Mouvement des Focolari

14 mai: Journée mondiale de prière pour l’humanité

« Avec la journée de prière interreligieuse du 14 mai prochain, le Haut Comité pour la Fraternité Humaine nous rappelle que l’actuelle pandémie a atteint un point de non-retour : nous ne nous en sortirons qu’en cherchant le bien commun, non pas le bien de l’un ou de l’autre, non pas les intérêts d’une partie ou de l’autre, mais le bien de tous. » C’est en ces termes que Maria Voce, présidente des Focolari, a annoncé la pleine adhésion du Mouvement à la journée de prière pour l’humanité, proposée par le pape François le dimanche 3 mai dernier, « afin que le 14 mai prochain, les croyants de toutes les religions s’unissent spirituellement pour une journée de prière, de jeûne et d’œuvres de miséricorde, afin d’implorer Dieu d’aider l’humanité à surmonter la pandémie du coronavirus ». « Nous sommes une grande famille – a encore ajouté Maria Voce – formée de chrétiens, de fidèles de diverses traditions religieuses, ainsi que de personnes sans référence de foi précise. J’encourage chacun à vivre la journée de jeudi prochain, 14 mai, dans un esprit de prière – selon leurs croyances et traditions respectives – de jeûne et d’engagement concret d’aide à ceux qui nous sont proches, surtout les plus faibles et les marginalisés. Nous le réaliserons au niveau local, comme chaque communauté le jugera opportun, toujours en conformité avec les dispositions en vigueur, et dans un esprit de fraternité authentique et effective. »  « Nous sommes sûrs que les prières qui s’élèveront vers Dieu de la part de ses fils et de ses filles seront entendues pour le bien de la grande famille qu’est l’humanité, et que l’épreuve que nous vivons tous, nous rendra vraiment plus forts dans le pèlerinage commun qu’est la vie. »

StefaniaTanesini

L’immensité de Dieu

Le rapport à la nature est devenu de plus en plus central dans notre vie personnelle et dans celle des organisations et des États, ainsi que le devoir de la préserver et de remédier aux dommages que nous lui avons causés. Si la pandémie dont nous souffrons encore a, d’une part, mis en évidence ce devoir qui est le nôtre, d’autre part, elle a donné paradoxalement un moment de répit à la Création. L’expérience spirituelle de Chiara Lubich, décrite ci-dessous, nous ramène à Celui qui est la racine de toute chose : Dieu. « […]Dans un moment de détente, j’ai vu un documentaire sur la nature. Contrairement à d’autres séries télévisées, ce long-métrage a eu un grand effet sur mon âme. En contemplant l’immensité de l’univers, l’extraordinaire beauté de la nature, sa puissance, je me suis spontanément tournée vers le Créateur de toutes choses et j’ai compris de façon nouvelle, l’immensité de Dieu. […] L’impression a été si forte et si nouvelle que je me serais immédiatement jetée à genoux pour adorer, louer, glorifier Dieu. J’ai ressenti un besoin de le faire comme si c’était ma vocation actuelle. Et, comme si mes yeux s’ouvraient maintenant, j’ai compris comme jamais auparavant qui est Celui que nous avons choisi comme idéal, ou plutôt Celui qui nous a choisis. Je l’ai vu tellement grand, tellement grand, tellement grand, qu’il me semblait impossible qu’il ait pensé à nous. L’impression de son immensité est restée profondément en moi pendant plusieurs jours. Et maintenant, lorsque je prie en disant : « Que ton nom soit sanctifié » ou « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit », pour moi, c’est tout autre chose : c’est une nécessité qui vient du cœur. […] Nous sommes en chemin. Quand on voyage, on pense d’avance à la façon dont on sera accueilli à l’arrivée, au paysage, à la ville. On s’y prépare déjà. C’est ainsi que nous devons faire nous aussi. Là-haut, puisque nous louerons Dieu, louons-le dès maintenant. Laissons notre cœur lui crier tout notre amour, qu’il le proclame, avec les anges, avec les saints […] : « Saint, Saint, Saint. » Exprimons-lui notre louange avec nos lèvres et avec notre cœur. Profitons-en pour renouveler les prières quotidiennes que nous disons à cet effet. Et rendons-lui gloire de tout notre être. Nous savons que plus nous nous anéantissons (et nous avons comme modèle Jésus abandonné qui s’est réduit au néant), plus nous crions par notre vie que Dieu est tout. C’est ainsi que nous le louons, le glorifions, l’adorons. Et, ce faisant, le « vieil homme » en nous meurt et sur sa mort vit l’« homme nouveau », la nouvelle créature. Recherchons tous les moments de notre journée pour adorer Dieu, pour le louer. Faisons-le pendant le temps de la méditation, au cours de la visite dans une église ou durant la messe. Louons-le à travers la nature et au plus intime de notre cœur. Et surtout, vivons en étant morts à nous-mêmes et vivants dans la volonté de Dieu et dans l’amour pour nos frères. Soyons nous aussi, comme le disait Élisabeth de La Trinité, une « louange à sa gloire ». Nous goûterons ainsi par avance un peu de « Paradis » et Dieu sera consolé de l’indifférence de beaucoup de cœurs qui vivent aujourd’hui dans le monde.

Chiara Lubich

(Extraits d’une conférence téléphonique le 22 janvier 1987 à Rocca di Papa)