Mouvement des Focolari

Dialogue : Le sens dans la souffrance ?

Mar 20, 2017

Un titre engageant du congrès prévu du 24 au 26 mars à Castel Gandolfo (Rome), organisé par le Centre du dialogue avec des personnes de convictions non religieuses des Focolari.

Agnese Fermo, mariée, deux enfants, professeur de mathématique à Milan, membre de la commission internationale du centre du dialogue entre personnes de convictions non religieuses du Mouvement des Focolari.  C’est à elle que nous demandons de nous raconter l’expérience que l’on vit depuis plusieurs années par le biais de ce dialogue à 360° degrés et de nous présenter son point de vue sur le prochain congrès qui aura lieu ‘’Le sens dans la souffrance’’. « A Castel Gandolfo, j’ai participé aux rencontres internationales de ce dialogue et à celles sur les approfondissements concernant la spiritualité du Mouvement. Dès le début, nous percevions l’importance que ces expériences communautaires, que Chiara Lubich nous donnait, représentaient pour chacun de nous. Le ‘dialogue’ en plus d’être expression du don de la diversité, était un outil qui enrichissait nos consciences. J’ai fait partie pendant environ 15 ans, du ‘’groupe du dialogue’’ à Milan. Le désir et le besoin de dialogue de chacun de nous, nous faisait sentir que nous faisions partie d’une manière incontournable d’un fragment d’humanité et, porteurs d’une partie de vérité dans la relation que nous étions en train de construire peu à peu. Mais cette expérience ne pouvait pas rester ‘’enfermée dans un groupe’’ : il s’agissait d’un cheminement pour chacun d’entre nous en plus de l’être pour le Mouvement lui-même. Nous sentions de devoir ‘’sortir de groupes structurés’’,  particulièrement depuis que Chiara nous a quittés. Aujourd’hui à Milan, cette expérience s’est réalisée, mais avec les nombreuses personnes avec lesquelles nous l’avons vécue – appartenant ou non au Mouvement – des relations personnelles authentiques et profondes sont restées. En ce qui concerne le prochain congrès ‘Le sens dans la souffrance ?’’, je crois pouvoir dire que nous ne nous sommes pas fixés un objectif en particulier. Je pense que celui-ci va naître du besoin d’ouvrir un espace de dialogue. Pas tellement entendu comme confrontation de pensée sur le thème en lui-même (nous avons beaucoup de littérature à ce propos! Et c’est un thème dans lequel on se réfugie), mais plutôt pour ouvrir un espace en mesure d’accueillir des personnes ayant un sens religieux par rapport à la vie, tellement différent. Capable de donner une respiration ample à cette humanité différente que nous représentons, nous qui avons des convictions différentes. Mais aussi le désir d’offrir une expérience communautaire, même si en seulement trois jours, afin de vivre une dimension de liberté réciproque, au-delà des appartenances, dans laquelle chacun peut donner sa propre expérience et son ressenti intime le plus profond, sur un thème aussi délicat que représente celui de la souffrance. Personnellement, je ne pourrais dire quel est le sens de la souffrance. Je n’ai pas pu trouver une réponse qui serait capable d’exprimer le mystère que la question comporte. Le fait de me poser des questions, quand je me rends dans la prison de femmes, m’a fait découvrir la valeur de ma présence en ce lieu, comme moment de partage, fait seulement d’instants, de la solitude que marque la souffrance des femmes que je rencontre. Je reçois d’elles des cadeaux précieux et j’ai découvert la valeur de l’étreinte que ce partage amène avec lui ; la valeur de la relation qui, même si elle est brève dans le temps, rend vivant le fait d’être là l’une pour l’autre. Savoir ‘’rester dans la plaie’’, qui signifie pour moi être appelée à accepter ce que la vie en ce moment me réserve ; il y a l’acceptation face à ce qu’on ne peut éviter, à la souffrance que nous sommes tous appelés à traverser ».

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