Mouvement des Focolari

Voix de l’Ouganda, pour reconstruire le pays

Juin 28, 2016

Communautés animées par le message spirituel et social de l’Évangile, elles découvrent qu'elles sont elles-mêmes disponibles à répondre à tant de besoins du propre peuple. Quelques flashes depuis Gulu et Ibanda deux villes ougandaises.

Gulu_UgandaGulu, au nord de l’Ouganda, est la deuxième ville du pays, après la capitale, Kampala. Beaucoup de gens se déplacent dans cette ville pour des raisons de travail ou d’études, et parmi ceux-ci, Gloria Mukambonera, qui travaille dans le domaine de l’informatique. Lorsqu’elle est arrivée en 2013 à Gulu, elle s’est mise en contact avec la communauté locale des Focolari, cherchant ainsi des personnes avec lesquelles elle pouvait partager son idéal de paix qui prend ses racines dans l’Évangile vécu. « J’ai trouvé là une vraie famille – raconte-t- elle -, où pouvoir partager les joies et les souffrances. Nous tâchons aussi de vivre la communion des biens, en suivant l’exemple des premiers chrétiens, selon les possibilités de chacun. Ce que nous récoltons, nous l’utilisons pour les personnes qui sont dans le besoin et pour soigner les membres malades de la communauté ». C’est une expérience qui porte à regarder les besoins de ceux qui vivent autour de nous, et ils sont nombreux, aussi à cause des marques de la guerre qui sont encore bien présentes. « Un jour – raconte Gloria – un prêtre nous a demandé d’aller rendre visite à des personnes d’une paroisse à une distance de 4 heures, parce que – nous a-t-il expliqué, il y avait des conflits inter-tribaux et nous pouvions essayer d’aider ces personnes à se réconcilier. Il nous a suggéré de leur parler de notre engagement à vivre l’Évangile et des expériences de paix et d’unité qui en découlent. Nous avons donné en particulier notre expérience sur le pardon, de la manière avec laquelle nous nous sommes entraidés à surmonter les divisions entre nous à travers ”l’art d’aimer” qui naît de l’Évangile. Il y a eu une rencontre tout-à-fait spéciale avec les jeunes du coin. Nous avons lu ensemble la Parole de Vie et partagé les expériences du comment nous avons essayé de la mettre en pratique, en nous ouvrant ensuite à la communion ; donc, des chants, des jeux, et des pièces de théâtre… Dans le dialogue ouvert qui s’en est suivi, on pouvait percevoir leur désir de commencer à vivre réconciliés ». Une possibilité de « devenir des constructeurs de paix », comme l’évêque a invité à le faire, « en choisissant la voie de l’amour évangélique pour être en mesure de reconstruire le pays, après la destruction causée par la guerre les années précédentes ». 20160625-01Ibanda se trouve au contraire dans l’Ouganda occidental. Un groupe animé par la spiritualité des Focolari depuis des années vit là et le travail qui se fait consiste à se transformer soi-même pour transformer le milieu, en commençant par la prison. « Notre regard  a radicalement changé sur les choses et sur notre manière d’agir surtout en ce qui concerne l’attitude négative vis-à-vis des prisonniers », raconte Sara Matziko. « La phrase de l’Evangile : « Tout ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt, 7,12) nous a encouragé à aller leur rendre visite et à prier avec eux. Nous nous sommes rendus compte que certains ne recevaient plus les sacrements depuis plusieurs années. Le prêtre de notre communauté est venu avec nous et a pu rendre ce service important ». Ils ont ainsi lentement gagné la confiance de leurs familles et un rapport d’amitié est né, jusqu’à aller ensemble visiter les prisonniers. Au cours de ces visites, ils connaissent un jeune, Ambrogio, qui, après avoir expiré sa peine, voulait continuer à étudier. « Nous l’avons aidé à compléter le lycée» , raconte encore Sara. « Vivre la parole de Vie jour après jour a amélioré le rapport entre nous et avec toute la communauté. Le curé nous aide aussi dans tout ce parcours que nous essayons de partager avec les autres communautés paroissiales. Quelques-uns parmi nous ont eu la possibilité de participer à la rencontre internationale de l’Économie de Communion qui s’est déroulée au Kenya, dans la cité-pilote ”Mariapolis Piero” (27/31 mai 2015). Cela nous a aidé à aller de l’avant dans les projets en cours ».

___

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Maria Voce est retournée à la maison du Père

Maria Voce est retournée à la maison du Père

Première Présidente du Mouvement des Focolari après la fondatrice Chiara Lubich, Maria Voce est décédée hier, 20 juin 2025 dans sa maison. Les mots de Margaret Karram et Jesús Morán. Les funérailles auront lieu le 23 juin, à 15 heures au Centre international des Focolari à Rocca di Papa (Rome).

Merci Emmaüs !

Merci Emmaüs !

Lettre de Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari, à l’occasion du départ de Maria Voce – Emmaüs.

A quoi sert la guerre ?

A quoi sert la guerre ?

À l’heure où le monde est déchiré par d’odieux conflits, nous vous proposons un extrait du célèbre ouvrage écrit par Igino Giordani en 1953 et réédité en 2003 : La futilité de la guerre. « Si tu veux la paix, prépare la paix ». la leçon politique que Giordani nous offre dans cet ouvrage peut être résumée par cet aphorisme. La paix est le résultat d’un projet : un projet de fraternité entre les peuples, de solidarité avec les plus faibles, de respect mutuel. C’est ainsi que l’on construit un monde plus juste, c’est ainsi que l’on écarte la guerre comme une pratique barbare appartenant à la phase sombre de l’histoire de l’humanité.