, avec l’escalade de la violence, vous les focolarini, vous n’avez jamais repensé au choix de rester en Syrie ? ”Non, jamais. Elle est tellement importante, la présence du focolare ! Sa seule présence, même sans rien faire ! C’est le signe que tout le Mouvement, dans le monde, est avec eux, avec le peuple syrien. Je ne sais pas comment l’expliquer…Nous ne sommes pas obligés de rester, on pourrait aussi s’en aller. Mais pendant ces années, nous avons partagé tant de péripéties qu’ils sentent que nous faisons partie d’eux-mêmes et nous, nous les sentons comme faisant partie de nous. Les raisons ne sont pas rationnelles mais affectives, du cœur, parce que, pour trouver la force de rester dans des endroits comme Alep, il n’ y a rien de rationnel. Les familles syriennes qui restent le font aussi en raison de leur lien avec leur terre, avec leur peuple, parce que tout pourrait nous inciter à dire : pars ! Ici, jour après jour, les choses se réduisent toujours plus, le futur est de moins en moins envisageable, surtout celui des enfants. J’ai vu en revanche des personnes choisir de rester par amour, pour donner un témoignage. Par exemple, pour porter de l’avant une école de sourds et muets ou pour soutenir la Caritas (le Secours Catholique), le Croissant Syrien ou d’autres ONG qui agissent pour rendre leur dignité aux personnes. Vivre pour les autres te donne le sens de l’existence, donne un sens à ton être”.
Déc 20, 2015 | Focolare Worldwide
Parmi les premiers à critiquer la politique du troisième Reich, on trouve Bonhoeffer qui est aux Etats Unis lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Il rentre dans sa patrie pour souffrir avec son peuple, même s’il était conscient du risque qu’il affrontait en raison de son esprit libre et de son sens aigu de la justice. Théologien et pasteur luthérien, il meurt en camp de concentration, à Flossenbürg, le 9 avril 1945, condamné pour son opposition au régime nazi. Nous le rappelons à notre souvenir avec cette pensée brève sur la miséricorde, publiée dans “La fragilità del male, raccolta di scritti inediti”. (La fragilité du mal, récolte d’écrits inédits). “Chaque jour la communauté chrétienne chante : « J’ai reçu la miséricorde », j’ai eu ce don, même lorsque j’ai fermé mon cœur à Dieu ; lorsque j’ai emprunté la route du péché ; lorsque j’ai aimé mes fautes plus que Lui ; lorsque j’ai rencontré misère et souffrance en échange de ce que j’ai commis ; lorsque je me suis perdu et que je n’ai pas trouvé la route du retour. Alors c’est la parole du Seigneur qui est venue à ma rencontre. Alors j’ai compris : lui, il m’aime. Jésus m’a trouvé, il est resté à côté de moi, uniquement Lui. Il m’a réconforté, m’a pardonné toutes mes erreurs et il ne m’a pas accusé du mal fait. Quand j’étais son ennemi et que je ne respectais pas ses commandements, il m’a traité comme un ami. Quand je lui ai fait du mal, il ne m’a rendu que du bien. Il ne m’a pas condamné pour les méfaits que j’ai accomplis, mais il m’a cherché sans se fatiguer et sans rancune. Il a souffert pour moi et il est mort pour moi. Il a tout supporté de ce que j’ai fait. J’ai du mal à comprendre pourquoi le Seigneur m’aime de cette manière, pourquoi je suis si cher à ses yeux. Je ne peux pas comprendre comment il a réussi et a voulu vaincre mon cœur avec son amour, je peux seulement dire : ‘ J’ai reçu la miséricorde ‘ ». Dietrich Bonhoeffer,“La fragilità del male, raccolta di scritti inediti”. (La fragilité du mal, récolte d’écrits inédits) (Piemme, 2015)
Déc 18, 2015 | Focolare Worldwide
La cité pilote “Mariapolis Piero” au Kenya, près de Nairobi, accueillera en mai 2016 la onzième édition de l’Ecole de formation à l’Inculturation, née de l’intuition prophétique de Chiara Lubich. Le sujet sur lequel travailleront les 250 délégués en provenance de l’Afrique subsaharienne verte est « La famille africaine ». On y approfondira la relation « homme-femme », le rôle et la responsabilité de chacun d’eux dans la vie de famille et les défis de l’éducation aux valeurs. Elle s’insérera dans la rencontre panafricaine des Familles Nouvelles du continent. Les commissions nationales travailleront les contenus et prépareront des exposés enracinés dans les cultures locales avec à l’appui des expériences vécues, éclairées par le charisme de l’unité. On attend avec une joie particulière la venue de Maria Voce et de Jesús Morán, respectivement présidente et coprésident du Mouvement des Focolari, ainsi que celle de quelques uns de leurs conseillers.
Déc 18, 2015 | Focolare Worldwide
C’est le moment du bilan dix ans après le Sommet mondial sur la Société de l’information (Tunis, 2005): construire une société de l’information centrée sur la personne, qui soit inclusive et orientée vers le développement, contribuer à atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, trouver des formes de financement adaptées à un développement équitable des infrastructures de communication, identifier des mécanismes partagés et efficaces de gestion d’internet. Quelle évolution sur ces points au cours des dix dernières années ? L’Assemblée générale des Nations Unies a essayé de répondre à cette question au cours du Meeting dédié au “WSIS+10”, sur la société de l’information, au quartier général des Nations Unies à New York, les 15 et 16 décembre derniers. Le travail d’évaluation a été complexe, en raison de l’apport de nombreux analystes et a abouti à la rédaction d’un document final adopté à l’unanimité par les délégations des divers pays. Nous en parlons avec l’ingénieur Cesare Borin, membre de la délégation de New Humanity, (l’ONG en lien avec le Mouvement des Focolari), qui a participé au Forum. “A la suite du WSIS de Genève(2003) et de Tunis (2005), le travail des Nations Unies a adopté une approche ouverte à la collaboration de divers acteurs, incluant la société civile, dont New Humanity fait partie, le secteur privé, les gouvernements et organisations internationales. A Tunis nous avions déjà travaillé dans un beau groupe de NetOne, en collaboration avec les projets expérimentaux de ESA et Alcatel ; en tant que New Humanity nous avons aussi affiné la traduction italienne et portugaise des documents définitifs. Au cours des années suivantes nous avons participé aux divers IGF (Forums sur la Gouvernance d’Internet, créés précisément à l’occasion de WSIS), toujours en qualité de New Humanity, en établissant des contacts avec diverses personnes ».
Et aujourd’hui? Quelle est la contribution de New Humanity aux questions spécifiques en cours? « Notre délégation était composée de six représentants : la brésilienne Maria Luiza Bigati, la mexicaine Maria del Rocio Ortega, toutes deux ingénieures en informatique, Betsy Dugas des USA, elle aussi ingénieure informaticienne, Joe Klock et Anne-Marie Cottone, de la délégation permanente de New Humanity auprès du siège de l’ONU de New York, ainsi que moi-même». New Humanity, au cours de ces derniers mois, a envoyé sa propre contribution à la rédaction du rapport final: ce document est le résultat d’une médiation qui a travaillé sur de grandes questions actuelles comme le terrorisme, la protection des droits humains, la protection des libertés individuelles. Mettre en présence les grandes différences de sensibilité propre à chaque pays et trouver un point partagé par tous constitue un résultat significatif. Le WSIS est devenu un lieu de dialogue qui, même s’il est laborieux, permet d’envisager de nouvelles formes de gouvernance ». L’ONG internationale New Humanity a travaillé pendant plus de dix ans à des projets de développement des capacités des pays les plus pauvres d’Afrique Subsaharienne, d’Asie et d’Amérique Latine… « L’accès à l’information est devenu l’un des droits fondamentaux de l’homme de notre millénaire. Cette prise en compte est tout aussi importante que de répondre à des besoins comme l’instruction et la santé. Dans nos projets nous avons essayé d’avoir toujours comme premier objectif d’associer les communautés locales auxquelles ils sont destinés, pour confirmer que les principes énoncés ne se réduisent pas à un simple espoir ».