Mouvement des Focolari

Un montant généreux

Avr 17, 2024

Des cadeaux inattendus reçus par ceux qui, chaque jour, s'occupent des plus fragiles dans une petite ville de l'Amazonie péruvienne.

Des cadeaux inattendus reçus par ceux qui, chaque jour, s’occupent des plus fragiles dans une petite ville de l’Amazonie péruvienne. «Nous avons de l’argent jusqu’à la fin du mois». C’est par ce message que Javier Varela partage son rapport mensuel avec les amis du Hogar, la «Maison de retraite Chiara Lubich», située à Lámud, en Amazonie péruvienne, où il s’occupe de l’administration. Son épouse Jenny coordonne les soins directs aux personnes âgées. Le message, comme on peut le deviner, est inquiétant, car la maison de retraite n’a personne pour la financer, elle ne fonctionne que grâce à la providence de Dieu, qui se manifeste à travers de nombreuses mains et de nombreux cœurs amicaux. Mais la foi de Jenny et Javier est désarmante et contagieuse. Peu après, Javier partage un autre message : «Rafael, l’un des grands-parents du Hogar, ne va pas bien. Il a été intubé avec de l’oxygène. Jenny part pour Chachapoyas (capitale de l’Amazonie à 36 km de Lámud où se trouve le Hogar) pour l’emmener d’urgence à l’hôpital. Il faut espérer qu’ils n’auront pas à passer la nuit à l’hôpital, ce qui serait très éprouvant pour la santé de Jenny. Dieu y pourvoira !». Pendant ce temps, Jenny signe l’autorisation d’emmener Rafael immédiatement au centre de santé de Lámud (pour qu’on lui administre de l’oxygène). Jenny raconte : «J’étais seule dans la cuisine, réfléchissant à la marche à suivre. J’ai remarqué que des larmes commençaient à couler sur mes joues. J’ai dit à Jésus : «Que veux-tu de moi ? Aide-moi et suggère-moi ce que je dois faire». C’est fort de savoir que Jésus ressent tes misères, tes efforts qui épuisent, et qu’en Lui tu peux abandonner toute préoccupation. Pendant ce temps-là, mon téléphone portable sonnait, sonnait…. On allait me demander d’aller signer la déclaration pour devenir son tuteur, ce que j’aurais voulu éviter. Alors que je me dirigeais vers le centre de santé, une infirmière m’a appelée pour me dire qu’ils avaient déjà contacté quelqu’un de la famille de Rafael et que ce neveu allait m’attendre à l’hôpital de Chachapoyas. J’ai ressenti un grand soulagement, même si à aucun moment je n’ai hésité à accepter la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit». Peu après, tout s’est arrangé : Rafael s’est progressivement stabilisé et Jenny a pu l’accompagner à l’hôpital de Chachapoyas, où elle a rencontré le neveu du vieil homme, à qui elle a remis ses papiers et un sac de vêtements. Jenny a ainsi pu rentrer chez elle «fatiguée, mais calme et reconnaissante pour tout ce que j’ai vécu». Mais ce n’est pas tout : pendant qu’ils s’occupaient de la santé de Rafael et des autres personnes âgées du Hogar, Dieu a pris soin d’eux en leur envoyant la Providence dont ils avaient tant besoin. «Une personne très chère , raconte Javier , nous a dit que la demande d’aide financière que nous avions faite ensemble deux mois plus tôt avait été acceptée. C’était merveilleux de rencontrer cette personne, j’ai vu en elle un vrai frère. Il m’a montré la lettre de l’institution à laquelle nous nous étions adressés et la somme généreuse qu’elle nous avait envoyée». Jenny et Javier ont décidé de partager une partie de ce qu’ils ont reçu avec les sœurs de la maison de retraite de Chachapoyas.

                                                                                                                                                                             Gustavo E. Clariá

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Évangile vécu : « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17).

Évangile vécu : « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jn 21, 17).

Dans la confiance que Jésus met en nous, chacun peut trouver la force d’aimer comme il l’enseigne et la capacité de témoigner de cet amour comme l’ont fait les disciples. Dans l’amour, il est possible de se dépasser, de surmonter nos fragilités, et quand Jésus fait sa demeure en nous, ce qu’il opère, ce sont des merveilles.

Rechercher la paix : un parcours entre les mains de chacun

Rechercher la paix : un parcours entre les mains de chacun

Éradiquer toute soif de pouvoir. Dans un monde constamment déchiré par les conflits, et suite à l’appel du pape Léon XIV à construire une paix « désarmée et désarmante », nous proposons une réflexion de Chiara Lubich toujours très actuelle, tirée d’une Parole de Vie de 1981.

Vers une pédagogie de la paix

Vers une pédagogie de la paix

Comment devenir artisans de paix à notre échelle, dans la réalité quotidienne où nous vivons ? Anibelka Gómez, de la République dominicaine, nous raconte, à travers son expérience, comment l’éducation peut permettre de former des réseaux humains capables de semer la beauté pour le bien de communautés entières.