IDEE DU MOIS – AVRIL 2023

Viser haut

Les conflits de la société actuelle, les divisions, sont parfois si grands qu'ils ressemblent à un mur qui nous empêche de voir au-delà. Il faut lever les yeux pour voir le destin de fraternité auquel les hommes sont appelés. Cette aspiration élevée peut être atteinte par la mise en œuvre de valeurs universelles.

Évidemment, ce regard vers le haut n'est pas acquis une fois pour toutes, mais doit être recherché à travers un engagement tout au long de la vie. Il s'agit de viser haut dans notre vie, de regarder "les choses d'en haut" pour faire un choix qui change complètement notre mentalité, renverse l'ordre et les objectifs que le monde nous propose, nous libère des conditionnements et nous amène à vivre une transformation radicale.

Comme le dit Chiara Lubich, "les choses d'en haut" sont ces valeurs universelles qui donnent du goût à la vie, telles que l'amour, l'harmonie, la paix, le pardon, l'équité, le partage, la collaboration, la pureté, l'honnêteté, la justice, etc.

Mais comment garder le cœur bien accroché à ces valeurs tout en vivant au milieu du monde ?

L'expérience nous enseigne que nous devons nous laisser guider par les pensées et les sentiments de l'amour, c'est-à-dire avec le regard intérieur toujours orienté à vivre selon la loi de l'amour.

Et c'est précisément la présence de ces femmes et de ces hommes engagés à vivre l'amour envers tous, avec toutes les difficultés du présent, qui créera des relations de véritable fraternité et construira cette réalité "du ciel" ici sur terre.

Ainsi, le choix courageux et décisif d'un travailleur au Brésil, qui décide d'aider son collègue licencié, a déclenché une chaîne de gestes de fraternité motivés par son témoignage.

Il raconte :

"Des lettres de licenciement sont arrivées à l'usine, dont l'une était adressée à Jorge. Connaissant sa situation économique précaire, j'ai proposé de retourner avec lui au bureau du personnel. "Je suis mieux loti que lui, ai-je dit au directeur, ma femme a un travail, renvoyez-moi plutôt à sa place". Le patron, ébranlé par mes paroles, a promis de réexaminer la situation. Au moment de partir, Jorge, ému, m'a serré dans ses bras.

L'épisode se transmet de bouche à oreille et deux autres ouvriers qui sont dans la même situation que moi proposent de prendre la place de deux autres ouvriers licenciés.

La direction est obligée de repenser ses critères de licenciement, tandis que cette volonté d'aider ceux qui perdent leur emploi s'étend à d'autres membres de la communauté.

Le lendemain, j'apprends que deux étudiantes sont allées apporter toutes leurs économies aux ouvriers dans le besoin, en déclarant : "Nous aussi, nous voulons imiter le geste de ce travailleur et faire quelque chose pour ceux qui sont dans le besoin".

 

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L’IDÉE DU MOIS, basée sur la Parole de Vie du mouvement des Focolari, est née en Uruguay dans le cadre du dialogue entre personnes de différentes convictions religieuses et non religieuses, dont la devise est "construire le dialogue". Le but de cette publication est de contribuer à la promotion de l'idéal de fraternité universelle.  L’IDÉE DU MOIS est actuellement traduite en 12 langues et distribuée dans plus de 25 pays.