31 Août 2011 | Non classifié(e), Parole di vie
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Cette phrase est une invitation que Dieu t’adresse, à toi et à tous les croyants. Il nous propose de participer à sa joie en fêtant le retour du pécheur. Dans le contexte de la parabole, c’est ainsi que le père s’adresse à son fils aîné qui avait toujours tout partagé avec lui. Mais, après une journée de dur travail, celui-ci refuse d’entrer dans la maison où l’on fête le retour de son frère. Tout comme il avait été à la rencontre de son fils perdu, le père va vers son fils, resté fidèle et s’efforce de le convaincre. Le contraste entre les sentiments du fils aîné et ceux du père ressort de manière évidente. Le père est rempli d’un amour sans mesure et d’une grande joie qu’il voudrait faire partager à tous. Le fils est plein de mépris et de jalousie envers son frère qu’il ne reconnaît plus comme tel, allant jusqu’à déclarer à son sujet : « Ton fils que voici… lui qui a mangé ton avoir… » La joie du père et son amour pour son enfant retrouvé mettent encore plus en relief la rancœur de l’autre. Rancœur qui révèle un rapport froid sinon faux avec le père lui-même. Le travail, l’accomplissement de son devoir tiennent à cœur à l’aîné des deux enfants, mais il n’aime pas son père comme un fils, mais plutôt comme un patron auquel il doit obéir.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé »
Dans ces mots, Jésus dénonce un danger qui nous menace nous aussi : vouloir vivre pour être une personne « comme il faut », recherchant notre perfection et nous jugeant supérieurs à nos frères. De fait, l’attachement à la perfection te rend imbu de toi-même, plein d’admiration pour ta personne. Tu agis comme le fils resté à la maison, qui vante ses mérites à son père : « Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ».
« Il fallait festoyer et se réjouir parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Jésus s’élève ainsi contre l’attitude jugeant que la relation à Dieu se fonde seulement sur l’observance des commandements. Or celle-ci ne suffit pas. La tradition juive en est bien consciente elle aussi. Cette parabole met en lumière l’Amour divin. Jésus nous révèle que Dieu, qui est Amour, fait le premier pas vers l’homme que celui-ci le mérite ou non. Il désire que l’homme s’ouvre à lui pour établir avec lui une authentique communion de vie. On peut ainsi comprendre que l’obstacle majeur à Dieu Amour est précisément la vie de ceux qui accumulent des réalisations, des activités, alors que Dieu voudrait leur cœur.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Ainsi, Jésus t’invite à avoir vis-à-vis du pécheur, le même amour sans mesure que le Père a pour lui. Jésus t’appelle à ne pas juger, selon ta mesure, l’amour que le Père porte à n’importe quelle personne. Par cette parabole où le père invite son aîné à partager sa joie pour son fils retrouvé, Dieu nous demande à nous aussi de changer de mentalité. Concrètement, il nous faut accueillir aussi comme des frères et sœurs ces hommes et ces femmes envers qui nous pourrions nourrir des sentiments de mépris ou de supériorité. Cela provoquera en nous une véritable conversion. En agissant ainsi, nous serons purifiés de la conviction d’être meilleurs que les autres et nous éviterons l’intolérance religieuse. Nous pourrons accueillir le salut, que Jésus nous a procuré, uniquement comme un don de l’amour de Dieu. Chiara Lubich
28 Août 2011 | Non classifié(e)
Dans une lettre des années quarante, Chiara Lubich écrivait : « Regarde, je suis une âme qui passe dans ce monde.J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses,et c’est toujours cela qui m’a attirée.Un jour (un jour indéfini) j’ai vu une lumière.Elle me parut plus belle que tout ce que j’avais vu de beau et je la suivis. Je me rendis compte que c’était la Vérité. ». Jeune enseignante diplômée, elle souhaitait continuer ses études à l’université catholique de Milan. Elle pensait : « C’est une université catholique, on y parlera de Dieu, on m’enseignera beaucoup de choses sur Dieu ». Un concours permettait à 33 candidats d’y accéder gratuitement. Chiara fut trente-quatrième. Il lui sembla avoir perdu une grande chance. Mais au milieu des larmes, une voix se fit entendre dans la tourmente de son cœur : « C’est moi qui serai ton professeur ! » C’est dans cette réponse intérieure que l’aspect des études trouve sa référence. Plus tard, en 1980, elle expliquait encore : « Dès 1944 Jésus m’a demandé d’abandonner mes études et de mettre mes livres au grenier (…). Assoiffée de vérité, j’avais compris l’absurdité de la rechercher dans la philosophie quand je pouvais la trouver en Jésus, vérité incarnée. C’est pour suivre Jésus que j’ai abandonné mes études. (…) Il y a dans cet épisode un premier signe de ce qui devait fleurir plus tard au sein du Mouvement. Nous allions voir resplendir une lumière, mais elle serait l’âme de toute une vie. […] Nous savons tous avec quelle abondance la lumière nous a été donnée après ce renoncement, ou plutôt après ce choix que Dieu m’a demandé de faire. Elle nous a éclairés sur la spiritualité que Dieu voulait que nous vivions ; elle a façonné jour après jour l’œuvre qui se développait. Cette lumière, nous l’avons appelée “sagesse” (…) Et nous avons compris que pour tous les membres de l’Œuvre de Marie, l’étude prenait fondamentalement une nouvelle dimension : la sagesse. […] Puis, bien qu’ayant abandonné mes études en 1943-44, j’ai ressenti en 1950 la nécessité de reprendre mes livres et d’étudier la théologie. J’éprouvais le besoin d’étayer sur une base solide les nombreuses intuitions de cette période» . Les lieux sont nombreux où « se réalise » la culture de l’unité : l’École Abba qui élabore la doctrine née du charisme de l’unité, et est à l’origine de nombreuses initiatives qui imprègnent les différents domaines de la pensée et de la vie ; l’Université Populaire Mariale destinée à fournir une formation théologique de base aux membres du Mouvement ; différentes sessions et écoles orientées vers les buts spécifiques du Mouvement ; dans le domaine de l’édition, la maison d’édition Città Nuova (et en France : Nouvelle Cité) avec de nombreuses publications en différentes langues, et la revue culturelle Nuova Umanità ; enfin, depuis 2008, l’Institut Universitaire Sophia, dont le siège est à Loppiano, près de Florence (Italie).
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27 Août 2011 | Focolare Worldwide

“…Nous avons dû attendre qu’apparaissent dans le ciel trois étoiles, signe que le Sabbat était terminé. C’est seulement à ce moment-là que nous avons pu partir. Le rendez-vous était fixé devant un grand hôtel du centre de Buenos Aires, dans lequel étaient logés quelques-uns des amis juifs venus des Etats-Unis, d’Europe et d’Israël. Après trois heures de voyage, nous sommes arrivés à la Mariapolis Lia, en pleine nuit.
“…première journée du symposium Judéo-Chrétien. Quatre-vingts participants venant de différentes parties du monde. L’atmosphère est très élevée, avec une écoute réciproque, des rapports d’amitié. Au cours des précédents symposiums, surtout celui de Jérusalem, nous avions déjà rencontré un bon nombre des participants actuels. Le thème choisi est l’identité et le dialogue, deux réalités qui s’interpénètrent : l’identité est le fruit de la relation. On assiste à des interventions très profondes, avec une lecture du point de vue philosophique, anthropologique, psychologique, avec des noms qui reviennent : Martin Buber, Emmanuel Levinas, Viktor Frankl, Paul Ricœur…”
“…Je me rends compte de plus en plus que le dialogue interreligieux ne peut pas s’improviser ; il faut une préparation et de la finesse d’âme. C’est participer à l’œuvre de médiation, faite par Jésus entre le Ciel et la terre, et entre les divisions des êtres humains. Pour combler toute divergence et porter l’unité, il s’est fait ce « rien » d’amour qui a permis de réunir et de supprimer tous les cloisonnements.”
“…Si la nuit dans la Pampa argentine est silencieuse, avec l’imperceptible chant des étoiles, le jour est un concert de mille oiseaux. La nature semble participer à la fête que nous vivons entre nous dans ce symposium. Il s’établit un crescendo par rapport aux trois jours précédents : une connaissance plus profonde, une confiance plus grande, un amour plus sincère. On se croirait dans un rêve. Aujourd’hui, à côté des conférences habituelles, nous faisons les rencontres de dialogue pour les différents milieux : le monde de la justice, de la communication, de l’éducation… ”
“…La forte affirmation de son identité peut provoquer l’affrontement. Seul, le « non être » réciproque face à l’autre, en tant qu’expression de l’amour, permet à l’autre « d’être » et lui permet de se retrouver pleinement dans son identité religieuse la plus profonde : être amour. Encore une journée intense. Il semble presque superflu de parler du dialogue entre nous, tant est profonde l’unité atteinte. Quand les rabbins parlent, on perçoit toute la sagesse des siècles.”
“…Mon intervention : Le Crucifié, icône de l’amour extrême. L’amour le plus grand, a dit Jésus, est celui qui arrive à donner sa vie pour ses amis (Jn 15,13). Grâce à cet amour extrême, chaque personne devient un ami. Il donne la vie même à ses ennemis. Il est le nouveau regard nécessaire pour construire la fraternité universelle : voir en tous des frères et des sœurs, pour lesquels être prêt à donner sa vie : chaque personne avec laquelle nous entrons en contact est un ami ou une amie.
Chiara Lubich a traduit cet amour extrême de Jésus par une expression simple et exigeante : « se faire un » avec l’autre, c’est-à-dire le comprendre jusqu’au fond, entrer dans son monde, partager ses sentiments. C’est le préambule de chaque dialogue. Chiara a appliqué cet enseignement dans le domaine du dialogue interreligieux, en se mettant dans une attitude d’écoute des membres des différentes religions, afin de les comprendre de l’intérieur de leur culture.”
“…Le symposium s’est achevé au siège du Ministère des Affaires Religieuses, à Buenos Aires, en présence de personnalités juives et chrétiennes, civiles et religieuses. Un moment de haute représentativité. Nous partons en nous sentant appelés personnellement pour accomplir cette œuvre de médiation entre tendances, positions et expériences, parfois contrastées entre elles. Le chemin – nous l’avons compris ces jours-ci – est celui d’être seulement une présence d’amour, sans prétention ni jugement, au service, jusqu’à devenir ce « rien d’amour » qui permettra la rencontre.”
Tiré du journal de voyage du père Fabio Ciardi (OMI)
24 Août 2011 | Focolare Worldwide
Fruit de multiples rapports construits pendant des années entre les mouvements et les nouvelles associations, la première rencontre de “Juntos por Mexico” a pu se tenir le 27 août 2011 au Mexique. 500 responsables, représentant environ 8 millions de laïcs du pays, ont participé à cet événement. Un peu d’histoire : en 2007, l’assemblée de la Conférence Episcopale d’Amérique Latine (CELAM), réunie au Brésil, lance sur tout le continent ce qu’elle a nommé la “ mission continentale”, qui marque une étape importante pour toute l’Eglise latino-américaine. En réponse à cet appel, la 1ère rencontre de tous les mouvements catholiques du pays est organisée au Mexique. D’emblée elle est conçue comme un événement festif, mais également comme un lieu de témoignages de l’Evangile vécu, aussi bien au niveau personnel que dans les divers secteurs de la société. Fin 2009, la commission centrale a été constituée. Elle est composée de 8 mouvements avec la “Dimension Episcopale des Laïcs”. Ce groupe est l’expression de plus de 30 mouvements et associations parmi les plus importants du Mexique et il a travaillé activement à la préparation de cet événement avec enthousiasme et dans un esprit de communion.
Le thème de cette première manifestation a été la famille, mais ont été approfondis en particulier 3 sujets : la formation, la dimension sociale et la communication. Un dialogue très ouvert s’en est suivi avec pour objectif de décider des actions concrètes à réaliser ensemble. Un moment consacré aux jeunes ainsi que la Messe, présidée par Mons. Javier Navarro, président de “la Dimension des Laïcs”, ont clôturé les travaux. Pour beaucoup cette rencontre va permettre de trouver de nouveaux chemins de communion entre les mouvements et les nouvelles associations. Pour l’Eglise mexicaine c’est une nouveauté qui favorisera, assurément, une plus grande implication des laïcs dans les divers secteurs de la société.
22 Août 2011 | Focolare Worldwide
Le 19 août, le chemin de croix s’est déroulé en un point central de la ville en utilisant les magnifiques représentations traditionnelles de la procession de la Semaine Sainte (connues sous le nom de « los pasos ») apportées des diverses régions d’Espagne. Compte tenu de la chaleur et de la fatigue accumulée, il était incroyable de voir les centaines de milliers de jeunes venus de partout, sachant que le lendemain la catéchèse continuerait dans de multiples points de la ville. À la Nonciature, le repas du pape avec 12 jeunes de différents continents a été un moment particulièrement familial et d’une grande simplicité. Les jeunes ont été heureux et émus. Tous ont dit que le pape avait davantage écouté que parlé ; il voulait savoir dans quelle attitude les jeunes vivent les JMJ et quels sont leurs centres d’intérêt et ceux des jeunes de leur âge. Il voulait entendre de leur bouche la réalité des jeunes d’aujourd’hui dans les différentes parties du monde. A la fin, ils ont demandé au Saint Père ce qu’il attendait d’eux : « Que vous soyez des témoins de la foi – a-t-il répondu – chacun dans votre milieu, enracinés en Christ », en étant toujours des sources d’enthousiasme et de joie ». Et c’est ce que nous avons expérimenté le soir, pendant le Get together – moment de prière et d’adoration – organisé par les Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) dans une grande église dédiée à la Vierge du Mont Carmel. Il était impossible de décrire la joie et en même temps la solennité qui y régnaient. Contre toute prévision, l’église était déjà pleine une demi-heure à l’avance; il a fallu aménager aussi la crypte reliée par vidéo. Le programme s’est déroulé en espagnol, en anglais et en italien. Les chants s’alternaient entre le groupe des JPMU espagnols et le groupe international Gen Rosso, bien synchronisés grâce aux répétitions des dernières soirées. Rafael, de Porto Alegre, et Natalia, de Shanghai, ont ouvert la soirée en donnant leur témoignage sur leur engagement à vivre l’Evangile.
Puis Chiara Lubich, à travers une vidéo qui avait été adressée aux jeunes réunis à La Corogne pour les JMJ de 1989 nous a portés sur un plan supérieur. C’était comme si elle était présente au milieu de nous, nous parlant de l’immense projet que Dieu a sur la vie de chacun d’entre nous ! Avec ce souffle puissant, il devenait naturel d’adorer Jésus présent dans l’Eucharistie exposée par Mgr Andrés Carrascosa, nonce apostolique du Panama. Chants et morceaux de musique ont rythmé ce moment d’intimité entre Dieu et chacun des participants. Nous nous sommes séparés en nous donnant rendez-vous le lendemain aux Cuatro Vientos (aérodrome militaire de la périphérie de Madrid) pour la veillée avec Benoît XVI. Comme beaucoup ont pu le voir, elle s’est déroulée sous la pluie et la tempête, mais sans atteindre le moins du monde l’ardeur et l’enthousiasme des jeunes, tous concentrés dans la prière. Ce qui a fait dire au pape : « Merci pour votre joie et pour votre persévérance. Vous avez été plus forts que la pluie ». Les télévisions du monde entier ont transmis les images extraordinaires de cet océan de jeunes sous le soleil (près de deux millions, selon les organisateurs), attentifs aux paroles de Benoît XVI lors de la messe : « Répondez-lui avec générosité et audace, comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre. Dites-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi… Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je mets ma vie entre tes mains… Sois la force qui me soutient, la joie qui jamais ne m’abandonne… Communiquez aux autres la joie de votre foi ». Et son invitation pour la prochaine édition des JMJ en 2013 à Rio de Janeiro, au Brésil, a été accueillie avec un grand enthousiasme. De notre correspondante Dolores García