Mouvement des Focolari

PAROLE DE VIE DE SEPTEMBRE 2000

Août 31, 2000

« Il n’y a rien d’extérieur à l’homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 15).

Jésus adresse ces paroles à la foule qui connaissait bien les normes que l’Ancien Testament et l’enseignement rabbinique avaient dictées pour permettre de s’approcher de l’aire sacrée du Temple. C’était un rituel complexe d’ablutions et de lavage d’objets que l’Evangile de Marc avait décrit un peu plus haut . Mais cette purification extérieure ne devait être que l’expression d’une pureté intérieure, spirituelle. Or, en réalité, on finissait par oublier la véritable signification de ces pratiques rituelles, en se concentrant sur une observance, formelle et scrupuleuse, d’innombrables règles.

« Il n’y a rien d’extérieur à l’homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

Même si cette affirmation était compatible avec la législation judaïque, la prise de position de Jésus était toutefois très courageuse pour l’époque, parce qu’elle allait à contre courant. Il renouait avec la grande tradition des prophètes qui avaient toujours appelé le peuple à revenir à un culte authentique, c’est-à-dire pratiqué dans l’intimité de la conscience et pas seulement extérieurement, dans l’unique préoccupation d’éviter un contact physique avec des aliments ou des objets déclarés impurs.
Ici donc Jésus, comme dans tout son enseignement, ne cherche pas à abolir la Loi, mais à l’accomplir, c’est-à-dire lui redonner sa signification profonde et lui rappeler son but qui est de rapprocher l’homme de Dieu.

« Il n’y a rien d’extérieur à l’homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

“… ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. ” Cette seconde partie de la phrase de Jésus parle au contraire de la véritable contamination : l’homme est contaminé non par ce qui entre en lui, mais par ce qui sort de lui. De l’intérieur, de son cœur, montent les pensées, les “ mauvaises intentions ” qui sont à l’origine d’ “ inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, perversités, ruse, débauche, envie, injures, vanité, déraison ” .
Jésus – tout en valorisant la création et connaissant la dignité de l’homme créé à l’image de Dieu – connaît l’être humain et son inclination au mal. C’est pour cela qu’il exige la conversion. Les paroles de l’évangéliste Marc mettent clairement en évidence le haut niveau de moralité exigé par Jésus. Il veut créer en nous un cœur pur et sincère d’où jaillissent, comme une source limpide, des bonnes pensées et des actions justes.

« Il n’y a rien d’extérieur à l’homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. »

Comment vivre alors cette Parole ?
Si ce ne sont pas les choses, les objets, les aliments, ni tout ce qui vient du dehors qui nous rend impurs, et nous éloigne de l’amitié de Dieu, mais le “ moi ” même de l’homme, son cœur, ses décisions. Jésus veut que nous réfléchissions à la motivation profonde de nos actes et de notre comportement. Pour Jésus, il n’y a qu’une motivation qui rende pur tout ce que nous faisons : c’est l’amour.
Laissons-nous alors guider, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, par l’amour ; par l’amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs. Nous serons chrétiens à cent pour cent.

CHIARA LUBICH

 

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Évangile vécu : « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17).

Évangile vécu : « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17).

Dans la confiance que Jésus met en nous, chacun peut trouver la force d’aimer comme il l’enseigne et la capacité de témoigner de cet amour comme l’ont fait les disciples. Dans l’amour, il est possible de se dépasser, de surmonter nos fragilités, et quand Jésus fait sa demeure en nous, ce qu’il opère, ce sont des merveilles.

Rechercher la paix : un parcours entre les mains de chacun

Rechercher la paix : un parcours entre les mains de chacun

Éradiquer toute soif de pouvoir. Dans un monde constamment déchiré par les conflits, et suite à l’appel du pape Léon XIV à construire une paix « désarmée et désarmante », nous proposons une réflexion de Chiara Lubich toujours très actuelle, tirée d’une Parole de Vie de 1981.

Vers une pédagogie de la paix

Vers une pédagogie de la paix

Comment devenir artisans de paix à notre échelle, dans la réalité quotidienne où nous vivons ? Anibelka Gómez, de la République dominicaine, nous raconte, à travers son expérience, comment l’éducation peut permettre de former des réseaux humains capables de semer la beauté pour le bien de communautés entières.