Mouvement des Focolari

La «chose publique» est une affaire qui me concerne

Oct 18, 2005

Témoignage

 Il y a quelque temps, j’ai appris par la presse qu’une jeune fille aux Etats-Unis, P.C. âgée de 18 ans, était condamnée à mort. Je n’ai jamais approuvé la peine de mort et, en lisant son histoire, j’ai ressenti encore plus fort tout ce qu’elle a d’absurde. Que faire ? Je n’arrive même pas à me faire enlever une amende que j’ai eue en ville ! Qu’est-ce que je peux faire auprès d’un tribunal, et, de plus, un tribunal étranger ? Beaucoup de gens sont contre la peine de mort, mais, passée l’émotion médiatique, plus personne n’en parle. Ne voulant pas rester à attendre passivement, je commence à faire circuler une pétition dans ma classe, puis dans toute l’école et je vais au siège du journal local, qui décide de faire un petit article. A la suite de cela, quelques hommes politiques adhérent à la pétition, et l’évêque aussi. Le journal, qui ne s’y attendait pas du tout, m’accorde un espace pour un autre court article. De nouvelles signatures arrivent. Deux mois se passent, et le journal ne s’y intéresse plus, mais il y a beaucoup à faire : Je photocopie chaque feuille de signatures reçues, que j’envoie à cinq endroits différents : à des ambassades, à l’ONU, à des juges, etc., et cela me coûte aussi un peu financièrement. Le découragement s’insinue en moi, mais je veux faire ma part jusqu’au bout. Or, voilà que je reçois, quand je ne m’y attendais pas, une invitation d’une chaîne de télévision nationale dans l’un de ses programmes de grande écoute. Après la première apparition à la télévision, un petit groupe de jeunes se constitue pour m’aider, et je reçois aussi une aide financière d’une inconnue de Gênes. Je reçois aussi des signatures de personnes célèbres au niveau national, et je suis invité de nouveau à la même émission de télévision. Le groupe est même invité à une conférence, organisée dans ma ville par le journal qui nous avait laissés tomber. A la fin, nous totalisons plus de 45.000 signatures. Ce n’est sûrement pas seulement à cause de notre action, mais la jeune fille est graciée et nous recevons une lettre d’elle, nous remerciant avec beaucoup de chaleur.

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Engagement social et politique, foi profonde en l’homme et en ses potentialités, passion pour le dialogue. Luciana Scalacci, qui nous a quittés en mars dernier, a apporté, avec son mari Nicola, une contribution énorme et précieuse, par son engagement, sa générosité, son intelligence, au dialogue au sein du mouvement des Focolari, en particulier avec et entre les personnes de convictions non religieuses.