Mouvement des Focolari

A partir de l’Amour, un nouvel ordre économique

Juin 8, 2018

Si Dieu a créé le monde par amour, pareillement, ce que les hommes font par amour restera. Tiré de quelques pensées du théologien Klaus Hemmerle (1929-1994), rassemblées dans le volume “La lumière au dedans des choses”, nouvelles perspectives pour une économie plus équitable.

“Le monde est la parole de ce Dieu qui l’a créé. Et quel est le ton d’une telle parole ? Le voilà : je t’aime. Et à qui est destinée cette parole ? Elle est destinée au monde lui-même, qui est justement cette parole : elle est destinée à tout individu qui se rend compte d’en être une minuscule partie et qui est pourtant capable de se dépasser pour aller vers le tout ; c’est une parole destinée à tout homme. Le monde est la parole de l’amour de Dieu adressée à tout un chacun en lui : c’est le regard de l’amour divin pour lui. Et ce que le monde est dans son ensemble, il l’est de même en chacune de ses parties : chaque élément particulier du monde est un regard de l’amour de Dieu ». (Cosmologie, anthropologie, sociologie et religion) “Je peux me dédier complètement à ce monde parce que je suis chrétien ; de fait, tout ce que nous investissons en amour dans ce monde, aura un impact sur lui pour toujours, notre amour s’imprimera en caractère indélébile sur chacun des fragments de la création ». « Le premier intérêt du chrétien doit être de développer, non seulement avec ceux qui partagent ses idéaux, mais avec tous ceux qui portent une responsabilité dans le monde, la construction d’un monde humain ». (novembre 1978). “La vie et l’unité des hommes ne peuvent être considérées ni comme la simple somme des individus ni comme un système collectif où chacun est absorbé et disparaît. L’alternative est la communion. Je suis moi-même, mais dans la mesure où je suis toi et avec toi et dans la mesure où je me fais hôte de toi. C’est uniquement dans cette relation qu’il est possible de définir le Moi de l’homme. Uniquement dans cette relation trinitaire que  le collectivisme n’est pas une dissolution de l’individu. Uniquement dans cette relation trinitaire que la personne singulière n’est pas un moyen qu’on sacrifie à la structure communautaire. De là, j’en suis certain, s’ouvriront aussi de nouvelles perspectives pour un ordre économique universel ». (Dreifaltigkeit, p. 131)   Source : Klaus Hemmerle, La lumière au dedans des choses, Méditations pour chaque jour, Città Nuova Ed, 1998, p. 287-293.

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