Mouvement des Focolari

Vivre la priĆØre

Entrer dans la priĆØre signifie retrouver le coeur de la rencontre entre le “moiā€ et la prĆ©sence de Dieu dans notre vie. Chiara Lubich, Pasquale Foresi et Igino Giordani,Ā avec des mots qui, aujourd’hui deviennent toujours plus actuels, tracent les lignes d’une spiritualitĆ© civile, accessible Ć  tous, vĆ©cue dans les rues des villes du monde entier.Ā 

 

Je me suis rendu compte que l’époque moderne demande une priĆØre un peu particuliĆØre. […]. Autrefois on pensait que le monde et le cosmos Ć©taient immobiles, fixes. L’homme devait donc trouver Dieu Ć  travers les Ć©toiles, Ć  travers les fleurs, […] donc Ć  travers la contemplation, la paix, l’union Ć  Dieu, dans des moments de recueillement, de priĆØre Ć  l’Église, devant le Saint Sacrement… […] ƀ prĆ©sent, en revanche, on voit que le monde Ć©volue, qu’il se transforme : tout change. […]Ā  L’homme est entrainĆ© dans ce mouvement, il est engagĆ© dans cette course vers la perfection. Alors il ne peut plus rester immobile Ć  contempler, l’homme est appelĆ©, […] Ć  participer avec Dieu Ć  cette Ć©volution, Ć  cette crĆ©ation. C’est pourquoi tout ce que vous faites Ć  l’école, au bureau, Ć  l’usine, revient Ć  construire le monde avec Dieu crĆ©ateur, faire Ć©voluer le monde. Cependant nous devons le faire Ć©voluer en ayant bien conscience que nous participons Ć  la CrĆ©ation de Dieu, et donc que notre Œuvre est une œuvre sacrĆ©e. Nous sommes un bras de Dieu crĆ©ateur qui va de l’avant, qui construit le monde.

Chiara Lubich (Castel Gandolfo, 25 fĆ©vrier 1989 dans “le souffle de l’âme” prĆ©parĆ© par Fabio Ciardi, Nouvelle CitĆ©, 2023, p.66)

  Une forme de priĆØre trĆØs importante, on peut l’avoir au travail. Je pense surtout aux ouvriers dans les usines, Ć  toutes les personnes qui, durant la journĆ©e, sont extĆ©nuĆ©es, avec une fatigue qui enlĆØve presque la facultĆ© mĆŖme de penser et donc, dans un certain sens, de prier. Si le matin, par une simple intention, nous offrons notre vie quotidienne Ć  Dieu, nous vivons profondĆ©ment, durant toute la journĆ©e en relation avec Dieu. Et selon moi, lorsque le soir, ces ouvriers, mĆŖme pour de courts instants parce que fatiguĆ©s, pourront se recueillir avec Dieu, ils trouveront l’unitĆ© avec Lui : ils la trouvent parce qu’ils ont vĆ©cu tout leur travail en relation avec Lui. Et c’est ce qu’il y a de plus important : ĆŖtre en relation Ć©troite avec Lui. Et c’est, au fond, ce que l’humanitĆ© est prĆŖte Ć  entendre aujourd’hui : c’est-Ć -dire que tout l’univers et tout ce qui s’y accomplit, pris dans un sens religieux, puisse se transformer en une grande priĆØre que le monde Ć©lĆØve vers Dieu.

Pasquale Foresi (in “Dio ci chiama. Conversazioni sulla vita cristiana” CittĆ  Nuova, 2003, p.116)Ā 

  Ce matin, il m’a semblĆ© que je m’Ć©tais rapprochĆ© de Dieu. Jamais, je crois, je ne l’avais senti aussi proche. Ma joie a Ć©tĆ© et reste grande. Je sens que j’ai trouvĆ© un libre accĆØs pour aller Ć  Lui ; et mon intention est de ne plus jamais m’Ć©loigner. J’ai surmontĆ©, par la grĆ¢ce de Dieu, les obstacles qui m’empĆŖchaient de m’accrocher Ć  la terre. DĆ©sormais, je suis sur terre et j’habite au ciel (mon ambition est grande, mais Sa misĆ©ricorde l’est encore plus. Je l’aime infiniment). Les impulsions de vanitĆ©, de prĆ©fĆ©rences dans les amitiĆ©s ne me freinent plus. Je vais directement Ć  Dieu, en me dĆ©barrassant de ces oripeaux. Les hommes peuvent me trahir, me calomnier, me tuer : mais j’ai Dieu, et je les aime indĆ©pendamment d’eux. J’appartiens Ć  Dieu. Je n’ai besoin de rien d’autre.

Igino Giordani (in “Diario di Fuoco“, CittĆ  Nuova, 1992, p.196)

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