Mouvement des Focolari

Pistes nouvelles pour les Mouvements ecclésiaux

Nov 26, 2014

À la fin de la rencontre organisée par le Conseil Pontifical pour les Laïcs pour les Mouvements ecclésiaux et les Nouvelles Communautés, voici le commentaire de Maria Voce qui était présente avec une délégation des Focolari.

20141123Francesco-MariaVoce«Une impression à chaud sur ce qui a été vécu ces jours-ci ? Il me semble que ce fut une rencontre d’une authentique et profonde communion. Cela venait d’autant plus en évidence en revoyant d’où nous sommes partis. En 1998, lorsque le Pape saint Jean Paul II, sur le parvis de Saint Pierre a presque dû demander aux Mouvements de se mettre d’accord entre eux, de s’aimer, de se connaître, de s’estimer, de collaborer, nous sommes arrivés au point de ne plus percevoir à quel Mouvement nous appartenions tant la fraternité était devenue une réalité entre tous.

C’était très beau de voir les Mouvements, nés depuis peu, chercher les Mouvements plus anciens, non pour se faire contrôler mais pour demander leur aide, ce qu’ils pensaient et même la façon dont ils jugeaient leurs œuvres, tout cela afin de voir ensemble comment faire avancer les choses. Et les Mouvements plus anciens cherchaient les mouvements plus jeunes, les derniers-nés, non pas tant pour voir s’ils ‘fonctionnaient’ bien, si tout se passait bien, etc. mais pour se réjouir de cette vie nouvelle qui était née. Nous nous réjouissions tous des fruits des uns et des autres ; nous avons expérimenté le fait d’être une seule chose dans l’Église. J’ai vraiment eu l’impression d’un pas en avant très important, une communion authentique, une authentique fraternité où nous étions tous frères, les uns plus grands, d’autres plus petits, mais tous frères.

Si bien que lorsque nous sommes tous allés rencontrer le Pape, lui-même a perçu cet aspect et l’a exprimé dans son discours. On constatait en lui la joie d’avoir pu participer, d’avoir pu expérimenter cette communion vécue entre nous.
Au fond, c’est ce que nous voulions lui apporter : cette communion. Il l’a souligné dans son discours, nous invitant à continuer à la faire grandir et en définissant la communion comme étant le sceau de l’Esprit-Saint. Ce fut donc une confirmation et un fort encouragement pour avancer dans cette direction. Le Pape est ensuite revenu sur le discours concernant le fait de “sortir”, de ne pas demeurer dans son propre groupe ; ce qui est une idée de base que l’on retrouve dans tous ses discours.

Aussi, me suis-je demandée, qu’est-ce que cela voudra dire pour nous, comme Mouvements, ce nouveau pas que nous devons faire et découvrir comment le faire ? Sans aucun doute, être de plus en plus en communion avec l’Église. Cependant, justement parce que nous sommes parvenus à réaliser cette unité profonde entre les Mouvements, Dieu nous demande peut-être, maintenant, de nous ouvrir davantage pour aller à la rencontre des Mouvements qui appartiennent à d’autres Églises, non catholiques car il existe là aussi des expériences très fortes de personnes qui vivent comme nous l’Évangile et qui témoignent de cette vie. Les connaître eux aussi, s’ouvrir davantage pourrait être une contribution plus large et – pourquoi pas ? – nous rapprocher du moment de l’unité de tous les chrétiens. Ce pourrait être – peut-être – une piste à ouvrir.

Je voudrais souligner autre chose : “sortir” vers une unité plus vitale entre “pasteur” et “troupeau”, dans la mesure du possible. En effet de nombreux pasteurs, évêques, prêtres étaient présents, appartenant ou non aux Mouvements. Il me semble que la “sortie” que Dieu nous demande maintenant et de faire une communion encore plus profonde entre laïcs et clergé, soit avec le clergé qui fait partie des Mouvements et qui est donc déjà profondément uni à son Mouvement mais peut-être pas encore dans cette communion horizontale du clergé de tous les Mouvements, soit pour rechercher les formes les mieux adaptées afin de ne pas séparer la partie ecclésiastique de la partie laïque dans les différents Mouvements et ni même dans l’ensemble ».

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